ON RÉACTIVE « L’INDIGNITÉ NATIONALE » CONTRE LES PATRIOTES
« L’indignité nationale » est un crime créé en France par l’ordonnance du 26 août 1944, durant la période d’épuration à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Ce crime est sanctionné par la dégradation nationale, prononcée par des juridictions d’exception qui ont été constituées durant cette période. Ce chef d’accusation n’est plus utilisé à la suite de la loi d’amnistie de 1951… »
(Définition – très incomplète – trouvée sur Internet).
Je ne sais pas si les Français « normaux » – il en reste ! – se rendent compte que notre pays vire, petit à petit mais inéluctablement, à la dictature. Une dictature molle, qu’on instille comme un poison, par petite dose, pour que la victime ne se rende pas compte qu’on est en train de la tuer.
Dans ma (longue) vie de militant, je n’ai pas le souvenir d’avoir connu une telle constance, un tel acharnement, une telle virulence et une telle…mauvaise foi lors des nombreuses attaques contre mon camp. Ce camp, c’est celui des patriotes attachés à la survie de leur nation. Notre combat est parfaitement légitime, juste, légal, et, si nous étions encore une démocratie, il devrait être respecté, ne serait-ce qu’au nom de la pluralité d’opinions et/ou de la liberté d’expression.
Je trouve tout à fait normal que nos adversaires combattent nos idées, mais encore faudrait-il que leur combat soit loyal, honnête, sans haine, et qu’il respecte les lois d’une République que ces éternels donneurs de leçons ne cessent de porter aux nues au nom des « Droits de l’homme et des libertés ». Or, depuis l’arrivée au pouvoir de Macron, les gens jugés politiquement incorrects, sont condamnés à une véritable mort sociale ; on a réactivé l’ « indignité nationale » de la Libération.
L'indignité nationale, résurgence d'une peine infamante
Rappelons brièvement ce qu’a été cette ignominie qui a frappé quelques milliers de Français, coupables (ou supposés tels) de « collaboration » durant la Seconde Guerre Mondiale.
A la Libération, durant une période appelée l’épuration, commença une kyrielle de procès, plus ou moins expéditifs, mais auxquels ont voulait donner une apparence de légalité. Le GPRF (1) rédigea une série d’ordonnances permettant d’épurer légalement la société française.
Ces ordonnances concernaient toute la population (ordonnances du 26 juin 1944, du 26 août 1944…), ou des catégories spécifiques (ordonnances du 18 janvier 1945, du 5 mai 1945…). Pour éviter que des « collaborateurs » puissent occuper des postes à responsabilités, il fallait en limiter l’accès. La « nécessité d’une purification de la patrie » a autorisé tous les abus : la loi n’a pas défini toutes les formes de collaboration, or « des personnes ont soutenu des idées totalitaires » (lesquelles ?) et on entendait les punir. L’ordonnance du 26 août 1944 visait à compléter la liste des « crimes » de la collaboration et instaurait l’« indignité nationale ». Lorsque l’accusé est frappé d’indignité nationale, il est condamné à une peine de « dégradation nationale ». La peine est infligée pour une durée donnée, ou…à perpétuité. La notion de « citoyen indigne » démontre bien la volonté d’infliger une véritable mort civique au condamné. Le concept d’« indignité nationale » répondait à l’idée suivante : tout Français qui s’est rendu coupable d’une activité antinationale est un citoyen indigne dont les droits doivent être restreints. Une telle discrimination juridique entre les citoyens était une atteinte à la démocratie qui répugne à toute mesure discriminatoire. Mais, avec une mauvaise foi évidente, on décréta que le principe d’égalité devant la loi ne s’opposait pas à ce que la nation sépare le bon grain de l’ivraie ; qu’on fasse le tri entre les bons citoyens et les mauvais.
La rétroactivité de cette infraction était contraire aux principes fondamentaux du droit pénal, et notamment à l’article 8 de la « Déclaration des droits de l’homme » qui précise que « nul ne peut être puni qu’en vertu d’une loi établie et promulguée antérieurement au délit ». Qu’à cela ne tienne, on décida que l’« indignité nationale » n’était pas une peine afflictive ou privative de liberté, mais… une déchéance. Les juristes de la Résistance comme René Cassin ou Léon Julliot de La Morandière justifiaient cette rétroactivité par un triple argument assez douteux: le crime d’« indignité nationale » représentait le remplacement rétroactif d’une peine plus lourde (peine de mort pour « intelligence avec l’ennemi » par exemple) par une autre plus légère; il sanctionnait des actes inconnus dans la tradition républicaine ; et cette incrimination était temporaire. Il fallait oser, ils l’ont fait !
