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| de l'Armée | |
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Invité Invité
| Sujet: de l'Armée Jeu Mai 15 2014, 08:53 | |
| Bonjour,
ds brèves de l' Armée
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Côte d’Ivoire : M. Le Drian confirme la transformation de l’opération Licorne
par Laurent Lagneau Progressivement, toutes les annonces faites au début de cette année par Jean-Yves Le Drian, le ministre de la Défense, au sujet du dispositif militaire français pour la bande sahélo-saharienne se concrétisent. Ainsi, après la confirmation des implantations des forces françaises au Mali, au Niger, au Burkina Faso et au Tchad, afin d’élargir le champ d’action des missions antiterroristes, regroupées au sein d’une seule et même opération, M. Le Drian a annoncé, le 10 mai, à l’occasion d’un déplacement en Côte d’Ivoire qu’Abidjan allait accueillir, à compter du 1er janvier prochain, une base opérationnelle avancée, conformément à ce qu’il avait annoncé il y a quelques mois. Et cela suppose quelques changements.
« Licorne était une opération d’intervention menée depuis 12 ans maintenant dont les objectifs touchent à leurs fins. Donc, nous avons estimé qu’il fallait changer le statut de la présence des forces françaises en Côte d’Ivoire », a déclaré le ministre de la Défense.
« Nous allons transformer Licorne en forces françaises en Côte d’Ivoire afin que sa présence, ici à Abidjan, puisse aider à des interventions éventuelles sur d’autres théâtres à partir de la Côte d’Ivoire, et éventuellement de soutenir aussi les opérations qui peuvent se développer dans le cadre du contre-terrorisme que nous menons dans la bande sahélo saharienne », a-t-il expliqué. Et la conséquence sera une hausse des effectifs militaires français, ces derniers devant passer de 500 à 800 hommes.
Cette décision répond à une question posée dans un rapport par les sénateurs Gérard Larcher et Jean-Pierre Chevènement. « La véritable épopée logistique des troupes et des matériels français de l’opération Serval, depuis Dakar où ils ont été débarqués par le BPC Dixmude jusqu’au Nord Mali, a montré l’importance des ports, pendant que l’Afghanistan nous rappelait les coûts importants d’un désengagement logistique par voie aérienne. Faut-il rééquilibrer en conséquence nos effectifs, par exemple entre Libreville et Dakar ou Abidjan (qui cumule les avantages d’accès simultanés à un port en eaux profondes et à un aéroport)? », avaient-ils demandé.
Par ailleurs, l’accord de défense liant la France et la Côte d’Ivoire, revu en 2012, fixe, selon un autre rapport du Sénat, des « facilités pour les activités des forces françaises stationnées ainsi que le régime des installations mises à disposition. Ainsi, l’entrée du matériel est autorisée, sans frais de douanes. Un inventaire de ces matériels doit toutefois être remis aux autorités ivoiriennes. Leur entreposage se fait sous leur propre responsabilité. La circulation des forces est autorisée sur tout le territoire, tout comme les manœuvres et exercices nécessaires à l’entraînement et conduite des activités, après autorisation préalable ».
Et le texte d’ajouter : « S’agissant des installations mises à disposition, il s’agit du camp de Port-Bouët et d’une installation à Abidjan. Ces installations peuvent être reprises par la partie ivoirienne sous réserve de mettre à disposition une installation équivalente. La partie française peut procéder aux aménagements qu’elle jugera nécessaires pour ses besoins opérationnels à condition d’avoir eu l’accord préalable de la partie ivoirienne. La partie ivoirienne se réserve le droit de demander le retrait des forces françaises stationnées sur son territoire par notification avec un délai d’exécution de 6 mois minimum ».
Pour rappel, les décisions prises au lendemain de la publication du Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale (LBDSN) de 2008 condamnèrent à moyen-terme l’engagement des forces françaises en Côte d’Ivoire, l’idée générale étant qu’il ne fallait plus garder que deux bases permanentes en Afrique, à savoir un au Gabon et une autre à Djibouti.
