Les jours qui ont marqué la Bataille de Normandie
Lundi 24 juillet 1944
Le temps s'étant nettement amélioré en Normandie, l'Opération Cobra peut enfin commencer.
Trois divisions de la 8ème US Air Force, soit près de 1600 bombardiers, ainsi que six groupes de chasseurs-bombardiers de la 9ème TAC (Tactical Air Combat) commencent à bombarder, en début d'après-midi, un étroit corridor situé à 4 kilomètres au nord-ouest de Saint-Lô, lui-même long de 6 kilomètres et large de 3. Les nuages sont nombreux et gênent le bon déroulement du bombardement ; 500 bombardiers choisissent de faire demi-tour
Les forces américaines situées dans le secteur (il s'agit des 9ème et 30ème divisions d'Infanterie) ont reçu l'ordre pendant la nuit du 23 au 24 juillet de se replier sur une distance de 1100 mètres vers le Nord-Est. Mais, si le temps s'est amélioré, il n'est pas encore excellent et des unités de la 30ème division d'infanterie sont bombardées par erreur. 25 soldats américains sont tués et 131 sont blessés. Les rescapés de la 30ème Division rejoignent leurs positions abandonnées pendant la nuit et observent les mouvements ennemis. Des combats ont lieu car les Allemands de la Panzer Lehr Division se sont infiltrés dans ces positions, notamment dans le secteur du 60ème régiment d'infanterie appartenant à la 9ème Division américaine, entre le lieu-dit Hauts-Vents et le Bois du Hommet, le long de la route de Saint-Lô à Périers, au sud-ouest de Saint-Jean-de-Daye.
Les rapports du bombardement alarme le général Bradley. Les erreurs de largage sont nombreuses, du fait des conditions atmosphériques. Toutefois, il décide de maintenir l'offensive Cobra pour le lendemain.
Les Britanniques reçoivent de leur côté le renfort de la 1ère armée canadienne, commandée par le général Crerar. Le front n'évolue cependant pas, et aucune offensive majeure n'est planifiée en ce jour pour faire changer la sitution. Toutefois, les Britanniques se regroupent au Sud de Caen dans le but de lancer le lendemain une nouvelle opération, dénommée Spring.