[size=48]Qu'est-ce qu'"Orion", l'exercice militaire géant de l'armée française prévu en 2023 ?
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Les armées françaises se préparent à un exercice d'ampleur inédite au premier semestre 2023, qui mobilisera jusqu'à 12 000 militaires sur le territoire dans un scénario de conflit majeur contre un Etat.
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Entre fin février et début mai 2023, dans le cadre de l'exercice "Orion", 7000 militaires seront engagés dans le sud de la France dans une séquence qui comprendra des opérations navales en Méditerranée. (Photo d'illustration)
afp.com/Raigo Pajula
J.C. avec AFP
Publié le 16/11/2022 à 20:14
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C'est un exercice militaire qui aura la particularité d'impliquer toutes les composantes des armées (terre, mer, air, spatial) dans l'ensemble des champs matériels et immatériels (cyber, informationnel...). Son nom ? "Orion". Cet exercice d'ampleur inédite depuis la Guerre froide préparé par les armées françaises se déroulera au premier semestre 2023. Il mobilisera jusqu'à 12 000 militaires sur le territoire dans un scénario de conflit majeur contre un Etat, dont la guerre en Ukraine confirme la pertinence.
Y seront notamment déployés les nouveaux blindés Griffon de l'armée de Terre, des chars Leclerc, mais également des systèmes de défense sol-air, des avions de combat ainsi que le porte-avions Charles-de-Gaulle et deux porte-hélicoptères amphibies. Des partenaires européens (Allemagne, Royaume-Uni, Belgique, Italie, Espagne) seront également associés à cet exercice, ainsi que les Etats-Unis, qui va jouer une division de manière numérisée.
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"Le contexte géostratégique justifie cet exercice" dont l'idée est née en 2020, bien avant l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022, a souligné mardi 15 novembre le général Yves Metayer, commandant de la division emploi des forces à l'état-major des armées, lors d'une conférence de présentation de l'exercice "Orion". "En 2017, la Revue stratégique (française) décrivait l'arrivée de la perspective d'un conflit majeur et la nécessité de s'y préparer. Il faut adapter notre préparation opérationnelle et notre doctrine d'emploi" après plus de deux décennies de guerre asymétrique contre les djihadistes, a-t-il commenté. "Il faut se préparer au pire pour éviter qu'il arrive ou pour pouvoir en atténuer les conséquences", a également affirmé le général Métayer, rapporte Le Monde.
Quelque 7000 militaires engagés dans le sud de la France
Cet exercice à grande échelle comprendra trois phases. Entre fin février et début mai, 7000 militaires seront engagés dans le sud de la France dans une séquence qui comprendra des opérations navales en Méditerranée, une opération amphibie à Sète (Hérault) puis une phase aéroportée à Castres (Tarn). Il s'agira de simuler une intervention dans un pays fictif, déstabilisé par des milices, baptisé "Arnland", frontalier d'un Etat puissant orchestrant ces troubles, et doté de l'arme nucléaire, appelé "Mercure".
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Puis, de mi-avril à début mai, les armées simuleront un affrontement aéroterrestre de haute intensité contre cet Etat voisin, avec le déploiement de 10 à 12 000 militaires en Champagne, sur une zone de front de cinquante kilomètres de long pour 200 kilomètres de profondeur.
Entre les deux grandes séquences, une phase civilo-militaire sera organisée sous l'égide du Secrétariat général de la défense et la sécurité nationale (SGDSN), qui sera centrée sur les différents moyens de soutien civil aux armées en cas d'engagement majeur (santé, transport...), les réserves et la lutte informationnelle, conformément à la volonté désormais affichée des armées de faire de la "lutte informationnelle" et de "l'influence" un domaine de combat à part entière. "Après la chute du mur de Berlin, on a laissé s'étioler les mécanismes qui existaient pendant la Guerre froide dans l'hypothèse d'une mobilisation", fait valoir le général Yves Metayer. Comme le relève Le Monde, un exercice de l'ampleur d'"Orion" devrait désormais être mené tous les trois ans, selon l'état-major des armées.
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