L’ « indignité nationale » était donc punie par la « dégradation nationale », à perpétuité ou à temps (cinq ans et plus). Elle faisait partie des peines afflictives et infamantes.
Le condamné perdait son droit de vote ; il était inéligible, exclu de la fonction publique, des forces armées et du droit de porter ses décorations ; exclu aussi de la direction d’entreprise, des banques, de la presse, de la radio, de toutes fonctions syndicales et organisations professionnelles, des professions juridiques, de l’enseignement et du journalisme. Il lui était également interdit de détenir une arme. On le privait donc aussi de la pratique de la chasse ou du tir sportif.
Comme si cela ne suffisait pas, le tribunal pouvait prononcer des interdictions de séjour sur le territoire et la confiscation (de tout ou partie) des biens du condamné. On suspendait également le versement des retraites de ces mauvais Français, s’ils n’étaient plus en activité.
La « dégradation nationale » a concerné environ 100 000 personnes à la Libération. Dans mon livre « Mythes et Légendes du Maquis » (2) j’ai consacré unMythes et légendes du maquis eBook : de Verdelhan, Eric: Amazon.fr: Livres chapitre entier à l’épuration. Cet article n’est qu’un résumé très succinct puisqu’il ne parle que de l’« indignité nationale ».
Quel rapport, me direz-vous, avec l’époque actuelle ? Il y a une différence énorme : 30 à 40% des épurés avaient été de vrais « collabos » et ils méritaient d’être sanctionnés. Ce n’est absolument pas le cas des patriotes dont le seul tort est d’aimer leur pays et de refuser son déclin. Mais nous vivons la même hargne. Nous subissons la même haine revancharde, le même ostracisme, la même mauvaise foi, l’impossibilité de dialoguer, l’interdiction de nous défendre, l’interdiction même de nous exprimer, de débattre de nos idées. Nous sommes devenus des parias dans notre propre pays.
Le seul fait de ne pas adhérer servilement à la doxa officielle nous vaut l’anathème. Nous sommes catalogués sous le vocable infamant d’«extrême-droite ». On nous traite de « fascistes » ou de « nazis » et personne ne s’indigne de ce qui n’est rien d’autre qu’une scandaleuse atteinte à nos libertés, de pensée, de conscience, d’expression…Nous sommes devenus des sous-citoyens.
Certains trouveront sans doute que j’exagère, que je noircis le tableau, que je force le trait.
Il n’en est rien et je voudrais illustrer mon propos par quelques exemples récents. Il va sans dire (mais tellement mieux en le disant) que cette liste n’est pas exhaustive :
Est-il acceptable, dans un pays qui se pique de respecter le pluralisme, qu’un candidat se présentant à une élection soit traité de « sulfureux polémiste d’extrême-droite très controversé… » ?
Est-il normal que, dans une démocratie, une ministre de la culture – en l’occurrence Rima Abdul Malak – se permette de taxer d’extrémisme droitier une chaîne d’infos et de la menacer ?
Est-il envisageable, dans un pays parangon des « Droits de l’homme », que des journalistes se mettent en grève pour empêcher un patron de presse d’embaucher un jeune directeur talentueux – Geoffroy Lejeune – que ces gens-là ont rangé dans le camp « fasciste » ? Quand bien même Lejeune serait très à droite, il a le droit de vivre et de travailler. Il est scandaleux que diverses rédactions, qui s’opposent à sa nomination, en appellent au président de la République pour qu’il intervienne dans la marche d’un hebdomadaire LIBRE. J’ai en mémoire une enquête ancienne (3) dans laquelle les journalistes interrogés se déclaraient de gauche ou « avec une sensibilité de gauche » à…92%. Ceci ne s’est pas arrangé depuis ; notre presse ressemble à celle de la Corée du Nord ou de l’ex-URSS. Et ces gens-là osent pousser des cris d’orfraie quand un journal risque de virer à tribord, c’est honteux !
Est-il admissible que le premier ministre d’un pays civilisé, Elisabeth Borne, se permette de reprocher au Front National d’avoir soutenu… le gouvernement de Vichy ? Cette marâtre hommasse est polytechnicienne mais elle ignore que le Front National a vu le jour en…1973, longtemps, très longtemps, après la Libération. Elle ignore ou elle fait semblant d’ignorer ?
Est-il tolérable que le ministre de l’éducation dite « nationale » (on se demande pourquoi ?) s’autorise à insulter en permanence les patriotes et les gens qui ne pensent pas comme lui, dans les médias et même à l’Assemblée Nationale ? Ce type instille la haine du Blanc et on le laisse faire !
