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 L'histoire des Fusiliers Marins et Commandos .

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Commandoair40
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Commandoair40


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L'histoire des Fusiliers Marins et Commandos . Empty
MessageSujet: L'histoire des Fusiliers Marins et Commandos .   L'histoire des Fusiliers Marins et Commandos . Icon_minitimeVen Mar 24 2023, 23:54

L'histoire des Fusiliers Marins et Commandos

L'histoire des Fusiliers Marins et Commandos . Z

1622 Richelieu crée 100 compagnies franches levées sur tout le littoral. Ces compagnies destinées en cas d'expéditions militaires à remplacer les soldats de l'armée de terre embarqués jusqu'alors sur les flottes royales, doivent former une fraction très importante des équipages.

1627 Richelieu remplace ces compagnies pas le Régiment de la Marine. Ce régiment disparut presque tout entier dans un naufrage, n'est reconstitué qu'en 1635, pour prendre rang, dans les vieux corps d'infanterie avec le numéro 6 et voir son histoire confondue avec celle de l'infanterie française. Il était encore en garnison à Montauban en 1899 sous le numéro 9.

1638 Au moment ou le cardinal de Richelieu lève le Régiment de la Marine pour la seconde fois, le duc de Candale est autorisé à lever un régiment qui porterait son nom, mais le 13 mars 1638, monseigneur de Sourdis remplaçant le duc en qualité de Mestre de Camp et donne à son régiment le nom de Régiment des Vaisseaux.

Ces deux régiments prennent part aux opérations suivantes :

· 28 mars 1637 – prise de Ste Marguerite.

· 1638 – Siège de Fontarabie.

· août 1639 – Prise de Larride.

1669 Colbert lève un nouveau régiment, le Royal Marine, puis un deuxième qui porte le nom de Régiment Amiral ou de Vermandois. Chacun de ces deux régiments est composé de vingt compagnies.

1671 Louvois obtint que toutes les troupes de la Marine soient versées à la guerre. C'est ainsi que le Régiment des Vaisseaux est devenue 43e Régiment d'Infanterie en garnison à Lille ; le Royal Marine, le 60e d'Infanterie à Besançon, et enfin le Vermandois le 61e d'Infanterie à Saint Privas et Marseille. Mais ces troupes sont remplacées par cent compagnies franches destinées au service exclusif des arsenaux et des bâtiments. Leurs activités ont été les suivantes :

· 16 août 1675 – Attaque d'Agosta (Sicile).

. Décembre 1676 – Prise de Cayenne (Guyane).

· Décembre 1677 – Prise de Tabago (Antilles).

1685 Seigneulay, ministre de la Marine, craignant pour les compagnies franches le sort des régiments qui les avaient précédées, fait prendre le 1er juin, une ordonnance qui les licencie et crée le corps des Soldats-Gardiens destinés à rendre le même service. Ces soldats gardiens sont au nombre de 300 à Toulon, Rochefort et Brest, 50 au Havre. Ils sont divisés en escouades ou compagnies de 50 hommes composées comme suit :

· 2 Capitaines d'armes

· 6 Sergents

· 8 Caporaux

· 1 Tambour

· 1 Fifre

· 32 Soldats

Ces compagnies embarquent en entier ou par détachement. Les officiers embarquent avec elles, pour y remplir le service d'officier de vaisseaux. Le Capitaine d'armes embarque avec le plus fort détachement de la compagnie.

1690 Par ordonnance du 16 décembre 1690, le Roi Louix XIV, désirant prévenir les contestations pouvant arriver pour former les compagnies des vaisseaux de guerre qui seront mis à la mer à l'avenir, a résolu d'entretenir 80 compagnies françaises d'infanterie composées cette fois de cent hommes :

   1 Capitaine d'armes
   4 Sergents
   8 Caporaux
   2 Tambours
   1 Fifre
   84 Soldats

Les caporaux et 30 soldats sont armés du fusil, 54 soldats du mousquet. La compagnie est commandée par trois officiers de Marine, un lieutenant et deux enseignes. Ces officiers sont en tous points semblables aux officiers brevetés Fusilier actuels. Une clause importante est introduite dans le service à la mer ; « Sa majesté veux que les soldats soient exercés pendant qu'ils resteront à la mer, à tout ce qui regarde le service du vaisseau ».

Ce nouveau corps se compose théoriquement de :

   240 officiers
   1040 sous-officiers
   240 musiciens
   6720 soldats

Soit au total 8240 hommes. Mais des difficultés de recrutement l'empêchent d'être jamais au complet. Il forme en 1762 la Mousqueterie de la Marine et participe aux affaires suivantes :

1697 Prise de Carthagène. 3000 hommes descendent à terre. La ville se rend et le 4 mai le gouverneur sort de la place avec 1600 hommes. Auparavant 500 espagnols avaient été passé au fil de l'épée.

1707 Prise de Minorque au profit de Philipe V.

1711 Expédition de Rio de Janeiro avec Duguay-Trouin. 2500 soldats des compagies franches et 600 matelots des équipages des bâtiments doivent combattre à terre vigoureusement pendant 2mois.

1725 Prise de Mahé.

1725 Prise de Madras avec Mapé de la Bourdonnais.

1748 Réorganisation des compagnies franches.

1756 Nouvelle prise de Minorque mais cette foi avec 15000 hommes sous le commandement du maréchal de Richelieu. A la suite de cette affaire, l'amiral Byng, commandant la flotte anglaise est traduit devant une cours martiales et exécuté.

1762 Par ordonnance signée le 5 novembre 1671 « Sa majesté, jugeant à propos de supprimer les cent compagnies, et de faire remplir, par des troupes à terre le service de garnison des vaisseaux auxquels elles étaient affectées, ordonne la suppression des dites compagnies le 1er janvier 1762 »

Le personnel non officier est versé, suivant ses capacités dans l'artillerie, l'infanterie ou envoyé en demi-solde. Quant aux officiers ils prennent tous rang dans la flotte avec leur grade et leur ancienneté.

