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  Le coup de force japonais et la marche de la colonne Alessandri

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Commandoair40
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 Le coup de force japonais et la marche de la colonne Alessandri  Empty
MessageSujet: Le coup de force japonais et la marche de la colonne Alessandri     Le coup de force japonais et la marche de la colonne Alessandri  Icon_minitimeJeu Déc 15 2022, 23:09

"9 mars 1945"

Le coup de force japonais et la marche de la colonne Alessandri


 Le coup de force japonais et la marche de la colonne Alessandri  4209924

Ordre de bataille du 5e R.E.I., le régiment du Tonkin, le 9 mars 1945.

   Le 5e R.E.I. appartient à la 2e brigade du général Alessandri, ancien chef de corps du 5e R.E.I.

   Le chef de corps depuis 1944 est le lieutenant-colonel Belloc avec le P.C. à Vietri.

   Commandant en second : chef de bataillon Laroire.

   Secrétariat : sous-lieutenant Marguillies ; officier de renseignement : lieutenant Jagut ; officier des transmissions : sous-lieutenant Mulier ; commandant la section hors-rang à Cottich, à 4 kilomètres de Vietri : lieutenant Desfosses ; médecin-chef : médecin-commandant Tonnerre ; commandant major ; commandant Berton ; Effectifs : capitaine Fradlandt ; Trésoriers : capitaine Moitrier et sous-lieutenant Angerer ; matériel ; capitaine Jurago ; commandant la compagnie de passage : capitaine Rage ; commandant les jonques du 5e R.E.I. : capitaine Mathieu.

Détachements du 5e R.E.I. Détachement motorisé de Langson : capitaine Fenautrigues et lieutenant Duronsoy ; Section de discipline de Ha Giang, sur la Rivière Claire, près de la frontière chinoise : adjudants-chefs Sury et Jost ; Section de Son La : lieutenant Chenel ; Section de Khang Laï (Laos) : adjudant Schleiterer ; Section D.C.A. à Vinh (en nord Annam) : sergent Faussonne.

Commandant du groupement du 5e R.E.I. à Kim Daï et Tong : commandant Thokadze.

1er bataillon à Kim Daï : capitaine Gaucher.

Adjoint : lieutenant Boisnard ; médecin-capitaine Malarerre.

Capitaines commandant les compagnies : de La Garde (1ère), Dupart (2e), Aspirot (3e).

Compagnie d’accompagnement N°1 : capitaine Sloussarenko, lieutenants Maruschek et Helmreich.

2e bataillon à Tong et au Bavi : capitaine de Cockborne.

Adjoint : lieutenant Pépin-Lehalleur ; médecin-capitaine Caro.

Capitaines commandant les compagnies : Besset (5e), Komaroff (6e), Courant (7e).

Compagnie d’accompagnement N°2 : capitaine Guillaume ; sous-lieutenant Luong ; lieutenants Bourboullon, Elyssieff et Haugel.

3e bataillon à Tuyen-Quang et Yen Bay : capitaine Lenoir.

Adjoint : sous-lieutenant Petrovsky ; médecin-capitaine Leric.

Capitaines commandant les compagnies : Lt Chaminadas (9e), Damez-Fontaine (10e), Walther puis Lt Marguerie (11e).

Compagnie d’accompagnement N°3 : capitaine Demiautte, sous-lieutenant Nguyen Van Mai.

Base arrière de Tuyen Quang : lieutenant Belloli.

 A la veille du 9 mars :

   La 7e compagnie du 5e R.E.I. est au centre de repos du B.A. VI.

   Le détachement motorisé du 5e R.E.I. est scindé en deux : une moitié avec le capitaine Fenautrigues, transitant par Hanoï pour rentrer à Tong, l’autre moitié restée à Langson avec le lieutenant Duronsoy.

   Des équipes radio, larguées avant le 9 mars, assurent une liaison précaire entre les troupes françaises en Indochine et Calcutta.

 Dans la nuit du 8 au 9 mars 1945 : des indices annoncent une attaque japonaise dans l’Indochine française ; certains y croient ; d’autres non. Dans l’ensemble la surprise joue.

           Le général Gabriel Sabattier, commandant la division du Tonkin, gagne son P.C. de campagne à une centaine de kilomètres au nord d’Hanoï. Il fait diffuser des consignes d’alerte mais tous ses subordonnés ne peuvent être touchés. A vingt-deux heures trente, le 5e R.E.I. reçoit l’ordre d’alerte. Les 1er et 2e bataillons, en manœuvre, rentrent d’urgence sur Tong. Mais des instructions contradictoires tombent d’Hanoï. Ce serait une fausse alerte, une de plus !

 9 mars 1945 : la sanglante surprise du coup de force des Japonais.

   En Indochine, la résistance s’organise. Des plans de défense pour contrer une agression japonaise s’élaborent. Au 5e R.E.I., les esprits sont tout acquis à la reprise de la lutte contre les Japonais. La participation à la résistance y est active.