Du coup, le 43e Bataillon d’Infanterie de Marine (BIMa) de Port-Boüet avait été dissous en 2009. Et, en 2011, après la crise électorale, il n’était plus question que de conserver dans le pays un détachement de 300 militaires pour assurer des missions de formation au profit de l’armée ivoirienne.
Collision évitée de justesse entre un vol commercial et avion espion russe
par Laurent Lagneau Un porte-parole de la compagnie SAS Scandinavian Airlines a confirmé, le 8 mai, que de ses appareils – avec 132 personnes à bord – a été impliqué dans un incident avec un avion de renseignement russe de type Ilyushin IL-20M « Coot », à une cinquantaine de kilomètres de la ville suédoise de Malmö, au-dessus des eaux internationales entre le Danemark et la Suède.
Cet incident, qui a eu lieu le 3 mars dernier, a été révélé par la chaîne de télévision suédoise Sveriges. Le vol SAS SK 681 venait de décoller de Copenhague à destination de Rome quand son équipage a été alerté par le contrôle aérien de la présence d’un avion non identifié sur sa trajectoire.
Problème : le système d’alerte de trafic et d’évitement de collision (Traffic alert and Collision Avoidance System, ou TCAS) de l’appareil civil n’avait alors reçu aucun information signalant un autre avion dans son environnement immédiat.
Quoi qu’il en soit, le commandant de bord du vol SAS SK 681, après avoir eu le visuel sur l’appareil en question, a dû effectuer un brutal changement d’altitude pour éviter la collision. Les deux avions sont ainsi passé à 90 mètres l’un de l’autre, la distance de sécurité étant de 300 mètres.
Pour le lieutenant-colonel Stephan Persson Tyrling, des forces aériennes suédoises, il s’agit là d’un incident « très sérieux ». « Les pilotes de l’avion civil l’avaient repéré, mais on ne sait pas ce qui aurait pu arriver avec très peu de visibilité », a-t-il ajouté.
D’après le quotidien suédois publié en anglais The Local, la « Statens Haverikommission », autrement dit l’autorité de l’aviation civile locale, a décidé de ne pas ouvrir d’enquête sur cet incident, étant donné qu’il s’est produit dans les eaux internationales et que le vol SAS SK 681 était enregistré au Danemark. « Il est en dehors de notre zone de responsabilité », a expliqué Jens Olsson, un de ses cadres, à l’agence TT.
Cela étant, la présence d’avions espions (russes ou pas d’ailleurs) en mer Baltique ne constitue pas une nouveauté, loin de là. Mais la Suède semble faire plus particulièrement l’objet de l’attention du renseignement russe depuis quelques temps. Ce qui a d’ailleurs été souligné par la Säpo (Säkerhetspolisen ), le service de contre-espionnage suédois, lors de la présentation de ses évaluations de la menace, en avril.
Et cela inquiéte le patron de ce service, Wilhelm Unge, notamment pour ce qui concerne l’acitivité du renseignement militaire russe dans son pays.
« Si vous ne préparez pas de plans de guerre contre la Suède, vous n’y envoyez pas des moyens de renseignements militaires. Le fait que l’état-major russe en ait envoyés indique une sorte d’intention », a-t-il dit lors d’une conférence de presse donnée le 7 avril. S’agissant du bombardement simulé de deux bases suédoises par des appareils russes, l’an passé, Wilhelm Unge a déclaré, sans vouloir entrer dans les détails, que « vous n’avez pas à réaliser de genre de choses, sauf si vous préparez une attaque à l’avenir ».
« La Russie est le pays le plus actif en Suède dans le domaine du renseinement. Tout l’intéresse vraiment : politique, finances, technologie et les questions militaires », a ajouté le chef de la Säpo.
