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 Le 3e Bataillon du 151 RI au combat 1945

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Le 3e Bataillon  du 151 RI au combat 1945  Empty
MessageSujet: Le 3e Bataillon du 151 RI au combat 1945    Le 3e Bataillon  du 151 RI au combat 1945  Icon_minitimeMar Fév 23 2016, 08:39

OPERATIONS   DU 3ème BATAILLON DU 151ème R.I.  
 

Du 31 mars 1945 au 30 avril 1945




 
 
1°) Le passage du RHIN
Deux plages d’embarquement avaient été aménagées :

  • La plage A pour 151ème R.I.
  • La plage B pour le 4ème R.T.M.


Le 2ème bataillon reçut la mission de traverser le RHIN dès l’aube, le 31 mars (l’opération s’effectuant alors que la 9ème Cie avait pris possession dans l’île C).
Le 2ème bataillon subissant de terribles pertes et seule une faible section ayant pu prendre pied en D, alors le 4ème R.T.M. (embarquant à la plage B) réussissait à s’installer dans le bois en E, le Commandement décida que le 151ème R.I. emprunterait la voie d’accès ouverte par le 4ème R.T.M. (pour les seuls éléments à pied, et le matériel à dos).
Le 31 mars dans la soirée, les ordres suivants furent donnés au 3° bataillon.
Mission du bataillon :

  • prendre pied sur la rive droite du RHIN en E,
  • déborder PHILIPPSBURG sur le Sud, et
  • occuper la ville.

- Lieu d’embarquement  : Plage B
- Heure d’embarquement  : Minuit

En conséquence, le chef de bataillon rédigea l’ordre d’opérations ci-après.

  • Embarquement du bataillon à minuit, plage B, dans l’ordre 10°Cie, 11° Cie, C.A. 9 ème Cie ; La 9 e Cie étant rappelée de l’île C.
  • Départ de MECHTERSHEIM dans l’ordre indiqué : 9 heures
  • Mission : débarquer en E, et s’installer dans le Bois en E face à l’Est.
  • 10° Cie à droite ; 11° Cie à gauche ; C.A. en soutien. Derrière la 11 ème, la 9° Cie.


Or, la 9° Cie n’ayant pu rejoindre à temps, les missions furent réparties comme suit :

  • 10°Cie : Objectifs successifs : DUNPFELLOCH
    Route Nationale RHEINSHEIM, PHILIPPSBURG, voie ferrée, déborder PHILIPPSBURG par le Sud.


  • 11°Cie : Atteindre la lisière N.O. du village en progressant sa gauche appuyée sur lisières des bois UNTERSTELL.

  • C.A. en position aux lisières S. du bois E. en mesure d’appuyer la progression des 10 ème et 11 ème Cies.


Progressera par l’itinéraire suivi par la 11° Cie dès que PHILIPPSBURG sera atteint.
Liaisons  : à droite avec le 4 ème R.T.M., à gauche avec le 1 er bataillon du 151 ème.
L’opération réussit parfaitement et le 1 er avril à 5 h 10, le 3 ème bataillon pénétrait dans PHILIPPSBURG et faisait une dizaine de prisonniers.
Alors, le Colonel GANDOET Commandant le 151 ème, arrivé dans PHILIPPSBURG en même temps que les premiers éléments, donnait l’ordre suivant :

  • Le 3° bataillon continuera sa progression en direction de WIESENTHAL, HAM BRUCHEN.