   Les zones de combat se rapprochent de la péninsule indochinoise. Les Philippines sont presque entièrement libérées. Le 17 février, les Américains ont sauté sur Corregidor et le 19 février ils ont débarqué sur Iwo Jima.

   Dans l’Indochine française, havre de paix à peu près préservé, Les Japonais n’ignorent pas qu’une résistance de plus en plus active, soutenue par les Anglais, œuvre derrière leur dos.

   Les Japonais ne vont pas accepter de laisser la résistance porsuivre son action ; ils ne tolèrent plus l’existence d’une armée française susceptible de se joindre aux Alliés.

   Considérablement renforcés, les Japonais, qui ont pris de fait le contrôle de l’Indochine française, disposent de moyens militaires importants avec des moyens de liaison et des armements modernes, et la police secrète, la Kempetaï, fait régner la terreur. En 24 heures, ils vont se rendre maîtres de toutes les garnisons.

           Après un ultimatum inacceptable de l’ambassadeur japonais Matsumoto à l’amiral Decoux, Haut-Commissaire en Indochine, à partir de 20 heures, les troupes du Mikado attaquent sans préavis les garnisons françaises en Indochine ; les troupes japonaises se ruent à l’assaut de la citadelle d’Hanoï.

           A Hué, capitale de l’Annam, l’attaque se déclenche plus tardivement et la surprise ne joue pas.

           Mais c’est au Tonkin que se déroule la bataille principale.

           A Dong-Dang, après une défense héroïque de la compagnie du 3e Régiment de Tirailleurs Tonkinois, au cours de laquelle les Japonais perdent un millier d’hommes, le capitaine Anosse est félicité par le général japonais avant d’être exécuté d’une balle dans la tête ; puis les cinquante-cinq survivants sont décapités au sabre ou éventrés à la baïonnette.

           De poste en poste, les mêmes tueries se répètent ; mais c’est à Langson que le courage des Français et la cruauté des Japonais atteignent les sommets.

           A Langson, la démence japonaise ne connaît pas de limites. Invité par l’état-major japonais pour un dîner, le général Lemonnier décline l’invitation, mais il autorise le résident général Auphelle, le colonel Robert commandant la garnison et ses adjoints, le lieutenant-colonel Amiguet et le chef de bataillon Leroy, à s’y rendre. Au cours du repas – il est 20h00 -, le commandant d’armes japonais annonce au colonel Robert que la garnison française sera attaquée à 21h00 et lui demande de donner l’ordre de non-résistance ; le colonel refuse ; les invités sont faits prisonniers.

Au même moment, 8 à 10 000 soldats japonais attaquent les positions de la citadelle et des forts Galliéni, Négrier et Brière de l’Isle. La résistance acharnée qui leur est opposée, à un contre dix, permet aux troupes françaises de tenir toute la nuit et une bonne partie du lendemain, voire au-delà. Exaspérés par les lourdes pertes subies (huit cents morts), les Japonais tentent d’extorquer au général Lemonnier, fait prisonnier le 10 mars dans la soirée, un ordre de reddition. Le général refuse. Le général Emile Lemonnier, le résident Auphelle, et le colonel Jean-Baptiste Robert sont décapités le 12 mars dans les grottes de Ky Lua, non loin de Langson, ainsi que le caporal-chef Tsakiropulos du 5e R.E.I. De nombreux officiers sont massacrés à la baïonnette ou au sabre. Le lieutenant-colonel Philippe Amiguet est assassiné le 13 mars ainsi que le chef de bataillon Leroy.

A la citadelle, la résistance “jusqu’à la dernière cartouche” aura duré une vingtaine d’heures et coûté, du côté français, cent vingt tués et cent quarante blessés graves hospitalisés et de nombreux autres blessés. Les 11, 12 et 13 mars, quatre cent soixante rescapés et blessés - qui peuvent tenir debout - sont amenés au bord d’une tranchée ou de la rivière Song-Ky Cong et décapités au sabre ou à la hache, mitraillés, embrochés à la baïonnette et achevés à coups de pioche.

Au total, entre le 9 et le 13 mars 1945, 1 128 soldats français et indochinois sont morts dans l’affaire de Lang Son.


           A la même heure, en Cochinchine, au Cambodge, au Laos, les faibles garnisons françaises sont vite submergées. L’Indochine française vient de voler en éclat. Les Japonais vont diriger l’Indochine pendant cinq mois, avant la capitulation de l’Empire japonais. Mais le coup de force du 9 mars a jeté les peuples indochinois dans le drame, la haine raciale et la confusion d’une guerre qui va durer plus de trente ans.

           Le 5e R.E.I. tient les garnisons de Vietri, Tong, Tien Kien, Langson et Hanoï, avec des éléments répartis dans les garnisons environnantes.

           A Vietri, dès les premières heures du coup de force, le P.C. du régiment est investi un peu avant minuit et l’état-major capturé. Le lieutenant-colonel Belloc est fait prisonnier à son domicile et jeté dans une ancienne fosse à chaux. Son adjoint, le commandant André Laroire, est mortellement blessé à coups de baïonnette. Ailleurs, la situation est aussi dramatique ; partout les Japonais font preuve d’une sauvagerie sans nom. Le lieutenant-colonel Bertrand Marcelin prend le commandement du 5e R.E.I.

