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Sujet: Le colonel Yves Godard Dim Sep 12 2021, 23:05
N'ayant aucune documentation sur le colonel Yves Godard, je copie la partie Algérie tirée de Wikipedia https://fr.wikipedia.org/wiki/Yves_Godard_(officier)
En 1957, il ne participe pas à la première phase (janvier-juin) de la « Bataille d'Alger ». En juin, à la suite de la décision du général Massu de réorganiser son E-M, il forme avec le capitaine Paul-Alain Léger le binôme « renseignement » de la seconde phase (juin-octobre). Alors, infiltration et manipulation remplacent la coercition pour éliminer la ZAA3. L'opération d'infiltration et d'intoxication à grande échelle, nommée « Bleuite », atteint ses objectifs et entraîne des purges internes extrêmement meurtrières au sein de l'Armée de libération nationale (ALN) et en particulier de la wilaya III dirigée par le colonel Amirouche Aït Hamouda4. En mai 1958, le général Salan confie au colonel Godard la direction de la sûreté en Algérie. Outre les forces de police, cette direction regroupe les 36 antennes de renseignements et les 18 Dispositifs Opérationnels de Protection (DOP), où sont interrogés et torturés par des équipes mixtes, militaires, gendarmes et policiers, les suspects. Ces DOP sont habituellement présentés comme des centres de torture institutionnels. Dans cette direction, on trouve aussi les centres de tri et de transit, où sont regroupés les personnes assignées à résidence. Yves Godard a indiqué que l'assassinat de Maurice Audin, par le sous-lieutenant Gérard Garcet, aurait été ordonné par le général Massu et organisé par les hommes du général Paul Aussaresses5. Après la Semaine des barricades de janvier 1960, il est muté à Nevers. Au moment du putsch des généraux du 22 avril 1961, il est à Alger avec les quatre généraux et prend le commandement de la zone Nord-Algérois. Après son échec, il entre dans la clandestinité et participe à l’organisation de l’OAS, dont il devient l’un des principaux responsables en Algérie sous les pseudonymes de Claude, Khider, Françoise ou B15. Il quitte l’Algérie à l’été 1962 et disparaît jusqu’en 1967. Pour ses actions au moment du coup d’Alger et dans l’OAS, Yves Godard est condamné à mort par le Haut tribunal militaire, puis à vingt ans de détention criminelle par le tribunal militaire spécial et, de nouveau, à la peine de mort par la Cour de sûreté de l’État6 Amnistié en 1968, il termine sa vie en Belgique à la tête d’une petite entreprise de fabrication de plafond en plâtre et aluminium à Lessines. Il meurt là, le 3 mars 1975, et est enterré à Thônes.
Né le 21 décembre 1911 à Saint-Maixent (Deux-Sèvres), Yves Godard est élève-officier à Saint-Cyr dans la promotion 1930-1932.
Il est affecté au 27ème Bataillon de Chasseurs Alpins (B.C.A.) à la sortie de l’école.
Prisonnier en 1940, il tente plusieurs fois de s’évader et réussit à sa troisième tentative.
Il reconstitue le 27ème B.C.A. dans les maquis savoyards et termine la guerre à sa tête sur le front des Alpes.
Après une période d’occupation en Autriche où il pratique intensément le ski et un passage à l’état-major de l’armée, il commande le 11ème bataillon de Choc de 1948 à 1952.
Muté à sa demande en Indochine, il sert sous les ordres du général Gilles, du général Gardet et du colonel de Crèvecœur.
Il commande la colonne dite « Crèvecoeur » qui, au printemps de 1954, se dirige, à partir du Laos, en direction de Dien Bien Phu avec pour mission de recueillir les possibles rescapés ayant réussi une éventuelle sortie du camp retranché.
En Algérie en 1955, il est chef d’état-major du Groupe Parachutiste d’Intervention (G.P.I.) commandé par le général Massu et qui deviendra, peu après, la 10ème Division Parachutiste.
A l’automne 1956, il participe à ce poste à la campagne d’Egypte à Port Fouad et Port Saïd.
En 1957, au cours de la bataille d’Alger, il est nommé commandant du secteur d’Alger-Sahel par le général Massu auquel les pouvoirs de police ont été délégués par l’autorité civile.
