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 LES EPHEMERDES du JSF du 25. avril par Athos79.

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Athos79
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LES EPHEMERDES du JSF du 25. avril par Athos79. Empty
MessageSujet: LES EPHEMERDES du JSF du 25. avril par Athos79.   LES EPHEMERDES du JSF du 25. avril par Athos79. Icon_minitimeMar Avr 25 2023, 07:31

LES EPHEMERDES du JSF du 25. avril par Athos79. 12-fr317
Éphéméride du 25 avril
mardi 25 avril 2023

LES EPHEMERDES du JSF du 25. avril par Athos79. 25-1
1792 : la guillotine employée pour la première fois… (illustration : Le dialogue des carmélites, d’après Georges Bernanos) 


1214 : Naissance du futur Louis IX (Saint-Louis)         

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Il naît à Poissy, où il sera baptisé, et signait volontiers, pour cette raison, Louis de Poissy. (Ci-contre, les fonts baptismaux de Poissy, où fut baptisé Saint-Louis). 
De Jacques Bainville (Histoire de France, chapitre V, Pendant 340 ans, l’honorable maison capétienne règne de père en fils) :
«…En 1236, Louis IX est majeur. Il vient d’épouser Marguerite de Provence. Mariage politique qui prépare la réunion d’une autre province. Mais les époux ont d’étranges affinités. Leurs sentiments sont les mêmes. Le saint roi a près de lui une véritable sainte. Quel est ce règne étonnant qui s’ouvre ? Oh ! si le phénomène est d’une incomparable beauté, s’il est unique dans l’histoire, il n’échappe pourtant pas à une sorte de règle. Le règne de saint Louis succède à ce qu’on pourrait appeler, en forçant un peu les mots, le rationalisme du temps de Philippe Auguste. C’est une réaction. La royauté capétienne a déjà vu Robert le Pieux succéder à Hugues. Saint Louis représente un retour à l’idée du prêtre-roi. Il est en harmonie avec son temps, celui de saint Thomas d’Aquin, marqué par un renouveau de foi chrétienne. Toutes proportions gardées, c’est ainsi qu’après les encyclopédistes, le début du dix-neuvième siècle verra le Génie du christianisme et une renaissance religieuse. 
LES EPHEMERDES du JSF du 25. avril par Athos79. 1124265142

Mais la monarchie a grandi, Louis IX, ce n’est plus le pieux Robert qui s’enfermait dans son oratoire. La monarchie a des devoirs, des traditions, une vitesse acquise. Saint Louis continuera ses prédécesseurs. Seulement il les continuera en développant un élément que, jusqu’à lui, la dynastie capétienne n’avait qu’à peine dégagé. Les qualités de sa race, il les poussera jusqu’à la vertu, jusqu’à la sainteté. La royauté française était un peu terre à terre. Par lui, elle prendra un caractère de grandeur spirituelle dont elle gardera toujours le reflet. On a remarqué que la plupart des autres maisons royales ou impériales d’Europe avaient pour emblèmes des aigles, des lions, des léopards, toutes sortes d’animaux carnassiers. La maison de France avait choisi trois modestes fleurs. Saint Louis a été la pureté des lis.   (Ci-dessus, enluminure représentant le roi et sa mère, Blanche de Castille
À l’intérieur également le règne de saint Louis fut celui de la justice. Ce ne fut pas celui de la faiblesse : il eut la justice des justiciers et savait fort bien faire pendre, même les barons. Il y a aussi une sainteté de l’ordre et des lois. Louis IX continua l’œuvre des légistes, – il en avait pour amis, – en l’adoucissant de christianisme et d’humanité. « Bataille n’est pas voie de droit », disait-il pour refuser les « jugements de Dieu ». C’est comme juge royal, sous le chêne de Vincennes, que son souvenir est resté populaire. Il ne se contentait pas de prêcher d’exemple. Il organisait les tribunaux, la procédure. Il mettait le « Parlement » au-dessus des autres juridictions. C’est sous son règne que cette cour d’appel et de justice reçoit ses attributions principales. Et le Parlement jouera un grand rôle dans notre histoire. En unifiant le droit, il unira la nation. Il renforcera l’État en éliminant peu à peu les justices féodales, jusqu’au jour où le Parlement lui-même, devenu pouvoir politique, sera un danger pour la monarchie. 
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Réformateur judiciaire, saint Louis fut aussi un réformateur de la société. Il pousse à la libération des serfs, il étend le droit de bourgeoisie. Surtout il organise les corporations. L’existence et les droits de l’ouvrier reçoivent protection dans un « ordre social chrétien », inscrit au célèbre Livre des Métiers. Si la figure de saint Louis est devenue si vite idéale, si elle est restée légendaire, ce n’est pas seulement parce que ce roi était bon, juste et charitable. C’est parce que, sous son règne, par « la bonne droiture », comme disait Joinville, la France était devenue plus prospère, la vie plus douce, plus sûre, plus humaine. Il léguera à la monarchie capétienne et à la France une renommée qui ne s’effacera plus.
Ce pieux roi, il ne faudrait pas le prendre pour un roi clérical. Pas plus que celle de Philippe Auguste, sa monarchie n’est une théocratie. Le roi n’est pas l’esclave du clergé, dont la noblesse n’est pas davantage l’associée. C’eût été trop simple ! À chaque instant, les intérêts diffèrent, les conflits et les compétitions éclatent. La piété, la sainteté même de Louis IX le rendaient plus indépendant qu’un autre dans ses relations avec l’Église parce qu’il était insoupçonnable du point de vue de la foi. Michelet remarque avec raison que, s’il n’y avait eu saint Louis, Philippe le Bel n’eût peut-être pas osé entrer en lutte avec le pape. »
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Voltaire – dans son Essai sur les mœurs – écrira à propos de Saint Louis :
« Il n’est pas donné à l’homme de porter plus loin la vertu ».
 