Mission  : Rechercher le contact de l’ennemi.
Le Commandant du 3 ème bataillon établit son dispositif.
Progression dans l’ordre : 11 ème, 10 ème C.A.
A 9 h 25 WIESENTHAL était atteint et quelques prisonniers étaient faits. Sans aucune résistance, le bataillon atteint HAM-BRUCKEN où une autre section cycliste fut constituée.
Le chef de bataillon décida :
Mission du bataillon  : occuper et défendre FORST et STETTFELD.
La 11° Cie progressera en direction de STETTFELD et s’y installera.
La 10° Cie et C.A. progresseront en direction de FORST, procéderont au nettoyage de l’axe de marche.
Ordre de marche  : Peloton cycliste ; C.A. 10 ème Cie.
A 19 h 30 FORST était occupé alors que la 11°Cie ayant pris contact avec une colonne blindée américaine sur l’autostrade MANNHEIM-KARLSRUHE ne pouvait atteindre STETTFELD fortement défendue.
La 9° Cie embarquée le matin, vers 8 heures rejoignait le bataillon.
Le 2 ème bataillon avait payé très cher sa tentative, de son côté le 3 ème bataillon avait pleinement réussi et une large tête de pont était constituée sur le RHIN. Dès lors de larges perspectives s’ouvraient à nos unités.
Ordre pour la journée du 1 er avril : à 20 heures la 10 ème Cie recevait l’ordre d’occuper UBSTADT. Elle put progresser jusqu’à la voie ferrée à 600 mètres ouest de cette ville, mais ne réussit pas à conquérir son objectif qu’elle atteindra le 02 avril 1945 au matin en collaboration avec les blindés américains.
2°) Prise de BRUCHSAL  : le 02 avril 1945
Mission du bataillon  : Le 3 ème bataillon occupera BRUCHSAL
Idée  : Déborder BRUCHSAL par le Nord.
Dispositif :

  • 9 ème Cie à droite, sa droite appuyée à la route UBSTADT BRUCHSAL.
  • 10 ème Cie à gauche,
  • 11 ème Cie venant de STETTFELD, qu’elle avait atteint le matin même derrière la 10 ème Cie.

  • La C.A. dans le sillage de la 9 ème Cie.
  • Base de départ : Route FORST-UBSTADT et crête au sud d’UBSTADT.
  • Heure : 9 h 30.


A 10 h 30, vive réaction de l’ennemi. Les compagnies progressent au prix de grosses difficultés.
A 11 h 30, le chef de bataillon est blessé et évacué.
La progression par le nord s’avérant très difficile, le capitaine remplaçant le chef de bataillon, décide d’envoyer la 11 ème compagnie à la droite de la 9 ème Cie avec mission de déborder BRUCHSAL par le sud.
Dix blessés sont évacués, et des morts gisent sur le terrain.
A 14 heures, un officier de chars de la 3 ème D.I.A. vient se mettre à la disposition du bataillon.
A partir de 15 heures, le bataillon peut disposer des feux d’un groupe de 155.
Après une préparation d’artillerie de 10 minutes, de 15 h 50 à 16 heures, un peloton de chars progresse vers la ville mais un automoteur ennemi lui interdit l’entrée.
La 11 ème Cie effectuant son mouvement de débordement pénètre dans les premières maisons de BRUCHSAL. L’ennemi se replie et à 17 h 30, BRUCHSAL est occupé par nos troupes.
Nous déplorons nos premières pertes depuis le passage du RHIN : 12 morts et 32 blessés.
De nombreux prisonniers demeurent entre nos mains.
3°) Prise d’HEIDELSHEIM  : le 03 avril 1945
Mission du bataillon  : Occuper HEIDELSHEIM
Axe de marche  : Route BRUCHSAL – HEIDELSHEIM
Dispositif  :

  • 10 ème Cie à droite,
  • 11 ème Cie à gauche
  • 9 ème Cie dans l’axe
  • C.A. dans le sillage de la 9ème Cie.

Idée de manœuvre  : Déborder HEIDELSHEIM par la droite et par la gauche en progressant par les crêtes dominant la route BRUCHSAL-HEIDELSHEIM.
Répartition de missions :

  • 10 ème Cie déborder HEIDELSHEIM par le S.O.,
  • 11 ème Cie déborder HEIDELSHEIM par l’est,
  • 9 ème Cie progresser en suivant la route BRUCHSAL- HEIDELSHEIM et pénétrer dans le village dès qu’il aura été débordé.
  • C.A. dans le sillage de la 9 ème Cie prête à intervenir.

Appui donné  :

  • 2 T.D. et un char léger avec la 10 ème Cie.
  • 1 peloton mixte de chars légers et d’A.M. avec la 9 ème Cie.