Et pendant 10 ans, le service des compagnies franches sera assuré par des détachements de l'armée de terre, « courant la grande bordée comme les équipages et servant aux manœuvres basses ». Cette organisation est murie et complétée par l'ordonnance du 17 mars 1765.

1772 En supprimant les compagnies franches, une ordonnance de 1762 avait crée des brigades d'artilleries pour le service des vaisseaux. Le 18 février 1772, une nouvelle ordonnance institue un « Corps Royal de la Marine » partagé en 8 régiments. Chaque régiment comprend 2 bataillons et chaque bataillon 9 compagnies dont :

1 Compagnie de bombardiers.

1 Compagnie de canonniers.

7 Compagnie de fusiliers.

Chaque compagnie est divisée en 4 escouades de 18 hommes est commandée par un officier assisté par 4 officiers. L'état-major du régiment comprend :

1 Colonel (Chef d'escadre)

1 Commandant de bataillon (Capitaine de vaisseaux)

1 Major de marine (Capitaine de vaisseaux)

1 Major d'infanterie (Capitaine de vaisseaux)

4 Aides major (Lieutenant de vaisseaux)

2 Sous aides major (Enseignes de vaisseaux)

L'effectif du corps comprend 5697 hommes au total. Les bâtiments de la flotte sont répartis entre ces régiments (et non l'inverse), et la responsabilité de leur entretien, remise au Colonel (Chef d'escadre). Dans chaque régiment le Major de Marine est spécialement chargé des bâtiments, le Major d'infanterie de la police, de la tenue, de la discipline des troupes et de l'administration.

1774 L'organisation de 1772 est rapidement abolie pour reprendre d'une part vis-à-vis des vaisseaux celle de 1765 et d'autre part pour créer par ordonnance du 26 décembre 1774, un Corps Royal d'Infanterie de Marine comprenant 100 compagnies de Fusiliers.

Chaque compagnie est commandée par un lieutenant de vaisseaux assisté de deux enseignes. Elles sont divisées en escouades de 18 hommes. Il y a 50 compagnies à Brest, 30 à Toulon et 20 à Rochefort. Le corps comprend au total 12 157 hommes:

. 342 Officiers

. 1900 Sous officiers

. 9600 Fusiliers

. 315 Tambours et Fifres

1786 Le maréchal de Castrie, par une série d'ordonnances, fait supprimer le Corps Royal de la Marine et le remplace par le Corps des Canoniers-Matelots.

1792 Le corps des Canoniers-Matelots est supprimé et remplacé par un Corps d'Artillerie de 3486 hommes et un autre d'infanterie de 5700 hommes. Ce dernier comprend 4 régiments et un Inspecteur général à sa tête.

1794 Ces divers régiments sont supprimé et réunis à l'Armée de Terre. La garnison des vaisseaux est alors fournie par des bataillons de volontaires nationaux. mais le service de ces derniers est de courte durée, et au cours de la même année l'artilleriede marine est réorganisée en 7 demi-brigades, comprenant 21 bataillons auxquels est attribué le service de la garnison des bâtiments.

1803 Le premier consul veut avoir à sa disposition, en vue de l'invasion de l'Angleterre, des corps d'élite ed toutes les armes. C'est dans ce but que par décret, ptis en septembre 1803 est crée le Bataillon des Marins de la Garde. L'effectif est fixé à 437 hommes répartis en cinq équipages que commande des capitaines de frégate ou des lieutenant de vaisseaux. Un capitaine de vaissaux commande le bataillon.

Les marins de la garde arment les canonnière de la flottille de Boulogne, puis parcourent toute l'Europe. Ils sont à Baylen en Espagne où dans une charge furieuse ils perdent 100 hommes sur 300, en 1812 à la Bérézina sous les ordres du général Elbe en 1814 à Fontainebleau, leur bataillon est dissous par décret du 5 juin 1814. Vingt et un d'entre eux suivent l'empereur à l’île d'Elbe. Récupéré pendant les 100 jours, ils enlèvent à la baïonnette le pont de Charleroi et sont à Waterloo. Un nouveau décret doit les supprimer le 10 août 1815.

1811 Un décret du 7 juin affecte 98 compagnies tirées des régiments de ligne pour servir à bord des vaisseaux conjointement avec les bataillons crées en 1794.

1813 Cette organisation est supprimée à la restauration, qui remet sur les bâtiments des troupes spéciales pour le service de l'artillerie et de la garnison. Ces troupes prennent le nom de Corps Royal de Canonniers de la Marine et forment 3 régiments. Mais comme toute l'armée elles sont licenciées le 23 mars 1815.

1816 Une ordonnance du 21 février créée pour le service des vaisseaux 8 bataillons formant le Corps Royal de l'Artillerie de Marine. Comme les précédentes, ces troupes sont chargées de fournir également le service de garnison des vaisseaux, et employées à toutes les manoeuvres du bord.

1822 Deux nouvelles ordonnances suppriment les 8 bataillons pour les réarticuler en 1 régiment d'artillerie de marine et 2 régiments d'infanterie de Marine; ces derniers spécialement affectés à la garde des ports et à la garnison des vaisseaux de guerre. Chaque régiment d'infanterie comprend 3 bataillons à 8 compagnies.

1825 Promulguée sur le rapport du comte de Chabrol, l'ordonnance du 2 octobre 1825 dispose ce qui suit:"les marins de nos équipage de ligne rempliront indistinctement tout les genres de services que comportent l'artillerie, la conservation et l'entretien des vaisseaux. Il feront en outre le service de l'infanterie à bord et dans les arsenaux maritimes". Les deux régiment d'infanterie de Marine sont licencié le 28 août 1827 et versés à l'armée de terre pour concourir à la formation d'un troisième bataillon adns chacun des 11, 13 et 15 Léger.

Le réglemente sur le service intérieur de 1852 précise l'organisation des compagnies de débarquements : à bors des vaisseaux de 1er rang, il doit être formé 2 compagnies, l'une de tribordais et l'une de bâbordais. L'effectif est de 239 pour les deux compagnies réunies. A bord des autres bâtiments il n'y a qu'une compagnie. d'une manière générale l'effectif est fixé au cinquième de l'équipage pour les vaisseaux et frégates. Il peut être porté au tiers des bâtiment de rang inférieur et sur les vapeurs.