               A Langson, une partie du détachement motorisé sous les ordres du lieutenant Michel Duronsoy fait partie de la garnison : il participe à la défense de la ville. A 20 heures 25, la plupart des officiers de la garnison sont kidnappés. Tout de suite, sans crier gare, les assaillants s’infiltrent dans la citadelle. Une mêlée terrible et confuse s’engage dans la nuit, au cours de laquelle les automitrailleuses de la Légion supportent le choc principal. Elles parviennent même à déloger l’ennemi des bâtiments qu’il occupe déjà, se glissent au travers du quartier et tiennent jusqu’au jour en affolant les Japonais par de véritables raids menés au cœur de leurs positions.

Mais la contre-attaque est finalement repoussée. Ce n’est qu’à 15 heures le lendemain que le lieutenant Duronsoy, déjà deux fois blessé, rallie ses équipages encore en mesure de poursuivre le combat et se replie sur le Fort-Brière-de-l’Isle. A 18 heures, le combat cesse enfin. Furieux de la résistance rencontrée, les Japonais se disposent à tout massacrer. Le lieutenant s’interpose ‘’Je suis le chef de ces légionnaires. Je suis le responsable. Tuez-moi seul !’’.

Les quelques rescapés, avec à leur tête, le lieutenant Michel Duronsoy, sont conduits par les Japonais devant le mur du fort ; Le lieutenant entonne La Marseillaise que les voix graves de ses légionnaires reprennent en chœur. Les salves des mitrailleuses mettent seules un terme à cet ultime défi à l’ennemi. Un seul légionnaire réchappe à cet assassinat, le légionnaire Oleksy, laissé pour mort.

               A Hagiang, l’adjudant-chef Sury commande la section spéciale disciplinaire, en tout 87 hommes. Les officiers de la garnison ont invité leurs homologues japonais pour un apéritif plus protocolaire que chaleureux. Immédiatement, c’est la surprise ; les invités japonais dégainent leurs armes et tirent sur leurs hôtes.

Les disciplinaires se regroupent autour de leurs cadres et font montrer une attitude exemplaire. La section se regroupe dans le casernement et combat jusqu’au lendemain matin 7 heures. Les légionnaires ne se rendent que lorsque toutes les munitions sont épuisées. Le commandant d’armes, dans l’espoir de sauver les rescapés, négocie la reddition. Fidèles à leur tradition, les Japonais se livrent à un massacre.

Sur les 87 légionnaires, 9 ont été tués les armes à la main, 55 massacrés à la baïonnette dont 4 sur leur lit d‘hôpital. Finalement, sur les 87 légionnaires, la section de discipline compte 82 morts.

               A Hanoï, une partie du détachement motorisé se trouve à la citadelle où il transite. Venant de Langson, il se dirige vers Tong où se trouve le gros du régiment. Le capitaine Georges Fenautrigues est sorti en ville : il n’a pas le loisir de rejoindre ses hommes et il est abattu alors qu’il tente, les armes à la main, de se frayer un chemin vers eux. Après la mort de son capitaine, l’adjudant Roman reste seul à la tête de ses automitrailleuses.

Il les dispose aussitôt aux points sensibles de la citadelle, puis contre-attaque avec une violence inattendue et reprend de force les bâtiments déjà occupés, malgré la supériorité de l’ennemi. Avec leurs trois automitrailleuses, leur peloton motocycliste et leur cohésion, les légionnaires représentent l’un des meilleurs atouts de la place. Le combat se poursuit toute la nuit et une bonne partie du lendemain. Les légionnaires combattent jusqu’à l’extrême limite de leurs forces, contribuant ainsi grandement à la défense de la citadelle.

Lorsque le feu cesse, le 10, vers quinze heures trente, la moitié des défenseurs est hors de combat. Le détachement motorisé n’a plus qu’une poignée d’hommes valides. 17 légionnaires sont tués, 20 blessés. L’adjudant Roman, qui a pris le commandement est très grièvement blessé. Par miracle, il survivra. Du moins à Hanoï, aucun sévice ni aucune représailles n’ont été exercées contre ces combattants invaincus.

               A Vinh, le sergent Faussone et sa poignée de légionnaires ne sont que des enfants perdus, n’ayant pour eux que leur courage. Après une nuit de lutte, au matin du 10, des tirs directs d’artillerie ont raison de leur obstination.

               A Cottich, P.C. opérationnel du régiment, à quatre kilomètres de Tien Kien, située sur la rive gauche du Fleuve Rouge, la section hors rang a été décimée. Le sous-lieutenant Herbert Muller, vieil adjudant-chef récemment promu officier, et une trentaine de légionnaires ont été tués. Le lieutenant Desfossés a eu le plus grand mal à se dégager avec les survivants.

