Lettre ouverte au Président de la RépubliqueEn Date du : 19 Juillet 2016 .
Il est probable que le « président normal » que vous avez prétendu vouloir être en 2012 ne s'attendait pas à une fin de quinquennat aussi dramatique pour la France, défigurée et aujourd'hui à nouveau martyrisée à Nice. Et pourtant tout semblait avoir bien commencé ce 14 juillet 2016, jour de fête nationale où lors de votre allocution télévisée traditionnelle vous avez cru pouvoir annoncer un retour à la normale en France et la fin de l’état d’urgence.
Las ! Le long exercice d’autosatisfaction auquel vous vous êtes livré devant les Français s’est fracassé une fois encore sur le terrible mur des réalités, le soir même, à Nice, sur la promenade des Anglais.
Le carnage de la baie des anges aura eu raison de votre effroyable angélisme. Votre aimable philosophie de l’Histoire et du tragique, vos propos bucoliques sur le « vivre ensemble » et le pays des droits de l’Homme, n’auront fait qu’encourager à encore plus de bestialité et de barbarie ces ennemis de l’intérieur que vous refusez de nommer et qui nous font la guerre.
Sourd à cette colère qui monte dans le pays, vous vous obstinez à répondre, avec une sidérante constance qui confine à la folie et à l’aveuglement idéologique, à coté de la menace, à coté des enjeux, à coté du réel.Alors que l’ennemi est chez nous, bénéficiant d’un milieu favorable lié à l’immigration de masse et à des réseaux constitués en France ou à nos portes, vous ne trouvez d’autre parade que des bombardements en Syrie (à des milliers de kilomètres du véritable théâtre des opérations) et des gesticulations maritimes avec l'envoi du porte-avions Charles de Gaulle au Moyen-Orient…à l’automne !
Pourquoi ne comprenez-vous pas que les terroristes sont aujourd’hui en France comme des poissons dans l’eau et qu’il vous faut résoudre au plus vite le problème de l’immigration extra-européenne !
Deux mesures doivent être prises rapidement. Elles découlent de l’analyse des attentats successifs qui frappent la France.
La première mesure concerne les personnes étrangères issues de l'immigration extra-européenne en situation régulière et détenant un titre de séjour ou de résident qui se rendent coupables de délits ou de crimes.
L'expulsion dans leur pays d'origine doit leur être systématiquement appliquée ainsi qu'à leur famille (on ne sépare pas la famille) au terme de leur peine fixée par le tribunal.
Si cette mesure avait été appliquée, l'attentat de Nice n'aurait pas eu lieu.
Quant à ceux qui sont en situation irrégulière (clandestins), ils doivent être expulsés.
Si cette mesure était appliquée, deux des barbares qui ont participé au carnage du 13 novembre 2015 à Paris n'auraient pas pu le faire. La seconde mesure porte sur la double-nationalité qui non seulement brouille les repères et empêche la communion nationale mais constitue, à terme, une menace sérieuse de dislocation du peuple de France.
Face à ce péril que vous ne pouvez pas et ne devez pas ignorer c'est le principe même de l'acquisition de la nationalité française qui se pose.
Il est donc urgent de supprimer la double-nationalité pour les personnes d'origine non européenne. Car en période de guerre – et nous sommes en guerre comme vous l'avez rappelé – on ne peut pas se satisfaire d'être à moitié français à un moment où l'engagement doit être total face à l'ennemi.
Le 13 novembre dernier, la majorité des barbares qui ont semé la mort étaient binationaux, c'est à dire à moitié français. Alors que la patrie est en danger, il est grand temps que chacun nous dise, au-delà de paroles creuses sur l’amour universel, à quel camp il appartient.
Alors que l’ennemi se revendique clairement d’une interprétation révolutionnaire de l’islam, vous persistez contre toutes les évidences à parler de la menace d’un terrorisme sans origines et sans attaches religieuses.
Et pourtant, c’est le terrorisme islamique qui nous frappe aujourd’hui. Un islamisme révolutionnaire qui a vu le jour après la seconde guerre mondiale, durant la décolonisation, dont les principaux inspirateurs, l'Egyptien Sayid Qutb et l'Indien Al Mawdudi, ont cherché, dans le cadre du conflit Nord/Sud naissant, à utiliser le Coran dans sa version la plus extrémiste et la plus violente, pour combattre et détruire l’Occident.
La France, patrie des Lumières, est ainsi aujourd’hui fort logiquement le premier pays visé en Europe par les terroristes islamistes après les États-Unis et les attentats du 11 septembre 2001.Alors que l’ennemi veut notre mort, tue nos familles, nos compagnes, nos enfants, vous vous écriez plein d’indécence pour les victimes et leurs proches :
« On veut assassiner la liberté ! ». Mais Monsieur le Président et sauf votre respect, ce n’est pas en invoquant ce type de valeurs abstraites et desséchées telle que la tolérance ou la liberté que vous allez générer en France ces vocations héroïques qui seront le salut de la mère Patrie en temps de guerre.
Face à cet islamisme révolutionnaire pervers et haineux qui gagne toujours plus d’esprits dans le monde comme chez nous dans des catégories de la population qui ont bénéficié ces dernières décennies de notre accueil généreux et bienveillant, il faut au contraire mobiliser la force du sentiment, les vertus de la famille comme du patriotisme seules en mesure de nous permettre de gagner cette guerre contre la barbarie intérieure.
Il ne faut pas avoir honte non plus de rappeler les origines chrétiennes de notre patrie, mais c’est déjà là probablement beaucoup trop vous demander. Votre aveuglement actuel, Monsieur le président, ne serait qu’anecdotique s’il n’avait comme conséquence que de vous perdre vous et votre gouvernement aux abois.
Malheureusement, c’est de la France et de sa survie dont il s’agit aujourd’hui.Ivan BLOTInspecteur général honoraire au ministère de l'intérieur
Antoine MARTINEZGénéral (2S) Armée de l'air
Co-Présidents des Volontaires Pour la France