Au cours de cette période les principales activités des corps de débarquement des équipages de ligne sont les suivantes:

1830 Débarquement de la Vera Cruz sous les ordres de l'amiral Baudin. Son altesse royale le prince de Jouinville, commandant la Créole, comme chaque commandant, marche à la tête du détachement son équipage.

1832 Reprise de la Khasba et de Bône par 26 marins sous les ordes du lieutenant de frégate du Couédic en présence de 2400 arabes.

1838 Prise de l'île de Martingarcia dans le Rio de la plata par 215 marins sous les ordres du capitaine de corvette Daguenet.

1844 En Océanie combat de Mahahena (17 avril), Hahape et Faaa (29 et 30 juin), Papenoo (12 mai), Punaauia (30 juin).

Prise de l'île de Mogador par le prince de Jouinville avec 500 hommes de troupes et des compagnies de débarquement.

1845 Combats livrés par 300 marins débarqués de deux bâtiments français et d'un bâtiment anglais contre les forts de Tamatave tenus par les Hovas.

1853 Expéditions de représailles au Bissagos avec 600 homes sous les ordres de l'amiral Baudin.

Les temps modernes

1856 C'est par décret du 5 juin 1856 organisant les équipages de la flotte qu'est créee la spécialité de marins fusiliers "déstinée à pourvoir au service de la mousqueterie" à bord des bâtiments.

Les apprentis marins fusiliers reçoivent une instruction spéciale dans un bataillon organisé à Lorient et commandé par un chef de bataillon d'infanterie de Marine. Ce bataillon est divisé en compagnies elles aussi commandées par des officiers de l'infanterie de Marine.

Ces Fusiliers Instruits à Lorient doivent servir à encadrer les pelotons instruits eux mêmes sur les bâtiments de la flotte, jusqu'au jour où ils seront assez nombreux pour composer la totalité des pelotons.

1861 Les résultats donnés par l'institution des marins fusiliers font juger utile d'en augmenter le nombre et le décret du 23 février 1861 crée un deuxième bataillon identique au premier. Les deux bataillons sont placé sous le commandement d'un lieutenant colonel ou d'un colonel d'infanterie de Marine. L'année suivante les officiers de Marine, appelé à suivre une période d'instruction à l'école de tir de Vincennes, sont dorénavant envoyés directement aux bataillons de Lorient; seuls ceux d'entre eux qui aurons justifié de l'aptitude suffisante seront proposés pour être envoyé à Vincennes et par la suite à Chalon. En 1867, un cours de chant est introduit au bataillon.

Après la mise en place de cette organisation(1856), les marins fusiliers des corps de débarquement participent à plusieurs opérations:

1857 Attaque et prise de canton au mois de décembre par l'amiral Rigault de Genouilly à la tête de 1347 marins et soldats. Le premier bataillon est commandé par le capitaine de frégate Vrignaud et le deuxième par le lieutenant de vaisseaux Nielly.

1858 Attaque et prise des forts de PEÎ-HO (20 mai) par deux corps de débarquement, l'un anglais l'autre français. La même année le 1 septembre, attaque et occupation des Fort de TOURANE.

1859 Attaque et prise de fort de Donnai et de la citadelle de Saïgon toujours sous les ordres de l'amiral Rigault de Genouilly.

1860 Une armée expéditionnaire formée sous les ordre du général Cousin Montauban, pour une deuxième expédition en Chine est à terre Peh-Tang avec un corps de 600 marins qui le 21 août prend par à l'attaque et à l'enlèvement des forts de Pei-Ho, à l'occupation de Tien-Tsin et aux combats du palais d’Été défendu par un corps de Tartares.

1861 C'est la deuxième expédition de Cochinchine avec l'amiral Charner. Le corps de débarquement comprend neuf compagnies de 100 hommes chacune, dont une est dite de "marins abordeurs". L'attaque du fort de la Redoute (Ki-Hoa) le 24 février fut particulièrement héroïque est coutat 300 hommes soit le tiers de l'effectif engagé. Au mois d'avril, c'est l'expédition de Mytho puis le 21 juin l'affaire de Go-Cung.

1865 Au cours du blocus du Méxique, prise du camps retranché de Jonuta (3 juin) sous les ordres du commandant de Jonquière.

La guerre de 1870 et la conquête coloniale.

La guerre Franco-allemande surgit et les bataillons de Lorient sont dissociés pour former des compagnies expéditionnaires dirigées sur Paris dés le mois d'août. Par ailleur, la plus part des marins fusiliers présents dans les ports et sur les bâtiments sont regroupé et formés en régiments de marches pour servir aux Armées de Paris et de provinces.

Au siège de Paris ils sont environs 10000 pour constituer de nombreuses unités d'infanteries pour armer 6 forts, 2 batterie et une flottile de la Seine sous les ordres du Vice-amiral de la Roncière auquel est confié un corps d'armée de 35000 hommes. Parmis ses grands subordonnés figures 2 vice-amiraux et 7 contre-amiraux. Quand l'heure est venue de cesser la lutte, aucun des forts n'a été réduit, aucun n'a interrompu son feu, si bien que le 29 janvier 1871 les marins sont autorisés à les quitter avant l'arrivée de l'enemi qui doit en prendre possession et à rentrer à Paris en rangs et avec leurs armes.

Aux armées de la Loire nous voyons l'amiral Jaureguiberry succéder au général Chanzy, à la tête du 16éme corps d'armée, le capitaine de vaisseaux Jaurès organiser et commander le 21éme corps d'armée.

Aux armées de l'est, l'Amiral Penhout, qui a succédé à l'Amiral Bouet-Willaumez pour le commandement de l'escadre du nord, rentre sa marque pour commander la 2éme division du 18éme corps. il s'empare du château de Villersexel puis reçoit le commandement de l'armée des Vosges (45000 hommes) qu'il conduit à la bataille avec énergie après l'avoir réorganisée.

