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Sujet: LES EPHEMERIDES du JSF du 03 mars par Athos79 Dim 3 Mar - 7:37
Éphéméride du 3 mars
dimanche 3 mars 2024
1974 : la France choisit le nucléaire
1494 : Début de la construction du Palais de justice de Rouen
C’est sans conteste l’une des plus importantes et des plus belles réalisations de l’architecture civile à la fin du Moyen-Age.
La partie la plus ancienne est l’aile ouest (à gauche), construite à partir de 1499 pour abriter tout à la fois le Parloir aux Bourgeois et l’Échiquier de Normandie (haute cour judiciaire et financière).
Dès 1508, on entreprit de l’agrandir par un nouveau bâtiment perpendiculaire, le Palais Royal, terminé vers le milieu du XVIème siècle. Entre temps, François 1er avait transformé l’Echiquier en Parlement.
Cette aile centrale a reçu un décor des plus extraordinaires : se détachant sur la pente du toit, on peut admirer de grandes lucarnes et une balustrade hérissées de pinacles, et reliées entre elles par des contreforts ajourés.
Au XIXe siècle, le bâtiment sera agrandi vers les rues Jeanne d’Arc et Socrate.
1749 : Naissance d’Honoré Gabriel Riquetti, comte de Mirabeau
• De Pierre Gaxotte, ces lignes remarquables dans un ouvrage qui ne l’est pas moins, La Révolution française :
Mirabeau Gaxotte.pdf
• De Chateaubriand :
« Le fond des sentiments de Mirabeau était monarchique; il a prononcé ces belles paroles : « J’ai voulu guérir les Français de la superstition de la monarchie et y substituer son culte. »
Dans une lettre destinée à être mise sous les yeux de Louis XVI, il écrivait : « Je ne voudrais pas avoir travaillé seulement à une vaste destruction. » C’est cependant ce qui lui est arrivé : le ciel, pour nous punir de nos talents mal employés, nous donne le repentir de nos succès. »
• Extrait d’un article de Jacques de Saint Victor, sur Mirabeau, le démocrate Royaliste :
« …Jaurès ou Nietzsche ont parlé d’un rendez-vous manqué avec l’histoire. Mirabeau appartient aux rares très grands hommes politiques de notre panthéon national. Il a compris la France comme un Richelieu, un Bonaparte ou un de Gaulle. Mais les circonstances politiques et la santé lui manqueront pour éviter le terrible dérapage d’une révolution qu’il avait en partie voulue et dirigée. Mort trop tôt, en 1791, c’est en effet un « grand destin manqué » que celui de ce grand orateur oublié qui a tenté de nous prémunir à la fois contre nos passions hexagonales et contre une Europe des rois qui se montrait encore moins favorable à la France que celle de Bruxelles.
Alors même que les révolutionnaires s’en prenaient avec aveuglement au pouvoir exécutif, Mirabeau leur demandait « si, parce que le feu peut brûler, nous devons nous priver de sa chaleur ». Tout Mirabeau est dans cette finesse de jugement qui le fera successivement passer de la critique des abus de l’Ancien Régime à la défense d’une monarchie nécessaire au maintien même de la cohésion publique. Au fond, Mirabeau est l’ennemi des radicaux.
Pour Mirabeau, la démocratie royale est l’inverse du projet républicain qui, selon lui, exposerait « l’État aux factions civiles ». Comme l’a fort bien vu Jean Jaurès, Mirabeau voudrait que le roi se mette au service de la révolution : c’est à « cette synthèse de la démocratie et de la royauté, à cette instauration d’une démocratie royale que Mirabeau…voua tout son labeur, qui était immense, et son génie.
Il est intéressant de s’arrêter sur son projet de 1790, tel qu’il figure dans ses fameuses Notes à la cour, visant à rétablir l’autorité royale. Le lion d’Aix y associe les esprits les plus profonds de la Constituante, quelques révolutionnaires, dont Barnave, mais aussi des députés de droite, comme Cazalès, car Mirabeau sait que, même dans le camp des adversaires de la révolution, il se trouve quelques amis de la liberté, blessés par les exactions commises depuis l’été 1789. Ce plan représente pour lui la « dernière planche de salut ». Il n’aura pas le temps de le réaliser. Emporté par sa vie d’excès et de labeur, il meurt en avril 1791, quelques mois avant l’évasion de Varennes. La révolution s’accélère.
On sait que son corps sera alors placé au Panthéon puis retiré lorsqu’on découvrira dans l’armoire de fer sa correspondance secrète avec la cour. Pourtant, comme le dit Chateaubriand, même s’il a fini dans la fosse commune, à l’image de sa vie tourmentée, « il lui est resté l’odeur du Panthéon et non de l’égout ».
Honoré-Gabriel Riqueti, comte de Mirabeau
Quelques précisions pour terminer
Député du Tiers-État en 1789 pour Aix en Provence, il se rendit à Versailles en mai 1789 : il trouva un logement au 34 rue de l’Orangerie (aujourd’hui rue Général Leclerc). Il lisait les journaux ,chez un libraire rue Satory, proche du château (et de la Salle dite du Jeu de paume).
D’une santé fragile, il était soigné par son collègue de St Rémy de Provence, le médecin André Pélissier.
Propriétaire du château de Mirabeau, ce dernier fut racheté en 1907 par l’écrivain Maurice Barrès !
Enfin ,il est à noter : Mirabeau, fut le premier à rentrer au Panthéon, nouvellement créé, et il fut après sa mort le premier à en sortir !
1751 : Mort de Jean-Louis Orry, aux origines de la Manufacture de porcelaine de Sèvres
sevresciteceramique
1875 : Première de Carmen
Georges Bizet présente pour la première fois sa nouvelle œuvre à l’Opéra-Comique de Paris : il s’agit d’un opéra comique en quatre actes, sur un livret d’Henri Meilhac et Ludovic Halévy.
Adapté de la nouvelle de Prosper Mérimée, Carmen est considérée comme le chef d’œuvre du compositeur.
On parle d’opéra allemand a propos de La flûte enchantée de Mozart : avec Carmen, on a l’opéra français par excellence : c’est l’opéra le plus joué au monde, comme la Symphonie du Nouveau monde est la symphonie la plus jouée….
Bizet est fait Chevalier de la Légion d’honneur ce même jour.
Écouter : Chœur « Les voici !… » (Acte III)
1974 : La France choisit le nucléaire
Le Premier ministre Pierre Mesmer annonce le lancement d’un vaste programme nucléaire qui prévoit de limiter la consommation de pétrole au profit de l’atome.
Entre 1974 et 1975, 13 nouvelles centrales nucléaires seront lancées par EDF.
Ci dessous, la première centrale nucléaire française, à Chinon.
Symbole d’une Histoire qui se poursuit et d’une « aventure France » qui continue : c’est là où Jeanne d’Arc rencontra le Dauphin – futur Charles VII – que fut construite la première centrale nucléaire française.
Dans notre album L’aventure France racontée par les cartes, voir la photo « 1970 : la France fait le chois du nucléaire ».