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Sujet: La campagne de Tunisie Ven Fév 03 2023, 23:26
ORDRE DE BATAILLE DE L’ARMÉE FRANÇAISE A la veille du débarquement allié en Afrique du Nord, les forces françaises de Tunisie étaient organisés en quatre groupements interamres et deux groupements de réserve commandés par le général Georges Barré.
10 000 hommes.
Groupement de Bizerte - Vice-Amiral Derrien, commandant des forces navales en Tunisie, défense de Bizerte
1er et 2e bataillons du 43e Régiment d'Infanterie Coloniale (I & II/43e RIC) 3e bataillon du 4e Régiment Mixte de Zouaves et de Tirailleurs (III/4e RMZT) 3e escadron à cheval du 8e Régiment de la Garde 2e groupe (hippomobile) du 62e Régiment d'Artillerie Africain (II/62e RAA) Pour mémoire : quelques unités de la Marine à terre dont un bataillon de Fusiliers-Marins Groupement de Tunis - Colonel Bergeron, défense de Tunis et de La Goulette 1er et 2e battaillons du 4e Régiment Mixte de Zouaves et de Tirailleurs (I & II/4e RMZT) 2e groupe d'escadrons à cheval du 4e Régiment de Chasseurs d'Afrique (II/4e RCA) 1er escadron à cheval du 8e Régiment de la Garde 1er groupe (hippomobile ) du 62e Régiment d'Artillerie Africain (I/62e RAA) groupe de DCA du I/412e Régiment d'Artillerie une compagnie hippomobile du 34e Génie Groupement du Sahel - Général Trémeau, défense de Sousse et de Sfax deux compagnies du 2e battaillon du 4e Régiment de Tirailleurs Tunisiens (II/4e RTT) deux compagnies du 3e battaillon du 4e Régiment de Tirailleurs Tunisiens (III/4e RTT) 3e groupe d'escadrons à cheval du 4e Régiment de Chasseurs d'Afrique (III/4e RCA) 1er groupe d'escadrons à cheval du 4e Régiment de Spahis Tunisiens (I/4e RST) 123e et 134e batteries de DCA du II/412e Régiment d'Artillerie une compagnie hippomobile du 26e Train Groupement du Sud Tunisien - Lt-Col Nussard, défense de Gabès 1er bataillon du 4e Régiment de Tirailleurs Tunisiens (I/4e RTT) 2e groupe d'escadrons à cheval du 4e Régiment de Spahis Tunisiens (II/4e RST) Groupement Réservé N°1 (Tunis) - Colonel Le Coulteux 3e battaillon du 43e Régiment d'Infanterie Coloniale (III/43e RIC) 1er groupe d'escadrons mécaniques du 4e Régiment de Chasseurs d'Afrique (I/4e RCA) 7e escadron de chars D du 4e Régiment de Chasseurs d'Afrique (7/4e RCA) 2e escadron moto du 8e Régiment de la Garde 3e groupe automoteur du 62e Régiment d'Artillerie Africain (moins la 9e batterie) une compagnie motorisée du 34e Génie 101e compagnie automobile du 26e Train Groupement Réservé N°2 (Kairouan) - Colonel Lecourtier deux compagnies du 2e bataillon du 4e Régiment de Tirailleurs Tunisiens (II/4e RTT) deux compagnies du 3e bataillon du 4e Régiment de Tirailleurs Tunisiens (III/4e RTT) 5e escadron moto du 8e Régiment de la Garde 9e batterie d'automoteurs du 62e Régiment d'Artillerie Africain
Source [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] Dès le 9 novembre, une tête de pont entre l’Italie et la Tunisie permet l'envoi des premiers contingents germano-italiens. Vichy met à disposition de l’Axe les aérodromes tunisiens et Les Fallschirmjäger du Fallschirmjäger Regiment 5 débarquent à El Aouina dès le 12 novembre. En trois semaines, 70 000 hommes arrivent en Tunisie et occupent les têtes de pont de Tunis et Bizerte. Le LXXXX. Armeekorps est créé à partir du Stab Nehring le 17 novembre commandé par le General der Panzertruppe Walther Nehring.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] Il est composé de : Stab Nehring Tête de pont Tunis 3. / Tunis Feld-Bataillon 1 Fallschirmjäger-Regiment 5 Fallschirmjägerkompanie 14. / Panzergrenadier-Regiment 104 Flakbatterie Tête de pont Bizerte 1. / Tunis Feld-Bataillon 1 4. / Panzer-Abteilung 190 4. / Artillerie-Regiment 2 5. / Artillerie-Regiment 190 Sturmgeschütz-Abteilung 557 (Italien) Panzerjäger-Abteilung 136 (Italien)
Dès la mi-novembre, les forces germano-italiennes se portent vers l’ouest à la frontière algerienne. Les premiers accrochages surviennent à Medjez-el-Bab où les éléments du 4e Régiment de Chasseurs d’Afrique le 19 novembre s’opposent à un bataillon du Fallschirmjäger Regiment 5.
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Sujet: Re: La campagne de Tunisie Dim Fév 05 2023, 19:13
Avant d’évoquer les premiers engagements, quelques considérations. Une troisième division blindée allemande arrive en Afrique du Nord, la 10. Panzer-Division reconstituée en France et qui a participé à l’invasion de la zone sud. Commandée par le Generalmajor Friedrich Freiherr von Broich qui auparavant assurait le commandement d'une unité appelée Division „von Broich“ composée d'unités provenant d’horizons divers : Luftwaffen-Regiment (mot.) „Barenthin“ (Luftwaffe) Panzergrenadier-Regiment (mot.) 160 Fallschirmjäger-Pionier-Bataillon (mot.) 11 (Luftwaffe) Panzer-Nachrichten-Zug (mot.) 190 Bersaglieri-Regiment (mot.) 10 (ital.) IV./„Afrika“-Artillerie-Regiment (mot.) 2 Flak-Kampftruppe (Luftwaffe). La 10. Panzer-Division dispose de 89 Panzer III, 8 Panzer IV et divers autres blindés dont une partie à été envoyée par le fond.
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Sujet: Re: La campagne de Tunisie Dim Fév 05 2023, 19:14
Le 23 novembre 1942 arrivent sur le front nord-africain les premiers Panzerkampfwagen VI Tiger I, de la Schwere Panzer-Abteilung 501. En tout 20 Tiger et 25 Panzer III sont en dotation dans le bataillon qui forme une Kampfgruppe, la KG Lueder.
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Sujet: Re: La campagne de Tunisie Dim Fév 05 2023, 19:59
Avant de continuer, il faut rappeler les sacrifices de la Marine marchande italienne et la destruction du convoi H lors de la bataille du banc de Skerki. Parti de Palerme le 1er décembre en direction de Bizerte, il est pris en chasse par la force Q, informée grâce aux décryptages des messages allemands par Ultra. Le convoi est composé des navires marchands suivants : KT-1 Aventino Aspromonte Puccini L’escorte commandée par le capitaine de vaisseau Aldo Cocchia est assurée par : -les contre-torpilleurs Da Recco, Folgore e Camicia Nera -les torpilleurs Clio et Procione.