A l'armée de Nièvre on trouve le capitaine de frégate du Temple à la tête d'une brigade de 20000 hommes. Il a pour chef d'état-major un lieutenant de vaisseaux.

Il y en a beaucoup d'autres. Au total 563 officiers de vaisseaux sur 1787 que la Marine possédait, et 28000 officiers mariniers, quartiers-maîtres et matelots.

Tous se battirent magnifiquement.

Peu aprés, au cours de la commune, l'armée de Versailles qui s'organise comprend 6000 marins formés en 2 régiments de 4 bataillons qui font partis de la 3éme division du 25éme corps. Cette division est elle même commandée par le capitaine de vaisseaux Bruat. Le 21 mai, le 1er régiment pénètre par la porte d'Auteuil et le deuxième par celle de St Cloud. ils reprennent le Champs de Mars, l’École Militaire et la rive gauche de la Seine jusqu'a la Concorde. Ils coupent l'incendie du Louvre et préservent du feu le Luxembourg, les Beaux-arts et l'Institut.

1871 Une dépêche ministérielle reconstitue à Lorient un bataillon d'apprentis fusiliers à4 compagnies. La période d'instruction recommence là partir du 1er mars 1872 avec un effectif de :

-400 Apprentis

-100 Officiers Mariniers et Quartiers maîtres

Les inscrits maritimes continuent à fournir une partie de l'effectif.

1873 Ces effectifs sont insufisant pour faire face aux besoins. Un contingent supplémentaire ne comprenant que des apprentis est embarqué sur le Bretagne. Ce contingent est réuni au bataillon en 1873 pour porter son effectif à:

-800 apprentis

-100 Officiers Mariniers et Quartiers maîtres

(admis pour acquérir le brevet d'instructeur d'infanterie)

1879 Les cadres du bataillons sont désormais fournis par l'état-major et les équipages de la flotte. Un capitaine de fregate remplace un colonel d'infanterie de Marine. Il est assisté d'un chef de bataillon d'infanterie de Marine commandant en second. Cette même année, un dépôt spécial est crée pour recevoir les hommes destinés au bataillon et dégrossir leur instruction maritime et militaire. Il est installé à Lorient à bord du Vengeance et commandé par un capotaine de frégate.

Le 5 juin 1883, un décret remplace celui de 1879. Il rassemble surtout les textes pris dans l'intervalle. Le réglement d'application du 21 novembre 1884 précise que les services accomplis au bataillon comptent comme service à la mer.

Une école de gymnastique et d'escrime est annexé au bataillon en 1885. Elle en est rendu indépendante en 1890. A partir de 1887, l'officier de tir de l'école doit faire tout les ans un stage de 10 jours à Chalons.

Le 3 décembre 1890, le dépot des apprentis fusiliers est supprimé. Le bataillon est alors logé à bord des bâtiments amarré le long de la rive gauche du Scorff.

Depuis 1871 les principales actions des fusiliers marins ont été les suivantes.

1873 Francis Garnier arrive à Hanoï le 5 novembre avec 140 marins, 30 soldats et 10 officiers. En s'adjoignant une cinquantaine de chinois et avec l'appui de 2 canonniers, le 19 novembre il enlève en une heure la citadelle défendue par 7000 annamites.

1881 Au mois de juillet prise de Sfax par 1400 soldats et 1600 marins de l'escadre. Les fusiliers marins sont constitués en 3 bataillons sous les ordres respectifs des commandants de l'Alma et du Colbert, et du second du Trident. Quelques jours plus tard, 1100 marins de ces mêmes formations participent à la prise de Gabès.

1883 Avec 600 soldats et marins le capitaine de vaisseau Rivière prend une nouvelle foi la citadelle de Hanoï le 20 avril. Il est tué comme Garnier un mois plus tard au Pont de Papier (19 mai). Au mois d'août, l'Amiral Courbet fait enlever les forts de Tourane par ses compagnies de débarquement, puis les 16 et 17 décembre on trouve des fusiliers marins à la prise de Sontay, chaude affaire qui coûta 400 hommes à nos forces.

1895 Un arrêté du 15 mars reprend l'organisation et l'instruction de "Bataillons d'apprentis fusiliers".

1900 L'évêché de Pe-Tang abritant les missions catholiques était coupé des "légations" dont il était distant de 5 à 6 kilomètres. L'enseigne de vaisseaux Henry y résiste avec sont détachement de 30 marins français. Il sera tué le 30 juillet. Il reste 19 marins valides aux ordres du quartier maître Hélias qui a pris le commandement. Pe-Tang est alors la seule place de Pékin alors harcelée. Le 16 août, sortant libérés des "légations", les vaillants survivants aux cotés des troupes alliées délivrent l'évêché de Pe-Tang. Il a fallut 1200 fusils, 3 mitrailleuses et une douzaines de pièces d'artillerie pour arriver à bout des boxers.

1907 débarquement à Casablanca le 5 août d'une poignée de marins sous les ordres de l'enseigne de vaisseau Ballande.

14-18 La grande guerre

La brigade des Fusiliers Marins 1914-1915.

1914 Par un nouvel arrêté du 27 février 1914, le "bataillon des apprentis fusiliers" devient "l'Ecole des Fusiliers Marins", qui a pour but de former:

- des fusiliers brevetés élémentaires.

- des brevetés supérieurs fusiliers.

- des instructeurs d'exercices physiques.

A l'école des fusiliers est annexée l'école des clairons.

A la déclaration de guerre, le département de la Marine met à disposition de la défense terrestre tout ce qui n'est pas indispensable à sa mission maritime. Pour les fusiliers, 2 régiments à 3 bataillons seront mi sur pied courant le mois d'août pour former une brigade sous les ordres de l'Amiral Ronarc'h. Acheminée initialement sur Paris pour renforcer la police, elle est dirigée dés le 7 octobre sur les frontières du nord et son activité à été marquée par les combats suivants:

1914

- 9-11 octobre GAND

- octobre à novembre Dixmude

- décembre Steenstraat.

1915

De janvier à novembre Newport.