Le 17 mai 1958, il est nommé par le général Salan directeur général de la sûreté en Algérie.
Après l’affaire des barricades de janvier 1960, il est muté à Nevers.
Au moment du coup d’Alger du 22 avril 1961, il est à Alger avec les quatre généraux et prend le commandement de la zone Nord-Algérois.
Après son échec, il entre dans la clandestinité et participe à l’organisation de l’O.A.S. dont il devient l’un des principaux responsables en Algérie sous les pseudonymes de Claude, Khider, Françoise ou B15.
Il quitte l’Algérie à l’été 1962 et disparaît jusqu’en 1967.
Pour ses actions au moment du coup d’Alger et dans l’O.A.S., Yves Godard est condamné à mort par le Haut tribunal militaire, puis à vingt ans de détention criminelle par le tribunal militaire spécial et, de nouveau, à la peine de mort par la Cour de sûreté de l’État.
Amnistié en 1968, il termine sa vie en Belgique à la tête d’une petite entreprise de revêtement de sol. Il meurt le 3 mars 1975 à Lessines.
Commandeur de la légion d’honneur, Yves Godard avait entrepris la rédaction d’un ouvrage intitulé « Les trois batailles d’Alger » dont un seul tome a été publié par Fayard en 1972 sous le titre : « Les paras dans la ville ».
(Des extraits du deuxième tome ont été publiés dans « Soldats du djebel » de François Porteu de la Morandière, S.P.L. 1979)
Quand Raoul Salan prend ses fonctions de commandant supérieur interarmées en Algérie, le 1er décembre 1956, il retrouve Yves Godard, qui avait appartenu à son état-major à Paris au début de 1955.
Chef d’état-major du général Massu à Alger à la 10ème Division Parachutiste, le 16 janvier 1957, quelques minutes après l’attentat du bazooka contre le général Salan, tous deux descendent dare-dare à l’hôtel de la 10ème région pour y trouver Raoul Salan « pâle et encore plus hermétique que d’habitude ».
Le 17 mai 1958, le général Salan, qui assume l’ensemble des pouvoirs civils et militaires en Algérie, nomme Yves Godard directeur général de la sûreté en Algérie.
Quand le général Salan arrive à Alger, le 23 avril 1961, le colonel Godard y est à pied d’œuvre .
Par la suite, pendant la période de l’O.A.S., et en fonction des évolutions de son organisation en Algérie, Yves Godard est présent sur place à Alger et coordonne autant que faire se peut les activités de l’O.A.S en Algérie.
Un Grand Monsieur ce Colonel , un Vrai Para .
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Nombre de messages : 4696 Age : 62 Emploi : Mécano, retraité Date d'inscription : 09/06/2019
« Lorsque dans notre pays on parle de courage et de grandeur, c’est vers les croix de guerre que se tournent les regards » Alphonse JUIN Maréchal de France
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Alexderome Admin
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« Je ne suis pas abattu, je n'ai pas perdu courage. La vie est en nous et non dans ce qui nous entoure. Être un homme et le demeurer toujours, Quelles que soient les circonstances, Ne pas faiblir, ne pas tomber, Voilà le véritable sens de la vie ».
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Invité Invité
Sujet: Colonel GODARD Mar Sep 14 2021, 13:01
Merci à Alex etJean-Pierre POUR TOUTES CES INFOS GUY
Commandoair40 Admin
Nombre de messages : 29167 Age : 78 Emploi : Français Radicalisé . Date d'inscription : 07/11/2014
Sujet: Re: Le colonel Yves Godard Mar Sep 14 2021, 20:15
« Je ne suis pas abattu, je n'ai pas perdu courage. La vie est en nous et non dans ce qui nous entoure. Être un homme et le demeurer toujours, Quelles que soient les circonstances, Ne pas faiblir, ne pas tomber, Voilà le véritable sens de la vie ».
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Alexderome Admin
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Sujet: Re: Le colonel Yves Godard Mar Sep 14 2021, 21:29
C’est grâce aux membres du forum que non seulement j’apprends plus et que mon intérêt augmente sur ce conflit.