               Le lieutenant Chenel est à Hanoï ce soir là ; il vient de ramener des armes parachutées dans la région de Son La. Averti de ce que fomentent les Japonais, il réagit aux premiers bruits de la bataille. Force de la nature, il réquisitionne pousse-pousse et vélo et réussit à rejoindre Tong Son La dont il est le chef de poste et qui est situé à 300 kilomètres d’Hanoï. Le lieutenant-colonel Bertrand Marcelin lui apprend que le régiment a décroché pour organiser la résistance et lui enjoint d’en faire autant. L’épopée commence pour lui. La chance va lui servir à plusieurs reprises. Vers le 20 mars, il rejoint le I/5e R.E.I. et retrouve ses propres hommes partis avec le capitaine Gaucher.

               En 24 heures, les Japonais se rendent maître de toutes les garnisons en utilisant divers procédés. À Hai Giang, à Yen Bay, à Cao Bang, les forces françaises sont annihilées : les légionnaires de ces garnisons se font massacrer plutôt que de se rendre.

               A Tong, les atermoiements coûtent cher ; les personnels faits prisonniers sont décapités au sabre. La Légion étrangère perd le capitaine Robert Van Weyenbergh et l’adjudant Driesch. Vers vingt et une heures, les doutes sont levés. A vingt-deux heures quarante-cinq, les 1e & 2e bataillons des capitaines Gaucher et de Cockborne prennent la route. Gagner un périmètre plus sûr que celui du Delta était programmé. Le départ s’effectue en bon ordre et relativement vite. Le moral est au beau fixe malgré le barda. La Légion part en campagne.

               A Tien Kien, au 3e bataillon du capitaine Lenoir, l’incertitude prévaut une partie de la nuit. Vers cinq heures enfin Lenoir, faute d’informations précises, prescrit à son bataillon de démarrer à l’aube. Certains éléments réussissent à rejoindre le gros des forces en marche vers la frontière de Chine. La 9e compagnie du capitaine Chaminadas désignée à la garde du PC du 5e R.E.I à Vietri ne peut être prévenue ; mais elle réussit à s’exfiltrer. Elle rejoint la colonne du commandant Lepage, se dirigeant vers le nord, pour gagner la Chine, au nord-ouest de Cao-Bang le 3 avril.

               Après avoir défendu les postes, la Légion rejoint à Cottich le Groupement de Tong, formé par les 1er et 2e Bataillons du 5e R.E.I. La colonne récupère les rescapés de la section hors-rang du 5e R.E.I. En effet, en vue d’opérations contre les troupes japonaises, le général Alessandri a constitué secrètement ce groupement interarmes.

               En 24 heures, les Japonais se rendent maître de toutes les garnisons en utilisant divers procédés. À Hai Giang, à Yen Bay, à Cao Bang, les forces françaises sont annihilées : les légionnaires de ces garnisons se font massacrer plutôt que de se rendre. Certains éléments réussissent à rejoindre le gros des forces en marche vers la frontière de Chine.

 Du 10 mars au 2 mai 1945, la marche de la colonne Alessandri et l’épopée du 5e R.E.I.

               Le 10 mars, le général Alessandri décide de conduire son groupement en Chine pour se placer sous la protection des Nationalistes et reprendre l’offensive avec eux.

               Mais, à Hung Hoa, le bac est inutilisable. A Trung Ha, la Rivière Noire, qui vient d’effectuer un large coude l’orientant vers le nord, et le Fleuve Rouge, offre un premier obstacle. Trois cents mètres de large. Un courant rapide. Uniquement deux bacs et cinq sampans. Impossible de faire traverser les véhicules et les armes lourdes, qui doivent être précipités dans les flots de la rivière. Le général sacrifie son matériel lourd et son train de combat. Il démobilise les tirailleurs tonkinois et, à la tête d’une colonne de 1 500 Européens, essentiellement des légionnaires, qui ne disposent plus que leur armement léger, par Phong Tho, il essaie de gagner la frontière.

               Le 10 mars, le 3e bataillon vit un départ autrement plus mouvementé. Il est presqu’aussitôt accroché par les Japonais. Durant toute la journée, il contient les attaques d’un adversaire constamment renforcé. Au crépuscule, menacé d’encerclement, il se replie en bon ordre, laissant hélas derrière lui, dans la boue des rizières, les cadavres des camarades tombés. Dans son mouvement, le 3e bataillon recueille la section hors-rang décimée à Cottich.

               A la faveur de la nuit, le capitaine Lenoir parvient à faire passer le Fleuve Rouge à son bataillon, mais là encore, véhicules, chevaux, armement lourd doivent être sacrifiés.

               Le 11 mars, à tong, le lieutenant-colonel Bertrand Marcelin, commandant d’armes de Tong, nouveau chef de corps du 5e R.E.I., est tué à son poste avec 2 officiers et 25 légionnaires,

               Sur les 34 000 Français métropolitains présents dans la région, plus 12 000 militaires d'origine métropolitaine, plus de 3 000 sont tués en moins de 48 heures,

               A Thanh-Son, le 3e bataillon reprend contact avec les deux autres bataillons. Son chef peut faire un bilan : une centaine d’hommes perdus en vingt-quatre heures, la 9e compagnie livrée à elle-même. Au matin du 11, le 5e R.E.I. est théoriquement regroupé au complet. Mais des absents : le chef de corps et son état-major, les 7e et 9e compagnies, le détachement motorisé, la section de discipline et les divers petits groupes détachés ici ou là.