La force Q est commandée par le Rear admiral Cecil Harcourt. Elle est composée de : - croiseurs HMS Aurora (navire amiral), Argonaut et Sirius. - des torpilleurs HMS Quentin et HMAS Quiberon.
Le 2 décembre, le convoi est intercepté et totalement détruit ainsi que le Folgore, coulé. Le commandant Enet Bettica refuse de quitter lenavire et sombre avec, 3 autres officiers, 13 sous-officiers et 107 sous-officiers et marins.
Le Nicolas Da Recco est gravement endommagé, son dépôt de munitions ayant été atteint entraînant la mort de 118 marins. Le navire est tiré jusqu'à Trapani pour être réparé. Plus de 2200 marins ont péri.
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Sujet: Re: La campagne de Tunisie Dim Fév 05 2023, 20:48
Et Rommel pendant ce temps là ? Après la fin de la bataille d’El Alamein, l’Afrika Korps et les débris des unités italiennes commencent une anabase qui doit les conduire en Tunisie. Pour le Generalfeldmarschall, son armée doit être sauvée et rembarquée en Europe au grand dam de Mussolini qui espère préserver une partie de son empire colonial. L’abandon de l’Afrique du Nord expose l’Italie à court ou moyen terme à un débarquement vraisemblablement en Sicile. Le 6 l'aérodrome de Fuka est abandonné. Le Wire (frontière égyptienne) est franchi le 10 novembre. Gazala est abandonné le 14 novembre. Après l’abandon de la Cyrénaïque, une pause est effectuée à El-Agheila. Tripoli est abandonné le 23 janvier malgré les tensions entre Rommel et Kesselring et le Comando Supremo. Les unités de la Deutsche-italienische Panzerarmee se replient sur la ligne Mareth occupée par les Italiens.
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Sujet: Re: La campagne de Tunisie Dim Fév 05 2023, 22:51
La Luftwaffe en Tunisie Le 9 novembre, le Generalmajor Martin Harlinghausen promu Fliegerführer Tunesien atterrit sur l’aéroport d’ El Aouina pour sonder les intentions des Français et devant leur hésitation prend possession de l’aérodrome où atterrissent les premiers Ju 52 avec des Fallschirmjäger à bord. Arrivent très vite les unités suivantes : I/JG 52 (27 Bf 109); II/ StG 3 (24 Ju 87 D)
Pour acheminer troupes, matériels, munitions, le Generalmajor Ulrich Buchholz est désigné Lufttransportführers Mittelmeer et organise le pont aérien sur Tunis. Les Ju 52, Me 323 (KG zbV 323) et les gigantesques hydravions Blohm & Voss Bv-222 du Lufttransportstaffel 222
En décembre 1942, la Luftwaffe dispose en Tunisie : Stab JG/53 (Bf 109 G) à Bizerte I. . /JG (Bf 109 G ) à Mateur IIl . /JG 53 (Bf.109 G) à Mateur 5/JG 53 (Bf.109 G) à Gabès II. /51 (Bf.109 G) à La Sebala III. /SKG 10 (FW 190) Sidi Ahmed 5./SG 1 (FW 190) El Aouina 8./SG 2 (Hs 129 B) El Aouina Il. /St.G. 3 (Ju. 87 D) La Sebala 2. (H) 14 (Bf 109 F4/R3 ) à El Aouina
Le JG 77 quitte la Libye pour les aérodromes tunisiens en janvier 1943: Stab. /JG 77 : Zouara I./ JG 77 : Ben Gardane Il. /JG 77 : Medenine III . /JG 77: Matmata
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Sujet: Re: La campagne de Tunisie Lun Fév 06 2023, 23:53
[align=center]La course pour Tunis [/align] Alors que les troupes germano-italiennes consolident leurs positions dans les têtes de pont de Tunis et Bizerte, ce n’est que le 15 novembre que le lieutenant-général Kenneth Anderson qui commande la British First Army (ex Eastern Task Force) peut débuter les opérations pour occuper Bizerte et Tunis avec la British 78th Infantry Division, du Major-General. Vyvyan Evelegh. L’offensive est dirigée sur 3 axes en direction de l’est :
au nord, la 36th Infantry Brigade Group (brigadier A. L. Kent-Lemon) doit se porter sur le djebel Abiod
,
la Blade Force commandée par le colonel Richard Hull et qui comprend éléments blindés du 17th/21st Lancers et du 1st Derbyshire Yeomanry sur l'axe Souk el Arba- Béja en direction de Tunis
au sud, le 11th Infantry Brigade Group doit avancer vers Tunis et faire la jonction avec la Blade Force à Tebourba.
Le II/509th Airborne sera parachuté sur Tebessa, le 1st British Airborne Battaillon sur Souk el Arba. Le 16 novembre, se déroule le premier combat de la campagne de Tunisie, une unité britannique se heurte à une colonne blindée germano-italienne se déplaçant vers l'ouest mais repousse l'ennemi vers Bizerte avec une perte de huit chars. L'attaque alliée commença dans la nuit du 24 au 25 novembre lorsque les troupes du 11th Infantry Brigade Group se portent sur l'axe sud vers Medjez el Bab. Dans la nuit du 25 au 26 novembre, les Allemands se retirent et le 27, le 11th Infantry Brigade Group atteint Tebourba.
Au centre, la Blade Force s'élance à 7 heures sans rencontrer de grosse résistance et le lendemain le premier combat de chars se déroule au col de Chouigui.
Au nord, le 36th Infantry Brigade Group débute son offensive avec un jour de retard, progresse sans rencontrer d’obstacles jusqu'à Djefna où il est stoppé par des défenses allemandes qui mettent à profit le terrain rendu boueux par des pluies torrentielles.
Au sud, le 11th Infantry Brigade Group après avoir pris Tebourba, est confronté avec trois nouveaux Tiger (KG) Lueder, détruisant onze chars à Djedeida le 1er décembre.
Sur les côtes septentrionales Tunisiennes,,le 1stComando débarque à l’aube du 1er décembre avec pour mission de couper la route Bizerte- Mateur mais est repoussée par une compagnie du XXXIV ° Btg du 10° Reggimento Bersaglieri.
« Je ne suis pas abattu, je n'ai pas perdu courage. La vie est en nous et non dans ce qui nous entoure. Être un homme et le demeurer toujours, Quelles que soient les circonstances, Ne pas faiblir, ne pas tomber, Voilà le véritable sens de la vie ».
