ILS NE RESPECTENT DÉCIDEMMENT RIEN !
« Le jour du 14 juillet / Je reste dans mon lit douillet./ La musique qui marche au pas / Cela ne me regarde pas… »
(Georges Brassens. « La mauvaise réputation »)
La France est un pays formidable ; il s’y passe toujours quelque chose, comme aux Galeries Lafayette. Le pays s’enfonce un peu plus chaque jour dans la décadence. On croit avoir touché le fond, que nenni, le lendemain se révèle pire que la veille !
Dans la nuit du 8 au 9 juillet 2023, le monument aux morts de Gentioux-Pigerolles, un petit bled de 376 habitants situé dans la Creuse, département aussi déshérité que la Lozère berceau de ma famille, a été « tagué » par des salopards, des voyous, des barbares, voire les trois à la fois.
« Tagué » par vandalisme gratuit ? Non, ce monument aux morts « pacifiste » érigé après la grande boucherie de 14-18, comporte les noms des 63 victimes de la Première Guerre Mondiale, et les noms de ces héros morts pour la France ont été recouverts des prénoms de Zyed, Bouna, Adama et Nahel, des jeunes « issus de la diversité », tués lors d’interventions policières.
Cet acte sordide, dégueulasse, survient après l’hommage à Adama Traoré et quelques jours après les émeutes liées à la mort de Nahel. Des violences qui ont frappé le Limousin comme…le reste de la France (à l’exception de la Corse où on sait que les iliens sont armés jusqu’aux dents).
Ces tags de la honte ont été effacés par les services techniques dans la matinée du 9, juste avant le passage de la caravane du « Tour de France ». Mais certaines traces restent visibles – on se demande pourquoi ? – comme l’inscription provocatrice « ni oubli, ni pardon », au dos du monument.
Les tags ont été effacés avant le passage du Tour de France par Gentioux-Pigerolles
Notons qu’à l’entrée du village, la maison d’un Creusois-lambda a été elle aussi taguée avec cette même phrase « ni oubli, ni pardon ». La route sur laquelle devaient passer les coureurs a aussi été couverte d’inscriptions en soutien à Zyed, Bouna, Adama et Nahel.
Le monument aux morts de Gentioux-Pigerolles est une curiosité du coin, il est célèbre pour son orphelin montrant l’inscription « Maudite soit la guerre ». Il attire chaque année des militants d’associations ou de partis de gauche pour qui la guerre est une chose épouvantable, surtout quand elle est menée par le « camp du mal » contre le « camp du bien ».
Les 63 noms inscrits sur le monument sont là pour nous rappeler que la Grande Guerre fut assez « égalitaire » : nous y avons aligné 8 millions d’hommes et 1,4 million y a été tué. Chaque commune a eu son lot de tués. Bien sûr que la guerre doit être maudite, mais de grâce, respectons religieusement ceux qui sont morts pour la France et pour NOTRE liberté !
Gilbert Collard, qui ne manque pas d’humour, a tweeté :
« A Gentioux-Pigerolles, le monument aux morts profané par les tags “#Nahel” et “#Adama” : si ça continue comme ça, bientôt, on va remplacer les monuments aux morts par des monuments aux casiers judiciaires ! »
Pour ma part, je n’ai pas envie de faire de l’humour sur une telle infamie !
Dans notre civilisation, on respecte les morts, on les adule, on les honore. Le culte de la terre et des morts est un concept cher au grand Maurice Barrès, et c’est aussi le mien.
Je vous disais, en préambule, qu’avec Macron il se passe toujours quelque chose. Alors que les barbares – « Français de papiers » ou immigrés – cassent tout dans la plupart des villes, l’avorton présidentiel a eu, comme d’habitude, une attitude d’observateur de la vie du pays. Le ministricule Gérald-Moussa Darmanin a désigné les coupables : au stade de France, on s’en souvient, c’était « les supporters anglais » ; depuis le 27 juin, il s’agit de « Kévin et Mattéo ». Ce guignol va donc aussi nous brouiller avec l’Irlande et l’Italie. Pour moi, les casseurs vus à la télé ne ressemblaient pas, mais pas du tout, aux buveurs de « Guiness » des pubs irlandais, pas plus qu’aux amateurs de « Prosecco » ou de « Campari ». Ils sont très majoritairement « issus de la diversité ». Ceux que la gauche, le centre-flou et la droite émasculée définissent comme des « chances pour la France » et qui, en l’occurrence, sont des chances pour les travaux publics, les vendeurs de voitures, les miroitiers, les hôpitaux, etc…
Le triste bilan des émeutes donné par le Ministère de l’intérieur (et sans doute fortement minoré) fait état de 5.892 véhicules incendiés et de 1105 bâtiments brûlés ou dégradés.
Pour la seule région Île-de-France, une centaine de bâtiments publics ont été dégradés voire détruits et 140 communes, plus d’une sur dix, ont été touchées.
