RACHID RENTRE AU BLED
« L’entrée en décadence se manifeste par le sentiment de la défaite, intériorisée au point de rendre insupportable le « fardeau de l’homme blanc » pourtant magnifié par Kipling. La suite logique, c’est l’abandon de soi, le renoncement, le déshonneur… Après avoir baissé les yeux, on baisse les bras. Avant d’accepter le Grand Remplacement, on accepte le Grand Effacement – on renonce à être soi-même. On commence par mettre genou à terre et l’on finit par tendre son cou au couteau des égorgeurs, dont l’ardeur au massacre s’en trouve évidemment décuplée. »
(Grégoire Gambier).
Le décor : La scène se passe à Annaba (عنابة), ville qui s’appelait autrefois Bône quand l’Algérie était encore française. Rachid Ben Chaoui revient au bled pour les vacances. Il est vêtu d’une djellaba rose, d’une chéchia mauve et de babouches jaune-canari.
Dans la rue, il rencontre Youssef Larbi, son ami d’enfance qui, lui, n’a jamais quitté l’Algérie.
Youssef a un mouvement de recul en voyant la tenue excentrique de son ami Rachid.
N.B. : comme les lecteurs gaulois ne font aucun effort d’adaptation et ne comprennent pas encore (mais ça viendra !) l’arabe, la scène est traduite en français.
Youssef :- Et bijour Rachid, tu te prends pour un cacatoès pour être habillé comme ça ? C’est la France qui t’a rendu malade ou quoi ? Chez nous on ne s’habille pas comme ça !
Rachid : – Mon pauvre Youssef, on voit bien que tu vis dans un pays d’arriérés. La Francarabia c’est formidable, je profite de tout, j’ai droit à tout. Et pour avoir encore plus de droits, je suis devenu « gay » ou, si tu préfères, pédé. Ici, au bled, je suis marié à trois moukères, Leïla, Rachida et Fatima, ça tu le sais bien, tu les connais.
Y : – Oui, je les connais, et alors, où tu veux en venir ?
R : – Y’a cinq ans j’ai fait venir Leïla enceinte en France, à Trappes. C’est une ville où même le maire il est arabe. Leïla, elle a accouché à Trappes et maintenant mon fils Mouloud il est français.
En francarabia ils appellent ça le « droit du sol ». En réalité, ils ont compris ce que dit la sourate : « Toute terre foulée par l’Islam appartient à l’Islam ». C’est formidable la Francarabia !
Comme Leïla est la mère d’un Français, on n’a pas pu l’expulser. Depuis, elle a même obtenu la nationalité française. Du coup, Leïla et moi, on s’est remariés à la mairie de Trappes.
Les associations m’ont bien expliqué qu’avec le « regroupement familial » je pouvais rester en Francarabia avec mes quatre autres enfants. Les associations, là-bas, elles sont très bien : elles sont financées par les impôts des kouffars pour aider les musulmans. Elles s’occupent de toutes les démarches administratives. Tu n’as rien à faire, juste récupérer le pognon.
Y : – Je ne comprends pas tout mais ça à l’air bien la Francarabia.
R : – Et ce n’est pas tout ; j’ai fait pareil avec Rachida et Fatima, mes deux autres moukères. Maintenant elles sont Françaises ainsi que mes quatorze enfants. J’ai dit que Rachida et Fatima étaient des « parents isolés », du coup elles ont droit chacune à l’allocation et à l’appartement HLM.
Y : -C’est quoi ce « hachélem » Rachid ?
R :- Je ne sais pas trop ? Ça doit vouloir dire quelque chose comme « Habitations Louées aux Maghrébins » mais ce n’est pas sûr parce qu’on paye rien. En plus l’école et les vacances de tous mes enfants c’est pris en charge par les mairies ou la CAF. C’est formidable la Francarabia !
Y :- Allez, encore un truc que je ne connais pas, la « kaffe » c’est quoi ?
R :- « Caisse des Arabes en Francarabia » ou un truc comme ça.
Y :- Mais dis-donc Rachid, je croyais que la polygamie était interdite chez les kouffars.
