La batterie Hamburg a été la dernière position allemande du Val de Saire à se rendre.
La batterie allemande de Fermanville, surnommée « Hamburg », faisait partie de la ceinture de défense de Cherbourg.
L'un des sites les plus importants du Mur de l'Atlantique.
Avec ses 4 canons de 280 (3 encore opérationnels), ses 6 canons de 88, ses nombreuses pièces de DCA et sa garnison d’un millier d’hommes abritée dans de solides bunkers, la batterie Hamburg de Fermanville est un sacré morceau.
Ayant résisté au bombardement de la marine alliée le 25 juin, elle a encore tenu bon face aux assauts des fantassins américains le 26 :
Les officiers allemands ont en effet fait sauter les plafonds de béton surplombant leurs pièces pour pouvoir tourner celles-ci vers l’intérieur des terres, et canonner les troupes américaines qui tentaient de les prendre à revers !
Les Allemands capitulent
Et ce n’est qu’aujourd’hui, 28 juin, que cerné de toutes parts, le major Küppers, commandant de la position, a accepté de capituler.
La progression des Américains dans la batterie a été facilitée par les cartes que la Résistance avait fournie.
« Toute la position était détaillée sur cette carte. En légende, étaient portées très exactement toutes les précisions d’armement et d’approvisionnement des emplacements de combat et des blockhaus. Et jusqu’aux noms des commandants des points d’appui, de bataillons et de régiments. Tout était d’une rigoureuse exactitude », s’est exclamé le major Küppers quand on a lui montré ces plans.
Avec la reddition de la batterie Hamburg, les combats dans le Val de Saire prennent définitivement fin.
Mais , une nouvelle « occupation » commence
René de Tocqueville, propriétaire du château et maire de Carneville (juste à côté de Fermanville), tient tous les jours son journal personnel.
A la date du 28 juin, il écrit :
« La maison, la ferme, les communs sont pleins d’Américains qui s’emparent de tout ce qu’ils trouvent. Grands serrements de main, paquets de cigarettes, mais pillage complet. Deux colosses tiennent ma provision de beurre. Je me fâche et crie si fort qu’un des géants coupe la motte en deux et m’en donne une moitié. Il garde l’autre mais oublie de payer. 50 bouteilles de cidre bouché filent avant que je n’ai eu le temps de les voir partir. Toutes les serrures ont été forcées, nos papiers ont été fouillés et sont jetés pêle-mêle à terre. Et tout est à l’avenant. Triste présage de la future occupation. Cela ne me surprend pas, mais stupéfie les braves Carnevillais. Toute la journée, nous serons occupés à défendre le peu de choses que nous ont laissé les Allemands. Les Américains nous signifient le plus aimablement du monde qu’ils ont des visées sur tout le château et qu’ils vont l’occuper. Nous comprenons et nous demandons l’autorisation d’enlever nos matelas et notre pauvre vaisselle rescapée, ce qui nous est accordé. Depuis, les camions, canons, chars, autos blindées ne cessent d’arriver et de déverser soit dans le château, soit dans les communs, une quantité incroyable d’Américains de tous poils et de toutes couleurs. Ils s’emparent de tous les logements, étables, écuries, greniers, mettent joliment toutes les affaires dehors et s’installent confortablement à mes dépens ».
Non , les Ricains ne sont pas nos Amis .
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Alexderome Admin
Nombre de messages : 9338 Age : 59 Emploi : A la recherche du temps perdu Date d'inscription : 22/10/2010
Il fallait cacher les femmes aussi. Les Normands avaient eu une phrase célèbre, avec les Allemands on cachait les hommes, avec les Américains on cachait les femmes..