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 Tirano, 25 avril 1945. Le dernier combat de la Milice.

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Alexderome
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MessageSujet: Tirano, 25 avril 1945. Le dernier combat de la Milice.    Tirano,  25 avril 1945. Le dernier combat de la Milice.  Icon_minitimeLun Avr 24 2023, 18:21

Bonjour à tous
Voilà le fruit de mes recherches auprèsdesarchivesdeTirano, notamment sur les sites de la résistance italienne, assez fiables, ainsi que de l'ouvrage de Georges Carus. 


Fin avril 1945, le fascisme et le nazisme sont arrivés au crépuscule de leur existence. A Berlin, une poignée de rescapés de la 33. Waffen-Grenadier Divison der SS Charlemagne lutte dans les ruines de la Chancellerie. Au même moment, plus au sud, à 1500 km de là, d'autres Français combattent en Italie, en uniforme français, dans une vallée au fond des Alpes: ils participent au dernier combat du fascisme dans le réduit alpin républicain de la Valtellina.
Ces troupes françaises sont tout ce qui reste de la Milice, elles constituent le Ier Bataillon Français, placé sous les ordres du capitaine Georges Carus. Avec Joseph Darnand à leur tête, les Miliciens vont brûler leurs dernières cartouches lors des combats de Tirano, le 28 avril 1945.

LE PROJET DU REDUIT ALPIN DE LA VALTELLINA

L'idée de livrer un dernier combat des forces de la République Sociale Italienne contre les Alliés dans l'éventualité d'un effondrement de la ligne Gothique résulte d'un projet conçu par Vincenzo Costa, chef de la fédération milanaise du Parti Fasciste Républicain. Il s'agit de constituer le dernier carré autour de Mussolini pour mener un dernier baroud avant l'effondrement du fascisme. Mussolini refuse que Milan, capitale spirituelle du fascisme ne devienne le Stalingrad italien.
Alessandro Pavolini, secrétaire national du PRF, avec son sens de la rhétorique voit en ce projet «les Thermopyles du fascisme». Costa lui présente un mémorandum durant l'été 1944 approuvé par le hiérarque. Ce plan consiste à réactiver l'ancienne ligne Cadorna datant de la Première Guerre Mondiale, qui suit le cours de l'Adda. C'est un gain de temps non négligeable: des tranchées et des positions bétonnées doivent être remises en état, avec constitution de réseaux de barbelés,champs de mines et fossés antichars.
Le fort de Montecchio disposant de quatre canons de 149/35 sous coupole peut couvrir toute la zone
occidentale où l'Adda se jette dans le lac de Côme. A l'est, aux débouchés du Passo del Tonale et du col de l'Aprica, le réduit alpin, profitant des défenses naturelles que constituent les Alpes Bergamasques vient s'appuyer sur l'Alpenstellung, créant ainsi un front continu.
Au moment voulu, les forces fascistes, avec leurs familles pourront rejoindre le réduit pour y mener un dernier combat. Des magasins de vivres et de munitions sont prévus pour pouvoir tenir le temps de négocier une reddition honorable ou de tenter un passage en Suisse.
Le plan est présenté à Mussolini, en présence de Pavolini et du maréchal Graziani le 16 décembre 1944, à Milan à l'occasion du long discours que le Duce présente au Teatro Lirico devant un parterre trié sur le volet. Dès le départ, Graziani commandant en chef des forces armées de la RSI s'oppose au projet, désapprouvé aussi par les Allemands. Mussolini par contre semble d'accord, ce réduit sera défendu par la GNR et par les Brigades Noires, troupes politisées utilisées pour le maintien de l'ordre et la lutte antiguérilla dont l'efficacité militaire est à peu près nulle, surtout pour les Brigate Nere (BB.NN). L'armée de la RSI, l'Esercito Nazionale Repubblicano (ENR), dirigée par le maréchal Graziani,est regroupée dans l'Armata Liguria et restera le long de la frontière occidentale, le gros des unités de la division Decima MAS de Junio Valerio Borghese prenant part aux combats contre les forces titistes dans la zone de Trieste et Gorizia.
Les partisans italiens suivent avec intérêt les travaux entrepris par l'organisation Todt, utilisant la main-d’œuvre italienne capturées lors d'opérations de ratissage. Des rapports sont envoyés aux Alliés, ils sont lus néanmoins avec circonspection, certaines unités voulant se donner un rôle important ont tendance à exagérer et gonfler les compte-rendus. Les travaux commenceront, très tard en avril 1945, lors de l'effondrement de la ligne Gothique.
Le 4 avril 1945, lors de la dernière réunion du PRF, Pavolini promet d'envoyer 20000, Graziani n'y croit pas, pour lui et pour Borghese, ce projet est illusoire et inapplicable.
Tirano,  25 avril 1945. Le dernier combat de la Milice.  Valtellina_mappa-402f17a