A partir de la nuit du vendredi 30 juin au samedi 1er juillet, 45.000 policiers et gendarmes ont été mobilisés (7.000 engagés la première nuit, 10.000 la seconde et 40.000 la troisième).
A ce jour, 808 policiers, gendarmes, pompiers, ont été blessés et 269 locaux de police ou de gendarmerie ont été attaqués, toujours selon le Ministère de l’Intérieur. Précisons que ces chiffres datent de mardi dernier, soit le 4 juillet. Lors des émeutes de 2005, le nombre des blessés au sein des forces de sécurité était de 224. Je signale ça juste pour montrer la « montée en puissance » des guérillas urbaines imputables à une immigration qui apprend dès l’enfance à détester la France (et aux collabos qui la caresse dans le sens du poil par clientélisme électoraliste).
Mardi 4 juillet, le coût des dégâts des émeutes était évalué par les assureurs à « au moins 280 millions d’euros ». Ce coût ne peut que s’aggraver fortement car de nombreux sinistres n’ont pas encore été déclarés. Geoffroy Roux de Bézieux a estimé que la facture finale pour les entreprises pourrait s’élever à un milliard d’euros, une paille ! Les violences de 2005 avaient, elles, coûté au total 160 millions d’euros aux assureurs. Et, à votre avis, qui va payer la facture ?
Cette année, pour le défilé du 14 juillet, Macron nous offre un magnifique exemple de sa stratégie fumeuse du « et en même temps ». Alors qu’un faune allogène, souvent issue de nos ex-colonies, saccage notre pays, l’avorton présidentiel a eu l’idée d’inviter au défilé sur les Champs Elysées, en plus de nos troupes, un fort contingent des lycées militaires africains (Bénin, Congo-Brazzaville, Gabon, Madagascar, Côte d’Ivoire, Sénégal) qui défilera avec les pensionnaires des écoles militaires françaises. Encore une façon de caresser la « diversité » dans le sens du poil.
Cette année encore, je présume que je vais me faire agonir par mes amis militaires mais je n’irai pas à la cérémonie du 14 juillet car, pour moi, cette date ne représente rien.
Les plumitifs aux ordres admirent Macron, Chef des Armées, pour son soutien à Zelensky et sa capacité « à impressionner Vladimir Poutine ». On croit rêver !
Macron se prend pour Albert Lebrun, que la presse de droite appelait « le sot pleureur » ou « larme au pied »(1), celui au sujet duquel De Gaulle dira plus tard :Illustration.
« pour qu’il fut un chef d’Etat, deux choses lui ont manqué ; qu’il fut un chef et qu’il y eut un Etat ».
Le 14 juillet 1939, Albert Lebrun voulait un défilé important pour impressionner Adolf Hitler. Le Figaro écrira :
« Un 14 juillet historique. Grandiose, prestigieuse, triomphale: tous les journaux sont unanimes pour décrire cette cérémonie du 14 juillet 1939. Paris et la France entière célèbrent avec un éclat exceptionnel la fête nationale. Pour la première fois depuis l’inoubliable 14 juillet 1919 qui consacra la victoire des Alliés, un nombre considérable de troupes est massé aux alentours de l’Arc de triomphe ainsi qu’une foule dense et enthousiaste venue acclamer les soldats. Ce 14 juillet coïncide avec le 150ème anniversaire de la prise de la Bastille. Pour l’occasion le Palais de Chaillot a revêtu tous ses atours aux couleurs bleu blanc rouge avec les inscriptions 1789-1939: c’est de là que le président de la République Albert Lebrun lance un émouvant message au pays… »
On connaît la suite : En juin 1940, l’Allemagne collait à la France la plus mémorable raclée de son histoire pourtant riche en défaites cuisantes.
Le défilé du 14 Juillet, c’est une tradition ancienne : une grande parade militaire organisée chaque année depuis 1880 à Paris à l’occasion de notre fête nationale.
En 1880, c’est le franc-maçon laïcard Jules Ferry qui était président du Conseil. Plusieurs fois ministre de « l’Instruction publique », aux yeux des Républicains purs et durs, il reste le promoteur de « l’école laïque, gratuite et obligatoire ». Président du Conseil de 1880 à 1881, puis de 1883 à 1885, il a montré un fort engagement pour l’expansion coloniale française. Le défilé militaire du 14 juillet, c’était, pour lui, l’occasion d’honorer notre Armée qui se battait au service notre Empire.
Mais notre Armée est réduite à une peau de chagrin et nous n’avons plus d’Empire !
Jadis, chez les paras, j’ai défilé pour le 14 juillet, en hommage à nos soldats tombés au Champ d’Honneur. Aujourd’hui, je ne défile plus mais je trouve tout à fait normal que l’on défile pour le 11 novembre qui marque l’armistice de la grande saignée de 14-18.
On ne défile pas (ou peu) pour le 8 mai, date de notre libération par les Anglo-américains et l’Armée d’Afrique(2). Certains traitres et quelques imbéciles, encouragés par d’anciens «porteurs de valises» du FLN, défilent pour le 19 mars. On commémore tout de nos jours, même l’infamie !