1507 : Le mot « Amérique » employé pour la première fois          

C’est le géographe Martin Waldseemüller qui est le premier à utiliser le nom Amérique, à Saint Dié des Vosges, dans son  « Introduction à la cosmographie ». 
Il y écrit :
« …Aujourd’hui ces parties de la terre (l’Europe, l’Afrique et l’Asie) ont été plus complètement explorées, et une quatrième partie a été découverte par Amerigo Vespucci, ainsi qu’on le verra plus loin. Et comme L’Europe et L’Asie ont reçu des noms de femmes, je ne vois aucune raison pour ne pas appeler cette autre partie Amerigé c’est-à-dire terre d’Amerigo, d’après l’homme sagace qui l’a découverte. On pourra se renseigner exactement sur la situation de cette terre et sur les coutumes de ses habitants par les quatre navigations d’Amerigo qui suivent ».           
On lit bien le mot Americi sur le texte de gauche, à la ligne neuf :
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1566 : Mort de Louise Labé



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Je vis, je meurs ; je me brûle et me noie

Je vis, je meurs ; je me brûle et me noie;
J’ai chaud extrême en endurant froidure :
La vie m’est et trop molle et trop dure.
J’ai grands ennuis entremêlés de joie.
Tout à un coup je ris et je larmoie,
Et en plaisir maint grief tourment j’endure ;
Mon bien s’en va, et à jamais il dure ;
Tout en un coup je sèche et je verdoie.
Ainsi Amour inconstamment me mène;
Et, quand je pense avoir plus de douleur,
Sans y penser je me trouve hors de peine.
Puis, quand je crois ma joie être certaine,
Et être au haut de mon désiré heur,
Il me remet en mon premier malheur.
coulmont/labe
 