Exécution  : A mi-chemin, entre BRUCHSAL et HEIDELSHEIM des tirs d’armes automatiques arrêtent la progression de nos éléments.
Les blindés tirent sur les lisières des bois N.E. d’ HEIDELSHEIM, ce qui permet à la 11 ème Cie d’avancer jusqu’aux lisières S du bois immédiatement au N.E. du village où elle est immobilisée plus d’une heure par des tirs de mitrailleuses ennemies, en provenance des lisières S.O. du village et de la corne N.O. du bois, au S.E. d’HEIDELSHEIM. Au centre les blindés ne peuvent apporter qu’une aide assez faible à la 9 ème Cie (nos chars étant pris à partie par un automoteur et un canon de 88)
La 10 ème Cie arrêtée par des tirs de mitrailleuse et d’un automoteur ne réussit qu’à progresser trop lentement.
C’est une action énergique de face menée par la 9 ème Cie qui permit à cette unité de pénétrer dans HEIDELSHEIM vers 17 heures 20.
L’ennemi décroché, le bataillon en entier occupe son objectif.
Nos pertes s’élèvent à 5 tués et 25 blessés tandis que celles de l’ennemi sont de l’ordre de 20 prisonniers et autant de tués.
4°) Prise d’HELSHEIM  :
La journée du 04 avril devait coûter cher au bataillon, l’ennemi paraissant décidé à défendre les hauteurs d’ HELSHEIM.
Mission du bataillon  : s’emparer HELSHEIM
 Idée de manœuvre  : s’établir de nuit à proximité du village, et attaquer au petit jour après une préparation d’artillerie.
Dispositif  : L’opération s’effectuera avec 2 Cies F.V. et la C.A., la 9 ème Cie demeurant en réserve à HEIDELSHEIM ;
Axe de marche  : Sentier AB de HEIDELSHEIM, au centre d’ HELSHEIM :

  • 11 ème Cie à gauche,
  • 10 ème Cie à droite de la 11 ème Cie.

  • C.A. dans le sillage de la 11 ème Cie en mesure de fournir des feux sur le village et les crêtes à l’ouest.


Appui donné  :

1 section de mitrailleuses avec la 10 ème Cie
1 section de mitrailleuses et la section de 57 avec la 9 ème Cie.
Appui de mortiers prévu.
Les feux de la C.C.I. à notre disposition.

  • blindée : 1 peloton mixte de chars et d’A.M.
  • Préparation d’artillerie de 5 minutes de 5 h 55 à 6 heures, renouvelable sur demande par fusée.


Heure de départ prévue  : 4 heures
Exécution  : Le démarrage n’eut lieu qu’à 5 heures par suite du retard de la 10 ème Cie.
Dès le début, les unités progressent sans difficultés, cependant un premier accrochage se produira sur la gauche de 11 ème Cie, (où il est fait 2 prisonniers) après 2 tirs d’artillerie de 5 minutes chacun.
La progression se poursuit jusqu’à hauteur des pentes de la crête dominant HELSHEIM au Nord.
Les Allemands surpris dans leur trou, se rendent.
Cependant, alors que les premiers éléments se trouvent à 200 mètres de la crête, citée plus haut, une arme automatique se révèle pendant que sur notre extrême gauche, un groupe parvient à l’entrée des maisons. Dans l’impossibilité de passer les pentes E de la crête à HELSHEIM, cet élément reste bloqué sur place attendant jusqu’en fin de journée l’action des unités de droite.
C’est alors que deux automoteurs ennemis font leur apparition sur les lisières NE du village.
Malgré un léger repli de ses éléments de tête, la 10 ème Cie se portait sur la crête à hauteur d’un chemin creux immédiatement à l’ouest du village. Pris violemment à partie par de nombreuses armes ennemies camouflées le long de ce chemin et dans les haies qui le borde, le capitaine commandant la10ème Cie donne ordre aux mortiers de 60 de se mettre en action contre des objectifs nettement désignés, pendant qu’un F.M. protégerait le flanc gauche et que deux mitrailleuses légères prenaient de flanc l’ennemi.
Cependant la résistance est très fortement organisée et pendant trois heures la situation demeure inchangée.
Les munitions font défaut : vers 10 h 30, il restait trois bandes de mitrailleuses et une dizaine de coups de mortiers.
Une demande de munitions formulée par le capitaine commandant le bataillon demeure sans résultat ; le capitaine, après avoir donné ordre de résister sur place sans esprit de recul, se rend au P.C. du bataillon puis au P.C. du colonel ; la situation est évoquée, des détails sont donnés et un tir de la C.C.I. tombe sur les Allemands.
Ayant obtenu le ravitaillement en munitions demandé, le capitaine rejoint le bataillon ; il constate à son arrivée qu’une grande partie des éléments s’est repliée sur la crête au N.E. d’HELSHEIM. Ramenant ces éléments, le capitaine réussit à rétablir son dispositif et, faisant placer une mitrailleuse lourde de la C.A. en batterie sur les éléments boches à gauche du chemin creux, neutralise ceux-ci par un tir systématique et continu, permettant par cette neutralisation de lancer une section directement sur le point fixe avancé.
Cette section progresse sans aucune perte.
Pendant cette action, sur l’ordre du colonel, la 9 ème Cie tente un mouvement débordant par la droite.
Arrivée à la hauteur de la corne S.E.