R :- Pas de problème, mon frère, j’ai trois femmes mais je ne suis marié qu’avec une seule. Les autres sont mes maîtresses. En Francarabia, tous les gens importants, les ministres, les députés, ont des maîtresses, c’est très bien vu. Sauf les pédés, bien sûr, qui ont un giton.
Y :- Mais tu m’as dit que tu étais devenu pédé ? Je ne comprends rien !
R :- Putain de ta mère, Youssef, faut me laisser finir. En Francarabia ils construisent aussi de plus en plus de mosquées. Le président, il aime bien les Algériens et il reconnaît que les Français sont des barbares qui ont détruit et pillé notre pays de 1830 à 1962 : il faut qu’ils payent ces kouffars !
Le président, il croit au « remplacement de population » comme le parti « LFI » de Moktar Mélenflur. « LFI » je crois que ça veut dire « La Francarabia Islamique » ? Nous on peut aller prier à la mosquée tous les jours, et la télévision d’état fête le Ramadan et l’Aït-el-fitr.
C’est formidable la Francarabia, je te le dis !
Et puis les associations qui nous aident, m’ont conseillé de divorcer, c’est gratuit.
Y : – Divorcer ? Mais pourquoi ? Le Coran t’autorise à répudier ta moukère, et même à la lapider si elle est infidèle, non ?
R : – Tu comprends rien, c’était juste pour aider Mourad, mon cousin de Biskra( ولاية بسكرة ). J’ai dit que finalement je préférais niquer les hommes. En Francarabia on peut se marier entre gens du même sexe, c’est même très bien vu. Des pédés, il y en a plein, au gouvernement, à la télé, au cinéma. Je ne peux pas te dire comment ils se reproduisent mais y’en a partout.
Donc je me suis marié avec Mourad qui était encore à Biscra, et il a pu venir en Francarabia avec ses dix enfants, comme ça ses enfants ils sont Français aussi. C’est formidable la Francarabia !
Le général Dégueule, celui qui a donné l’indépendance à l’Algérie, il disait « C’est grand, c’est généreux, la France » et bien il avait raison. On a droit à tout : les allocations familiales, la sécurité sociale, les soins gratuits chez le docteur et à l’hôpital, les allocations logement, l’aide des mairies etc… même les infidèles du « Secours Catholique » nous aident. Faut dire que leur chef-imam, qui habite au Vatican, il préfère les musulmans aux catholiques, il a bien raison.
En Francarabia, on paye rien, et heureusement, parce que tout ça c’est cher ! Maintenant, Mourad est moi, on vit bien avec des milliers d’euros d’allocations tous les mois. J’ai même sous-loué l’appartement d’une de mes femmes et j’ai une Mercédès neuve pour venir en vacances au bled.
C’est formidable la Francarabia. Hier soir, j’ai eu une idée. Puisque j’ai divorcé de Leïla, je vais lui dire de devenir gouine. Comme ça elle pourra épouser Salima qui a été répudiée par mon cousin Omar et qui à huit enfants sur les bras. Autant qu’ils deviennent tous Français non ?
Y :- Oui mais tu n’as pas peur qu’un jour les Français ils se révoltent ?
R :- Y’a pas de danger, mon frère, les Français c’est des veaux, comme y disait le général Dégueule. En Francarabia des tas de kouffars voudraient qu’on nous donne aussi le droit de vote.
Déjà on organise pour nous des classes de douze élèves, et on va même apprendre l’arabe à l’école.
On sera bientôt chez nous. On a chassé les Kouffars de chez nous en 1962, il ne reste plus qu’à les chasser de chez eux !
Y :- Dis-donc Rachid, finalement, les Français, ils ne sont pas un peu cons ?
R :- Tu l’as dit Youssef. Notre président Houari Boumediene il disait déjà en 1963 :
« Après l’Algérie française viendra le temps de la France algérienne : nous vaincrons ce pays par le ventre de nos femmes ».
Ils ont rien compris ces idiots de kouffars !
Bientôt nous pourrons imposer la République Islamique de Francarabia.
Putain de ta mère, Youssef, je ne pensais pas que ça serait si facile !
N.B : Ceci est une œuvre de fiction. En conséquence, toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existées seraient purement fortuite. Quoi que…
Cédric de Valfrancisque
13/9/2022