Pourquoi la Bretagne fut elle la grande pourvoyeuse de la veuve?
2 participants
Auteur
Message
Athos79 modérateur
Nombre de messages : 6633 Age : 84 Emploi : Retraité -Fonction publique Date d'inscription : 08/09/2019
Sujet: Pourquoi la Bretagne fut elle la grande pourvoyeuse de la veuve? Lun Avr 15 2024, 09:45
Plus de femmes condamnées à mort en Bretagne Le 25 août 2013 à 00h00
P
1951 est donc l'année où les dernières têtes tombent en Bretagne : le 29 juin avec l'exécution de Gustave Maillot à Saint-Brieuc et le 28 novembre avec celle de Joseph Jadeau. En France, la guillotine oeuvre pour la dernière fois à Marseille pour Hamida Djandoubi, en 1977. Dans le Finistère, la dernière exécution a eu lieu le 17 novembre 1945 : le docteur Joseph Eliès était fusillé pour assassinat ; la guillotine n'avait pas pu être transportée jusqu'à Quimper. Dans le Morbihan, elle remonte au 16 mai 1942 avec Gildas Le Roux. Et en Ille-et-Vilaine, elle a eu lieu le 4 février 1939 ; l'exécution de Maurice Pilorge fut aussi la dernière exécution publique en France. Quant à la dernière condamnation à mort, non exécutée, elle a été prononcée par la cour d'assises de Nantes, le 6 octobre 1971, à l'encontre de Jean-Pierre Boursereau, meurtrier d'un policier.
150 exécutions capitales de 1811 à 1951
En Bretagne, à partir de la création de la cour d'assises en 1811 et jusqu'en 1951, Annick Le Douget, greffière au tribunal de Quimper et historienne, comptabilise 150 exécutions capitales. Comme dans le reste de la France, les condamnations à mort sont surtout prononcées pour des atteintes aux personnes ; même s'il existe quelques verdicts pour des atteintes aux biens, notamment pour des incendiaires comme à Fouesnant ou à Pleuven. Les crimes les plus fréquents sont pour la majorité des assassinats (donc des meurtres prémédités), guidés par la haine, la cupidité ou la vengeance. Viennent ensuite les meurtres aggravés par certaines circonstances ou commis avec un autre crime : un meurtre avant un vol ou après un viol par exemple, et encore les crimes multiples ou commis en réunion. Les bandits de grands chemins n'ont droit à aucune indulgence. Il y a aussi les meurtres s'accompagnant de violences particulièrement atroces ou commis sur des personnes intouchables : parricides, meurtres d'enfants... Au XXe siècle, il y a eu une vingtaine d'exécutions en Bretagne jusqu'en 1951 : trois dans le Finistère, deux dans le Morbihan, sept dans les Côtes-d'Armor, six en Loire-Atlantique et deux en Ille-et-Vilaine. Parmi ces exécutions, onze ont été publiques (celles prononcées avant 1939) et neuf non publiques. Parmi les condamnés à mort, la Bretagne compte plus de femmes qu'ailleurs... Entre 1833 et 1880, en France, le pourcentage de femmes est de 12 % sur l'ensemble des criminels condamnés. En Bretagne, il est de 22 % ! « Parce qu'il y avait une criminalité féminine plus importante au XIXe siècle dans notre région », explique Annick Le Douget. La dernière exécution d'une femme en Bretagne est celle d'une empoisonneuse, Jeanne Liger, le 21 mars 1862 à Fougères. Au XXe siècle, la peine capitale fut prononcée à l'encontre de Bretonnes.
« Je ne suis pas abattu, je n'ai pas perdu courage. La vie est en nous et non dans ce qui nous entoure. Être un homme et le demeurer toujours, Quelles que soient les circonstances, Ne pas faiblir, ne pas tomber, Voilà le véritable sens de la vie ».
Michel aime ce message
Pourquoi la Bretagne fut elle la grande pourvoyeuse de la veuve?