L'aumônier militaire dans sa hiérarchie
Grade et appellations
Les premiers insignes de fonction apparaissent dès 1853, pour les aumôniers catholiques de la flotte. Puis cette pratique s'étendra aux différentes armes et aux autres cultes5. Leur insigne de grade est, pour l'armée de terre, la gendarmerie nationale et les services communs (Service de santé des armées, par exemple), un rameau d'olivier stylisé, porté en barrette, or ou argent selon leur statut ou leur fonction, encadré ou non selon leur fonction, porté
• avec l'insigne de l'aumônerie du culte concerné pour l'armée de terre (croix pour les aumôniers catholiques et protestants, tables de la loi pour les israélites, croissant pour les musulmans),
• avec la grenade « bois de cerf » or surmontée de deux chevrons pour la gendarmerie nationale.
Les aumôniers de marine portent une ancre chargée de l'insigne de culte, ceux de l'armée de l'air (B.A.Z.) l'insigne de culte et l'épervier de cette armée.
Réglementairement, on appelle les aumôniers militaires « Monsieur l'aumônier ».
Dans la pratique, les appellations varient selon les unités:
L’aumônier catholique, quand il est prêtre, est souvent appelé « Padre » (appellation à l'origine réservée aux aumôniers parachutistes mais qui s'est "démocratisée" par la suite) ou, plus communément « Mon Père »
Les aumôniers embarqués de la Marine nationale reçoivent traditionnellement à bord le titre de « Monseigneur »
Les élèves des lycées et classes préparatoires militaires qualifient, selon les lieux, leurs aumôniers de « Marab » (appellation propre au Prytanée National Militaire), « Bohut », « Babasse », etc.
Les aumôniers protestants sont souvent appelés « Pasteur »
Les aumôniers israélites « Monsieur le Rabbin »
L’aumônerie musulmane étant de création récente, il ne semble pas que ses aumôniers aient actuellement reçu une appellation « de tradition ».
Droits et Devoirs
L'aumônier...
•il n’a ni grade ni rang dans la hiérarchie militaire,
•il doit le salut aux officiers généraux,
•il échange le salut avec les autres officiers et sous-officiers,
•il est directement subordonné au commandant de sa formation de rattachement et ne reçoit d’ordres que de celui-ci (dans le domaine militaire),
•il n’a lui-même aucun pouvoir de donner des ordres, sauf dans l’exercice de son ministère en ce qui concerne le personnel mis à sa disposition.
•il rassemble une communauté et l’anime,
•il prie pour elle et avec elle,
•il y représente l’évêque,
•il travaille à la rendre accueillante et missionnaire,
•il est aussi à la disposition des personnes pour cela
•il est présent au milieu de l’unité,
•il s’informe tant dans le domaine religieux que dans celui de la connaissance des armées,
•il participe aux retraites et autres rencontres des aumôniers,
•il est en lien avec le clergé local.
L’aumônier prêtre est celui à qui l’on fait appel lors des opérations extérieures au territoire national.
Il est le témoin de l’unité de l’église locale.
•il est le " pasteur " de sa communauté,
•il préside les conseils qui animent celle-ci,
•il est le modérateur des communautés où exercent des aumôniers diacres ou laïcs,
•il célèbre la messe et les autres sacrements,
•il préside les funérailles.