LETTRE À MONSIEUR LE PRÉFET DE LA DRÔME
Meurtre de Thomas : un militant d'ultradroite venu en "découdre" a été tabassé et grièvement blessé à Romans-sur-Isère - midilibre.fr
Lettre de Yann Bizien à Monsieur le Préfet de la Drôme suite à la manifestation de 80 personnes « d’ultra droite », le 25 novembre, à Romans-sur-Isère (Drôme) après la mort de Thomas
Monsieur le Préfet de la Drôme,
La violence « d’ultra droite » que vous condamnez suite à la manifestation d’hier soir au quartier de la Monnaie à Romans sur Isère, si vous ne pouvez pas la cautionner en tant qu’autorité de l’État dans le département, a néanmoins des causes profondes et puissantes que vous ne pouvez pas ignorer et que vous, Préfet de la République, comme ce gouvernement, ne traitez toujours pas.
Ces jeunes « d’ultra droite » sont en réalité des Français patriotes en colère et frustrés à cause de l’incapacité du Gouvernement mais aussi de l’État à les protéger.
Qu’auriez-vous à reprocher à des jeunes Français “patriotes” qui veulent résister à l’ensauvagement massif et à l’islamisation du pays ? Ne devraient-ils pas, au contraire, être cités en exemple ?
Cette incapacité du pouvoir à comprendre et protéger les Français n’est pas nouvelle. Elle remonte au début des années 2010. Elle s’est accentuée ces dernières années. Elle a connu ses pics dramatiques et honteux, au Bataclan, à Nice. Elle est devenue permanente. Et elle s’est réaffirmée cruellement aux yeux des Français lors du massacre intentionnel et “anti blanc”, ne vous en déplaise, de #Crépol.
Les causes de cette colère des Français, qui souffrent de cette violence ciblée et de cette insécurité réelle du quotidien, ne sont hélas jamais traitées.
Pire, les Français ne comprennent plus la communication de l’exécutif, ni celle des Préfets. Ils sont pourtant tous les jours délaissés, abandonnés, humiliés, insultés, menacés, agressés et attaqués. Dans les cas fréquents les plus graves, des Françaises sont violées, des enseignants, des curés, des policiers et des innocents sont égorgés et décapités.
Les Français ne peuvent plus circuler librement, sereinement et en sécurité, chez eux, dans tout le pays. Ils ne se sentent plus entendus, ni défendus, ni protégés.
Jean Luc Mélenchon vient d’annoncer qu’il était désormais le seul à pouvoir garantir « la paix civile » dans le pays, via « l’Union populaire », quand c’est lui, justement, qui instrumentalise une communauté anti France pour fracturer notre société. Avec cette déclaration, il confirme qu’il n’y a plus de “paix civile” dans le pays. Vous savez ce que cela signifie.
Vous n’ignorez rien de tout ceci car les services de renseignements territoriaux vous livrent des synthèses quasi quotidiennes sur l’état du pays. Je le sais. J’en ai été destinataire durant quelques années. J’en connais le contenu.
Le « séparatisme », que l’exécutif ne voulait pas, comme le « face à face » qu’il redoutait tant, sont, hélas, aujourd’hui, plus que des évidences. Ce sont des réalités.
Votre devoir est de traiter les causes du mal qui ravage notre société et qui fait souffrir le peuple de France nuit et jour.
Votre devoir n’est pas seulement d’agir sur les conséquences de ce mal.
Votre devoir n’est pas de le laisser filer en vous attachant uniquement à réprimer le peuple en danger permanent, exaspéré et en colère.
L’exécutif et les Préfets de France auraient dû prendre garde de la patience des Français. Car, aujourd’hui, ils sont en colère face à votre impuissance. Or, personne n’ignore que la colère rend aveugle. Un peuple en colère « perd la raison ». Cette colère peut se transformer en avalanche. Agir dans la colère, c’est toujours s’embarquer dans une tempête.
Pour vaincre la colère réelle du peuple, il vous faut traiter avant tout ses causes, ce que vous ne faites toujours pas. Pour vaincre la colère du peuple, il faut tout changer, ce que le pouvoir n’ose pas.
Monsieur le Préfet, réfléchissez très sérieusement à la colère du peuple. Voyez là. Entendez là. Écoutez là. Elle gronde. Elle a ses raisons, le chagrin, l’angoisse, la peur, l’insécurité, des souffrances, des blessures, que, comme le pouvoir, vous feignez depuis trop longtemps d’ignorer.
La colère du peuple, c’est le refus de l’inacceptable, Monsieur le Préfet. N’occultez plus l’inacceptable. Ouvrez les yeux. Traitez le. Assumez vos responsabilités. Faites votre devoir.
Je vous remercie.
Yann Bizien
26 novembre 2023