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MessageSujet: Re: Tirano, 25 avril 1945. Le dernier combat de la Milice.    Tirano,  25 avril 1945. Le dernier combat de la Milice.  Icon_minitimeLun Avr 24 2023, 18:21

Août 1944, 6000 Miliciens avec leurs familles refluent de toutes les régions de France, les convois doivent se frayer un passage dans les routes placées sous le feu des maquisards. Les colonnes convergent sur Belfort puis le camp du Struthof. Pour la première fois, toutes les cohortes de la zone Nord et de la zone Sud sont réunies. Ce séjour des Miliciens dans le camp de concentration a un effet négatif pour leur moral, qui depuis le départ est au plus bas. Là, Darnand procède à une réorganisation et destitue certains chefs.
Le 21 septembre 1944, la Milice quitte le camp du Struthof, embarque dans un train à Schirmeck pour Ulm. Placés sous le commandement de Jean Bassompière, une sélection est effectuée : les plus âgés, les blessés, les invalides sont envoyés à Sigmaringen, au château des Hohenzollern où vivote le who'swho de la Collaboration dans une Commission gouvernementale pour la Défense des Intérêts Français en Allemagne. Le maréchal Pétain se considérant prisonnier, Fernand de Brinon, le protégé d'Otto Abetz est la tête de cette commission où les complots de palais animent les discussions dans les couloirs du château. 
Le 23 septembre, la Milice défile dans les rues d'Ulm. Ils s’entraînent au combat sans savoir contre qui et où il seront envoyés. Le 23 octobre, Joseph Darnand réunit les Miliciens dans un cinéma d'Ulm, il leur apprend le sort que le Reichsführer SS Himmler leur a réservé: l'engagement dans la 33. Waffen-Grenadier Divison der SS Charlemagne pour les plus aptes. Le reste: un tiers restera à la Milice et ira combattre en Italie du Nord et l'autre tiers travaillera dans les usines du Reich pour le compte du Deutsch Arbeits Front. 
Le 4 novembre, 2500 Miliciens jugés en fonction des critères sélectifs très sévères de la SS, aptes pour servir à la Charlemagne (en cours de constitution) quittent Ulm pour le camp de Wildflecken.
Ceux qui n'ont pas voulu revêtir l'uniforme allemand et prêter serment à Hitler, les inaptes sont regroupés au camp d'Heuberg, appelé le camp des clochards. 800 Miliciens sont placé sous le commandement du chef Pincemin, qui se désintéresse de leur sort. Le capitaine Georges Carus, un ancien marin et qui est son adjoint, se charge de la réorganisation de ce qu'il reste de la Milice. Il manque de tout, l'équipement est hétéroclite, il faudra attendre que soient rapatriés les uniformes des Miliciens passés à la Waffen-SS pour équiper les hommes. 
Trois compagnies sont mises sur pied, à leur tête des officiers jugés les plus sûrs :
-État-major : lieutenants Coutret, Viala et Fouques ;
-1ere compagnie : lieutenant Fontaine, adjoint sous-lieutenant Vibert ;
-2eme compagnie : lieutenant de Pous
-3eme compagnie : capitaine Mors ;
-compagnie lourde : capitaine Rollet ;
-compagnie hors-rang : lieutenant Brun ;
-Service santé : aspirant Hoareau
Darnand donne le commandement du bataillon au capitaine Carus.
Le 10 mars 1945, le bataillon de Miliciens quitte Heuberg en train. Les 500 francs-gardes arrivent le lendemain à Bolzano, dans le Haut-Adige. Ils repartent en camions le 13 mars pour Milan et s'installent dans sa banlieue à Sesto San Giovanni, à la casernede la Bicocca. L'unité est baptisée le 1er Bataillon français et placé sous l'autorité du général Tensfeld, commandant militaire de la place. Il informe Darnand que le bataillon devra partir pour la Valtellina, à Tirano.
Le 9 avril, les Miliciens quittent Sesto pour Tirano où ils arrivent le lendemain matin à 6H00. Le bataillon prend ses quartiers à la caserne Torelli ayant appartenu aux Alpini. La 1ere compagnie est logée à l'école élémentaire. 
Le 16 avril, Darnand est de retour de Milan, accompagné de Coutret. Le commandant italien de la zone d'opérations de la Valtellina, le général Onori a demandé que le bataillon soit envoyé en cantonnement à Grosio et Grosetto pour assurer le maintien de l'ordre, l'activité partisane a repris dans la vallée. 
Le départ de Tirano s'effectue dans la nuit du 17 au 18 avril. La compagnie hors-rang et la moitié de la compagnie lourde restent sur place. Les trois compagnies avec trois Berliets transportant les munitions se dirigent vers Grosetto.