du bois au N.O. d’HELSHEIM, elle est violemment prise à partie par des tirs d’armes individuelles devant se trouver dans le bois, alors que les lisières avaient préalablement été reconnues comme non occupées. Le terrain n’offrant aucun abri contre les feux venant de cette direction, la section de tête est clouée sur place. La compagnie se trouve bloquée pendant 45 minutes soumise aux feux d’armes automatiques et de mortiers. Elle put se dégager après un tir d’artillerie appliqué sur les lisières du bois.
Se regroupant, elle reprend sa progression vers le village pendant qu’un renfort comprenant la 2 ème Cie du 1/151 s’avançait par la gauche empruntant l’itinéraire suivi par les éléments de la section de 57.
Vers 17 heures, l’ennemi est bousculé, la 2 ème Cie pénètre dans HELSHEIM, dépassant sur la crête les éléments du 3 ème bataillon. Au même moment, les éléments à l’extrême gauche entraient dans le village.
Journée pénible qui nous coûte 18 morts et 6 blessés ; néanmoins la chute d’HELSHEIM allait permettre une poussée des blindés vers le sud et une progression rapide des troupes amies.
Le 3e Bataillon  du 151 RI au combat 1945  Mini_dot_orange    Le 3e Bataillon  du 151 RI au combat 1945  Mini_dot_orange  Le 3e Bataillon  du 151 RI au combat 1945  Mini_dot_orange
5°) Prise de NEUENBURG : les 10 et 11 avril 1945
Depuis la prise d’HELSHEIM, le bataillon assure des missions sur lesquelles je reviendrai après avoir relaté les principales opérations.
Le 10 avril 1945, le chef de bataillon donne l’ordre suivant à la 9 ème Cie.
Mission  : relever le commando de France dans la partie N.E. de NEUENBURG et assurer la garde des deux principaux ponts sur l’Enz.
Répartition des missions  : 1 section pour chaque pont.
1 section et la section lourde de la Cie occupant la partie nord de la ville.
Heure de départ  : 10 heures
Exécution : la mission fut remplie après une progression fort lente aux abords et dans les rues de NEUENBURG soumise à des tirs d’armes automatiques ennemies à des tirs d’artillerie.
Cette opération coûte à nos unités 2 morts et 5 blessés.
Le 11 avril 1945, prise de la ville par la 11 ème Cie et la C.A.
Mission : Le bataillon s’emparera de la ville de NEUENBURG.
Idée de manœuvre  : Ratisser les abords du bois au sud de NEUENBURG, pénétrer dans la ville par le Sud, passer par le pont tenu par les éléments de la 9 ème Cie et s’emparer du château de NEUENBURG, et les maisons immédiatement à l’ouest.
Profiter des tirs de mitrailleuses et des tirs de mortiers de la C.A. installée sur les pentes boisées sud de NEUENBURG.
Heure d’attaque après préparation d’artillerie : 15 heures
Appui donné : Tirs de la C.C.I.
Cette opération réussit pleinement, un seul homme fut blessé légèrement ; une vingtaine d’Allemands se constituaient prisonniers.
En fin de mouvement deux mitrailleuses se révélant aux maisons dans le goulet furent détruites par des tirs de mortiers et d’artillerie de la C.C.I.
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6°) Prise de SPROLLENHAUS  : le 13 avril 1945
Le 12 avril 1945, le 1 er bataillon du 151, avait reçu la mission de s’emparer de SPROLLENHAUS. Cette opération était conduite avec un appui de chars. Au cours de la progression, les chars se heurtèrent à un barrage large de 4 mètres. Le soir, venant, le commandement décide que le 3 ème bataillon prendrait à son compte l’opération sur ce village.
Le commandant du 3 ème bataillon donne les ordres suivants :
Renseignements  : Des éléments ennemis occupent SPROLLENHAUS.
Un barrage de 4 mètres constitué par des abattis empêche le passage des chars.
Mission du bataillon  : s’emparer de SPROLLENHAUS
Axe de marche  : Route de KALTENBRUNN à SPROLLENHAUS.
Idée de manœuvre déborder l’objectif par le nord et par le sud.
Dispositif  : L’opération sera conduite par 3 Cies de F.V., la C.A. demeurant à KALTENBRUNN.
10 ème Cie à droite par les hauteurs dominant l’axe de marche, déborder SPROLLENHAUS par le Sud, s’installer défensivement sur la crête du sud de SPROLLENHAUS.
9 ème Cie à gauche : progresser le long de l’axe, déborder l’objectif par les crêtes au nord et s’emparer de SPROLLENHAUS.
11 ème Cie suivant l’axe de marche.
Appui donné  : 1 peloton mixte de chars et d’A.M.
Feux de la C.C.I.
Exécution : Opération conduite de nuit
Départ de KALTENBRUNN à l’heure.
Passage du barrage par les 9 ème et 11 ème Cies.
Travail des pionniers pour débarrasser le barrage en vue du passage des chars à l’aube.
Liaisons et transmissions :
A l’intérieur du bataillon par 556 et 911, avec le R.I. par 284 avec artillerie par 610.
Par une nuit très noire, nos hommes s’avancent lentement de chaque côté de la route en se tenant par le pan de la capote pour ne pas SE perdre. Après deux heures d’ennui, le barrage est franchi.
Trois cents mètres plus loin, au tournant de la route, les éléments de tête de la 9 ème Cie se heurtent à une autochenille. Dans le noir le plus épais, les quatre occupants sont tués.