               Le général Alessandri est lui aussi à Thanh-Son ; il s’est méfié et il n’a pas été pris au piège. D’emblée, il prend le commandement de son ancien régiment et des autres éléments arrivés en donnant bien souvent l’impression de débandade. Le général crée le Groupement de la Rivière Noire : un général, trois bataillons de Légion, des unités disparates. Sans que la formule soit prononcée, pour l’Histoire, la colonne Alessandri prend vie.

               Le 12 mars, la 7e compagnie réduite à 30 hommes, rejoint son bataillon.

               L’objectif du général est de ‘’gagner rapidement la région située entre le Fleuve Rouge et la Rivière Noire, y reconstituer son groupement pour lui rendre une valeur combattive et ensuite se porter dans la Haute Région’’. En effet, dans la Haute Région, il serait à peu près en sécurité et à même de développer une activité de guérilla contre les occupants nippons. Mais le pays à traverser est pauvre et les bases relais initialement prévues ne sont pas toutes en place.

               Le 13 mars, les chefs de bataillon prennent la décision de libérer les tirailleurs tonkinois qu'ils ne peuvent plus nourrir. Seuls quelques spécialistes restent, ainsi que certains Autochtones réfractaires à l'idée de quitter leurs chefs. Les licenciés reçoivent un certificat de démobilisation. Jusque là, les Asiatiques ont fait tout leur devoir, certains se faisant remarquer par leur bravoure au combat. Ainsi, lors de l'engagement de Cam Day, le tirailleur Le Van Qui « a fait l'admiration des légionnaires avant d'être tué sur son arme automatique ». Lors du même affrontement, le tirailleur Luu Van Tat connaît le même sort en allant remplacer un tireur à la mitrailleuse mortellement atteint.

               L’objectif du général est de ‘’gagner rapidement la région située entre le Fleuve Rouge et la Rivière Noire, y reconstituer son groupement pour lui rendre une valeur combattive et ensuite se porter dans la Haute Région’’. En effet, dans la Haute Région, il serait à peu près en sécurité et à même de développer une activité de guérilla contre les occupants nippons. Mais le pays à traverser est pauvre et les bases relais initialement prévues ne sont pas toutes en place.

               La colonne Alessandri, réduite à 1 500 hommes dont 850 légionnaires, est fractionnée en deux :

   Un sous-groupement Nord, aux ordres du chef d’escadron Prugnat, avec le II/5e R.E.I., chargé d’assurer la couverture nord ;

   Un sous-groupement Centre, aux ordres du colonel François, devant gagner Lai-Chau, cœur de la Haute Région, par la R.P.41, Son-La et le col des Méos.

               Du 15 au 20 mars, le lieutenant Chenel, implanté à Son-La, engage le combat avec les Japonais à l’ouest du bac de Suyut, utilisant remarquablement le terrain, en évitant de se laisser déborder.Sur la R.P.41, cette simple section va ainsi mener un combat retardateur sur 80 kilomètres.

               Le 16 mars, le général Alessandri apprend que la route de Son La est libre ; à marche forcée, protégé tour à tour par le II/5e R.E.I. et le I/5e R.E.I. ; le groupement essaie de gagner les Japonais de vitesse.

               Par des pistes de montagne, sous une pluie qui cingle les visages et transperce les vêtements, le II/5e R.E.I. atteint Nghia-Lo. A Tulé, sur ordre venu du ciel par un petit Potez 25, le bataillon oblique sud-ouest vers la Rivière Noire, qu’il franchit à Ta Bu.

               Du 20 au 24 mars, le I/5e R.E.I. du capitaine Gaucher supporte l’essentiel des combats.

   Le 21, à Ban Na Nghia, il perd 26 légionnaires dont le sous-lieutenant Lequeux à Much Cham.

   Le 22, il arrête à nouveau l’ennemi à Chien Dong, puis les combats continuent du Petit-Conoï à Ban Lot.

   Le III/5e R.E.I. bataille également, menant comme le I/5e R.E.I., une série de durs combats retardateurs, surtout au sud de Son-La sur la R.P.41, pour stopper les Japonais accrochés à leurs basques.

               Le 21 mars, ramené sur l’axe principal, le II/5e R.E.I. retrouve à Son-La des deux autres bataillons. Un parachutage apporte un peu d’armement, notamment des mitraillettes Sten et des fusils-mitrailleurs Bren, des lance-roquettes Piat. Malheureusement les avions ne larguent ni chaussures ni vêtements. Après quinze jours de vie en brousse, les tenues de départ des légionnaires partent en lambeaux ; les brodequins bauillent.

               Les Japonais, bien que retardés sur la R.P.41, n’ont pas renoncé à saisir une proie qui se refuse. Jugeant la position de Son-La indéfendable, le général Alessandri ordonne de se préparer à décrocher en installe la Légion en position défensive un peu au nord de la petite cité.