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Sujet: Re: La campagne de Tunisie Mar Fév 07 2023, 00:50
Merci. Un théâtre d'opérations que je ne connaissais pas. Cela est long à faire. Mais tu retrouveras des noms qui te sont familiers.
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Sujet: Re: La campagne de Tunisie Mar Fév 07 2023, 23:10
La réaction allemande : Tebourba (1er-12 décembre 1942)
Nehring demande au Generalleutnant Wolfgang Fischer commandant la 10. Panzer-Division de reprendre la passe de Tebourba.
Le Generalleutnant Wolfgang Fischer trouvera la mort à bord de son véhicule détruit par une mine le 1er février 1943. Fischer organise quatre Kampfgruppen pour effectuer une manœuvre enveloppante. La Luftwaffe est maîtresse du ciel et permet aux Allemands de reprendre Tebourba où la Blade Force subit de lourdes pertes ( 55 chars,4 automitrailleuses et 300 véhicules) et doit être retirée du front. La Kampfgruppe Lueder avec un Tiger et cinq Panzer III détruit six chars et quatre canons antichars (17th et 21st Lancers).
Le 7 décembre Evelegh ordonne le repli général sur Medjerda jusqu'à Longstop Hill (djebel el Ahmera) sous une pluie battante. Le 10 décembre, la 10. Panzer-Division reprend son offensive en repoussant le CombatCommand B sur Longstop Hill et une colonne provenant de Massicaut comprenant sept Tiger de la Kampfgruppe Lueder détruisant 14 M3 Stuart, assure le succès de la contre-offensive allemande. Elle a coûté cher aux Alliés : plus de 1 000 disparus (prisonniers de guerre), et 73 chars, 432 autres véhicules et 70 pièces d'artillerie perdus.
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Sujet: Re: La campagne de Tunisie Mer Fév 08 2023, 23:20
Mi décembre, la ligne de front tenue par l’Axe s’étire vers le sud le long de la dorsale orientale . -Le nord du front de la mer aux environs du Pont du Fahs est sous le contrôle du Vth Corps du Lieutenant General Sir Charles Walter Allfrey, - au centre on trouve le 19e Corps du général Louis Koetz qui comprend la division de marches d’Alger (général Deligne), la division d’Oran (général Robert Boisseau), la division de marche du Maroc (général Maurice Mathenet) - au sud, le IInd US Corps commandé par le Major General Lloyd Fredendall.
Le 22 décembre, le général Allfrey réitère son offensive pour ouvrir la route de Tunis faisantprogresser le U.S. 18th Regimental Combat Team et les Coldstream Guards le long des crêtes de la côte Longstop Hill sous un déluge mais s deux jours plus tard, une contre-attaque allemande met un terme à l'avancée, et le 26, les opérations sont suspendues après de lourdes pertes (534 hommes). Les Français entrent en jeu le 23 décembre le long de la dorsale orientale, progressant difficilement face à la 1ª Divisione fanteria "Superga" arrivée en Tunisie début novembre et mise aux dépendances du XXX Corpo d'armata. Les conditions climatiques ralentissant le ravitaillement, la fragilité des positions conduit le général Juin à stopper l’offensive
L’année 1942 se termine par un nouvel échec des Alliés alors que Rommel et sa Deutsch-ItalienischePanzerarmee est sur le point de faire la jonction avec la Panzerarmeeoberkommando 5 du Generaloberst von Armin .
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Sujet: Re: La campagne de Tunisie Jeu Fév 09 2023, 16:47
Avant d’évoquer Kasserine, d'autres engagements et notamment paras contre Fallschirmjäger. Red Devil vs Fallschirmjäger. Le 29 novembre 1942, le 2nd Parachute Battalion commandé par le lieutenant-colonel Frost (interprété par Anthony Hopkins dans Un pont trop loin) est largué près de Pont Du Fahs, pour s'emparer de plusieurs terrains d’aviation et y détruire les appareils de l’Axe. Accroché par ses homologues du FJR 5 de l’Oberstleutnant Walther Koch, le vainqueur d’Eben Emael, le bataillon de Red Devils est contraint de retraiter sur plus de 80 km en direction des unités alliées les plus proches, il atteint les lignes alliées sans encombre, avec plus de 250 pertes.
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Dernière édition par Alexderome le Jeu Fév 09 2023, 23:41, édité 1 fois
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Sujet: Re: La campagne de Tunisie Jeu Fév 09 2023, 23:22
Début janvier, la 1ª Divisione di fanteria da montagna "Superga" positionnée entre les deux dorsales est confrontée au 3 régiment étranger d’Infanterie (3e REI) dans le cadre de l’opérations Satin afin de couper les lignes germano-italiennes en effectuant une percée sur Sfax et Gabès. Le III/3e REI affronte une compagnie du I/92° de la ’’Superga ’’ qui lui cause de lourdes pertes. Au sud, le groupement ’’ Hennoque’’ de la division d’Alger s’empare du djebel el Ouchtatia en en chassant une compagnie du III/91°. Von Arnim élabore un plan pour repousser les Français sur leurs lignes de départ, l’opération Eilböte. Opération Eilböte la Kampfgruppe Weber, composé de fantassins de la 334.ID et de chars du 501.sPzAbt dont quelques chars "Tigre", passa à l'attaque le 18 janvier 1943. Les premières lignes françaises sur le djebel Mansour étaient tenues par le IIe bataillon du 3e REI, établi sur les cotes 467 et 444 et appuyé par une batterie de canons de 75mm du 64e RAA (régiment d'artillerie d'Afrique) et quelques champs de mines. Malgré une résistance très vive, le bataillon de la Légion fut encerclé dans la journée puis pratiquement anéanti par manque de moyens antichars pour lutter contre les chars "Tigre". L'opération Eilböte fut un succès qui permit aux Allemands de tenir les cols de la grande dorsale. Source : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] Tout le secteur méridional est désormais aux mains t troupes de l’Axe. Les pertes françaises s'élèvent à 4000 hommes dont 3000 prisonniers, 13 chars, 70 canons, 200 véhicules. Le Combat Command B américain a également participé à cette action, subissant 202 pertes tout en détruisant 9 chars et en capturant 21 1 ennemis.