Un canon anti-char en batterie une trentaine de mètres en arrière, juste au coude du chemin, et battant le barrage anti-char, n’avait pas été vu au passage. Ce sont les éléments de queue de la 9 ème Cie vers qui le commandant de la compagnie était revenu et avec qui se trouvait le capitaine commandant le bataillon qui le découvriront.
A côté, une mitrailleuse prenait sous son feu le chemin.
Deux Allemands sur trois se trouvant à proximité se rendirent.
Après quelques accrochages avec des éléments retardataires ennemis, la 9 ème Cie arrive sur les hauteurs au N.O. de SPROLLENHAUS. Elle repère un automoteur qui vers 7 h 30 ouvre le feu sur nos blindés arrivant de KALTENBRUNN.
Manœuvrant par débordement, la section de tête de la 9 ème Cie, voit l’automoteur qui décroche. Les éléments ennemis qui défendent le village sont en partie neutralisés. L’assaut est donné par les 9 ème et 11 ème Cies.
De nombreux prisonniers demeurent entre nos mains alors que nous ne perdons qu’un seul blessé léger.
Une heure plus tard, la 10 ème Cie qui continuait sa progression, s’installait sur les crêtes au S.E. de SPROLLENHAUS.
Le 3e Bataillon  du 151 RI au combat 1945  Mini_dot_orange    Le 3e Bataillon  du 151 RI au combat 1945  Mini_dot_orange  Le 3e Bataillon  du 151 RI au combat 1945  Mini_dot_orange
7°) Prise de GENKINGEN  : le 23 avril 1945
Mission du 3 ème bataillon :
1°) occuper CONNINGEN (1ère Cie et 9 ème Cie°.
2°) s’emparer de GENKINGEN et le défendre.
Nettoyer au passage les parties de terrain de chaque côté de l’axe CONNINGEN-GENKINGEN, afin de permettre le passage des chars.
Dispositif pour la prise de GENKINGEN : L’opération est confiée à deux Cies :
la 11 ème Cie à gauche de l’axe,
la 10ème Cie à droite, renforcée d’un S.N. de la C.A.
Appui donné : 1 escadron de chars et d’artillerie : feux de la C.C.I. un son de Génie
Mise en place : Bois sorties S.E. de CONNINGEN à 17 h.
Départ : A 17 h 30
La progression des compagnies de P.V. s’effectue normalement durant 2 kilomètres ce qui permet aux chars de s’avancer au long de l’axe sans être inquiétés.
Un premier barrage immobilise les blindés. La section du génie le débarrasse bien vite aussi, de nombreux abattis et une coupure de la route immobiliseront les chars jusqu’au soir.
La nuit venant, alors que l’infanterie continuait la progression vers CONNINGEN, les deux armées n’ayant pu rechercher la liaison entre elles, les chars retournent à CONNINGEN pendant que la 10 ème Cie s’approchait des premières maisons de CONNINGEN et que la 11 ème Cie s’installait sur la crête au nord de CONNINGEN et atteignait la lisière S du bois.
La section de tête de la 10 ème Cie envoie une patrouille aux abords du village, s’empare des premières maisons de Conningen et s’y installe pendant que le 3 ème groupe rend compte de la mission au Cdt de la Cie.
Vers 22 heures, la Cie toute entière s’installe dans CONNINGEN. Après un accrochage très sérieux, quelques Allemands sont tués alors que nous ne subissons aucune perte.
Vers 0 h 20, la 11 ème Cie s’installait dans CONNINGEN. Le dispositif de défense est ordonné par le commandant de bataillon qui répartit les points à tenir entre les 2 Cies avec interdiction d’occuper les habitations.
Vers 2 heures, des rafales sont tirées. L’ennemi contre-attaque. Les Allemands sont nombreux ; ils s’infiltrent entre les points tenus par nos troupes. Le calme revient.
Vers 4 heures, l’ennemi à nouveau réagit, il attaque les éléments à la mitraillette et au « panzer-faust »
Une section se replie. Heureusement la section lourde de la 11 ème Cie arrivée depuis 30 minutes environ, s’installait au carrefour central du village et infligeait des pertes sanglantes aux assaillants.
Cependant, la situation demeure confuse et vers 5 heures, des Allemands s’avancent à 100 mètres du P.C. du bataillon, organisé en réduit et dont les abords étaient défendus par un groupe de mitrailleuses de la C.A. (groupe prélevé sur la section appuyant la 10 ème Cie).
Une liaison est lancée à CONNINGEN pour demander les blindés de toute urgence.
Il faut attendre plus d’une heure pour que les premiers chars se heurtent aux derniers abattis devant GENKINGEN ; les pionniers sont d’ailleurs au travail pour couper les arbres barrant la route.
Vers 7 h 30, les éléments d’infanterie avaient repris leurs emplacements de la nuit cependant que les chars parcouraient les artères du village.
Il fut dénombré chez les Allemands, 77 morts et 65 prisonniers, pendant que nos troupes se trouvaient diminuées de  4 morts et 19 blessés.
Un triste spectacle, témoin de la barbarie allemande, nous attendait ; sur les 4 Français morts, 2 avaient reçu des coups sur le crâne et deux avaient été brûlés.
8°) Opérations diverses  :
Indépendamment de ces principaux combats, le bataillon assume des missions de nettoyage et d’occupation de points importants :