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MessageSujet: Re: Tirano, 25 avril 1945. Le dernier combat de la Milice.    Tirano,  25 avril 1945. Le dernier combat de la Milice.  Icon_minitimeLun Avr 24 2023, 18:24

LES COMBATS DE GROSIO : 18 AVRIL 1945
A partir du 9 avril 1945, les diverses garnisons de la GNR et des Brigades Noires de Mazzo entreprennent selon l'expression de Pavolini, le nettoyage de la Valtellina. Environ 700 hommes sont engagés pour opérer des opérations de ratissage afin de déloger les partisans de la vallée. Des affrontements sporadiques opposent partisans et brigades noires. C'est dans ce contexte qu'arrive la 1er Bataillon Français.


Le 18 avril au matin, la colonne de Miliciens, arme à la bretelle, arrive à Grosetto à pied, suivie par les trois Berliets, en tête, Darnand, Carus et Coutret. Des hauteurs, les hommes de la brigade autonome « Gufi » et de la brigade «Mortirolo» de la 1ere division alpine «Valtellina» , observent les déplacement de ces hommes aux uniformes inconnus. Ils ont entendu parler de leur venue mais ne s'attendent à les affronter.
A la sortie du village, à la hauteur de la centrale électrique AEM (Azienda Elettrica Municipale di Milano), deux partisans aperçoivent la lueur d'une allumette (peut-être Darnand allumant sa pipe?), ils ouvrent le feu. La 1ere compagnie fonce sur Grosio, les deux autres restent à couvert et Carus se décide à faire ouvrir le feu. Il retourne à Grosetto où il a laissé la section de mortiers et revient. Pendant ce temps, le partisan «Guglielmo» commandant en second le bataillon «Mortirolo» décide de détruire au bazooka les deux Berliets qui transportent les munitions.
Tirano,  25 avril 1945. Le dernier combat de la Milice.  Centra10
La centrale électrique enjeu combats entre partisans et Miliciens 

A suivre,  je dois trouver les clichés dans le disque dur provenant des archives de Tirano.

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MessageSujet: Re: Tirano, 25 avril 1945. Le dernier combat de la Milice.    Tirano,  25 avril 1945. Le dernier combat de la Milice.  Icon_minitimeLun Avr 24 2023, 18:41

L'action réussit mais Gugliemo Pini est tué, c'est le premier mort dans les rangs des partisans. Les combats continuent jusqu'en début d'après-midi, les munitions commencent à manquer du côté des résistants. Un groupe de Miliciens tente de pénétrer dans la centrale électrique. Les partisans veillent jalousement sur ces installations, la fin de la guerre est proche et il faut penser au lendemain, quand la vie de la vallée reprendra son cours normal. Le chef de la brigade «13», Emilio Valmadre dit le Moro se charge d'aller les déloger, avec quelques partisans, il se faufile le long de la conduite. Les Miliciens sont capturés, on s'affaire à préparer le téléphérique pour descendre les captifs dans la vallée lorsqu'un prisonnier s'empare d'une arme, ouvre le feu, tuant le «Moro». Les partisans réagissent aussitôt et les six Miliciens sont tous fauchés.
En fin d'après-midi, la bataille cesse, les Miliciens ont perdu treize des leurs, neuf sont enterrés à Grosio et quatre transportés et ensevelis à Tirano : (Ansel Roger, Ballossier Robert, Barberis Charles, Bellatta Claude, Calmel Louis, Clerino Antoine, Laval Joseph, Levret René, Magand Jean, Page René, Philippe Roger, Rieussart René, Voisinet Roger) et comptent une trentaine de blessés dont Jean Filiol, blessé au pied. Filiol est une vieille connaissance pour les «giellistes1», membre de la Cagoule,il avait participé à l'assassinat des frères Rosselli à Bagnoles de l'Orne, le 9 juin 1937. Les blessés sont soignés dans le château de Grosio où Darnand a établi son QG. La 2eme compagnie du lieutenant de Pous est laissée à Grosio et Grosetto, les deux autres retournent à Tirano dans la nuit du 20 au 21 avril.
Tirano,  25 avril 1945. Le dernier combat de la Milice.  Lapide10
 cliché des tombes des Miliciens .

