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Nombre de messages : 2672 Age : 80 Emploi : Retraite Date d'inscription : 20/09/2021
Sujet: Il a été oublié pendant plus de 50 ans. Dim Nov 12 2023, 19:45
11-Novembre : oublié sous terre pendant plus de 50 ans, le canon de la Première guerre mondiale est aujourd'hui aussi un symbole de la Résistance
Le lance-mines de la guerre 14-14 enterré en 1940 est aussi un symbole de la Résistance à l'occupant nazi. /DDM Guy Mitschler
E.H et GM
L'essentiel : L'imposant canon de la guerre de 14-18 installé dans le cimetière de la ville de Pechbonnieu a connu une histoire peu banale. Caché sous terre au début de la Seconde guerre mondiale, il a été oublié pendant plus de 50 ans.
Plusieurs vestiges de la première guerre mondiale subsistent encore aujourd'hui. À Pechbonnieu, au nord de Toulouse, un lance-mine a trouvé sa place au cimetière après un parcours atypique. Oublié dans la terre pendant plus de cinquante ans, son histoire est unique. Elle commence au sortir de la première guerre. En 1918, après quatre ans d’horribles combats, il est temps pour la nation de rendre hommage aux prés de 1400000 soldats français morts pour la patrie. Dans toutes les communes s’érigent alors des monuments, là ou ces hommes vivaient et travaillaient, afin de montrer aux générations suivantes, le souvenir de leur sacrifice. Pour l’occasion le gouvernement français offre à la commune de Pechbonnieu un lance-mines de calibre 175 fabriqué en 1918. Cette arme de tranchée a été inventée pour soutenir au plus près les fantassins par ses tirs courbes d’une portée de 1800 m. Posée au pied du monument au mort, cette pièce d’artillerie veillait à ce que le souvenir des victimes ne se perde pas dans l’oubli.
Mais le temps passe et la guerre, malheureusement, fait son retour. En 1940, le gouvernement collaborationniste de Vichy décide de reprendre tous les canons pour les faire fondre et fabriquer de nouvelles armes. Partout en France, ces vestiges disparaissent du paysage sauf à Pechbonnieu. Terre active de la résistance à l’occupant, la commune refuse ce diktat. En pleine nuit, avec l’aval du garde champêtre Louis Bastié, un groupe d’hommes se lancent dans une courageuse aventure. Ils creusent une grande tranchée, y font basculer le canon et le recouvrent de terre. Le secret demeurera enfoui jusqu’à cet après-midi de février 1991 où le lance-mines est déterré. Remis en état, il finit par retrouver son emplacement initial en 1992, le 8 mai, jour anniversaire de la capitulation allemande. Depuis, il trône fièrement rappelant à la fois les tueries de la Première Guerre mondiale, mais également le courage des résistants de la seconde, architectes, eux aussi, de nos libertés.