               Le 26 mars, vers dix-neuf heures quinze, une vague de Japonais hurlant des slogans se précipite contre les vieilles Hotchkiss et les Bren flambant neufs.Pendant trois heures, le tempo haché et poussif des unes, le débit rageur des autres, se mêlent pour briser des assauts où l(assaillant semble mépriser ses pertes. L’aube pluvieuse relance les assauts toujours aussi meurtriers pour les assaillants. Le 5e R.E.I. voit dans la mêlée plus d’un des siens. Lorette, le doyen du régiment, n’échappe pas à une mauvaise balle.

               En milieu d’après-midi, devant les renforts adverses qui ne cessent d’affluer. Le général Alessandri fait entamer le repli afin d’éviter l’encerclement. Les compagnies sont rodées. Sous la pluie battante, elles décrochent comme à la parade, l’une flanquant l’autre.

               Dans la nuit du 26 au 27 mars, le II/5e R.E.I. du capitaine de Cockborne mène un combat retardateur permettant d’évacuer Son La. A sa compagnie d’appui, commandée par le capitaine Guillaume, l’esprit de sacrifice conduit à tenir jusqu’à minuit pour assurer le bon départ des camarades. Mais l’ennemi s’est infiltré partout. Un mouvement coordonné est devenu impossible.

Le capitaine Guillaume en est réduit à faire éclater son unité, afin de rallier le gros du bataillon par petits groupes de deux ou trois. A cette occasion, ses pertes du bataillon se montent à une soixantaine de tués, disparus et blessés qu’il faut brancarder. En outre, une section entière a disparu près de Tua Chau.

               Le sergent-chef Rest part avec trois de ses hommes et parvient à rompre le rideau ennemi. Après le passage d’un col où il a du forcer l’allure pour échapper aux tirs, il n’a plus qu’un seul légionnaire. A ses côtés. Heureusement, les deux hommes sont en pays thaï.

La complicité des villageois leur permet d’échapper aux patrouilles et de rejoindre une unité de la coloniale. Le 1er avril, l’arme à la main, les deux hommes entrent en Chine, au nord-ouest de Lao-Kay. Rest n’a qu’un souci : rendre compte de la situation de crainte d’être porté déserteur. Il est loin de l’être !

               Ceux là, malgré les épreuves traversées, sont des chanceux. Une chance qu’ils ont su courageusement exploiter. Bien de leurs camarades moins fortunés sont capturés et décapités par les Japonais.

               La bataille au nord de Son-La ne marque qu’un temps d’arrêt. La marche reprend, épuisante, avec des dénivelées accentuées. Col des Méos à 1500 mètres, ligne de partagez des eaux. Vers l’Est, bassin du Fleuve Rouge ; vers l’ouest, bassin du Mékong avec son affluent, la Nam Ou.

               Le général Alessandri avait prévu de se porter sur Lai-Chau. Les Japonais l’ont devancé. Aussi, il s’oriente sud-ouest, direction Diên-Biên-Phu. Le 3e bataillon est dépêché vers le Sud.

               Les 28 et 29 mars, le groupement entier, avec les 1er et 2e bataillons en pointe, accroche au col des Méos et perd encore une quinzaine d’hommes.

               Le 30 mars, une patrouille de six avions américains de Claire Chennault apporte un appui de feu aussi inattendu que salutaire. Ce soutien venu du ciel conforte les cœurs.

               Après Tuan-Giao, carrefour des routes vers Lai-Chau et Diên-Bien-Phu au-delà du col des Méos, les Nippons se manifestent moins souvent. Ils paraissent hésitants. L’état des pistes entrave en partie l’avance de leurs véhicules.

               Le chef de bataillon François d’Alverny, commandant du I/9ème R.I.C., surpris chez lui, loin de la Citadelle, se trouve dans l’impossibilité de rejoindre son bataillon et décide aussitôt de quitter Hanoï pour rejoindre les unités françaises repliées en Moyenne Région.

Après six jours de fatigue et de privations il réussit à rejoindre Son La et la colonne du général Alessandri où il prend le commandement d’un groupement disparate, constitué progressivement d’unités échappées du Delta. 

               Le 31 mars, au cours de la nuit,la colonne se scinde en deux. Pendant que le commandant d’Alverny avec les autres éléments se dirige vers Laï-Chau, le général Alessandri, avec la Légion, oblique vers Diên-Biên-Phu où le 5e R.E.I. met en place un dispositif en vue de défendre la vallée et son terrain d’atterrissage.

               Le 1er avril, le chef de bataillon François d’Alverny tombe mortellement blessé au col de Luc An Chau, près de la frontière chinoise.

               Le 1er avril, résolument les bataillons Gaucher et de Cockborne, peut-être électrisés par l’aide aérienne reçus l’avant-veille, prennent l’initiative. Ils se lancent à l’attaque des positions japonaises en cours d’installation. Ont-ils trop présumé de leurs forces ? Le succès ne récompense pas l’élan. Le capitaine Léon Komaroff, commandant la 6e compagnie, est tué lors de l’attaque à Son-La. Une fois encore, il faut reprendre la retraite, direction Diên-Biên-Phu, distant de 60 kilomètres.