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MessageSujet: Re: Tirano, 25 avril 1945. Le dernier combat de la Milice.    Tirano,  25 avril 1945. Le dernier combat de la Milice.  Icon_minitimeLun Avr 24 2023, 18:44

BATAILLE DE TIRANO 27-28 AVRIL 1945
Le 24 avril, le CLNAI déclenche l’insurrection générale. Les partisans descendent des vallées et convergent vers Tirano.
Une centaine d'artilleurs italiens des 2eme et 3eme batteries du Waffen-Artillerie-Regiment der SS de la 29.Waffen-Grenadier-Divion der SS Italien, viennent loger avec les Miliciens dans la caserne Torelli. Outre les SS italiens et le 1er Bataillon Français, la garnison de Tirano est composée des Brigades Noires Giuseppe Garibaldi et Giovanni Gentile, en tout un millier d'hommes.
Tirano est assiégée le 27 avril au soir par la division alpine Valtellina. Elle a perdu son chef, le colonel Alessi, sa mort reste toutefois assez obscure, on ne connaît pas les circonstances exactes. C'est Giuseppe Motta «Camillo» qui la commande par intérim. D'autres formations mineures prennent par à la bataille: les brigades «Gufi» et «Mortirolo». Tirano est encerclée aux premières lueurs du matin. Les «Gufi» occupent l’hôtel Stelvio de l'autre côté de la rive de l'Adda. Des fenêtres, ils tirent sur la caserne Torelli d'où ripostent les Français.
Joseph Darnand a laissé le récit des combats :
«le 25 avril (c'est une erreur, il s'agit du 28 avril, ndA) à 5 heures du matin, attaque généralisée, après un bombardement par mortiers qui touchent au but à chaque coups. La défense s'organise : les fenêtres sont tenues par les fusils mitrailleurs, les mitrailleuses et les fusils. Des créneaux sont montés en utilisant des sacs de terre, des matelas, des bancs. Tirs d'interdiction de notre part mais, à partir de dix heures, les feux des partisans, à armes automatiques nous atteignent de très près. Toute la population tire des immeubles voisins (il s'agit de l'hôtel Stelvio, ndA). Presque de suite, Fouques et le capitaine Rollet, commandant la compagnie lourde (ancien LVF et Croix de Fer), sont tués ainsi que plusieurs chefs de section et francs-gardes. Carus, Fontaine, de Pous sont parfaits mais un peu ignorant du combat d'infanterie. Je fais descendre tout le personnel inutile à la cave car les mortiers démolissent les toits et causent des pertes. Dans la cave, Hoareau organise son poste de secours. Suzanne (Charasse, la secrétaire de Darnand ndA) le seconde et reçoit le dernier soupir de nombreux camarades.
La situation s'aggrave d'heure en heure. Je me demande comment tout cela va se terminer. Les officiers sont décidés à se défendre et à mourir. Je circule partout et réconforte les hésitants. Distribution de tabac, chants et musique.
Vers midi, je fais monter deux pièces de 45 antichars dans les étages. C'est un groupe de SS italiens qui sert les pièces. Tir à vue sur les immeubles voisins. Nous nous dégageons tant soit peu et respirons de midi à deux heures. Ensuite, reprise, mortiers et infiltrations ennemies jusqu'au mur d’enceinte. Défense avec toutes nos armes et canons».
La 1er compagnie du lieutenant Fontaine, cantonnée à l'école élémentaire, subit aussi l'assaut des partisans. Les pertes sont lourdes des deux côtés, 6 Miliciens ont été tués, d'autres mourront plus tard de leurs blessures. Un blindé de la GNR tire sur les partisans, il est détruit au bazooka. Vers 16 heures, un Milicien capturé est envoyé par le chef de la brigade «Gufi» avec le message suivant : « Français, à trois reprises nous vous avons demandé de vous rendre, vos alliés allemands et fascistes l'ont fait, Milan et toute l'Italie sont entre nos mains, la vallée toute entière s'est rendue, nous vous garantissons la vie sauve et votre passage en Suisse ».
Après concertation, Darnand, Carus et Coutret sortent et suivent le messager. Coutret dont la mère est italienne sert de traducteur. Dans une habitation, ils négocient avec le colonel Motta« Camillo », chef de la division Valtellina, « Vic » Gianinni, officier américain chef de la mission alliée «Spokane» avec deux autres officiers et deux chefs partisans, des conditions de reddition. Darnand obtient l'honneur des armes. Carus, ganté de blanc est pris pour un aristocrate. Les hostilités cessent à 18h00. A la tour Torelli, les Brigades Noires déposent les armes à leur tour, elles ont appris la mort de Mussolini et des hiérarques fascistes par Radio-Milan.
Le lendemain, le 29 avril, ce qu'il reste de la Milice défile devant un piquet d'honneur de la brigade «Gufi», Darnand fait un discours. Ensuite, les armes sont livrées aux Italiens, les officiers pouvant conserver les leurs.
Les Français restent cantonnés dans Tirano jusqu'à mi-mai où ils sont pris en charge par les Américains et emprisonnés dans le camp de prisonniers de guerre de Coltano près de Pise.
_________________Mon pc étant en panne je ne peux pour l'instant ajouter les clichés supplémentaires 

Alex

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