La brigade est dissoute entre le 20 et 30 novembre 1915. Les pertes en tués, blessés, prisonniers et disparus s’élèvent à 172 officiers, 346 officiers mariniers et environ 8000 quartiers maîtres et marins.

A la création de la brigade l'effectif était de 6600 hommes et pour combler les pertes laissées au front, il a fallut au cours de ces 15 mois de combats lui envoyer en renfort 179 officiers, 6812 officiers mariniers, quartiers maîtres et marins tous nouveaux et 2543 anciens.

Durant ces combats la brigades a perdu au total 340 officiers, 13500 officiers mariniers, quartiers maîtres et marins.

Le bataillon de fusiliers marins de 1915 à 1919.

Cette brigade est remplacée le 30 novembre 1915 par un bataillon de 99 officiers et 1400 hommes commandés successivement par les capitaines de frégates Lagrenée, de Mapeau d'Ableiges et Martel, et qui combattra jusqu'a la fin de la guerre à :

Newport décembre 1915 à mai 1917

Poesele Drie Gratchen juillet à août 1917

Le Saint Jansebeck 26-27 octobre 1917

Hailles 4-14 avril 1918

Moulin de Laffaux et l'Ailette septembre-octobre 1918

Le bataillon est à Thenaille le 11 novembre 1918 pour la signature de l'armistice et demeure encore 3 mois aux armées avant de rentrer à Lorient le 13 février 1919 avec son drapeau qui sera décoré le 13 juillet 1919 de la croix de la légion d'honneur. Les fusiliers marins de la brigade et du bataillon se voient décerné leur sixième citation (décret du 5 juillet 1919).

1919 Le bataillon des fusiliers marins revenu à Lorient constitue la troupe de manoeuvre de l'école des fusiliers. Il reste néanmoins distinct de l'école, commandé par un capitaine de corvette. Il s'amenuise petit à petit jusqu'à l'effectif d'une grosse compagnie.

1926 L'école des fusiliers marins s'installe sur le Condé, un ancien croiseur transformé en ponton et amarré sur la rive gauche du Scorff. Le bataillon disparaît alors pour s’intègrea à l'école sous la forme d'une compagnie hors rang. L'arrêté du 27 février 1914 est remplacé par celui de 1926 portant "Organisation et fonctionnement de l'école des fusiliers marins".

Le capitaine de frégate qui la commande relève du capitaine de vaisseaux major général. Il est prévu notamment qu'une cas d'absence du commandant, le chef de bataillon devient directeur technique de l'instruction militaire, toutes ses autres fonctions étant exercées par l'officier de Marine le plus ancien.

La guerre de 1939-1945

L'école cesse de fonctionner en 1940 et ses installations sont détruites au cours de la guerre. Mais plusieurs unités de fusiliers marins sont constituées.

Le 1er Bataillon de fusiliers marins.

Il est crée en Angleterre le 5 juillet 1940 sous le commandement du lieutenant de vaisseaux Detroyat. Il mène les opérations suivantes:

Opération "Menace" sur Dakar Septembre, 1940.

Surveillance et défense des côtes du Congo à partir de Pointe Noire, octobre 1940 février 1941.

Opération du Gabon et prise de Lambaréné, novembre décembre 1940.

Rattaché à la 1ére division libre française du général de Larminat, il participe à la campagne de Syrie à partir du 8 juin 1941. Il perdra 10 hommes dont son commandant, le capitaine de corvette Detroyat.

Le 30 décembre 1941, le bataillon est transformé en unité de DCA pour le front dela Libye. Il recevra 12 pièces de 40mm Bofors. Le 14 février 1942 il part pour Bir-Hakeim jusqu'au 10 juin sous les ordres du lieutenant de vaisseau Amyot d'Inville. Durant toute la bataille de Bir-Hakeim, du 3 au 10 juin le bataillon participe de façon continue à la défense antiaérienne et réussi à sauver une grande partie de son matériel. Replié dans la région d'Alexandrie, il se reconstitue et se réarme. A partir de février 1943 le bataillon assure la protection antiaérienne de la 1ére DFL dans la poursuite de l’ennemi germano-italien qui aboutira à la libération de la Tunisie le 14 mai 1943. A partir du 12 juin le bataillon recevra du personnel supplémentaire et du nouveau matériel. Le 24 septembre est décidée la transformation du bataillon en 1er régiment de fusiliers marins unité de reconnaissance de la 1ére DFL.

Le 22 avril 1944 le 1er RFM débarque à Naples pour la dure campagne d'Italie. Garigliano, San Andréa, San Giorgio, Ponte Corvo, Tivoli, Rome, Montefiascone sont autant de combats où le 1er RFM paiera de son sang une progression irrésistible. Ses pertes y seront importantes, 61 morts dont son commandant le capitaine de corvette Amyot d'Inville, et 140 blessés.

Le 16 août 1944 sous le commandement du capitaine de corvette de Morsier c'est le débarquement à Cavalaire à la tête de la 1er DFL. La libération de Toulon puis de Lyon, Autun et les Vosges, l'Alsace et les derniers combats dans les Alpes au mont Authion jalonnent son action pour la libération de la France.

Le régiment blindé de fusiliers marins.

Il est crée en septembre 1943. Son personnel est issue deu bataillon de Bizerte, officiers compris, et dont l'effectif sera complété par des prélèvements du personnel des arrondissements d'Alger et d'Oran. Il est placé sous le commandement du capitaine de corvette Maggiar.

Régiment de chasseur de char, il est affécté à la 2e division blindée du général Leclerc et est transféré avec elle en Angletterre. Ses escadrons répartis dans les groupements tactiques de la division, l'épopée du RBFM sera dés lors, celle de la 2e DB.

   débarquement le 26 août 1944 à St Martin de Vieuville, campagne de Normandie; prise d'Alençon le 11 août;
   le 25 août elle entre dans Paris par le pont de Puteaux. Un des chars du RBFM arrive le 1er sur la place de l'Etoile;
   campagne des Vosges, combats de Dompaire - Damas le 13 septembre ; prise de Baccarat le 31 octobre;
   campagne d'alsace, libérationde Strasbourg le 23 novembre;
   opérations sur le front de l'est et en Allemagne de décembre 1944 à février 1945;
   opération sur la poche de Royan en avril 1945;
   retour en Allemagne en mai 1945; prise de Berschtesgaden.