               En ce printemps 1945, ce village du pays thaï, à 300 kilomètres au nord-ouest d’Hanoï, sert aux Français de base arrière.

Le petit terrain d’aviation assure au général Sabattier et à la colonne Alessandri la liaison aérienne avec Calcutta, permettant les évacuations sanitaires et les liaisons de commandement. Il est également le point de départ des Potez 25qui larguent des messages aux détachements isolés come le III/5e R.E.I.

               Sous la poussée des Japonais, le III/5e R.E.I. du commandant Lenoir quitte ses positions de Pan Pa Ma et, forçant les étapes, se dirige vers Diên-Biên-Phu. Ses colonnes s’étirent sur 80 kilomètres à travers la brousse et les calcaires où, contrairement à certaines affirmations, les Japonais ne sont pas plus à l’aise que les Européens. Toutefois, grâce à leur nombre, ils essaient sans cesse de déborder le bataillon.

               Le 3 avril, les 3 bataillons du 5e R.E.I. se regroupent à Hung Hoa et, aidés d’unités indigènes, se préparent à se diriger vers la frontière chinoise, à travers la jungle et les calcaires, avec les restes de la division du Tonkin. Le III/5e R.E.I. couvre la colonne principale sur son flanc gauche en direction du Nord-Annam et de Sam-Neua.

               Les légionnaires et leurs camarades de la Coloniale sont fatigués après de nombreux combats et cette marche de plus de 500 kilomètres. Les vêtements sont devenus des tenues d’Arlequin et les ventres sont vides. En outre, l’état sanitaire est inquiétant. Dysenterie et paludisme finissent d’épuiser des organismes fatigués.

               Le 4 avril, la jonction réalisée, le 5e R.E.I. quitte la cuvette de Diên-Biên-Phu. Le général Alessandri comprend qu’il n’est pas possible de se maintenir longtemps à Diên-Biên-Phu. La colonne reprend la route sud-est, vers le Laos proche. La piste carrossable s’arrête à la frontière.

Demi-mal.

Les légionnaires, leurs compagnons de la Coloniale et les tirailleurs tonkinois marchent à pied. Leurs poursuivants sont contraints de les imiter. Considéré comme une troupe fraîche, le III/5e R.E.I. assure l’arrière garde. Le 3e bataillon verrouille les gorges de la Nam Ou, un peu en amont de Houei Houn.

               Le 6 avril, le III/5e R.E.I. livre un dur combat et perd sa 10e compagnie qui, n’ayant pu décrocher à temps, prend la brousse et ne le rejoindra en Chine, à Tsao Pa, que le 3 juillet !

               Le 11 avril, pendant toute la journée, le III/5e R.E.I. contient la poussée japonaise. Au décrochage, à la nuit, le capitaine Lenoir ne compte plus qu’une centaine de légionnaires autour de lui. Les autres ont disparu, tués ou isolés du bataillon.

               Le 15 avril, décimé, le 3e bataillon mène une guérilla sans pitié sur les arrières du groupement qui se dirige vers Boun-Neua où il faut encore protéger des ‘’forteresses volantes’’ enlisées qui s’efforcent de décoller.

               Le 22 avril, le groupement complètement épuisé est surpris à Muyong-Yo. Les 1er et 2e bataillons pénètrent dans Phong Saly, bourgade abandonnée par ses habitants. Ils n’y font qu’une brève halte. Impossible de s’attarder. Les Japonais, maîtres de Lai-Chau, menacent de couper l’accès à la Chine.

               Le 22 avril, le sergent Pham Van Vinh, sous-officier d'un groupe franc, est grièvement blessé à Tien Kien Phuc. Ce gradé, bien que libéré, a rejoint volontairement une unité de guérilla qui, après avoir harcelé l'ennemi durant sept semaines, est anéantie en se défendant jusqu'à la dernière cartouche.

               Jusqu’au 30 avril, les bataillons tronçonnés, réduits à leur plus simple expression, de petites colonnes, des groupes sans cesse harcelés par l’ennemi, minés par la maladie, se replient en combattant.

A cette date, le 3e bataillon ne compte plus qu’une vingtaine de combattants physiquement et moralement aptes à mener la guérilla dans la jungle. Sous les ordres du lieutenant Marguerie, ces hommes forment une section qui va harceler les Japonais.

               Le 1er mai, le 3e bataillon arrive à Muyong-Yo ; le 2e bataillon passe en flanc garde à Ma Li Tao et le 1er quitte Ou-Neua, dernier poste français d’Indochine. Le général Alessandri et le P.C. se dirigent sur Szé Mao. Le II/5e R.E.I., livre son ultime combat à la porte de la frontière. Derniers tués. Derniers disparus. Derniers blessés dont le capitaine de Cockborne..