Le 30 janvier, Armin renouvelle son offensive avec la Kampfgruppe Pfeiffer de la 21. Panzer-Division en attaquant le groupement Schwartz. Maknassy et le col du Faïd était dans les mains des forces de l’Axe. 1ª Divisione di fanteria da montagna "Superga"
91º Rgt. fanteria "Basilicata" 92º Rgt. fanteria "Basilicata" 5º Rgt. artiglieria "Superga" 1º Btg. mortai da 81 1 Btg. mobile 1º Btg. cannoni controcarro da 47/32 1 Btg. artiglieria antiaerea Patte de collet
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Sujet: Re: La campagne de Tunisie Ven Fév 10 2023, 23:45
Rommel arrive Début février, poursuivant sa retraite après l’abandon de Tripoli , profitant du mauvais temps , la Deutsch-Italienische Panzerarmee de Rommel se replie sur la ligne Mareth le 25 janvier précédée par la 21. Panzer-Division qui a participé aux combats de la passe du Faïd. Von Arnim ayant consolidé les positions occidentales le long des dorsales. Pour Rommel, la Tunisie est le point de passage pour sauver le DAK qu'il veut évacuer en Europe, un Dunkerque sur la Méditerranée. Bataille de Sidi Bouzid, 14-15 février Malgré les divergences entre Rommel, Kesselring et von Arnim , un plan est mis sur pied pour obliger les Alliés à reculer vers la frontière algerienne. Le choix se porte sur le II nd US Corps du Major General Lloyd Fredendall, les troupes américaines étant jugées les moins expérimentées . Le plan allemand prévoit une double attaque ( opérations Frülingswind et Morgenluft)! contre les forces américaines du 2e corps d'armée, mal déployées en groupes séparés. Cinq Kampfgruppen ) sous le commandement du chef d’état-major de von Arnim, le général Heinz Ziegler, se porteraient du col du Faïd sur les forces ennemies positionnées à Sidi Bou Zid (opération Frühlingswind) avec 200 chars et une douzaine de Tiger des 10. et 21. Panzer-Divisionen. Un autre groupement moins important dirigé par Rommel et composé des éléments blindés de la 15. Panzer-Division (Kampfgruppe Liebenstein avec 26 panzers) et par les blindés de la 131ª Divisione corazzata " attaquerait Gafsa, puis rejoindrait les forces du général Ziegler (opération Morgenluft) en prenant à revers la 1st US Armored Division.
Les Kampfgruppen Gerhardt et Riemann (10. Panzer-Division) infligent de lourdes pertes dans le djebel Lessouda aux blindés du Ist Us armored régiment. (colonel Louis Hightower) : 44 chars et 15 obusiers. Le lendemain, le Combat Command C (CCC) tente une contre-attaque en direction de Sbeitla mais les Stukas et les canons de 8,8 cm créent la panique au moment où les Panzer de la 21. Panzer-Division font leur apparition au pas de Maizila, complétant l’encerclement. C'est un carnage. Les Américains perdent 98 chars en deux jours. Le Panzer-Regiment 5 chasse les forces du Combat Command A de Sidi Bou Zid. Frülingswind est une grande victoire pour les troupes de von Arnim. Le général Orlando Ward (commandant la 1st Armored Division) ordonne le repli. Du côté de Morgenluft,,L’Aufklärungs-Abteilung 580 se dirige sur la route Sidi Bou Zid-Gafsa où ont pénétré la 131ª Divisione corazzata "Centauro" et le Panzergrenadier-Regiment Afrika. La prise de Sbeitla et de l’aérodrome de Telepte encourage Rommel à poursuivre son offensive victorieuse. A nouveau, les dissensions entre Rommel et von Arnim reprennent le pas. Le Renard du désert veut exploiter la situation pour s'emparer de Tebessa mais le chef de la 5. Panzerarmee refuse de lui rétrocéder la 21. Panzer-Division et lui mettre à disposition la 10. Panzer-Division. Beaucoup de temps est perdu pour préparer la nouvelle offensive en direction de Kasserine.
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Sujet: Re: La campagne de Tunisie Sam Fév 11 2023, 23:59
En attendant la suite, la bataille de Kasserine, une vidéo, un peu approximative et avec des erreurs de date sur la campagne de Tunisie. Comme reportage américain, pas un mot sur le XIX corps du général Koetz ou de l’armée d’Afrique. Pareil pour les Italiens qui ne sont pas mentionnés et qui ont livrés d’âpres combats notamment avec la division Giovani Fascisti.
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Sujet: Re: La campagne de Tunisie Dim Fév 12 2023, 20:39
mes collègues cavaliers, Michel et Marcalfred, le savent peut-être, le premier chiffre indiqué l’escadron, ici la Schwere Kompanie 1 du 501.sPzAbt, comme il comptait 2 escadrons, les Tiger étaient numérotés 2.. Puis le 501.sPzAbt a été versé au Panzer-Regiment 7 de la 10. Panzer-Division dans les Kompanie 7 et 8 d’où la numérotation suivante
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Sujet: Re: La campagne de Tunisie Dim Fév 12 2023, 20:58
Avant de passer à Kasserine, prévu pour le 19 février (le temps de lire et rassembler les informations), quelques événements qui ont précédé la bataille. Le 5 février 1943, le Generalleutnant Wolfgang Fischer, qui commande la 10. Panzer-Division roule sur une mine à bord de son véhicule de commandement en inspectant le secteur de la 1a Divisione di montagna ’’Superga ’’. La force de l'explosion lui a arraché les deux jambes et un bras. Il meurt quelques minutes plus tard en écrivant une lettre à sa femme. L'officier de liaison et le chauffeur ont été tués sur le coup. L'officier des opérations de la division, Oberstleutnant i.G. Bürker, a pu être extrait du véhicule, grièvement blessé. Le Generalmajor Freiherr von Broich prend le commandement de la division, avec pour officier des opérations l'Oberstleutnant i.G. Claus von Stauffenberg qui sera impliqué dans l’attentat du 20 juillet 1944. Le7 avril 1943, sa Kubelwagen est mitraillée, il est grièvement blessé, perd le bras droit, l’œil gauche et l’annulaire et le petit doigt de la main gauche.
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Sujet: Re: La campagne de Tunisie Dim Fév 12 2023, 22:18
Le 23 février 1943, la Deutsch-Italienische Panzerarmee est rebaptisée 1ª Armata italiana- 1ère Armée italienne - et placée sous le commandement du général italien Giovanni Messe qui commandait le Corpo d’Armata in Russia (CSIR) tandis que le Generalfeldmarschall Rommel est placé à la tête d'un nouveau Heeresgruppe Afrika (Groupe d'armées Afrique) créé pour contrôler à la fois la 1ª Armata italianaet la 5.Panzerarmee.
Ordre de bataille 1ª Armata italiana
XX Corpo d'armata (général Taddeo Orlando) 136ª Divisione corazzata "Giovani Fascisti" (gen. Nino Sozzani) 101ª Divisione motorizzata "Trieste" (gen. Francesco La Ferla) 90. Leichte Afrika Division ( Generalleutnant Theodor Graf von Sponek) 131ª Divisione corazzata "Centauro" (gen. Giorgio Calvi de Bergolo)
XXI° Corpo d’Armata (général Paolo Berardi) 16ª Divisione fanteria "Pistoia” (Gen. B. Giuseppe Falugi) 80ª Divisione fanteria "La Spezia" (gen. Gavino Pizzolato) 164. leichte Infanterie-Division (Generalmajor Kurt von Liebenstein)
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Sujet: Re: La campagne de Tunisie Lun Fév 13 2023, 12:01
Bonjour Michel Effectivement, en plus je connaissais mal cette dernière partie de la guerre en Afrique du Nord, alors je découvre en même temps. J’ai visionné quelques vidéos et on parle très peu de l’armée française alors que les Gi’s se dont pris une grosse correction et que Rommel a montré à nouveau la supériorité tactique à Kasserine que je vais aborder pour le 19 février prochain.
