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 2 Décembre

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MessageSujet: 2 Décembre   2 Décembre Icon_minitimeMar Déc 02 2008, 04:43

2 décembre 337e jour de l'année

Zodiaque : 2 Décembre Sagita24

Aujourd'hui Sainte Viviane ou Bibiane

Fille de Flavien, un préfet de Rome. Converti secrètement au Christianisme avec son épouse Dafrose et ses deux filles Démétrie et Bibiane, il mène une double vie, consacrant une partie de ses nuits à procurer une sépulture aux martyrs. Mis au courant, l’empereur Julien l’Apostat le démet de ses fonctions, confisque ses biens et l’exile.
Peu de temps après, le couple décède et les deux filles, demeurées seules, sont confiées aux soins d’une païenne nommée Rufine, et qui a reçu l’ordre de les obliger à se prostituer. La tentative ayant échoué, elles sont emprisonnées puis exécutées par flagellation (+ 363)
Sainte-Bibiane est la patronne des personnes épileptiques, des personnes atteintes de maladie mentale et des femmes célibataires. Elle est invoquée pour soulager les maux de tête (y compris ceux qui résultent d’un épisode d’ivresse) et pour la guérison de l’épilepsie et des maladies mentales.


Dicton du jour :

Temps clair à la Sainte-Viviane, temps clair pendant quarante jours et une semaine



ÉVÉNEMENTS :

1355 : les États généraux de langue d'oïl, réunis à Paris à la demande du roi Jean II le Bon pour obtenir des subsides dans la guerre contre les Anglais, accordent une subvention exceptionnelle.

1592 : Le duc de Nemours s'empare de Montbrison : Honoré d'Urfé regagne sa région d'origine

1615 : Louis III de Guise, archevêque de Reims, pair de France, est nommé cardinal par le pape Paul V.

1791 : Pierre Louis Manuel est élu procureur de la Commune.

1803 : (10 frimaire) Mise sur pied, au «camp de Boulogne», d'une armée destinée à envahir l'Angleterre.

1804 : Bonaparte devient empereur des Français

A 35 ans, le premier Consul, le général Napoléon Bonaparte, est sacré empereur des Français par le Pape Pie VII et devient Napoléon Ier. A l'issue de la cérémonie religieuse, qui se déroule en la cathédrale Notre-Dame, le nouveau souverain se couronne lui-même et couronne également son épouse Joséphine de Beauharnais. Il prête serment aux principes de liberté et d'égalité hérités de la révolution. Pendant deux semaines les festivités continueront dans la capitale. Le règne de Napoléon Ier durera jusqu'en 1814.

1805 : Victoire d'Austerlitz

Un an jour pour jour après son avènement sur le trône de France, Napoléon remporte une bataille décisive lors de la campagne de Prusse près du village d'Austerlitz. Feignant un repli, il parvient à tromper les troupes de François II d'Autriche et d'Alexandre Ier, Tsar de toutes les Russies. Les forces autro-russes composées de 90 000 hommes, perdent 30 000 soldats. La France quant à elle ne dénombre que 7000 pertes sur 73 000 hommes. Avec la paix de Presbourg signée entre les trois empereurs (France, Autriche et Russie), la France se verra céder la Vénétie et la Bavière par François II.

1851 : Coup d'Etat de Louis-Napoléon Bonaparte

Au petit matin, le président de la République Louis-Napoléon Bonaparte (élu en décembre 1848) organise un Coup d'Etat dans le but de restaurer l'empire. Les murs de Paris sont placardés d'affiches annonçant la dissolution de l'Assemblée et du Conseil. Les nouvelles dispositions prises par le prince-président, prévoient aussi de consulter le peuple par voie de référendum sur l'instauration d'une nouvelle Constitution. Le neveu de Napoléon Ier choisit d'agir le 2 décembre en souvenir du sacre de son oncle et de sa grandeur militaire le jour de la bataille. Tout comme son aïeul il deviendra empereur sous le nom de Napoléon III, le 2 décembre 1852

1852 : proclamation du Second Empire par Napoléon III

1870 : bataille de Loigny lors de la Guerre franco-allemande de 1870.