Le 1er bataillon de fusiliers marins commandos.

En Angleterre, en mars 1941, l'enseigne de vaisseau Kieffer réussit à constituer un groupe de commandos français à base des volontaires des forces françaises libres rattachés aux commandos britaniques. Aprés les stages d'entrainement dans les camps angalis ce groupe commandos prend le nom de 1ére compagnie de fusiliers marins. En mars 1942, la 1ére compagnie de fusiliers marins suit le stage de formation des commandos britaniques d'Achnaccary, en Ecosse; les français sont les premiers étrangers à être admis dans l'école aux épreuves surhumaines. En 1943, la compagnie devient 1er bataillon de fusiliers marins commandos.

Ce bataillon mènera les opérations suivantes:

- raid sur Dieppe le 19 août 1942, une quinzaine de fusiliers marins participent à ce raid;

- au cours de l'hiver 1943-1944, le 1er bataillon de fusiliers marins commandos participe à différentes opérations sur les côtes françaises, belges et hollandaises, Graveline, Biville, Jersey, Etreta en 1943, en 1944 Midelkerke (Belgique), Schevelingen (Hollande), raids de sondage;

- dans la nuit du 27 au 28 février 1944, six fusiliers marins commandos conduits par le capitaine Trepel (second de Kieffer) disparaissent dans une opération de reconnaissance sur la côte de Wassenaar;

- 6 juin 1944: côtes de Normandie, opération Overlord, débarquement et campagne de Normandie.

Les commandos sont répartis en 2 troupes (n°1 et 8) placées sous les ordres du lieutenant de vaisseau Kieffer (n°4 commandos) et intégrée à la 1ere brigade de commandos, commandée par le brigadier Lord Lovat. Les troupes françaises s’élèvent à 177 hommes, la troupe n° est commandée par l'enseigne de vaisseau Guy Vourch, la troupe n°8 par l'officier des équipages Loffi. Elles débarquent en tête sur la plage de Ouistreham.

Au cours des 1ers jours de combat, les commandos ont eu neuf tués et trente huit bléssés. Contrairement à une action classique de commandos le bataillon mènera trois durs mois de combat. Après l'opération en Normandie, le commando regroupé en Angleterre est reconstitué, débarquera en Hollande à Valcheren. L'attaque est déclenchée le 31 octobre 1944. Les commandos remplissent leur mission mais perdent 20% de leur effectifs. Le 2 novembre la ville est entre leurs mains. Valcheren est libérée le 9 novembre, l’accès au port d'Anvers est assuré. Cette opération militaire a constitué l'un des plus audacieux et magnifique fait d'armes de cette guerre. le bataillon de fusiliers marins reste dans les îles hollandaises jusqu’à l'armistice. Il fait ensuite un séjour de deux mois en Allemagne occupée, puis rallie Londre où il est dissous peu après.

L'Indochine.

En décembre 1944, la Brigade Marine d'Extrême Orient est constituée à Arcachon. Elle arrive en plusieurs convois en Indochine. Elle est composée des éléments suivants:

- la compagnie Merlet, du nom du célèbre lieutenant de vaisseaux qui la commande;

- la compagnie Dalet du nom de son commandant;

- l'état-major du capitaine de vaisseaux Killian commandant la BMEO;

- le régiment blindé de fusiliers marins, unité amphibie prévue pour les débarquements;

- la compagnie de transmission Marine;

- le centre administratif de la brigade;

- la 1ere flottille fluviale des fusiliers marins;

- la 2eme flottille fluviale de fusiliers marins. Ces deux dernières unités, créees à l'initiative du capitaine de frégate Jaubert, utilisent des LCA, LCVP, LCI, LCM, des chaland cuirassés, des jonques armées et des vedettes.

- l'escadron de tradition du 1er régiment de fusiliers marins;

- les commandos parachutistes de l'aéronautique navale, SAS, crées par le capitaine de corvette Ponchardier.

Le 2 octobre 1945 le commando Ponchardier débarque à Saïgon et en une campagne de 65 jours s'empare successivement de Mytho, Vinh-Long, Cantho, Travinh, Tracu, Tien Can.

1945 Depuis 1943, un centre de formation de la Marine pour toutes les spécialités fonctionne provisoirement au Cap Matifou (département d'Alger) dans les bâtiments et installations d'un ancien Lazaret devenu sanatorium, puis à partir de 1941, chantier de jeunesse sous le nom de centre de Siroco qui lui restera. Au cours de l'été 1945, les diverses spécialités ayant été renvoyées en métropole, les fusiliers prennent possession du centre et l'école s'y installe sous le commandement du capitaine de frégate Cornuault.

1946 Le commandant Kieffer parvient à décider l'état-major de la Marine à la formation de commandos marine. la spécialité de fusiliers est réorganisée par un arrêté pris au mois d'avril. L'essentiel de ces dispositions est d'ajouter à l'école des fusiliers:

- le cours du certificat commando;

- le cours de certificat amphibie;

- un cours de quartiers maîtres à l'issue duquel le éléves nommés au "cadre spécial", seul chargé de la police à bords des bâtiments.

En février 1946, la compagnie Merlet prend le nom de compagnie Jaubert et commando Jaubert en décembre 1947. De 1948 à 1954, le commando Jaubert participe à des actions de coups de main sur la côte d'Annam, dans le golfe de Siam et à des opérations fluviales avec les Dinassauts.

Le commando Monfort est constitué au centre Siroco en Algérie au printemps 1947, il embarque sur le porte-avions Dixmude pour l'Indochine en septembre 1947. Il s'est particulièrement illustré au Tonkin en 1948, en Cochinchine, en Sud-Annam en 1949 au Cap Falaise sur le Bassac et la rivière Saïgon en 1950, au delta du Tonkin en 1951 et au centre et nord Vietnam de 1951 à 1952.