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Sujet: Re: La campagne de Tunisie Lun Fév 13 2023, 22:22
La bataille de Kasserine est un épisode de la Seconde Guerre mondiale en Afrique du Nord qui a lieu en 1943 et qui s'inscrit dans la campagne de Tunisie.
Il s'agit en fait d'une série de batailles qui se sont déroulées autour de la passe de Kasserine, une dépression de trois kilomètres à travers le massif de la dorsale tunisienne de la chaîne de l'Atlas.
La ville de Kasserine quant à elle se situe à l'ouest de la Tunisie.
Les forces de l'Axe engagées sont essentiellement issues de l'Afrikakorps sous les ordres du maréchal Erwin Rommel et de la 5e Panzerarmee sous le commandement d'Hans-Jürgen von Arnim.
Les forces alliées dépendent du 2e corps de l'armée américaine commandé par le Major General Lloyd Fredendall.
Cette bataille est la première rencontre à grande échelle des forces américaines et allemandes durant la Seconde Guerre mondiale.
Les troupes américaines sans expérience du feu sont envoyées au combat de façon maladroite par leur commandement.
Les conséquences sont dramatiques pour elles avec des pertes élevées et un repli de plus de 80 kilomètres par rapport à leurs positions d'origine à l'ouest de Faïd.
À la suite de ces événements, l'armée américaine effectue un certain nombre de changements dans l'organisation des unités et change le commandement.
Quelques semaines plus tard, lors de nouvelles batailles, les troupes américaines se révèlent bien plus efficaces.
Situation générale
La Seconde Guerre mondiale fait de la Tunisie un champ de bataille imprévu après le débarquement anglo-américain au Maroc et en Algérie le 8 novembre 1942 au cours de l'opération Torch.
Ce débarquement a lieu quelques jours seulement après la percée réalisée par la 8e armée britannique du général Bernard Montgomery lors de la seconde bataille d'El Alamein en Égypte.
Comprenant le danger d'une guerre sur deux fronts, des troupes allemandes et italiennes sont transférées de Sicile pour occuper la Tunisie, l'une des rares zones facilement défendables d'Afrique du Nord située à seulement une journée de navigation des bases siciliennes.
Malgré le débarquement allié, la défense de l'Axe à l'ouest reste sommaire.
Mais aucun effort particulier des forces aériennes et navales alliées ne tente d'empêcher le transfert d'hommes et de matériel vers Tunis au début de la campagne, ce qui permet une arrivée importante de forces allemandes et italiennes.
De plus, les troupes alliées ne progressent que lentement pour aller au contact des Allemands étant donné qu'ils négocient le ralliement des commandants des forces françaises fidèles au régime de Vichy.
Le 15 novembre, la 1re armée britannique entre en Tunisie .
Le 25 novembre, son aile gauche approche de Mateur, sur la route de Bizerte, et son aile droite atteint Djedeida dans la vallée de la Medjerda (25 kilomètres de Tunis).
La Tunisie centrale est envahie.
Le 17 novembre, les parachutistes britanniques du colonel Edson Duncan Raff, venant de Tébessa, s'emparent de Kasserine et de Gafsa.
Mais malgré plusieurs tentatives pour prendre Tunis avant l'arrivée importante de troupes italo-allemandes, l'avantage défensif que procure le terrain et la mauvaise coordination alliée permettent aux faibles troupes allemandes et italiennes débarquées de résister devant l'avance alliée.
Situation générale.
Les Allemands contre-attaquent et, dès le 29 novembre, les Alliés sont arrêtés et l'offensive bloquée.
Le front se stabilise sur une ligne allant du cap Serrat à Meknassy .
En décembre et janvier, le général Von Arnim renforce ses troupes alors qu'Erwin Rommel se replie lentement de Tripolitaine vers le sud tunisien, talonné par le général Bernard Montgomery.
La 8e armée britannique prend Tripoli le 23 janvier 1943 et occupe la principale base de ravitaillement de Rommel.
Le 15 février, les dernières unités de l'Afrikakorps franchissent la frontière tunisienne et se retranchent derrière la ligne * Mareth construite avant la guerre par les Français pour défendre la Tunisie face aux Italiens . Mais la situation allemande est précaire.
Les troupes alliées ont déjà traversé le massif de l'Atlas et occupé les cols de la partie orientale de la dorsale tunisienne.
Le 2 décembre 1942, un escadron du 3e régiment de chasseurs d'Afrique conquiert le col du Faïd .
Le même mois, les troupes américaines investissent Meknassy avant de l'évacuer en emmenant 21 prisonniers italiens.
Le 24 janvier 1943, ils récidivent en attaquant la garnison de Sened dont ils ramènent 96 prisonniers .
Tous ces coups de main inquiètent les forces allemandes qui craignent d'être coupées en deux.
Rommel et l'Afrikakorps risquent de se retrouver séparés du reste des forces de la Wehrmacht et des bases de ravitaillement du nord de la Tunisie .
Il est évident qu'elles ne peuvent pas rester sans bouger devant cette menace.
Prise du col du Faïd (30 janvier)
Reflux allié durant le mois de février.
Le 30 janvier 1943, à quatre heures du matin, une trentaine de chars de la 21e Panzerdivision attaque le détachement français du 2e régiment de tirailleurs algériens qui occupe le col du Faïd.
Malgré la vétusté de leur équipement militaire, les défenseurs repoussent les assaillants mais ils sont bientôt pris à revers par d'autres troupes allemandes passées par le col du Rebaou situé quinze kilomètres au sud de la position.
Les demandes de secours mettent en lumière pour la première fois les manquements au niveau de la chaîne de commandement alliée.
Ce n'est qu'au bout de cinq heures que le lieutenant général Kenneth Anderson donne l'ordre de secourir les soldats français encerclés.
Mais face aux attaques de l'aviation allemande, le brigadier général Raymond Mac Quillin, chargé de la contre offensive, préfère attendre la nuit.
Les derniers soldats français se rendent vers minuit , non sans que leurs vainqueurs rendent hommage à leur courage:
« Le 2e bataillon du 2e RTA qui tenait la passe se défendait avec ténacité et tirait encore, alors même que les grenadiers se trouvaient à quelques mètres d'eux (…) Des prisonniers français se dégage une excellente impression militaire ; il en est de même des indigènes. »
Les assaillants allemands ont eu tout le temps nécessaire pour nettoyer la position du Faïd et s'y retrancher lorsque la 1re division blindée menée par le général Mac Quillin contre attaque le 31 janvier.