1792 : Premier emploi de la guillotine

Nicolas-Jacques Pelletier, voleur de grand chemin, qui a frappé un citoyen pour lui extorquer ses assignats, est la première personne a être exécutée au moyen de la Guillotine.
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C’est le 10 octobre 1789 que le docteur Guillotin avait présenté son système devant l’Assemblée nationale : « Avec ma machine, je vous fais sauter la tête en un clin d’œil, et vous ne souffrez point. ». Le journal polémiste royaliste, Les Actes des Apôtres, qui avait pris le parti de s’opposer à la Révolution en cultivant la moquerie et l’ironie, tourna en dérision cette nouvelle lubie de révolutionnaires, et en fit une chanson : c’est l’une des choses qui contribua le plus à attacher à cette machine le nom de Guillotin. 
Le 20 janvier 1790, Guillotin réexposera les divers points concernant son projet sur l’exécution capitale et, le 3 juin 1791, le député Le Pelletier-de-Saint-Fargeau proposa d’inscrire dans le code pénal, la définition célèbre : « Tout condamné à mort aura la tête tranchée ». Le 25 septembre, puis le 6 octobre 1791, les législateurs adoptèrent les articles 2 et 3 du Code pénal qui s’énoncent ainsi :
2. La peine de mort consistera dans la simple privation de la vie, sans qu’il puisse jamais être exercé aucune torture envers les condamnés.
3. Tout condamné à mort aura la tête tranchée.         
La guillotine, d’abord installée dans la cour du Carrousel, fit sa première apparition sur la place de la Révolution (ex Place Louis XV, aujourd’hui Place de la Concorde) en octobre et novembre 1792 pour décapiter, devant l’emplacement de leur forfait, les auteurs des vols des bijoux de la Couronne conservés au Garde-meuble (Ministère de la marine).
Elle fit sa seconde apparition le 21 janvier 1793, pour décapiter Louis XVI.
Du 11 mai 1793 au 9 juin 1794, soit pendant treize mois, elle fonctionna sans discontinuité, érigée entre la statue de la Liberté et le Pont-Tournant (entrée du jardin des Tuileries). C’est là que Marie-Antoinette fut suppliciée, le 16 octobre 1793. 
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« Ci-gît toute la France », caricature royaliste sous la Terreur 
 
En tournée, la guillotine fut installée trois jours durant place de la Bastille, puis place du Trône-Renversé (anciennement Place du Trône, aujourd’hui, Place de la Nation), revint Place de la révolution pour deux jours après le 9 thermidor (27 juillet 1794) pour l’exécution des amis de Robespierre, puis une dernière fois, en mai 1795, pour celle des émeutiers du 1er prairial.
En plein règne napoléonien, le 25 juin 1804, elle sera dressée une dernière fois, en Place de Grève, devant la Mairie, pour l’exécution de Cadoudal et de ses onze compagnons (éphéméride du 25 juin).
 
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L’exécution de Cadoudal, dessin aquarellé (H : 0,56 – L : 0,64), par Armand de Polignac (Paris, Musée Carnavalet, Département des estampes)
 
Le nombre des personnes qui furent décapitées à Paris pendant la Révolution peut être de 2.498, dont 1.119 place de la Concorde, 73 place de la Bastille et 1.306 place de la Nation (pour René Sédillot : 2.639 à Paris, et 42.000 en France). 
Parmi les personnes qui furent suppliciées place de la Concorde : Louis XVI, Marie-Antoinette, Madame Elisabeth, Madame Roland,  Charlotte Corday, Lamoignon de Malesherbes, Lavoisier, Philippe-Égalité, Brissot de Warville, Danton, Robespierre, Jacques-René Hébert, Saint-Just, la Comtesse du Barry…
Parmi celles qui furent suppliciées place de la Nation : les Carmélites de Compiègne (du Dialogue des Carmélites, de Bernanos : voir l’éphéméride du 17 juillet).
les.guillotines.free.fr/victimes.
 

