Semaine des barricades, qui a ouvert le feu.

26 janvier 1961.
Suite à une entrevue donnée à un journaliste allemand dans lequel Massu critique la politique algérienne de de Gaulle,  celui-ci est rappelé à Paris.
Pour protester contre cette décision, Pierre Lagayarde, Joseph Ortiz et Guy Forzy ( Front National  Français)organisent une manifestation qui est interdite. Ils pensent pouvoir obtenir le soutien de l’armée et du colonel Argoud. Parmi les manifestants beaucoup de membres des Unités Territoriales,  UT, sont chargés du maintien de l’ordre.
Ortiz de son PC du bâtiment de la Compagnie algérienne, fait un discours sur l’ Algérie française vers midi. Les esprits s’échauffent, les manifestants forcent les barrages mis en place par les gardes mobiles lieutenant-colonel Debrosse.  Ils ont pour consigne de ne pas tirer et les magasins des fusils ne sont pas alimentés.

Ortiz est appelé au bureau Challe qui est au Gouvernement General.  Il prévient Ortiz qu'il laisse la manifestation à la condition qu'elle ne dépasse pas l’avenue Pasteur. 
Pendant ce temps,  les UT s’emparent d'un stock d'armes dans le dépôt gardé par un piquet du 9e Zouaves. 

A suivre

Ortiz est inquiet pour le sac du dépôt d’armes et il compte sur les paras du 1er RCP du lieutenant-colonel Broizat pour s’interposer entre les manifestants prêts à en découdre et les mobiles de Debrosse dont l’intention est de ’’ casser du Pied Noir ’.
Dans la rue, la tension est à son comble,  Lagaillarde s'est retranché à l’intérieur de la Faculté des Sciences.  La Grande Poste est occupée par les manifestants,  deux FM sont mis en batterie à l’intérieur. 
A 17h15, le général Costes envisage de faire intervenir les mobiles de Debrosse pour dégager le plateau des Glieres pour faire démanteler les barricades.

Costes à donné les ordres de démanteler les barricades et de disperser la foule au niveau de l’ hôtel des Postes.

A 18h, Debrosse donne l’ordre aux gendarmes de s’équiper,  les armes non approvisionnées . Boulevard Pasteur,  ils affrontent les premiers manifestants armés de planche avec des clous. Debrosse avec un porte-voix exige à la foule de s’éparpiller. Un coup de feu est tiré,  les gendarmes chargent. Ils lancent des grenades fumigènes. Un FM posté derrière la statue de Jeanne d’Arc se met à tirer. Les paras de Broizat parviennent à s’interposer, mais bloqués dans les rues voisines, ils sont arrivés trop tard. Debrosse fait évacuer ses hommes. Les ambulances récupèrent les blessés. 

Lieutenant-colonel Broizat chef de corps du 1er RCP.
L’ échauffourée à durée 20 minutes et 14 gendarmes et 8 manifestants ont été tués et à fait environ 150 blessés.

On ne sait toujours pas qui a ouvert le feu, les mobiles de Debrosse,  disciplinés,  avaient obéis aux ordres? A qui incombe ce massacre ?