1887 : Le scandale des décorations fait démissionner Grévy

Touché par l’affaire des décorations qui dure depuis deux mois, le président Jules Grévy est contraint de démissionner. Son gendre Daniel Wilson, député d’Indre-et-Loire, est au cœur d’un trafic de décorations géré par le Général Caffarel. Wilson sera d’ailleurs le seul à ne pas être inquiété par cette affaire et continuera à siéger. Mais le climat difficile, alimenté par les conflits autour du colonialisme et l’attitude à adopter face à l’Allemagne, mènera à la crise boulangiste.

1901 : Révolution dans le quotidien des hommes

L'entrepreneur et inventeur américain King Camp Gillette fait commercialiser son rasoir mécanique à lames interchangeables. Inventé en 1895, le rasoir Gillette va changer la vie de plusieurs milliers d'hommes. Il faudra attendre 1975, pour voir apparaître le premier rasoir jetable.

1916 : le général Nivelle remplace le général Joffre au poste de commandant-en-chef des armées françaises

1934 : Sortie de "Tarzan" au cinéma

Tarzan, le personnage créé par le romancier américain E.R. Burrough est adapté au cinéma par le réalisateur William Sullivan Van Dyke. "Tarzan, l'homme-singe" sort pour la première fois sur les écrans hollywoodiens et remporte un très grand succès. Le héros Johnny Weissmuller, est aussi champion olympique de natation. Grâce à l'invention récente du cinéma parlant, les spectateurs peuvent apprécier le cri du héros de la jungle.

1942 : Première pile atomique

Après un an et demi d’expérimentations et quelques tentatives infructueuses, le physicien Enrico Fermi et son équipe réussissent à faire fonctionner la première pile atomique. Autrement dit, c’est la première fois que l’on parvient à créer une réaction nucléaire en chaîne dans un matériau fissile. Le principe est alors le même que dans les futures centrales nucléaires, mais lors de cette expérience, on ne tente pas de récupérer l’énergie. Face à la peur de voir l’Allemagne nazie parvenir à réaliser une arme atomique, cette expérience ne sera pas mise à profit dans le civil immédiatement. Mais elle permettra de mettre en œuvre la production de plutonium, dérivé de l’uranium après réaction nucléaire. Cette production est alors destinée à la création des premières bombes atomiques.

1943 : assassinat de Maurice Sarraut par la Milice.

1959 : Rupture du barrage de Malpasset

A 21h13, le barrage hydroélectrique du Malpasset, construit sur la rivière Reyran dans le Var, cède. Une vague de 40 mètres (50 millions de mètres cubes d'eau) déferle sur la vallée à 70 km/h. Elle atteindra la ville de Fréjus en 20 minutes. Des blocs de pierre de 600 tonnes dévalent la colline et détruisent le quartier de Malpasset. Les pluies diluviennes qui tombent sur la côte-d'Azur depuis quelques jours sont à l'origine de la rupture du barrage-voûte vieux de 10 ans à peine. Le bilan est très lourd, plus de 400 morts. Il s'agit de la plus grosse catastrophe de ce genre qui ait jamais touché la France.

1982 : Première greffe d'un cœur artificiel

La dentiste Barney Clark agé de 61 ans, devient le premier être humain à subir une greffe d'un cœur artificiel à titre définitif. L'opération est réalisée à Salt Lake City par le chirurgien William de Vries.

NAISSANCES :

1830 : Louis Léopold Ollier, chirurgien français fondateur de l'orthopédie († 25 novembre 1900).

1846 : Pierre Waldeck-Rousseau, homme politique français. Il est célèbre pour avoir participé à la légalisation des syndicats par la loi du 21 mars 1884 dite Loi Waldeck-Rousseau. Il a également dirigé le gouvernement le plus long de la IIIe République.

1859 : Georges Seurat, peintre français.

1923 : Maria Callas, cantatrice américaine d'origine grecque († 16 septembre 1977).

1973 : Michaël Youn, acteur français.

1985 : Amaury Leveaux, nageur français, vice-champion olympique du 100m nage libre.

DÉCÈS :

1723 : Philippe d'Orléans, ancien régent (° 2 août 1674).

1796 : Jean Charles Abbatucci, général de la Révolution française à Huningue.

1814 : Donatien Alphonse François, marquis de Sade, écrivain français, philosophe, libertin, hédoniste et athée (° 2 juin 1740).

1918 : Edmond Rostand, écrivain français (° 1er avril 1868).

1931 : Vincent d'Indy, compositeur français.