1927 : Inauguration du Tunnel-canal du Rove, le plus long du monde

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Déjà, sous Louis XII – en 1507 !… – les aménageurs du territoire proposaient des projets visant à créer une voie de navigation intérieure, reliant le Rhône au port de Marseille, afin de raccourcir le trajet entre ces deux pôles économiques.
En 1820, il fut proposé de traverser le massif de la Nerthe : mais le projet, pharaonique, aurait nécessité la construction de 24 écluses, sur 5 kilomètres, ce qui était déraisonnable.
En 1903, le Génie envisagea un canal souterrain, sans écluse, et, le Port de Marseille ayant donné son accord, l’architecte Chagnaud fut chargé de l’entreprise : les travaux débutèrent le 7 mars 1911. Avec une longueur de 7.266 mètres, et sa voûte de 315 mètres carrés de section (six fois celle d’un tunnel ferroviaire standard à deux voies !…), il reste le plus grand tunnel-canal jamais construit au monde.
Sa cuvette navigable, à l’entrée (c’est-à-dire depuis le port de Marseille), mesure 18 mètres de large et 4 de profondeur; elle est encadrée par deux chemins de halage, de deux mètres chacun : sa largeur totale est donc de 22 mètres ! Il dispose de trois puits d’aération, de niches/refuges creusées tous les cent mètres et de « chambres », à chaque kilomètre, en cas d’accident.
LES EPHEMERDES du JSF du 25. avril par Athos79. 25.04.2023-Tunnel-du-Rove-Porte-sud-vers-port-de-Marseille
La porte sud du tunnel, donnant sur l’extrémité du Port de Marseille
3.000 ouvriers, pendant les quinze ans des travaux, évacuèrent, chaque jour, 2.000 mètres carrés de déblais : leur total s’élèvera à 2,3 millions de mètres cubes de roche (à l’aide de 13.000 tonnes de dynamite).
La tranchée nord, à la sortie du tunnel proprement dit, qui le relie à l’étang de Bolmon et donc à l’Etang de Berre, sur ses deux kilomètres, a une profondeur de 30 mètres.
Le tunnel fonctionna parfaitement durant trente-sept ans : le temps de parcours entre le Rhône et Marseille était divisé par deux, et 3.000 barges ou péniches transportaient, chaque année, un million de tonnes de fret ; jusqu’à ce que, le 17 juin 1963, une petite partie de la voûte s’effondrât, à un kilomètre de l’entrée nord : une partie de la montagne, à cause d’un mouvement de terrain, venait de tomber dans le canal, l’obstruant complètement, et créant, sur le sommet de la colline, un trou béant de cinquante mètres de long sur trente de large, et quinze de profondeur !
Depuis, ce prodigieux ouvrage d’art attend sa remise en service.
 
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…et la porte nord, menant à l’Etang de Berre (ci dessus)
tchorski.morkitu.org/14/tunnel-rove
madeinmarseille.net/23221-reouverture-tunnel-rove-etang-berre 
 

2015 : Ouverture au public de la réplique exacte de la Grotte Chauvet

LES EPHEMERDES du JSF du 25. avril par Athos79. 1251215521.2
lacavernedupontdarc.org/la-replique
Pour d’autres renseignements sur la Grotte et les circonstances de sa découverte, voir la photo « Il y a 30.000 ans : le paléolithique (I) », dans notre album « L’Aventure France racontée par les cartes »
Voir aussi notre éphéméride du 18 décembre.



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MessageSujet: Re: LES EPHEMERDES du JSF du 25. avril par Athos79.   LES EPHEMERDES du JSF du 25. avril par Athos79. Icon_minitimeMar Avr 25 2023, 19:45

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Hamida Djandoubi, le dernier condamné à mort exécuté de l'histoire de France



Il fut le dernier condamné à mort exécuté de l’histoire de France et le dernier homme guillotiné en Europe.

En 1977, Hamida Djandoubi a été condamné pour "assassinat après tortures et barbarie, viol et violences avec préméditation".


L'un de ses avocats, Jean Goudareau, raconte les instants qui précèdent l'exécution devant les caméras de France 3 en 2006 :

"Nous étions une quinzaine tous debout naturellement, et un trépied pour que le bonhomme s'assoie avec le bourreau et les deux aides derrière lui. Alors, on lui détache les mains, on lui demande s’il veut une cigarette, il veut une cigarette, puis il en veut une deuxième, puis une troisième…”

Né en Tunisie, Hamida Djandoubi arrive en France à 19 ans, en 1968.

“Bel homme”, “jovial”, “fêtard” selon ceux qu’il côtoie, il abandonne des études de droit et devient ouvrier agricole.

Sa vie bascule en octobre 1971, lorsque sa jambe est happée par un motoculteur.

Amputé, meurtri, Hamida Djandoubi commence à montrer un visage acariâtre et violent.

Il rencontre à l’hôpital Elisabeth Bousquet, une jeune femme de 18 ans.

Leur relation devient vite une mécanique d’emprise.