Est-il décent que, dans un entretien au journal « Le Monde », Nicolas Lerner, qui dirige le Renseignement Intérieur, s’inquiète de la violence de l’ultra-droite. Je rappelle, juste pour mémoire, que depuis 2012, les attentats islamistes ont causé la mort de presque 300 personnes et fait près de 1200 blessés, soit 1500 victimes sans parler des dommages collatéraux ; que les violences des Black-Blocks, des Antifas, des écolos extrémistes et, tout dernièrement des « jeunes » de banlieues, ont causé des milliards de dégâts sur l’ensemble du territoire. Combien d’attentats ont-ils été commis par l’extrême-droite ? Mais peut-être que Kévin et Mattéo sont des fascistes ?
N’est-il pas scandaleux qu’une journaliste de « Ouest-France » soit allée dénoncer et livrer à la vindicte populaire un jeune policier municipal intérimaire de Lorient parce qu’il était adhérent de « Reconquête ! » ce qui est son droit absolu ? J’invite cette délatrice à lire ou relire les articles 11 et 12 de la « Déclaration des droits de l’homme et du citoyen ».
N’est-il pas choquant qu’un torchon de gauche mette en doute et se permette de critiquer l’intervention courageuse d’Henri d’Anselme – celui que les medias on surnommé « le héros au sac à dos » – à Annecy, parce qu’il est aristocrate, catholique, ancien « scout d’Europe » et qu’il aurait écrit quelques articles dans une revue catho-droitière ?
N’est-il pas encore plus honteux, scandaleux, infâme, dégueulasse, que des journaleux aillent salir la famille du petit Emile, disparu au Vernet, aux motifs que le père aurait été jadis adhérent de « l’Action Française » et que la mère serait catholique traditionaliste ?
Site officiel de l'Action Française, mouvement politique nationaliste
« L’Action Française », créée par Charles Maurras, est un mouvement royaliste, parfaitement légal, et qui n’a rien de « fasciste ». Que je sache, on a encore le droit, dans ce pays, de regretter « le Trône et l’Autel » et de penser que la funeste Révolution a été la victoire des Loges maçonniques.
Mes convictions politiques se sont forgées à la lecture des écrits de Maurice Barrès et de Charles Maurras, entre autres. Au plan religieux, la « Lettre ouverte aux catholiques perplexes » (4) de Monseigneur Marcel Lefebvre a été une révélation et, mis à part son admiration pour De Gaulle, je partage les analyses d’Eric Zemmour. Ceci ne fait pas de moi un « facho » !
Je commence à en avoir marre des ignares qui n’ont jamais lu « La doctrine du Fascisme » (5) ou « L’Etat corporatif » (6) de Mussolini, et qui ne font pas la différence entre le National-socialisme d’Hitler, le Fascisme italien, le National-syndicalisme de Primo de Rivera en Espagne (7) ou « L’Estado Novo » de Salazar au Portugal. Dans notre fichu pays (ou pays fichu ?) dès qu’on se déclare patriote, nationaliste, souverainiste, ou conservateur, on est forcément fasciste !
Et bien, messieurs (et mesdames, parité oblige !) les ayatollahs de la bienpensance, je suis, pour quelque temps encore si Dieu me prête vie, un homme libre et je vous emmerde !
Je suis très en colère mais je voudrais terminer cet article sur une note gaie voire carrément risible. Nous sommes habitués aux insultes des gens de LFI et/ou de la NUPES, les Sandrine Rousseau, Louis Boyard, Mathilde Panot, etc… mais leur « leader maximo », Jean-Luc Mélenchon, admirateur de Chavez et de Castro, vient de faire très fort : pour lui, le CRIF (8) est d’extrême-droite. Je me marre !!!
Vous me direz, et vous aurez raison, que dans un pays qui traite Eric Zemmour – Juif séfarade – de nazi, il ne faut s’étonner de rien car comme disait l’excellent Michel Audiard :
« Les cons, ça ose tout ; c’est même à ça qu’on les reconnaît ! »
Éric de Verdelhan
21 juillet 2023
1)- GPRF : Gouvernement Provisoire de la République Française.
2)- « Mythes et Légendes du Maquis » Editons Muller ; 2019.
3)- Sondage dans « Le Monde » qui date de 2002 ou 2003.
4)- « Lettre ouverte aux catholiques perplexes » de Monseigneur Lefebvre ; Albin Michel ; 1985.
5)- « La doctrine du Fascisme » est un essai que l’on attribue à Benito Mussolini. En réalité, la première partie de l’essai, intitulée « Idee Fondamentali » a été écrite par le philosophe Giovanni Gentile. Seule la seconde partie « Dottrina politica e sociale » est de Mussolini lui-même.
6)- « L’Etat corporatif » de Benito Mussolini ; réédition Trident ; 1987.
7)- Dont le Franquisme est plus ou moins l’héritier, ceci est à nuancer.
8)- CRIF : Conseil Représentatif des Institutions juives de France.