1980 : Romain Gary, (° 8 mai 1914).L'écrivain aux deux noms

Le romancier français d'origine russe, Romain Gary (de son vrai nom Romain Kacew) se donne la mort à Paris. L'écrivain avait obtenu deux Prix Goncourt en 1956 pour "Les racines du ciel" et en 1975 pour "La vie devant soi", grâce à l'utilisation d'un pseudonyme, Emile Ajar. Romain Gary utilisait ce nom comme un masque, pour se railler de l'hypocrisie du monde. Romain Gary/ Emile Ajar choisi de se suicider à l'âge de 66 ans, un an après le suicide de son épouse, l'actrice Jean Seberg.
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MessageSujet: Re: 2 Décembre   2 Décembre Icon_minitimeMar Déc 02 2008, 08:24


2 décembre 1851
Coup d'État de Louis-Napoléon Bonaparte
En 1851, le neveu de Napoléon le Grand choisit le 2 décembre, anniversaire du sacre de son oncle et de la bataille d'Austerlitz, pour conduire le coup d'État qui lui permettra de passer du statut de prince-président à celui d'Empereur des Français.

Un aventurier peu ordinaire .C'est un destin hors du commun que celui de Louis-Napoléon Bonaparte, fils de Louis Bonaparte et de Hortense de Beauharnais. Né en 1808 et exilé à la chute de Napoléon 1er, il devient le candidat des bonapartistes après la mort de «l'Aiglon» (le fils de Napoléon) ainsi que de ses frères et de ses oncles.

Profitant du regain de ferveur bonapartiste provoqué par le retour des cendres de l'Empereur, il tente avec son ami Persigny, un aventurier comme lui, de prendre le pouvoir par la force en 1840. Cela lui vaut d'être condamné à la prison à vie au fort de Ham. Il s'en échappe six ans plus tard en empruntant la tenue d'un ouvrier du nom de Badinguet (d'où l'un des surnoms du futur empereur). Réfugié en Angleterre, le fringant conspirateur séduit une demi-mondaine, miss Howard, qui met sa fortune à sa disposition.

Président par la grâce du suffrage universel .Survient la IIe République. Empêché de revenir en France, Louis-Napoléon Bonaparte n'en est pas moins élu député dans plusieurs départements et le 10 décembre 1848, le suffrage universel fait de lui le premier président de la République française !

Face à lui, le principal candidat républicain, le général Cavaignac, est discrédité par sa brutale répression des émeutes ouvrières de juin 1848. Adolphe Thiers, chef des royalistes, convainc ses collègues de soutenir Louis-Napoléon : «C'est un crétin que l'on mènera», leur répète-t-il !

Contre l'Assemblée nationale, dominée par les royalistes et le «parti de l'Ordre», qui vote la loi Falloux ouvrant l'enseignement aux congrégations religieuses, restreint le droit de vote, limite la liberté de la presse,... le Prince-Président se pose habilement en protecteur des faibles et en défenseur du suffrage universel.

Fort de sa popularité, il se verrait bien à la tête du pays pour de longues années. Or la Constitution de la IIe République, par une disposition très maladroite, interdit au président en exercice de solliciter un deuxième mandat. Le 19 juillet 1851, l'Assemblée nationale rejette le projet de révision autorisant une nouvelle candidature.

Empêché de se représenter aux élections prévues en mars 1852, Louis-Napoléon Bonaparte ne voit d'autre solution que de commettre un coup d'État pour prolonger son mandat. Il s'y prépare avec le concours de ses fidèles amis et surtout de son demi-frère, l'habile duc de Morny, petit-fils de Talleyrand. Malgré le secret, son projet, baptisé du nom de code «Rubicon» (du nom du cours d'eau à partir duquel César partit à la conquête du pouvoir suprême), est de notoriété publique !

Dans la nuit du 1er au 2 décembre, les comploteurs réunis au palais de l'Élysée donnent le signal du coup d'État . Les ouvriers de l'Imprimerie nationale composent deux affiches sous la surveillance de la police. Au petit matin, les Parisiens découvrent sur les murs ces textes qui annoncent la dissolution de l'Assemblée, «foyer de complots», le rétablissement du suffrage universel, l'état d'urgence et la mise en place prochaine de nouvelles institutions.

Un semblant de rébellionQuelques chefs parlementaires (Changarnier, Thiers,...) sont prestement arrêtés et enfermés dans la prison de Mazas. Adolphe Thiers, interpellé en pleine nuit, se décompose littéralement de peur. Rassuré sur sa vie, il s'assied sur son lit, en chemise de nuit, et se lance alors dans une péroraison sans queue ni tête sous les yeux ébahis de l'officier venu l'arrêter.