Hommage à Jean-Yves Socard, assassiné le 5 mai au Yémen
Un homme est mort lundi dernier assassiné par balles, à Sanaa, capitale du Yemen. Cet homme, un citoyen français, a été mentionné dans nos journaux télévisés mais très brièvement et peu d’entre eux ont indiqué qu’il était un ancien soldat des forces spéciales.
Jean-Yves Socard était un ancien parachutiste du 3e RPIMa de Carcassonne. Il avait rejoint le « 3 » après avoir effectué son service national à 18 ans au sein du « 6 » à Mont de Marsan. Dès le départ, Jean-Yves Socard était un « volontaire ». Équipier au sein des groupements commandos parachutistes (GCP), unité d’élite de la 11e division aéroportée, il a servi le drapeau français durant 22 ans.
Jean-Yves Socard accomplira le chemin ascendant qui va du premier saut de quelques centaines de mètres aux sauts à haute altitude (8 à 10 000 mètres) des chuteurs opérationnels, l’élite des parachutistes.
« Le premier saut, c’est un rendez-vous que le jeune soldat a avec lui-même. Il va se trouver confronté avec sa propre vérité. Son choix est libre ». (1) Volontaire, volontaire Jean-Yves l’a été toute ta vie de soldat. Il avait la foi, celle qui déplace les montagnes, celle qui brave tous les obstacles. Celle qui, dans la grisaille quotidienne, permet de se dépasser. Celle qui permet de servir coûte que coûte la Patrie et la liberté
En 1983, il est déployé à Beyrouth en tant qu’appelé « VSL » (Volontaire Service Long). Après le terrible attentat contre le Drakkar (2) le 23 octobre où 58 parachutistes français trouvèrent la mort, le très jeune Jean-Yves Socard, para de 18 ans, est de garde à l’ambassade de France. Malgré le contrôle des rues, un véhicule fonce vers l’ambassade. Jean-Yves est armé d’un FSA 49/56 avec lance-grenade. Il tire à plusieurs reprises sur le véhicule et blesse des occupants. Son sang-froid, avec une arme quelque peu dépassée, force l’admiration de ses camarades. Pour cette action de bravoure personnelle lors d’une tentative d’attentat, il recevra la Croix de la valeur militaire.
Après le Liban, Jean-Yves Socard effectuera de nombreuses opérations extérieures et missions outre-mer : Bosnie, Tchad, RCA, Congo (RDC et Brazzaville), Gabon, Irak, Kosovo, La Réunion, Nouvelle Calédonie.
Il participe à l’opération Daguet à partir de janvier 1991 au sein des CRAPS (3). Il sera grièvement blessé lors de la prise du Fort d’Al Salman. Pour ce fait d’arme, il recevra la Croix de guerre. Encore convalescent, il est volontaire pour participer à l’opération Silopi au Kurdistan. La mission est alors de créer, avec des militaires américains, italiens, britanniques et espagnols, un couloir humanitaire jusqu’à la frontière turque entre la ville kurde de Zakho (sur la route 6) et la ville turque de Silopi (Route 24) où est stationné le QG américain. En trois mois, cette opération d’assistance permit à 750 000 réfugiés kurdes de revenir vers leur pays natal pour y retrouver une vie « normale ».
Après 22 années passées dans les forces spéciales, Jean-Yves Socard continue d’être fidèle au style de vie qu’il a choisi et travaille pour plusieurs sociétés de sécurité privées. Ses missions très variées se déroulent principalement en Afrique (RCA, République Démocratique du Congo, Guinée, Mali, Soudan).