               Le 2 mai, les derniers éléments du 5e R.E.I., les armes à la main, franchissent la frontière de Chine, borne 5, entrée de la province du Yunnan. Les rescapés du 5e R.E.I. et de la colonne Alessandri finissent par se regrouper à Sze Mao Ting, après avoir parcouru à pied plus de mille kilomètres en 93 jours et perdu les trois-quarts des leurs au combat dans la jungle. Les légionnaires ne sont plus que quelques centaines. Malgré leurs hardes et les fatigues de cette longue marche, ils portent haut. Les Japonais n’ont pas eu raison de leur fermeté. Après deux mois de combats presque ininterrompus, les modestes carrés des compagnies et des bataillons se serrent derrière leurs chefs.

 Du 2 mai 1945 au 8 février 1946 : la colonne Alessandri est maintenue en Chine.

               Le regroupement des forces françaises est entravé par des difficultés de toutes sortes, dues essentiellement aux Chinois de la 95e division qui essayent en vain de désarmer les Français. Les palabres, à la chinoise, sont longs…

               A Sze Mao Ting, les blessés et les malades sont évacués sur Calcutta. Devant les vides, les trois bataillons sont regroupés en un seul sous les ordres du capitaine Gaucher. Tous ces hommes encore valides n’aspirent qu’à rejoindre le combat mais, pour de nombreuses raisons politiques, ils sont contraints d’attendre. Sur place, ils bénéficient de la bienveillance du général Pechkoff, ancien officier de Légion, représentant la France à Tchong King.

               Fin mai, Les Français, par détachements de 200, font mouvement sur Taso-Pa, à 150 kilomètres au nord-ouest de Laokay, cité frontière sur la voie ferrée débouchant du Tonkin. La saison des pluies arrive. Le cantonnement manque de tout. Ici encore, il faut tenir. Peu à peu, des isolés, individuellement ou par petits groupes, rejoignent. Quelques-uns sont des miraculés.

               Le caporal-chef Swoboda, blessé, fait prisonnier, a survécu aux six coups de pistolet donnés par ses gardiens pour l’achever. Des Laotiens l’ont recueilli, soigné, hébergé et acheminé en Chine.

               8 février 1946 : le bataillon de marche du 5e R.E.I. entame son mouvement sur le Tonkin.

 Cette retraite en combattant entre dans la légende comme une Marche à la Mort.

Eu égard aux tués, aux disparus, aux prisonniers d’Hanoï, Langson, Ha-Giang, Vinh, Vietri, Cottich, Tien Kien, le 9 mars, ils ne furent que 850 légionnaires, sans compter les Indochinois, à s’intégrer à la colonne Alessandri.

De ceux-là, 63 ont été tués, 109 portés disparus durant la retraite vers la Chine. Avec les blessés évacués sur Calcutta, les isolés ayant pu rejoindre, le bataillon de marche n’aligne que 655 Européens plus 328 Indochinois.

Le 5e R.E.I., stationné en Indochine, s’est opposé à l’invasion japonaise et a été presque totalement anéanti.

Il paie le prix fort de cette agression.

Du 5e R.E.I. du 9 mars 1945, ne demeure que le tiers.

La Légion, là encore, a payé le prix fort, en cette ultime phase de la Seconde Guerre Mondiale.

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Jean BALAZUC - P.P.P.

Sources principales:

https://www.legionetrangere.fr/

Very Happy https://paras.forumsactifs.net/t21358-la-colonne-alessandri-1945 Very Happy

La Légion, Grandeur et Servitude,- Historama – N° spécial 1967.

La Légion Etrangère – Voyage à l’intérieur d’un corps d’élite – John Robert Young & Erwan Bergot – Editions Robert Laffont – 1984.

L’Histoire de la Légion Etrangère de 1831 à nos jours - Capitaine Pierre Montagnon – Pygmalion – 1999

La Légion Etrangère – Foreign Legion – 1939-1945 – Pierre Dufour – Editions Heimdal – 2000.

La Charte – 2001 N°7.

Le Spectacle du Monde : Legio Patria Nostra – 2012.

Site de l’A.N.A.I.

Site de l’A.N.A.P.I.

Site Mémoire des hommes du S.G.A.

Site du Mémorial de Puyloubier

Site de Wikipédia.

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Sicut-Aquila

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« Je ne suis pas abattu, je n'ai pas perdu courage.
La vie est en nous et non dans ce qui nous entoure.
Être un homme et le demeurer toujours,
Quelles que soient les circonstances,
Ne pas faiblir, ne pas tomber,
Voilà le véritable sens de la vie ».

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MessageSujet: Re: Le coup de force japonais et la marche de la colonne Alessandri     Le coup de force japonais et la marche de la colonne Alessandri  Icon_minitimeMer Déc 28 2022, 08:36

Il faut dire que Roosevelt a interdit d’apporter une aide et un appui aérien aux Français,  mille kilomètres  parcourus pour les colonnes les plus éloignées  et puis l’oubli. Internement en Chine où pour subsister il fallait faire du marché noir tenu par les seigneurs de la guerre locaux qui la faisaient quand ils en avaient l’envie.

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