Contrairement à Macron, je crois aux symboles et aux traditions qui fédèrent une nation, mais je conteste le choix du 14 juillet. Un bref rappel historique s’impose : Le 14 juillet, malgré une croyance bien établie, ne commémore pas la prise de la Bastille le 14 juillet 1789.
Le massacre, honteux, du gouverneur de Launay et de la petite garnison de la Bastille par une populace avinée (qui leur avait promis la vie sauve s’ils ne tiraient pas sur la foule) est un non-évènement peu glorieux : la forteresse ne comptait que sept prisonniers : quatre faussaires, deux dingues (Auguste Tavernier et Francis Xavier Whyte) et le comte de Solages, un aristocrate criminel, enfermé à la demande de sa famille pour inceste : on le voit, rien que du beau linge !
Notre fête nationale a été instituée par la loi du 6 juillet 1880, pour commémorer la « Fête de la Fédération » de 1790. Un grand moment « d’unité nationale retrouvée ».
Il s’agissait, en fait, de transformer le Champ-de-Mars en un vaste cirque, d’une capacité de 100 000 spectateurs, au centre duquel s’élevait « l’autel de la patrie ». Louis XVI vint de Saint-Cloud donner un coup de pioche. On a chanté le « Ah ! Ça ira ». Les soldats se mêlaient aux Gardes Nationaux. On hébergeait les Fédérés venus de la province : ils seront au moins 50 000]. Et le bon roi Louis XVI n’a pas compris que ce jour-là symbolisait la victoire des loges maçonniques sur « le Trône et l’Autel » et que son coup de pioche signait l’arrêt de mort de la Monarchie.
L’article unique de la loi du 6 juillet 1880 stipule :
« La République adopte le 14 Juillet comme jour de fête nationale annuelle ». Le site Internet du gouvernement rajoute : « Si le 14 juillet est généralement associé à la prise de la Bastille en 1789, c’est dans les faits le 14 juillet 1790, la Fête de la Fédération, qui est officiellement commémoré… »
Pour les aristocrates (ou les patriotes catholiques et/ou royalistes) le 14 juillet c’est un peu de 19 mars des « Pieds noirs » et des Harkis… Et puis, je trouve que, chez nous, tout est bon pour honorer (et défiler pour) n’importe quoi. Dans un pays qui n’a plus aucun repère moral ou historique, on place sur le même plan le 11 novembre, qui honore nos tués de la Grande Guerre (1,4 million de morts), le 8 mai, date de notre libération par 90 divisions anglo-américaines et l’Armée d’Afrique, et le 19 mars qui sonne le glas de l’Algérie française et le début du massacre de nos Harkis.
Mais « le peuple de gauche » se moque de tout ça. Pour lui, le 14 juillet, grave dilemme ! Il ne sait plus s’il doit aller au bal populaire ou commémorer, par une « marche blanche », l’attentat de Nice : Il hésite entre « Vous n’aurez pas ma haine ! » à l’égard de l’Islam et la haine qu’il voue encore – on se demande bien pourquoi ? – à ce pauvre Louis XVI.
Certains me soupçonnent de manquer de patriotisme quand je fustige les abrutis qui, peints comme des peaux-rouges, brandissent des drapeaux tricolores en massacrant « la Marseillaise » quand « notre » équipe, composée de millionnaires allogènes et bigarrés, gagne la coupe du monde de «balle au pied». Je n’ai jamais eu le patriotisme cocardier et vociférant des imbéciles. Je suis avant tout un « nationaliste » au sens où l’entendait Barrès. Cette appellation sent le souffre depuis que Romain Gary a écrit : « Le patriotisme c’est l’amour des siens; le nationalisme, c’est la haine des autres ». Cette formule, aussi catégorique que péremptoire, est une ineptie mais elle a été plus ou moins reprise par d’autres depuis (3).
Les vociférations de braillards peinturlurés en bleu-blanc-rouge, ce n’est pas du patriotisme, c’est l’étalage bruyant de l’abêtissement, de l’abrutissement et de la dégénérescence d’un peuple !
« Le jour du 14 juillet », je resterai « dans mon lit douillet » …et puis c’est tout !
Éric de Verdelhan
11 juillet 2023
1)- En raison de sa propension à pleurer en inaugurant les chrysanthèmes.
2)- Et la 2°DB soit…une division. Nous avons été libérés par 80 divisions américaines, 20 divisions britanniques et l’Armée d’Afrique qui représentait 75 % des effectifs de l’Armée française de 1944.
Et il a fallu 360 divisions soviétiques pour abattre le 3ème Reich.
3)- De Gaulle, par exemple, a dit : « Le patriotisme, c’est aimer son pays. Le nationalisme, c’est détester celui des autres ». Je suis, comme feu Jean Raspail, un amoureux des voyages et des cultures étrangères, pourtant, comme lui, je suis foncièrement nationaliste.