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 1954, l’affaire des fuites

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Alexderome
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Alexderome


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MessageSujet: 1954, l’affaire des fuites   1954, l’affaire des fuites Icon_minitimeDim Juin 04 2023, 21:27

En 1954, après le scandale de l'affaire des généraux mettant en cause les généraux Mast et Revers, une nouvelle affaire secoue le monde politique de la IV république,  l’affaire des fuites.
Jean Mons, ancien Résident général en Tunisie, franc-maçon appartement à la Grande loge de France,  est nommé Secrétaire général de la Défense Nationale.  Il a pour chef de cabinet René Turpin membre de la SFIO et un collaborateur,  Roger Labrusse, chef du service de la protection civile à la Défense Nationale, SFIO puos PSU également. Sans avoir de compétence militaire  ils sont au fait de secrets militaires. 

Le 4e protagoniste est André Baranès, membre du PCF et journaliste à Libération dirigé par Emmanuel d'Astier de La Vigerie qui a aussi nommé Mons secrétaire général de la préfecture de la Seine et Labrusse sous préfet d’Alger. En raison de divergences avec le parti communiste,  Baranès se met au service du commissaire de Police Dides tout en continuant ses activités de militant au PCF.
C'est à Libération que Baranès fait la connaissance de Labrusse. 
Le 2 juin 1954, Baranès livre au commissaire Dides des documents provenant du PCF copies de procès verbaux des Comités de Défense du 14 et 15 mai.
L’affaire des fuites commence.

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Alexderome
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MessageSujet: Re: 1954, l’affaire des fuites   1954, l’affaire des fuites Icon_minitimeDim Juin 04 2023, 22:17

Le 12 juin 1954, le cabinet Laniel 2 tombe et un nouveau cabinet est formé et dirigé par Pierre Mendès-France. François Mitterrand est à l’Intérieur. Le 30 juin,  Baranès remet au commissaire Dides  (il rejoindra Poujade par la suite) un document du PCF contenant les procès verbaux d’une séance du Comité de Défense où a siège Mendès-France.  A Genève où se déroulent les pourparlers de paix, les Vietnamiens sont au courant de secrets militaires. 
Mitterrand d'abord mis à l’écart de l’affaire demande à la DST d’enquêter. La DST qui dépend du Ministère de l’intérieur est dirigée par Roger Wybot, il y a à ce moment une rivalité des différents services. 
Le 14 septembre les fuites continuent, Baranès remet à Dides un compte rendu sur une réunion concernant l’OTAN.  Il est placé sous surveillance par la DST qui remarque que Baranès rencontre à trois reprises Labrusse,  le collaborateur de Mons. Le commissaire Dides est arrêté et crie au complot car il est à la tête du service des activités communistes,  Mitterrand prétend que c'est une manœuvre des gaullistes et de l’extrême droite pour le discréditer. Une piste remonte à un Vietnamien Nguyen van Chi et on découvre sur une liste de noms celui de Labrusse. 
1954, l’affaire des fuites Franzo10
Le dénouement est rapide, les traîtres sont jugés,  Mons et Baranès sont acquittés, Turpin condamné à 4 ans de prison,  Labrusse à 6. Le nom de l’intermédiaire qui fournit les informations à Nguyen Van Chi reste inconnu.

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