Auteur : Olivier Damien 20 août 2022
Lettre ouverte d’un commissaire divisionnaire
honoraire de la police nationale et élu RN à Emmanuel
Macron
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Olivier Damien est commissaire divisionnaire honoraire de la police nationale. Il a
été secrétaire général du Syndicat des commissaires de la police nationale. Il est
actuellement conseiller régional RN de Bourgogne-Franche-Comté. Il réagit aux
propos du président de la République sur les conséquences du conflit en Ukraine.
Monsieur le Président,
Ce vendredi 19 août, lors d'un discours prononcé à Bormes-les-Mimosas, vous avez
demandé aux Français, s’agissant du conflit en Ukraine, " d’accepter de payer le prix de
la liberté ". Derrière cette demande se cachent, à n'en pas douter, toutes les difficultés
d'ordre financière, économique et sociale qui viendront, dans les mois prochains,
s’ajouter à celles que nos compatriotes connaissent déjà.
Les Français, depuis plusieurs décennies, ne cessent de payer pour les erreurs,
incohérences et imprévoyances que vous et vos prédécesseurs avaient érigées en règle
de conduite. Ils sont fatigués de devoir payer sur leurs deniers mais aussi de leurs
libertés, les politiques aléatoires et à courte vue que vous ne cessez de leur proposer
sans que jamais leur situation, ni celle du monde, ne s’améliore vraiment.
Au cours de ces dernières années, vous avez bafoué leurs libertés sous des prétextes
fallacieux. Vous avez, sans ménagement pour eux, systématiquement fait valoir les
intérêts des plus nantis. Vous avez, à plusieurs reprises, étalé tout votre mépris pour ce
peuple qui pourtant vous faisait confiance. Et aujourd’hui, à l’occasion d’un conflit qui ne
les concerne nullement, vous osez leur demander de renoncer à encore plus de ce qui
leur revient de droit.
Non, Monsieur le Président, je refuse de payer le prix que vous nous demandez de payer.
Ce prix est celui de vos erreurs et de vos imprévoyances. Il est celui de la soumission à
une idéologie qui n’a que faire du bien-être des peuples mais se préoccupe davantage
des actionnaires de la mondialisation. Bien sûr, j’éprouve comme de nombreux compatriotes une grande compassion pour le peuple ukrainien. J’éprouve d’ailleurs la même compassion pour le peuple russe qui voit ses enfants mourir dans une guerre qui aurait pu être évitée. Que vous auriez pu contribuer à éviter. Cette liberté à laquelle vous faites allusion, nos aïeux n’ont cessé de combattre pour la défendre. Beaucoup d’entre eux sont morts pour elle. Ils ont, par leur sacrifice, contribué à faire de la France un beau et grand pays porteur de valeurs universelles inestimables. Les Français n’ont donc pas de leçons à recevoir. En revanche, sans doute pourriez vous, en les écoutant un peu plus, en tirer partie. Monsieur le Président, ce que les Français attendent de vous aujourd’hui n’est pas que vous les incitiez à de nouveaux et incessants sacrifices. Ils souhaitent que vous soyez à la hauteur de leurs espérances. Ils souhaitent que vous les protégiez et que vous défendiez leurs intérêts. Or, la liberté que vous leur décrivez n’est qu’une nouvelle forme d’esclavage.
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