  • du 8 avril 1945 au 11 avril 1945 sur l’axe KONIGSBACH-ARNBACH.
  • du 11 avril 1945 au 13 avril 1945 sur l’axe ARNBACH-KALTELBRUNN.
  • du 04 avril 1945 au 28 avril 1945 sur l’axe SPROLLENHAUS-SIMMENFELD-HALLMENGEN-WETTRESWIK-DORASTEETTE-ALTHEIM-HOCHDORF-CONNINGEN-BORDORFF-KUPRINGEN-TUBINGEN-COMMARINGEN-GENKINGEN

  • avec occupation de CHRISTHEIM (dont la prise nous coûte 1 tué, 23 blessés).
  • du 24 avril au 02 mai 1945 sur l’axe GENNNINGEN – HERBERTINGEN – HOOSHEIM - AULENDORFF – MENISWEILLER.

 
 
 
 
 
Epilogue
 
 


Durant ces quelques semaines de combats intenses,
les soldats du 151E 1 R.I. ont fait honneur à leur régiment,
en lui donnant, au cours de cette épopée,
l' un de ses plus beaux titres de gloire.
 
Le 1er mai 1945, l' armistice trouva le 15.1 à la frontière autrichienne.
Le régiment avait perdu en un mois 800 tués, blessés ou disparus.
 
Informations communiquées par Marcel Mallardeau
combattant volontaire au 151e R.I.
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