Sportif accompli, ayant une passion pour la « chute » mais également pour la randonnée en montagne, Jean-Yves Socard était attiré par cette « verticalité » qu’il entendait ressentir physiquement mais aussi spirituellement. Jean-Yves aurait pu se retrouver dans cette magnifique chanson de Jacques Brel, cherchant toute sa vie de soldat « l’inaccessible étoile ». Parlant plusieurs langues, il était également porté sur la lecture de textes sacrés sur l’hindouisme ainsi que sur l’Ancien et le Nouveau Testament. Dans ce cheminement intérieur, il retrouvait cet univers principiel de la quête qui ne peut pas être uniquement guerrière mais que seuls les guerriers, depuis des siècles, entreprennent pour devenir des hommes complets à travers la pratique d’une forme d’ascèse, de sacerdoce militaire. Depuis le temps des chevaliers, ces hommes suivent une éthique aux quatre points cardinaux : Honneur, Vérité, Courage, Loyauté. Dans cet œcoumène viril, peu sont admis et beaucoup renoncent…
Jean-Yves Socard souhaitait « DURER », même après sa carrière militaire. Sa reconversion professionnelle dans des sociétés privées de sécurité et de protection allait de soi car les missions à l’étranger lui permettaient de conserver un style de vie qui lui était aussi vital que l’air qu’il respirait.
Pour ETRE, il faut avant tout DEVENIR car rien ne s’acquiert sans effort, comme l’écrivait Hélie de Saint Marc : « Il faut savoir que rien n’est sûr, que rien n’est facile, que rien n’est donné, que rien n’est gratuit. Tout se conquiert, tout se mérite. Si rien n’est sacrifié, rien n’est obtenu ».
A la fin du film d’Edward Zwick « Le dernier samouraï » le jeune empereur du Japon, demande à l’officier américain qui avait combattu auprès du samouraï rebelle Katsumoto comment ce dernier était mort dans la bataille contre l’armée japonaise. Ce dernier lui répond alors simplement « Je vais vous raconter comment il a vécu ». Car là, est la plus grande leçon de vie que nous pouvons laisser aux jeunes des générations, de plus en plus fatalistes et individualistes. Beaucoup de jeunes Français, apprendraient beaucoup sur la vie d’un homme comme celle de Jean-Yves Socard, lors des Journées Défense et Citoyenneté (JDC), qui personnifia cette phrase toute simple mais tellement éducative de René Quinton qui participa à la Grande Guerre : « L’héroïsme est de servir ».
Ironie du destin ? Jean-Yves a débuté sa vie de soldat à proximité de l’ambassade France au Liban et l’a quitté à proximité de l’ambassade de France au Yémen. Saint Michel l’a accueilli à la lumière de son épée, il avait peut-être besoin de lui pour d’autres célestes missions…
A l’heure où j’écris ces quelques phrases, je ne peux les isoler de la mort au Mali le 8 mai dernier du sergent Marcel Kalafut, également parachutiste au 2e REP. D’un côté Jean-Yves, Français mort pour le drapeau européen (4) et de l’autre Marcel Kalafut, Européen mort pour le drapeau français… Tous deux étaient des « volontaires ». Paix à leur âme. « La guerre est finie. Les guerriers marchent toujours ». (5)
Stéphane Gaudin
400 « contractors » d’Academi (ex-Blackwater) opèrent en Ukraine
Environ 400 « contractors » d’une entreprise américaine opèrent en Ukraine aux côtés des soldats et de la police ukrainienne dans des opérations contre les séparatistes pro-russes, affirme le journal allemand Bild am Sonntag.
Selon des informations, basées sur des communications radio entre des centres de commandement de l’armée russe, interceptées par l’agence de surveillance américaine NSA et transmises ensuite aux services secrets allemands (BND), les « contractors » américains coordonnent et dirigent des opérations de guérilla contre les séparatistes pro-russes autour de l’enclave de Slaviansk.
Ces 400 mercenaires travaillent pour Academi, plus connu sous son ancien nom de Blackwater, une entreprise de sécurité qui avait été privée de contrat par l’armée américaine en Irak après une fusillade sur des civils en 2007, précise le Bild. Le journal précise toutefois ne pas savoir qui a passé le contrat avec Academi. Le Bild am Sonntag rappelle que la Russie avait dénoncé il y a quelques semaines la présence de « contractors » américains aux côtés des troupes gouvernementales ukrainiennes, ce que l’ambassadeur américain à Kiev, Geoffrey Pyatt avait démenti mi-mars.