Dans la journée du 2 décembre, les autres députés républicains, au premier rang desquels Victor Hugo et Victor Schoelcher, tentent mais en vain de mobiliser le peuple.

Dans la nuit du 2 au 3 décembre, quelques semblants de barricades sont érigés à l'est de Paris.

Le lendemain, une petite troupe de députés se rend sur la barricade de la rue Sainte-Marguerite, dans le faubourg Saint-Antoine.

Alphonse Baudin (40 ans), député de l'Ain et médecin à Nantua, monte sur la barricade en lançant aux ouvriers goguenards : «Vous allez voir comment on meurt pour 25 francs !» (montant de l'indemnité journalière des parlementaires). Ses confrères s'avancent au-devant de la troupe pour dialoguer. Comme l'un d'eux, Schoelcher, est bousculé par un soldat, un émeutier, le croyant menacé, fait feu. La troupe riposte. Baudin et un autre émeutier s'écroulent, touchés à mort.

L'incident le plus grave a lieu sur les Grands Boulevards où la troupe, excédée par les huées de jeunes bourgeois, des «gants jaunes», fait feu et laisse environ 200 morts sur le pavé.

Les émeutes sont beaucoup plus graves dans la Nièvre, l'Hérault, le Var et les Basses-Alpes où les sociétés secrètes républicaines tardent à se rendre à la raison faute d'informations sur la situation à Paris.

Ces morts du 2 décembre vont tourmenter l'auteur du coup d'État jusqu'à la fin de ses jours. Louis-Napoléon, en effet, souhaitait vivement que son accession au pouvoir absolu se fasse sans effusion de sang et il ne s'en était pas fallu de beaucoup qu'il y arrivât.

Dès le 20 décembre 1851, le peuple français est consulté par plébiscite, au suffrage universel masculin. Il approuve massivement le coup d'État et confère à Louis-Napoléon le pouvoir de rédiger et promulguer une nouvelle Constitution.

C'est la fin de la IIe République moins de quatre ans après sa naissance et l'avènement du Second Empire.

2 Décembre Napole14

(HERODOTE)
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MessageSujet: Re: 2 Décembre   2 Décembre Icon_minitimeMar Déc 02 2008, 11:55

Merci a vous deux
moi je prefere le tonton 2 Décembre 991300
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MessageSujet: Re: 2 Décembre   2 Décembre Icon_minitimeMar Déc 02 2008, 12:00

Sacre de Napoléon 1er

Le 2 décembre 1804 (11 Frimaire An XIII selon le calendrier républicain), Napoléon Bonaparte est sacré empereur des Français dans la cathédrale Notre-Dame de Paris, en présence du pape Pie VII.

Natif de Corse et simple général de la Révolution française, à peine âgé de 35 ans, il reconstitue à son profit l'Empire de Charlemagne !

Beaucoup de Français se plient à ce surprenant archaïsme. Ils y voient le moyen d'empêcher à tout jamais le retour de l'ancienne dynastie des Capétiens.

Parmi ces Français qui craignent la restauration de l'Ancien Régime figurent les anciens députés de la Convention qui ont condamné à mort le roi Louis XVI et tous ceux qui ont acheté des biens nationaux ou se sont enrichis pendant la Révolution.

Le sacre leur offrira un répit de dix ans avant le retour de la monarchie.

De la Révolution à l'EmpireLe 25 mars 1802, à Amiens, l'Angleterre et la France ont signé un traité de paix qui met un point final à la deuxième coalitioneuropéenne contre la France.

Napoléon Bonaparte, qui gouverne la France en dictateur avec le titre de Premier Consul, profite de la paix retrouvée pour affermir son pouvoir à l'intérieur comme à l'extérieur. Il conclut avec le pape un concordat qui rétablit la paix religieuse à l'intérieur. Il consolide les conquêtes de la France sur la rive gauche du Rhin et resserre les liens avec les petits États d'Allemagne et la Suisse. Il se fait aussi attribuer le Consulat à vie. Mais l'opposition royaliste ne désarme pas pour autant. En faisant exécuter le jeune duc d'Enghien sans motif sérieux, Bonaparte terrorise celle-ci et rassure les anciens révolutionnaires.