Il la force à se prostituer. Hamida Djandoubi est condamné à de la prison pour proxénétisme.

Une nuit de torture

Quelques mois plus tard, il recroise Elisabeth par hasard et entreprend de se venger.

Commence une longue nuit de supplice, le 3 juillet 1974, non loin de Marseille, où Elisabeth est frappée, brûlée, torturée puis étranglée.

C’est une autre victime de Djandoubi qui porte plainte contre lui un mois plus tard :

Une adolescente en déshérence qu’il avait battue et violée.  

Hamida Djandoubi est arrêté et incarcéré aux Baumettes à Marseille.

Il reconnaît les faits et collabore avec la justice pour une reconstitution.  

Ses avocats axent sa défense sur son handicap et l’un dit maladroitement :

“On lui a déjà coupé la jambe, on ne va pas en plus lui couper la tête.”

L’expertise psychiatrique conclut que l’accusé a “une intelligence supérieure à la normale” mais qu’il représente “un colossal danger social”.

Le 25 février 1977, Hamida Djandoubi est condamné à mort aux Assises pour “assassinat après tortures et barbarie, viol et violences avec préméditation” à une époque où le débat sur l’abolition de la peine de mort, défendue par l’avocat Robert Badinter, fait rage.

Un espoir de grâce pour les avocats

Ses avocats jouent contre la montre et espèrent une grâce présidentielle.

L'un d'eux, Jean Goudareau, raconte :


"Je savais que la peine de mort devait être abrogée à la rentrée parlementaire. Je me disais que j'étais le dernier. Je me disais : on va pas me le condamner à mort et me le faire exécuter !"

La grâce est rejetée et l'exécution est avancée au lendemain.

Hamida Djandoubi est réveillé vers 4h du matin et emmené dans la cour.

Monique Mabelly, doyenne des juges d’instruction est invitée comme témoin.

Elle livre un témoignage de ces derniers instants :

"Un jeune gardien s’approche avec une bouteille de rhum et un verre. Il demande au condamné s'il veut boire et lui verse un demi-verre. Le condamné commence à boire lentement. Il a compris que sa vie s'arrêterait quand il aurait fini de boire."

Après avoir tenté d’arracher quelques minutes supplémentaires à la mort, Hamida Djandoubi est attaché à la guillotine.

Monique Mabelly poursuit :

"J'entends un bruit sourd. Je me retourne – du sang, beaucoup de sang, du sang très rouge –, le corps a basculé dans le panier. En une seconde, une vie a été tranchée. L'homme qui parlait, moins d'une minute plus tôt, n'est plus qu'un pyjama bleu dans un panier. Un gardien prend un tuyau d'arrosage. Il faut vite effacer les traces du crime."

Hamida Djandoubi fait partie des trois condamnés exécutés sous le septennat de Giscard d'Estaing.

Après l'élection de François Mitterrand, la peine de mort est abolie, comme il s’y était engagé durant la campagne, malgré une opinion publique défavorable.

La France est le dernier pays de la Communauté économique européenne à abolir la peine capitale.
LES EPHEMERDES du JSF du 25. avril par Athos79. 221046395

https://www.radiofrance.fr/franceculture/hamida-djandoubi-le-dernier-condamne-a-mort-execute-de-l-histoire-de-france-6396183


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Sicut-Aquila

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« Je ne suis pas abattu, je n'ai pas perdu courage.
La vie est en nous et non dans ce qui nous entoure.
Être un homme et le demeurer toujours,
Quelles que soient les circonstances,
Ne pas faiblir, ne pas tomber,
Voilà le véritable sens de la vie ».

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MessageSujet: Re: LES EPHEMERDES du JSF du 25. avril par Athos79.   LES EPHEMERDES du JSF du 25. avril par Athos79. Icon_minitimeMar Avr 25 2023, 20:37

J'ai comme beaucoup de monde en souvenir Patrick Henry qui a marqué ma région mais je ne connaissais pas celui-ci. Henry a eu la tête sauvée par Badinter mais chez moi, on voulait tous le voir raccourci car il avait eu k’audace de parader à la tv en disant que type sui avait tué le petit garçon méritait la peine de mort.

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