Connaissez-vous le One two two ?

Situé 122 rue de Provence à Paris dans le 8e arrive,  c'est un des bordels les plus huppés de la capitale. Fondé en 1924 par Marcel Jamet. Il y a 22 chambres où ’’œuvrent ’’ entre 40 à 65 femmes pour 300 clients par jour.
Un aperçu ’’artistique ’’ des différentes piaules d'après wikipedia :

la cabine de paquebot transatlantique, avec décor mer, hublot, chaise transat ;
la chambre corsaire, avec un lit à baldaquin qui tangue avec le roulis, le mât pour s'accrocher et des jets de paquets de mer à grands coups de seaux d'eau par des assistantes ;
la cabine de l'Orient Express, avec le décor d'un compartiment du célèbre train avec la diffusion d'un enregistrement de train et en option l'irruption d'un contrôleur qui pouvait se joindre à l'action ;
le grenier à foin, avec de la vraie paille ;
la chambre igloo ;
le tipi des indiens d'Amérique ;
la chambre provençale ;
la chambre champêtre ;
la chambre égyptienne avec Cléopâtre ;
la chambre romaine, ambiance d'orgie de triclinium ;
la chambre grecque, à l'antique au milieu des colonnes ;
la chambre Renaissance avec les courtisanes de François Ier ;
les galeries des glaces, comme un petit Versailles avec d'immenses miroirs pivotants.
Les chambres des étages supérieurs sont consacrées aux plaisirs sado-masochistes. Comme le disait Fabienne Jamet : « Plus on allait vers le ciel, plus on se rapprochait de l'enfer» :


la chambre de torture du Moyen Âge, avec carcans, chaînes et fouets ;
la chambre des supplices avec mise en scène de crucifixion, où des menottes remplacent les clous pour attacher la victime à la croix.


Bien entendu,  durant l’occupation,  c'était un passage obligé pour les officiers allemands,  les trouffions ne pouvaient se permettre avec leur maigre solde, de venir se ’’détendre ’’. Je ne sais pas si des confidences ont été obtenues sur l’oreiller mais ce n'est pas impossible.
En 1946, Marthe Richard promulga la loi visant à fermer les maisons closes. En passant, j’ignorai qu'elle avait aviatrice et espionne.

Quelle belle époque encore fallait-il appartenir à la bourgeoisie