La bourgeoisie, qu'inquiète la menace d'une restauration royaliste, adresse au Premier Consul des pétitions en vue d'instaurer l'hérédité dans sa famille comme garantie contre le retour des Bourbons.

Par le sénatus-consulte du 28 floréal An XII (18 mai 1804), le Sénat déclare :

«Article premier.
Le gouvernement de la République est confié à un empereur, qui prend le titre d'Empereur des Français.
La justice se rend, au nom de l'empereur, par les officiers qu'il institue.

«Article 2.
Napoléon Bonaparte, premier consul actuel de la République, est empereur des Français.
«Article 3.
La dignité impériale est héréditaire dans la descendance directe, naturelle et légitime de Napoléon Bonaparte, de mâle en mâle, par ordre de primogéniture, et à l'exclusion perpétuelle des femmes et de leur descendance.
«Article 4.
Napoléon Bonaparte peut adopter les enfants ou petits-enfants de ses frères, pourvu qu'ils aient atteint l'âge de dix-huit ans accomplis, et que lui-même n'ait point d'enfants mâles au moment de l'adoption.»

Ce texte curieux, aussi appelé «Constitution de l'An XII», institue une monarchie sans abolir formellement la République. En ressortant des archives le vieux titre d'empereur, qui renvoie à Charlemagne et à la Rome antique, il évite celui de roi, qui suscite la répulsion chez nombre d'anciens révolutionnaires. Mais il maintient dans le flou la procédure de succession héréditaire, qui ne laisse pas d'être compliquée. Napoléon s'en accommode car son épouse Joséphine (41 ans) l'a convaincu de sa stérilité... Il divorcera cinq ans plus tard, le 15 décembre 1809, dès qu'il aura eu la preuve du contraire, et épousera l'archiduchesse Marie-Louise (18 ans).

L'établissement de l'Empire coïncide avec le retour de la guerre. Celle-ci est déclarée trois jours plus tard, le 22 mai, à l'Angleterre. La paix d'Amiens aura été une parenthèse juste propice à faire un empereur !

Une Cour de bric et de brocEn attendant, dès le 19 mai 1804, Napoléon 1er, empereur d'un jour, porte à la dignité de maréchal d'Empire 14 de ses généraux, dont Bernadotte, Lannes, Berthier, Murat,... C'est la «distribution des Aigles». Il reconstitue aussi dans son palais des Tuileries une cour à la façon de l'Ancien Régime, en octroyant des dignités ronflantes et des rentes généreuses à son entourage. C'est ainsi que Lebrun est fait architrésorier, Louis-Philippe de Ségur, grand-maître de cérémonie, Cambacérès, archichancelier, Talleyrand, grand chambellan,... Il s'offre des insignes pour glorifier son règne : l'Aigle bien sûr et même l'abeille, vague réminiscence de l'époque de Clovis.

Ces initiatives s'ajoutant à la création de la Légion d'Honneur, deux ans plus tôt, témoignent de l'intention de l'empereur de forger une nouvelle noblesse en remplacement (ou en complément) de l'ancienne.

La «Constitution de l'An XII» est ratifiée par un plébiscite en novembre: 3.572.329 oui contre 2.579 non (rappelons que le scrutin n'est pas secret, les électeurs signant au choix le registre du oui ou celui du non). Parmi les opposants les plus notoires figure Lazare Carnot, l'«organisateur de la victoire», resté fidèle à ses convictions républicaines.

Le pape réquisitionnéGénie de la propagande et de la mise en scène, le nouvel empereur ne se contente pas d'une ratification de son titre par le peuple. Il veut une onction religieuse pour s'aligner sur les autres empereurs du moment, le tsar de Russie et le chef du Saint Empire romain germanique, qui règne à Vienne, ainsi que pour se démarquer du prétendant des Bourbons, Louis XVIII, qui n'a pas encore reçu le sacre.

Pour le lieu, il songe à Aix-la-Chapelle, ancienne capitale de Charlemagne, désormais chef-lieu de département français. Puis à Rome. Finalement, il se rallie à Paris bien qu'il craigne les sautes d'humeur de ses habitants. Plutôt que le Champ-de-Mars, encore palpitant des souvenirs de la Révolution, ou l'église Saint-Louis-des-Invalides, trop petite, il choisit la vénérable cathédrale Notre-Dame de Paris. L'empereur veut en faire le symbole de la réconciliation de la Nation avec son Histoire.