La semaine dernière, le Bild am Sonntag avait déjà révélé que agents de la CIA et du FBI aidaient Kiev à mettre un terme à la rébellion dans l’est de l’Ukraine et à mettre en place un dispositif de sécurité efficace, sans toutefois s’engager directement dans les affrontements.
AQMI redéploie ses activités…
Par Richard Labévière
Après des accrochages quasi-quotidiens avec les soldats français dans le nord du Mali, AQMI (Al-Qaïda au Maghreb islamique) aurait décidé de redéployer l’essentiel de ses opérations dans trois directions : l’Algérie, le Sahara occidental et différentes activités « commerciales », notamment l’acheminement de la cocaïne à partir des têtes de pont aéroportuaires des cartels latino-américains en Guinée-Bissau, Guinée Conakry et Gambie. Dressé par un service européen de renseignement extérieur, ce constat confirme les retours d’expérience communiqué par les unités françaises : « depuis deux mois, la tactique qui caractérise l’engagement des groupes d’ACQMI relève à la fois du harcèlement et de l’évitement, les bandes armées cherchant par-dessus tout à éviter des engagements significatifs dans la durée », explique un officier supérieur français, « l’essentiel des capacités d’AQMI se tient en réserve en attendant un retrait substantiel du dispositif français pour réinvestir ses anciennes places fortes septentrionales ».
Cette analyse militaire intervient dans un contexte marqué par plusieurs tractations menées entre Bamako et Alger, ainsi qu’entre le MNLA et Rabat, réactivant l’ancestrale rivalité algéro-marocaine. Dans tous les cas de figures, il s’agit - pour les acteurs en question -, de dessaisir le Burkina Faso et son président Blaise Compaoré du dossier du Nord-Mali. Ce dernier est régulièrement soupçonné d’instrumentaliser différentes factions jihadistes, notamment dans le cadre des prises d’otages. Quoiqu’il en soit, plusieurs diplomates confirment, eux aussi, un redéploiement des groupes armés entre l’Algérie et le Maroc.
L’attaque, menée deux jours après la présidentielle algérienne du 17 avril dernier contre des soldats chargés d’assurer la sécurité du scrutin, a provoqué un véritable choc dans le pays qui n’oublie pas la décennie sanglante (1988 – 1998). Cette attaque est la plus meurtrière depuis celle attribuée aux groupes islamistes armés en Kabylie en avril 2011, quand dix soldats avaient été tués à un poste militaire à Azazga. AQMI a revendiqué le coup de main sur des forums jihadistes : « Dans la nuit du 19 avril, des moujahidines ont tendu une embuscade à un convoi de l’armée dans la zone d’Iboudrarène » en Kabylie, à l’est d’Alger. « Le bilan a été d’une trentaine de soldats tués ou blessés, dont certains grièvement ». AQMI reconnaît un mort dans ses rangs en la personne du « martyr » Abou Anas, originaire, selon le texte de Mostaganem (nord-ouest). Les « lions » du groupe Al-Tawhid Wal Jihad ont « vengé » leurs « frères lâchement tués (…) » « Que les apostats sachent que nous n’oublions pas nos martyrs et que nous les vengerons tous », prévient le texte.
Après l’attaque, le ministère algérien de la Défense a assuré que « ce genre d’actes criminels ne fait que renforcer la détermination des éléments de l’Armée nationale populaire à éliminer les résidus des groupes terroristes et à assainir le territoire national de leurs actes abjects ». En raison de son relief accidenté avec des montagnes boisées et truffées de grottes, la Kabylie demeure l’un des sanctuaires privilégié d’AQMI. Au premier trimestre 2014, 21 terroristes y ont été tués, selon un bilan officiel. Depuis 2010, l’émir d’AQMI, Abdelmalek Droukdel - Abdelwadoud, de son nom de guerre -, n’aurait pas quitté la Kabylie.
