Législatives : Rachida Dati appelle la droite à «soutenir une coalition» afin d’«éviter le chaos au pays»
La droite va-t-elle oui ou non se rapprocher du camp présidentiel pour empêcher la gauche de ravir Matignon ? Alors que les élections législatives n’ont accordé la majorité absolue à aucun des trois blocs - malgré la victoire très relative du Nouveau Front populaire (NFP) en nombre de sièges (182) -, Emmanuel Macron a laissé mercredi les «forces politiques se reconnaissant dans les institutions républicaines (...) bâtir une majorité solide» sur la base de «compromis». Préalable qu’il conditionne à la nomination d’un nouveau premier ministre.
Depuis, des personnalités comme l’ancien chef de file des députés LR Olivier Marleix ou le président des Hauts-de-France Xavier Bertrand ont clairement exhorté le chef de l’État à nommer rue de Varenne un responsable issu de leurs rangs, pour éviter un gouvernement dirigé par la gauche.
Une option validée cette semaine par l’ancien premier ministre Édouard Philippe, qui a plaidé pour la constitution d’«un bloc de LR à Renaissance» à l’Assemblée nationale. Et par... Rachida Dati.
Dans une interview accordée vendredi au Parisien , la ministre de la Culture, qui a rejoint en janvier 2024 le gouvernement de Gabriel Attal, a demandé à son ancienne famille politique de «soutenir une coalition» avec le bloc central. Ce qui permettrait une majorité relative bien plus forte que la gauche. «Espérant» que le «bon sens l’emportera partout», y compris chez Les Républicains, la maire du 7e arrondissement de Paris a considéré que «les électeurs ne (leur) ne pardonneraient pas d'avoir refusé la main tendue par le président de la République (dans sa lettre aux Français, NDLR), alors qu'il s'agit d'éviter le chaos au pays.»
Deux jours après la prise de parole du nouveau patron des députés LR Laurent Wauquiez, qui s’est dit favorable à un «pacte législatif» avec le centre tout en fermant la porte à une «coalition gouvernementale» trois ans avant la prochaine présidentielle, Rachida Dati a temporisé : «L'essentiel est d'être en soutien à ce gouvernement de coalition.»
Le NFP a beau se chercher une personnalité à envoyer à Matignon, Rachida Dati affirme qu’il «est particulièrement minoritaire dans le pays puisqu'(il) réunit tout juste 27 % des voix.» Avant de démontrer qu’il reste bel et bien un espace au bloc macroniste entre les deux extrêmes : «Une majorité de Français s'est mobilisée au premier tour contre l'extrémisme de gauche, et au deuxième tour contre l'extrémisme de droite.» Manière d’insister sur le «soutien de la majorité des Français» en faveur des «républicains de tous les bords.
Sources
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Sam Juil 13 2024, 19:03