Foin d'un quelconque archevêque ! Napoléon exige rien moins qu'un sacre par le pape lui-même comme Charlemagne un millénaire plus tôt. Pie VII (64 ans) hésite à se prêter à la mascarade. Il s'y résout finalement avec l'espoir d'obtenir un arrangement sur les Articles organiques impunément ajoutés par Bonaparte au texte du concordat.

Partie de Rome le 2 novembre, l'escorte pontificale se fait dévaliser en route. Le 25 novembre, enfin, Napoléon affecte de la croiser par hasard en forêt de Fontainebleau lors d'une chasse au cerf. L'empereur salue le souverain pontife sans excès d'égards et lui fait un bout de conduite avant de le laisser poursuivre sa route jusqu'au Louvre. Si l'on en croit l'écrivain Alfred de Vigny, Pie VII aurait alors murmuré, parlant de l'empereur : «Comediante, tragediante !»

La veille du sacre, Joséphine, qui veut éviter une répudiation, lui confesse qu'elle n'a été mariée que civilement à l'empereur. Aussitôt, Pie VII fait réveiller l'empereur et impose au couple de régulariser son union devant Dieu. Le mariage a lieu en catimini, sans témoins, dans la chapelle des Tuileries, pendant la nuit, en présence du cardinal Fesch, oncle de l'empereur.

En dépit de toutes les couleuvres avalées, le pape repartira bredouille, sans avoir rien obtenu de Napoléon, et les relations entre les deux hommes ne tarderont pas à se dégrader très vite...

Le sacreLa cérémonie du sacre est ordonnancée par le peintre Jacques-Louis David (55 ans), adepte du néo-classicisme et du retour au style antique. Député à la Convention et ami de Robespierre, il avait voté la mort du roi Louis XVI. Rallié à Bonaparte, il devient le peintre officiel de l'Empire après l'avoir été de la Révolution.

Avec le peintre Jean-Baptiste Isabey, David conçoit des costumes chamarrés pour les parvenus et les rudes soldats devenus maréchaux d'Empire ou dignitaires qui doivent assister au sacre. L'empereur lui-même devra traîner un manteau de 22 mètres.

Dès le matin, à partir de 6 heures, les plus hauts gradés de l'armée et de la garde nationale, suivis des dignitaires, magistrats, sénateurs,... commencent à se rendre à pied de la place Dauphine à Notre-Dame pour prendre leur place dans la nef.

Le pape, à son tour, se rend à la cathédrale, acclamé par la foule.

Puis vient le tour de Napoléon et Joséphine qui quittent en carrosse leur palais des Tuileries. Leur convoi compte pas moins de 25 voitures. Il est accompagné de six régiments de cavalerie.


La cathédrale est comble. Parmi les assistants du premier rang figurent beaucoup d'anciens révolutionnaires qui n'ont jamais caché leur athéisme militant. Certains, comme Fouché, le ministre de la Police générale, se sont signalés pendant la Terreur dans des massacres ignobles d'ecclésiastiques et de religieux.

La cérémonie est quelque peu brouillonne et totalement dénuée de spiritualité et de recueillement. Elle s'éternise pendant trois longues heures dans le froid vif de décembre. Pïe VII donne l'onction à Napoléon et Joséphine, humectant d'huile sainte leur front et leurs deux mains. Après la messe, il bénit les emblèmes impériaux : anneau, épée et manteau.

Le pape n'est pas au-dessus de l'empereur !
Comme convenu avec le malheureux pape, Napoléon 1er se couronne lui-même, debout, face à l'assistance, selon un rite carolingien, puis il couronne l'impératrice.

NB : Adolphe Thiers répandra plus tard la légende selon laquelle Napoléon, refusant d'être couronné par le pape, aurait saisi la couronne par surprise et l'aurait lui-même posée sur sa tête...
Le souverain pontife se retire dans la sacristie et, en son absence, le nouvel empereur prête serment sur l'Évangile (!) de préserver tous les acquis de la Révolution : «Je jure de maintenir l'intégrité du territoire de la République, de respecter et de faire respecter l'égalité des droits, la liberté politique et civile, l'irrévocabilité des ventes de biens nationaux, de ne lever aucun impôt, de n'établir aucune taxe qu'en vertu de la loi, de maintenir l'institution de la Légion d'honneur, de gouverner dans la seule vue de l'intérêt, du bonheur et de la gloire du peuple français».