Le journal algérien « Al Bilad » vient d’annoncer, selon des sources sécuritaires algériennes, que Droukdel, se préparerait à s’emparer du Jebel Chaâmbi sur la frontière tuniso-algérienne en vue d’en faire sa base principale, à partir de laquelle il compte mener des opérations pour « conquérir » l’Algérie et les pays de l’Afrique du Nord. Cette installation de Droukdel dans le Chaâmbi s’inscrit dans une nouvelle stratégie de division des rôles et des territoires entre les différents chefs d’AQMI : son « collègue » Mokhtar Bel Mokhtar, resterait bien implanté dans la zone sahélienne. Pour conquérir le Chaâmbi, Droukdel compte sur l’appui logistique des « Jamâet Annosra » et « Ansar Achariâa » conduite par Abou Iyadh.
Dernièrement, le Washington Post lançait une mise en garde contre une probable jonction opérationnelle entre « des groupes terroristes sahéliens se revendiquant d’ACQMI » et des membres du Front Polisario au sein même de plusieurs camps dans la périphérie de Tindouf (Sud-Est algérien). Citant le dernier rapport du Centre international des études sur le terrorisme (ICTS), officine du think tank américain « Potomac Institute for Policy Studies » très proche de milieux d’affaires marocains, le quotidien insiste sur une « menace grandissante de radicalisation » dans ces camps que le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon avait lui-même qualifié en avril dernier, de véritable « bombe à retardement ».
Mais c’est sur la « branche financière et commerciale » d’AQMI que différents services de renseignement lancent l’alerte la plus préoccupante en décelant une intensification des filières de la cocaïne irrigant l’ensemble de la zone sahélo saharienne en direction du bassin méditerranéen. Une autre mise en garde concerne la possible relance d’actions visant à la capture d’otages occidentaux dans la région. Les mêmes sources constatent que les différentes activités des groupes d’AQMI « nécessiteraient » « d’impérieux besoins de liquidités en constante augmentation ».
Réflexions sur le soutien logistique de l'homme en opération. Attention danger !
Par le général D.. ROUDEILLAC….
Les médias se font de plus en plus l'écho des récriminations de certains soldats engagés en Afrique pour traquer les terroristes islamistes dans le Sahel. S'agissant du soutien logistique de l'homme, les critiques portent notamment sur l'absence de climatiseur, l'état des lits de campagne et des installations sanitaires (douches, WC etc...) sans parler de la médiocrité de la nourriture. Il est regrettable que ces mêmes médias ne fassent pas mention des unités d'appartenance des intervenants ou à tout le moins de leur "Groupement temporaire d'intervention".
Il est important également de noter qu'aux objections faites à ces récriminations, l'argument avancé consiste à dire que « nous ne sommes plus au XX siècle » et qu'à l'évidence « un soldat ne peut pas vivre dans les conditions précaires, qui étaient celles d'autrefois ».
Il serait hasardeux de prendre pour argent comptant ce genre d'argumentaire.
Le soldat qui se plaint de ses conditions de vie prend inévitablement pour référence ce qu'il a vécu ou ce que ses camarades ont pu lui raconter à propos des modalités de soutien adoptées au sein des unités de l'OTAN engagées notamment en Afghanistan....avec les succès que l'on sait! Le soutien de l'homme en opération contre un ennemi insaisissable, tel que le conçoivent les Américains, ne saurait être un modèle à retenir.
Car l'histoire enseigne que les guerres asymétriques impliquent de ne pas trop se démarquer des conditions de vie de son adversaire, si on veut parvenir à l'éradiquer ou au minimum à contrecarrer ses projets. Les Allemands, les Britanniques, les Soviétiques ont su aller jusqu'aux limites de la rusticité pour se battre sur les arrières de leurs adversaires du moment. Plus près de nous, en Indochine et surtout en Algérie, seules les unités, sachant adopter les règles de vie sur le terrain de leur adversaire, ont obtenu des résultats durables.