Le commando François est formé en France en 1947. Au printemps 1947 il participe à la pacification de l'île de Madagascar. En octobre 1947 il est envoyé en Indochine, au Tonkin au premier trimestre 1948. Au 1er juin tout les commandos sont regroupé au Cap St Jacques. En octobre le commando François opére dans le Siam et prend part à toutes les opérations de Cochinchine. En avril avec la Dinassaut 2, et en opérations dans le Mékong. En avril 1951 il participe à l'opération de Dong-Trieu et à l'opération Méduse.

Le 28 mai 1951, cantonné dans l'église de Ninh Binh, les hommes du commando se trouvent brusquement encerclé par des forces écrasantes contre lesquelles ils se battent jusqu'à l'épuisement absolu. Le commando y perd les deux tiers de son effectif. reconstitué au mois d'août au Cap St Jacques, il reprend son activité en Annam et en Cochinchine. Il est dissous en mai 1953.

En 1947, les commandos Trepel et de Penfentenyo sont embarqués à bord du cuirrassé Richelieu puis à bords des croiseurs Gloire et Georges Leygues. Il servent de commandos d'instruction en métropole, formant les personnels qui rallient les autres commandos pendant la durée de la guerre d'Indochine.

Le commando parachutiste Hubert est crée. En 1953, il se transforme en commando de nageurs de combat.

Suez/Algérie.

1956 En octobre, débarquement à Suez; les commandos Jaubert, de Monfort, de Penfentenyo

et Hubert participent à l'opération mousquetaire : « prise de Port Saïd ».

Depuis plus d'un an la situation se détériore en Algérie. Quelques classes de mobilisation sont rappelées pour renforcer les effectifs de l'armée qui combat pour le maintien de l'ordre.

Avec le personnel qui lui échoit,la Marine crée une «Demi-Brigade de Fusiliers Marins» (DBFM), mise sur pied par le capitaine de vaisseau Ponchardier. Constituée de 3 bataillons à 4 compagnies, elle est entièrement chargée de la sécurité d'un secteur côtier et frontalier dont le PC est établi à Nemours.

Elle y ramène la paix au prix de lourds sacrifices.

Elle est dissoute en 1962.

Les commandos marine constitués en groupement combattent également au profit de la DBFM dans la région de Nemours.

L'école des fusiliers au cours de cette période doit entretenir un Centre d'Instruction des Réserves (CIR) pour assurer une formation rapide aux recrutés destinés soit à la DBFM soit aux différentes compagnies de protection des ports et établissements de la Marine.

1961 Avant la dissolution de la DBFM, le 1 er bataillon est transféré à Bizerte à la suite des graves événement de juillet. Porté à 900 hommes répartis en cinq compagnies et une C C A S, il prend le nom de Bataillon d'intervention de fusiliers marins, et constitue toute
l'infanterie de la base de Bizerte - Ferryville.

Il est dissous après la remise de la base aux autorités tunisiennes en octobre 1963.

1962 Au mois de juillet l'école des fusiliers quitte définitivement ses installations du centre de Siroco remises au Corps d'Armée d'Alger, pour revenir s'installer à Lorient sur la rive gauche du Scorff.

Le bâtiment ex - Italien Châteaurenault lui est affecté pour servir de logement au personnel et installations de commandement.

1963 A la dissolution du BIFM un Groupement de Fusiliers Marins Commandos est constitué, une compagnie renforcée est installée à Toulbroch près de Brest , le reste à Saint Mandrier.

Ce groupement comprend 3 compagnies de 120 hommes, une compagnie de commandement, d'appui et des services, et une unité de nageurs de combat.

Il remplace les Commandos Marine.

L'ÉPOQUE CONTEMPORAINE

1968 La nouvelle École des fusiliers marins implantée à Lorient sur la rive gauche du Scorff est inaugurée le 16 novembre 1968.

Elle est héritière des unités dissoutes suivantes (décision 1039 M/SA/DECO de 1949) :

– brigade de fusiliers marins : 6 citations (1914-1918) ;

– 1er Régiment de fusiliers marins : 5 citations (1939-1945) ;

– régiment blindé de fusiliers marins : 2 citations (1939-1945) ;

- Commando parachutiste de l'aéronautique navale : 2 citations (1939-1945).

1969 Le Groupement de Fusiliers Marins Commandos,composés des commandos Trepel, de Monfort, Jaubert et de Penfentenyo s'installe à Lorient.

Le commando Hubert, unité de nageurs de combat, bien qu'appartenant au groupement reste implanté à St Mandrier.

1982 Création du Commandement des fusiliers Marins «Cofusma», dont l'état-major s'installe à Lorient et qui regroupe l'ensemble des unités de fusiliers marins soit environ 4 000 hommes :

– le groupement de fusiliers marins commandos ;

– l'école des fusiliers marins ;

– les seize compagnies de fusiliers marins :

– Groufusil Brest - Cifusil Toulon , Cherbourg, Lorient , Lann - bihoué , Landivisiau , Lanvéoc Pou lmic, Ile Longue, Millé / Houilles , Dugny, Hyères , Nîmes - Garons , Ajaccio, Cuers, France-sud, Rosnay.

1993 Le 1er octobre les réformes suivantes ont lieu :

dissolution du Groupement des Fusiliers Marins Commandos et de COFUSMA ;

création du Commandement des fusiliers marins et des commandos « Cofusco »;

création de la base des fusiliers marins et commandos « Basefusco » ;

1995 – dissolution de la compagnie de fusiliers marins de Lorient ;

1997 – dissolution des compagnies de fusiliers marins de Dugny et Cuers.

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MessageSujet: Re: L'histoire des Fusiliers Marins et Commandos .   L'histoire des Fusiliers Marins et Commandos . Icon_minitimeSam Mar 25 2023, 00:01

La spécialité de fusilier marin est la plus ancienne de la Marine et leurs glorieux anciens se sont couvert de gloire aux quatre coins du globe.

Pour ceux qui ont l'occasion de passer par Lorient, je leurs conseil, le musée des Fusiliers Marins et commandos Marine.