Mal inspiré, celui-ci divise ses troupes entre la route du Faïd et celle du col de Rebaou tout en laissant des forces conséquentes à Sbeïtla.
Les attaques des stukas et la précision des tirs allemands mettent hors de combat les chars américains et jettent la panique parmi les soldats inexpérimentés qui fuient le champ de bataille.
La contre offensive est rapidement arrêtée et le calme revient dans la région .
Bataille de Sidi Bouzid (14 février)
Patrouille américaine près de Kasserine.
Les premiers combats ont montré la faible valeur militaire de l'armée américaine.
Une double offensive est alors décidée par les généraux allemands afin de contourner le dispositif allié en enfonçant le front américain avant de remonter vers le nord de la Tunisie en prenant les forces britanniques et françaises à revers.
L'opération « Frülingswind » sous le commandement de Von Arnim mobilisera les 10e et 21e Panzerdivision et attaquera Sidi Bouzid à une quinzaine de kilomètres de Faïd pour s'ouvrir le chemin de Sbeïtla et Kasserine.
L'opération « Morgenlust » sous le commandement de Rommel progressera en direction de Gafsa en utilisant une partie de l'Afrikakorps et quelques unités italiennes .
Le 14 février 1943 l'attaque sur Sidi Bouzid est lancée.
Prévenu de l'imminence de l'offensive, Mac Quilin a réparti ses troupes entre le village et trois sommets qui l'entourent :
Le djebel Lessouda, le djebel Ksaira et la colline de Garet Hadid.
Dissimulés derrière une tempête de sable, les 200 tanks allemands parviennent jusqu'aux lignes de défense sans être repérés.
À la fin de la journée, le village est encerclé.
Trop éloignés pour pouvoir se secourir mutuellement, les trois sommets sont assiégés.
Les 40 chars américains présents sur place sont rapidement submergés et détruits.
Mac Quilin parvient à se replier sur Sbeïtla avant l'encerclement complet, laissant derrière lui 2 500 hommes toujours encerclés sur leurs hauteurs .
Canon américain près de Kasserine.
Le lendemain, une contre-attaque est menée par le colonel James D Alger à la tête de cinquante chars.
Naïf, il pénètre profondément dans les lignes allemandes avant de s'apercevoir qu'il est tombé dans un piège.
Cerné par les panzers qui sortent de leurs cachettes, mitraillés par les attaques des stukas , il est également pénalisé par la supériorité du matériel allemand.
À la fin de la journée, seuls quatre chars ont échappé au massacre et Alger est fait prisonnier.
Le bataillon est anéanti.
Il a perdu quinze officiers, 298 hommes et cinquante chars .
Face à l'échec de la contre-offensive, consigne est donnée aux dernières troupes encerclées de quitter leurs positions à la faveur de la nuit.
Mais ils sont vite repérés par les patrouilles allemandes et faits prisonniers.
Seuls 300 soldats parviennent à traverser les mailles du filet et rejoindre les lignes alliées .
L'annonce de la chute de Sidi Bouzid provoque la panique dans les lignes américaines.
L'évacuation de Gafsa est décidée dès le 14 février au soir.
Les dépôts sont détruits et les routes minées.
Les civils fuient la ville dans une pagaille indescriptible emmenant chameaux, ânes, chèvres ou moutons avec eux .
Rommel peut alors déclencher l'opération « Morgenlust » et occuper Gafsa sans combat le 16 février.
Ses troupes sont accueillies en libérateur par les habitants arabes de la ville furieux des victimes civiles des dynamitages des stocks de munitions par les Alliés.
Dès le lendemain, il pousse jusqu'à Fériana où ses hommes font main basse sur les réserves de carburants abandonnées par les Américains dans leur fuite . »
Bataille de Sbeïtla (17 février)
À la grande fureur de Rommel, Von Arnim ne profite pas tout de suite de son avantage et laisse les débris des bataillons américains se regrouper après la défaite de Sidi Bouzid.
Ceux-ci se retranchent à l'entrée de la ville de Sbeïtla.
Mais le dynamitage des dépôts de munitions affole les soldats américains qui craignent d'être abandonnés.
L'intensification des tirs allemands achève de paniquer les troupes chargées de retarder la progression ennemie. C'est un sauve qui peut général.
La ville tombe à 5 heures du soir le 17 février . Bataille de Kasserine (19 février)
Déplacements de forces militaires pendant la bataille de Kasserine.
Au nord de Kasserine, la route emprunte une gorge entre deux montagnes de la dorsale occidentale, le djebel Chambi (1 544 m) et le djebel Semmama (1 314 m).
Dans ce passage étroit long de 1 500 m et large de huit cents, se faufilent la route, la voie ferrée et l'oued El Hatab.
À la sortie du défilé partent deux routes, l'une vers Tébessa en passant par Haïdra l'autre vers Thala puis Le Kef, principale ville de la partie de la Tunisie libérée par les Alliés .
Après de longues hésitations du haut commandement allemand, c'est ce dernier objectif qui a été assigné à Rommel qui aurait préféré attaquer Tébessa .
Les quelques patrouilles de reconnaissance allemandes ont pu juger de la nervosité des soldats américains qui sont nombreux à abandonner leur poste au moindre accrochage .
La pose de milliers de mines dans la zone ne suffit pas à rassurer le commandement américain conscient de la faiblesse des troupes chargées de défendre la gorge.
Malgré leur manque d'expérience du combat, les soldats du génie sont chargés de repousser la prochaine offensive.
Peu de chars ont survécu aux précédents combats et il n'y a aucune coordination entre ce qui reste des unités en retraite chargées de repousser l'attaque qu'on sait proche.
Soldats américains traversant le col.
Conscients de ce manque de combativité de leurs adversaires, les troupes d'infanterie allemandes commandées par le général Karl Bülowius attaquent le 19 février sans même une préparation d'artillerie.
A leur grande surprise, la résistance est telle qu'ils doivent se replier.
Bülowius comprend vite que l'étroitesse de la gorge ne lui permet pas d'attaquer de front. Il envoie alors ses hommes escalader les deux montagnes pour prendre les défenseurs à revers.
Les quelques soldats français qui y étaient retranchés sont vite débordés.
À la fin de la journée, les lignes de défense américaines sont ainsi contournées.
Malgré les onze chars britanniques arrivés en renfort dans la journée, de plus en plus d'unités s'enfuient, affolées par les tirs allemands qui semblent venir de tous côtés.
Mais, contrairement aux promesses de Bülowius, les Allemands n'ont toujours pas franchi la gorge à la fin de la journée .