Il serait donc contre-productif de laisser croire aux jeunes soldats que la logistique à l'américaine est la panacée et que l'arrivée du climatiseur importe autant que celle des munitions.
La rusticité exige une grande cohésion des unités et un soutien autonome de proximité
Mais la rusticité en opération suppose quelques règles d'organisation et de fonctionnement des unités aux antipodes de celles adoptées depuis quelque temps.
Pour être vécue au jour le jour sans récrimination la rusticité suppose une grande cohésion des unités, que seule les structures régimentaires ou bataillonnaires garantissent. Le regroupement et l'engagement d'unités au sein de formations temporaires sans âme vaut pour une opération ponctuelle limitée dans le temps, mais se traduit dans la durée par des dysfonctionnements logistiques nuisibles au bien-être du soldat. Ce dernier redécouvre le vieil adage selon lequel "on n'administre bien que de près". La centralisation du soutien entre les mains d'organismes lointains et impersonnels, et l'externalisation de fonctions du soutien de l'homme peuvent se concevoir en temps de paix mais échouent en opération. Le chef direct doit pouvoir disposer d'une certaine liberté financière pour pallier les difficultés locales du soutien et prendre des dispositions immédiates pour "améliorer l'ordinaire" .....lorsque cela est concevable ! La rusticité implique par conséquent cohésion et proximité.
Elle implique des effectifs suffisants pour assurer des relèves.
Incontournable face à un adversaire qui s'accommode de rien, elle suppose aussi la relève périodique des unités ou leur transfert temporaire sur des structures d'accueil et de remise en condition dotées de plus de confort. Ces relèves sont coûteuses mais il serait bon de ne pas oublier que la recherche d'économies a des limites à la guerre, sauf à penser que le soldat passe au second plan des préoccupations, puisque "les systèmes d'arme de haute technologie doivent palier ses faiblesses"... Il est clair que ces relèves impliquent de disposer des effectifs nécessaires. Il est illusoire de croire qu'on peut faire la guerre loin de chez soi en ne disposant que d'unités comptées au plus juste. La guerre, même au XXI° siècle ne se fait pas selon les mêmes critères que ceux définis "en haut lieu".
Je ne sais pas si la guerre est une affaire trop sérieuse pour être confiée aux militaires, mais je sais en revanche que le soutien du soldat est une affaire trop importante pour être confiée aux comptables de Bercy. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: de l'Armée Jeu Mai 15 2014, 09:38 | |
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| | | Invité Invité
| | | | Invité Invité
| Sujet: Re: de l'Armée Jeu Mai 15 2014, 10:26 | |
| je surveille de pres ce que je mets sur le forum, et je n'avais remarqué ce doublon. cet ordi me fatigue, déja être obligé de taper de la main gauche n'est pas simple si ce foutu truc se met aussi contre moi .... il devient de plus en plus instable et suis contrains de taper deux fois mes textes qui disparaissent soudainement
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: de l'Armée Jeu Mai 15 2014, 11:09 | |
| C'est ce qui a dû se passer sauf qu'ils étaient en ligne à ton insu, mais ce n'est pas grave Georges; l'important c'est que tu reprennes rapidement l'usage complet et confortable de ton bras droit |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: de l'Armée Jeu Mai 15 2014, 18:00 | |
| que le ciel t'entende !
je commence la rééducation mardi matin |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: de l'Armée Jeu Mai 15 2014, 19:07 | |
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| | | Invité Invité
| | | | Invité Invité
| Sujet: Re: de l'Armée Sam Mai 17 2014, 06:54 | |
| mais "c'est qu'est- ce que je fais"
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| Sujet: Re: de l'Armée | |
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| | | | de l'Armée | |
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