Tandis que le cortège, passablement soulagé, quitte la cathédrale, salué par cent un coups de canon, la fanfare militaire attaque un air canaille à la mode : «Jamais je n't'ai vu comme ça / Faire des bamboches...». Cet imprévu de quelques instants est un pied de nez au caractère sacrilège de la cérémonie, ni chrétienne ni républicaine («une capucinade», disent les soldats de la Révolution)!

InventaireLe peuple et l'armée considèrent le sacre sans enthousiasme ou avec ironie. À part Londres, en guerre contre la France, toutes les capitales européennes reconnaissent à contrecoeur le titre impérial de Napoléon, y compris Saint-Pétersbourg (Russie) qui a pris le deuil après l'exécution du duc d'Enghien. Notons que l'archiduc d'Autriche François II de Habsbourg-Lorraine (par ailleurs titulaire du Saint Empire romain germanique) a pris lui-même le titre d'empereurd'Autriche, sous le nom de François 1er, pour se rehausser face au parvenu corse.

Parmi les oppositions les plus notables, relevons celle de Ludwig van Beethoven. Enthousiasmé par la Révolution française et les succès du Premier Consul, le compositeur allemand a conçu en l'honneur de ce dernier la Symphonie Bonaparte. Apprenant le sacre, il rebaptise de dépit son oeuvre Symphonie héroïque. C'est sous ce nom qu'elle est aujourd'hui appréciée.

La suite montre que le sacre n'aura en rien servi à la stabilité du nouveau régime. En 1812, pendant la campagne de Russie, le général Malet lance le bruit de la mort de l'empereur et tente de constituer un nouveau gouvernement sans que personne ne songe à remplacer Napoléon par le petit Roi de Rome, son fils.

Il nous reste du sacre une toile grandiose, au moins par ses dimensions (6 mètres sur 9). Elle est l'oeuvre du peintre David qui a reçu de l'empereur l'ordre de fixer pour l'éternité le souvenir de cet événement, tâche dont il s'est acquitté en prenant de grandes libertés avec la réalité, jusqu'à faire figurer au centre de la toile la mère de l'empereur qui avait préféré rester en Italie plutôt que d'assister au couronnement (elle en voulait à Napoléon de s'être brouillé avec son frère Lucien, absent lui aussi, de même que Jérôme) !


En voyant cette oeuvre immense dans l'atelier du peintre, deux ans après le sacre, l'empereur aurait eu ces mots : «Que cela est grand ! Ce n'est pas une peinture : on marche dans ce tableau». La toile est aujourd'hui visible au Louvre.

2 Décembre Napole162 Décembre Napole17
(HERODOTE)


Dernière édition par Noisot le Mar Déc 02 2008, 12:04, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: 2 Décembre   2 Décembre Icon_minitimeMar Déc 02 2008, 12:01

Il suffit de demander, le voila le tonton !!!

Et encore çi-dessous (le 3 décembre 2005 pour le bi-centenaire, j'y étais)


Dernière édition par Noisot le Mar Déc 02 2008, 12:11, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: 2 Décembre   2 Décembre Icon_minitimeMar Déc 02 2008, 12:09

Le 2 décembre 1805, un an jour pour jour après son sacre, l'empereur Napoléon 1erremporte à Austerlitz sa victoire la plus éclatante.

En quelques heures, sous un soleil hors saison, il vainc deux autres empereurs, Alexandre 1er, tsar de Russie, et François II de Habsbourg-Lorraine, empereur d'Autriche et titulaire du Saint Empire romain germanique (ou empereur d'Allemagne). Austerlitz est appelée pour cela bataille des Trois empereurs.

Napoléon 1er est en partie redevable de son triomphe à la chance et à un brouillard matinal qui a caché ses mouvements à l'ennemi.

Prémices de la batailleAu milieu de l'année 1805,une troisième coalition se forme contre la France. «Ne pouvant frapper la tête de la coalition, l'Angleterre, Napoléon en frappera le bras, l'Autriche» (Jean Tulard, Les révolutions).

Le 3 septembre, renonçant à traverser la Manche, l'empereur entraîne à grandes enjambées la «Grande Armée» à la rencontre des armées austro-russes.

Napoléon 1er vainc les Autrichiens à Ulm, en Bavière, le 20 octobre. Puis il entre triomphalement à Vienne le 14 novembre (c'est la première fois de son Histoire que la capitale des Habsbourg doit s'incliner devant un conquérant). Pendant ce temps, le général russe Koutouzov se replie au-delà du Danube.