Galvanisés par Rommel qui vient de rejoindre Kasserine, les soldats allemands repartent à l'attaque le 20 février à 8h30 après, cette fois, une intense préparation d'artillerie.
La route de Haïdra à la sortie du défilé est conquise.
Les combats se poursuivent jusqu'à Foussana laissant craindre l'ouverture d'un nouveau passage vers Tébessa.
Quant à la route de Thala, Rommel doit attendre la tombée de la nuit pour avoir raison des derniers défenseurs .
Contrairement à son habitude, Rommel stoppe l'offensive pendant la nuit sans profiter du désordre régnant dans les unités américaines pour pousser son avantage.
La qualité du matériel américain capturé l'impressionne et il craint une contre-offensive.
De plus, il vient d'apprendre que, le même jour, Montgomery a attaqué la ligne Mareth *.
Bataille de Thala (22 février)
Char allemand Tigre progressant sur le front tunisien.
Après la bataille de Kasserine, Rommel scinde ses forces en deux.
Il charge les chars de Bülowius et la division italienne Centauro de progresser sur la route de Haïdra pendant que la 10e Panzerdivision du général Friedrich Freiherr von Broich progressera vers Thala.
Il espère diviser ainsi les forces de défense alliées et leur dissimuler son véritable objectif : Le Kef.
Mais la progression de l'unité de Bülowius est stoppée au bout d'une douzaine de kilomètres par l'unité blindée du colonel Henry Gardner.
La précision des tirs américains, l'échec de l'attaque aérienne des Stukas qui perdent deux appareils convainquent le général allemand d'abandonner sa manœuvre de diversion .
La progression des chars allemands vers Thala le 21 février est retardée par la courageuse intervention de la division blindée du brigadier Charles Dunphie.
Malgré l'insuffisance du blindage de leurs chars, ses hommes tentent d'utiliser chaque repli de terrain pour se rapprocher à portée de tir de leurs adversaires.
Ce n'est qu'en fin de journée que les panzers finissent par avoir raison des derniers blindés britanniques, un répit d'une journée qui permet aux troupes alliées de renforcer les lignes de défense du village .
Au cours de la nuit suivante, de petites unités françaises, britanniques et américaines arrivent à rejoindre leurs lignes et renforcent la garnison de Thala.
Toute l'artillerie de la 9e division d'infanterie du brigadier général Irwin, soit 48 pièces, vient également renforcer les lignes durant la nuit après trois jours de marche.
Lorsque Broich lance l'offensive finale sur Thala le 22 février, il est surpris par la vigoureuse riposte de l'artillerie alliée.
Décontenancé par la contre-offensive lancée par les derniers chars de Dunphie, il craint que les défenseurs n'aient reçu des renforts importants pendant la nuit et craint une contre-attaque sur ses arrières.
De plus, les meilleures conditions météorologiques facilitent les interventions de l'aviation alliée qui pilonne les unités blindées allemandes.
L'offensive des panzers est stoppée.
Mis au courant, Rommel approuve la prudence de son subordonné.
Il a hâte de rejoindre ses troupes cantonnées sur la ligne Mareth face à la 8e armée de Montgomery et il craint la rupture de ses lignes d'approvisionnement .
Le 23 février au matin, les défenseurs de Thala ont la surprise de découvrir que les divisions allemandes se sont repliées pendant la nuit.
Il ne leur restait plus que quelques minutes de munitions et les états major s'étaient déjà repliés sur Le Kef, persuadés de la chute imminente de la ville.
Craignant une feinte du « renard du désert », les Alliés attendent le lendemain pour reprendre la route de Kasserine.
Leur progression est ralentie par les nombreuses mines laissées par les armées en retraite.
Ce n'est que le 25 février que Kasserine et Fériana sont réoccupées sans combat.
Sbeïtla et Sidi Bouzid sont atteintes le lendemain sans qu'aucun coup de feu n'ait été tiré.
Seuls les véhicules incendiés et les pièces d'artillerie abandonnées témoignent de la fureur des combats qui s'y sont déroulés dix jours auparavant .
Malgré les succès des premiers jours, le plan audacieux de Rommel qui prévoyait de contourner les lignes alliées par Le Kef pour couper leurs lignes de ravitaillement et les forcer à évacuer la Tunisie a échoué.
Comme le reconnait le maréchal allemand dans son récit de la défense de Thala :
« La défense américaine avait été remarquablement organisée. Après avoir laissé nos colonnes pénétrer tranquillement dans la vallée, l'ennemi ouvrit subitement le feu de trois côtés à la fois et eut vite fait de les arrêter. Les hommes de Bülowius furent surpris de la rapidité et de la précision de l'artillerie américaine, qui mit un grand nombre de nos chars hors de combat. Lorsque nos unités durent battre en retraite, l'infanterie ennemie les poursuivit de fort près, transformant ce repli en une coûteuse retraite. En revenant à Thala le lendemain 22 février, je dus bien convenir que l'ennemi s'était trop renforcé pour que nous puissions continuer notre offensive . »
Bilan
Après cette bataille, les deux camps en étudient les résultats.
Les désaccords entre Rommel et Von Arnim ont sauvé les Alliés d'une complète déroute.
Jusqu'au bout, Von Arnim a refusé de transférer à Rommel les unités de panzers nécessaires pour effectuer sa percée jusqu'au Kef.
Obsédé par l'idée d'effectuer une percée dans les lignes alliées au nord de la Tunisie, il a préféré désobéir aux ordres pour préserver ses forces.
Son offensive victorieuse du 26 février aurait eu un impact beaucoup plus important si elle avait été lancée le même jour que l'offensive sur Thala.
Amer, Rommel quitte la Tunisie persuadé que l'Afrique du Nord est déjà perdue .
Char M3 Lee : la bataille de Kasserine montra son infériorité face aux chars allemands. À la mi-1943, plus aucun M3 n'était au combat sur le théâtre européen.
Du côté américain, l'étude de ce premier engagement désastreux entraîne une réaction immédiate.
Le commandant du 2e corps américain, Lloyd Fredendall, est relevé de son commandement et ne prendra plus part à une action militaire jusqu'à la fin de la guerre.
Dwight Eisenhower se rend compte que le général Omar Bradley et d'autres subordonnés de Fredendall n'avaient aucune confiance en son commandement.
Le 6 mars, le général George Patton prend le commandement du 2e corps américain avec pour mission d'en améliorer l'efficacité.
Bradley est nommé assistant du commandant de corps .
Plusieurs officiers sont promus ou retirés.
Ainsi le général Stafford LeRoy Irwin, qui commanda l'artillerie de 9e division d'infanterie durant la bataille de Kasserine, devint un talentueux commandant de division .
Les commandants d'unité reçurent plus de latitude pour prendre des décisions rapides en fonction de la situation sans avoir à en référer à la hiérarchie et ils sont incités à positionner leur poste de commandement près des lignes.