Ainsi que les sites
L'histoire des Fusiliers Marins et Commandos . 221046395
https://www.facebook.com/fuscomarineofficiel/?locale=fr_FR et http://musee.fusco.lorient.free.fr

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MessageSujet: Re: L'histoire des Fusiliers Marins et Commandos .   L'histoire des Fusiliers Marins et Commandos . Icon_minitimeSam Mar 25 2023, 01:20

Merci pour cet intéressant post. Longtemps j’ai confondu fusiliers marins et infanterie de marine. J’ignorais leur participation à la guerre de 1870. Dans la demi brigade de fusiliers marins en Algérie servait le capitaine Delayen.

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MessageSujet: Re: L'histoire des Fusiliers Marins et Commandos .   L'histoire des Fusiliers Marins et Commandos . Icon_minitimeSam Mar 25 2023, 01:39

DELAYEN, Jean Louis
   
L'histoire des Fusiliers Marins et Commandos . Delayen-general

Jean Louis Delayen naît le 16 mars 1921 à Saint Raphael, dans le Var.

La première partie de sa vie se déroule au Maroc, puis en Indochine, pays où son père militaire dans l'infanterie de marine a été affecté.

En 1935, il entre au Prytanée Militaire où il se trouve encore au moment de l'invasion de la France par les troupes allemandes.

En 1940, il déserte de l'école dans le but de fuir en Angleterre et se retrouve au Maroc où il s'engage au 6e régiment de tirailleurs sénégalais, puis au RICM, le régiment d'infanterie de chars de marine.

Commence alors pour lui la campagne de France, avec le débarquement en Provence et la libération de Toulon en août 1944.

Après avoir passé le Rhin en novembre 1944 avec son unité, l'aspirant Delayen est grièvement blessé, ce qui lui vaut plusieurs mois d'hôpital.

En 1945, le sous-lieutenant Delayen part pour l'Indochine avec le RICM.

Il est à nouveau blessé et nommé au grade de lieutenant en 1946.

Ses deux séjours suivants s'enchaînent de 1949 à 1955.

Lors de cette période, il sera chef des Commandos, RICM, Nord Vietnam, Commando 13 et exécute de nombreux raids sur les positions des Viets.

L'histoire des Fusiliers Marins et Commandos . Delayen-nord-vietnam
1954 à Haïphong - Le capitaine Delayen défile
à la tête de ses commandos Nord Vietnam, en uniforme noir

L'histoire des Fusiliers Marins et Commandos . Delayen-commando-13
Emblème du Commando 13 "Les combattants de la nuit"


A la fin de l'année 1955, le capitaine Delayen part combattre en Algérie.

D'abord affecté au Centre d'instruction amphibie d'Arzew, il est envoyé sur la frontière du Maroc avec la DBFM où il forme le Commando Yatagan, dont les effectifs sont essentiellement composés de volontaires musulmans et faux fellaghas , qu'il va diriger durant trois années dans des opérations de contre-guérilla.

L'histoire des Fusiliers Marins et Commandos . Delayen-algerie
Algérie - Commando Yatagan

En 1959, le commandant Delayen, après s'être fait breveter parachutiste à Pau, retourne en Kabylie pour y prendre le commandement du Groupement de Commandos de chasse de l'Akfadou.

Au début de l'année 1962, il part pour Tahiti où il prend le commandement du Bataillon d'Infanterie de Marine, et en 1965, à l'issue de ce séjour, il rentre en métropole où il est promu lieutenant-colonel.

Il est affecté à Lorient, puis fera une année de stage chez les Marines aux USA, avant de revenir à Brest à la tête du 2e RIMa.

En 1972, le Tchad est en guerre.

Le colonel Delayen est envoyé à N'Djamena où il exerce des responsabilités auprès des généraux français et tchadiens, commandants en chef.

En 1977, le général de brigade Delayen revient en France et quitte l'uniforme une année plus tard.

Sa vie civile commencera d'abord à Paris, sur sa péniche amarrée au pont de la Concorde, puis en 1982, il part pour les USA pour y vivre avec son épouse américaine et son fils.

Ses activités seront celles d'un conférencier, notamment auprès de Marines et des Forces spéciales américaines.

Président des officiers de réserve français de la région de Washington, fondateur de l'Association Nationale des Commandos du Nord-Vietnam, il partage son temps entre les USA et son appartement de St-Raphaël.

En octobre 2003, Jean Louis Delayen décède d'une crise cardiaque, alors qu'il se trouve aux USA.

Ses obsèques ont lieu à Saint-Raphaël le 15 octobre, en présence de nombreuses personnalités et de la population qui l'appréciait pour ses qualités humaines et notamment sa grande simplicité.

Les honneurs militaires lui sont rendus sur le parvis de l'église Notre-Dame de La Victoire où les bigors du 3ème RAMa entonnent pour lui, une dernière fois, Marie-Dominique, selon sa volonté.

Son corps repose désormais au cimetière de Saint-Raphaël.


Grand Croix de la Légion d’Honneur, ayant reçu trois blessures, titulaire de 19 citations dont 11 avec palme, ce marsouin dans l'âme, qui arborait toujours avec fierté ses galons de quartier-maître-chef, avait mérité au cours de ses quatre guerres de nombreuses décorations et notamment la croix de guerre 1939-1945, la croix de guerre des T.O.E., la croix de la valeur militaire, dont 11 avec palmes et la croix du combattant volontaire.

Il laisse le souvenir d'un homme de conviction pur et désintéressé, ayant consacré sa vie au service de la France.

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MessageSujet: Re: L'histoire des Fusiliers Marins et Commandos .   L'histoire des Fusiliers Marins et Commandos . Icon_minitimeSam Mar 25 2023, 09:16

Merci pour le post JP.




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MessageSujet: Re: L'histoire des Fusiliers Marins et Commandos .   L'histoire des Fusiliers Marins et Commandos . Icon_minitimeSam Mar 25 2023, 11:07

Un sacré baroudeur Delayen.  Je crois avoir fait un sujet le concernant après avoir lu sa biographie. C'est le premier officier français à avoir atteint le Rhin.

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