Le piège Le 19 novembre, l'avant-garde française dépasse Brünn (aujourd'hui, Brno, chef-lieu de la Moravie, en république tchèque) et atteint le village d'Austerlitz, 9 kilomètres plus loin. Face à elle, 73.000 à 86.000 Austro-Russes.

En infériorité numérique, les Français, malgré leur avance foudroyante, sont dans une situation inconfortable, d'autant qu'une armée autrichienne menace d'arriver d'Italie sous le commandement de l'archiduc Charles.

Napoléon 1er veut contraindre l'ennemi à la faute pour le vaincre dès que possible. Le 28 novembre, à la surprise de ses maréchaux, il demande à Murat, Lannes et Soult d'abandonner le plateau du Pratzen, de haute valeur tactique. Cette manoeuvre de repli apparaît aux yeux de l'ennemi comme un aveu de faiblesse.

Le 29 novembre, Napoléon, de mauvaise humeur, reçoit le prince Dolgorouky et lui propose un armistice. Mais les Russes se montrent trop exigeants et le dialogue est rompu. L'empereur décide donc de provoquer la bataille à l'endroit qu'il a choisi avant que les Austro-Russes aient le temps de concentrer toutes leurs forces.

Le plateau du PratzenLe 1er décembre, Napoléon peut compter sur 75.000 hommes. L'essentiel est positionné entre le plateau du Pratzen et Brünn.

Les coalisés, qui tiennent maintenant le Pratzen, aspirent à reprendre l'avantage en bousculant cette armée.

Seul contre tous les autres généraux, Koutouzov a deviné la ruse de Napoléon mais ses avertissements ne sont pas entendus.

Napoléon passe la nuit à attendre dans un bivouac qu'illuminent les flambeaux de paille des soldats, soucieux d'éclairer l'empereur au gré de sa tournée d'inspection.

Au petit matin, comme prévu, 40.000 hommes Austro-Russes descendent du Pratzen pour attaquer la partie la plus faible du dispositif français.

Mais, tapies dans le brouillard, deux divisions du maréchal Soult vont décider du sort de la journée. Profitant de ce que les colonnes ennemies descendent du plateau, elles tombent sur leur flanc et plusieurs régiments s'établissent sur les hauteurs du Pratzen.

La Garde impériale russe tente une violente contre-attaque. Mais Napoléon 1er accompagné de son état-major et de sa propre Garde la repousse. La lutte pour le Pratzen est terminée.

Le hallaliPendant ce temps, l'aile droite russe, débordée, arrive à se retirer sans que Bernadotte ait pu bloquer sa retraite. C'est la seule déception que Napoléon gardera de cette journée.

L'aile gauche, quant à elle, est prise en étau par la Garde et les divisions de Soult installées sur le Pratzen. Des soldats russes tentent de traverser un lac gelé mais la glace se rompt, bombardée par l'artillerie de la Garde. Ils se noient tristement. Le nombre de ces victimes s'élève à quelques centaines.

Il ne reste plus à la Garde impériale qu'à compléter la victoire, tandis que se lève un splendide soleil, en milieu de journée.

Entrée dans la légendeLes pertes des alliés austro-russes sont très lourdes, au total 7.000 tués. Les Français comptent 1.288 morts.

Le 26 décembre, l'Autriche conclut la paix à Presbourg (aujourd'hui Bratislava, en Slovaquie). C'est la fin de la troisième coalition.

50 drapeaux enlevés à l'ennemi vont orner la voûte de l'église Saint-Louis des Invalides. Le bronze des 180 canons ennemis est employé pour fondre la colonne Vendôme, à Paris (il s'agit d'une copie de l'antique colonne Trajane qui célèbre à Rome la victoire de l'empereur romain sur les Daces).
2 Décembre Auster10

(HERODOTE)
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MessageSujet: Re: 2 Décembre   2 Décembre Icon_minitimeMar Déc 02 2008, 12:16

Merci Noisot
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MessageSujet: Re: 2 Décembre   2 Décembre Icon_minitimeMar Déc 02 2008, 12:22

Merci Noisot
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MessageSujet: Re: 2 Décembre   2 Décembre Icon_minitimeMar Déc 02 2008, 16:32

Merci NOISOT et CA cela fait plaisir de revenir sur notre histoire de france
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MessageSujet: Re: 2 Décembre   2 Décembre Icon_minitime

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