Au contraire, Fredendall avait construit un poste de commandement fortifié loin du front et visitait rarement les lignes.
De plus, Fredendall avait l'habitude de fragmenter ses unités en groupes plus petits que les groupements tactiques et qui étaient du coup facilement encerclés et submergés.
Des efforts sont faits pour améliorer la coordination de l'artillerie et du soutien aérien avec les troupes au sol, coordination qui a fait défaut durant cet épisode.
La bataille de Kasserine avait surtout mis en lumière le manque d'entraînement au combat des troupes américaines et les faiblesses des unités blindées.
En juin 1943, la durée du programme d'entraînement des recrues est porté de treize à dix-sept semaines.
Les chars légers M-3 sont remplacés par les Sherman .
Les combats ont aussi révélé la faiblesse des troupes françaises dans le dispositif allié.
Toujours équipés de matériels militaires obsolètes qui leur avaient été laissés par les Allemands après la défaite de juin 1940, ils ne peuvent faire le poids face à l'armement allemand.
Dès le mois de mars, un convoi spécial de quinze navires, premier d'une importante série, leur apporte une quantité considérable de matériel ultra-moderne .
Les Allemands espéraient gagner six semaines de répit grâce aux pertes infligées aux armées alliées.
Mais le terrain perdu fut aussitôt récupéré.
Les chars détruits sont très vite remplacés par du matériel de meilleure qualité et l'espoir allemand de faire de la Tunisie un barrage face aux armées alliées s'effondre lors de la reddition des dernières troupes le 13 mai 1943, un désastre qui coûte aux armées de l'Axe 320 000 hommes tués, blessés ou faits prisonniers, soit 120 000 de plus que lors de la bataille de Stalingrad .
* Merci de consulter l'article notre Ami Patard , concernant la ligne Mareth .
« Je ne suis pas abattu, je n'ai pas perdu courage. La vie est en nous et non dans ce qui nous entoure. Être un homme et le demeurer toujours, Quelles que soient les circonstances, Ne pas faiblir, ne pas tomber, Voilà le véritable sens de la vie ».
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Sujet: Re: La campagne de Tunisie Lun Fév 13 2023, 23:34
Les Panzer allemands ont démontré à nouveau leur supériorité manœuvrière la Deutsche-italienische Panzerarmee a fait main basse dur des centaines de véhicules comme dans cette photo où Rommel s’adresse à des soldats allemands à bord d’un half-track
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Dernière édition par Alexderome le Mar Fév 14 2023, 00:02, édité 1 fois
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Sujet: Re: La campagne de Tunisie Lun Fév 13 2023, 23:52
On continue la présentation de quelques unités, la division blindée ’’Giovani Fascisti ’’ LA CREATION DE L'UNITE La division blindée "Giovani Fascisti" n'en a que le nom. Son régiment blindé ne rejoindra jamais la Libye. Lorsque l'Italie entre en guerre, les membres du GIL, Giovinentù Italiana del Littorio, organisation de la jeunesse fasciste encadrant les jeunes garçons entre 18 et 21 ans, entreprennent une marche de 450 km en Italie pour montrer son envie de participer au conflit. 25000 GIL y participent, regroupés en 25 bataillons. Refusant leur dissolution, Ettore Muti, secrétaire du PNF (Parti National Fasciste) donne son accord pour former une légion de Chemises Noires, la 301a Legione CCNN de la MVSN-la milice du parti- , constituée le 12 avril 1941. Mais avant de pouvoir être incorporé à la MVSN, les jeunes doivent s'affranchir du service militaire qui doit être effectué dans l'armée régulière, le Regio Esercito. Les jeunes appelés doivent donc échanger la chemise noire, l'uniforme du GIL et les faisceaux portés au collet contre la tenue du Regio Esercito. Ce qui explique la raison du port réglementaire de l'étoile sur la mostrine écarlate. Seul le fez noir demeure l'unique effet permettant de reconnaitre ces jeunes fascistes. Autre particularité, les combattants ne percevront pas en dotation le casque M 33. Patte de collet
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Sujet: Re: La campagne de Tunisie Mar Fév 14 2023, 00:00
LA CAMPAGNE DE TUNISIE La 136a divisione corazzata "Giovani Fascisti" est retranchée derrière la ligne Mareth. Son nouveau commandant est leGenerale di divisione Nino Sozzani. Elle est intégrée au XX Corpo Armato du generale Tadeo Orlando de la 1a Armata commandée par le vétéran du CSIR, le genrale Messe. L'unité est constituée ainsi : Reggimento fanteria "Giovani Fascisti" I Battaglione "Mi scaglio a ruina" II Battaglione "Abbi fede" 8º Reggimento bersaglieri V Battaglione bersaglieri motorizzato XII Battaglione bersaglieri motorizzato III Battaglione armi accompagnamento IX Battaglione fanteria autonomo 136º Reggimento artiglieria XIV Gruppo artiglieria su autocannoni da 65/17 su Morris CS8[14] XV Gruppo artiglieria su autocannoni da 65/17 su Morris CS8 XVI Gruppo artiglieria su autocannoni da 75/27 su Fiat-SPA TL37[15] XVII Gruppo artiglieria su autocannoni da 100/17 su Lancia 3Ro[16] 88ª Batteria artiglieria contraerea da 20/65 Mod. 35 III Gruppo squadroni corazzato "Cavalleggeri di Monferrato" su AB41 IV Battaglione controcarro autocarrato "Granatieri di Sardegna" XXV Battaglione misto genio
Du 17 au 30 mars, la division "Giovani Fascisti" affronte la 50th Northumbrian Infantry Division pour reprendre des positions perdues dont le point d'appui "Biancospino". Puis c'est un nouveau repli sur la ligne Akarit-Schott suivi d'un autre sur Enfidaville. L'assaut britannique lors de la première bataille d'Enfidaville débute le 25 avril. La 6th New Zealand Brigade et des éléments de la 167 th Infantry Brigade attaquent le secteur défendu par le reggimento "Giovani Fascisti", les combats les plus violents se déroulent sur la c^te 141 tenue par la 2a compagnia, perdue deux fois et reprise lors de furieux combats au corps à corps et à l'arme blanche. Les pertes s'élèvent à 26 tués, 48 blessés et 29 disparus. La côte 141 est finalement reprise par la 3a compagnie qui ne dispose plus que d'une vingtaine d'hommes. Du 9 mai au 13 mai débute la deuxième bataille pour Enfidaville. Les jeunes volontaires occupent toujours la fameuse côte 141 et doivent combler le trou laissé par la 90. Inf-Div qui s'est rendue.
LA REDDITION
Le 13 mai, les unités germano-italiennes doivent se rendre, le régiment est dissous. Les derniers combats ont lieu danss le secteur de Nabeul.