Paras, bérets bleus, verts et rouges, tous unis !
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Paras, bérets bleus, verts et rouges, tous unis !

Forum pour Parachutistes et Sympathisants de par le Monde
 
AccueilPortailDernières imagesS'enregistrerConnexion
-25%
Le deal à ne pas rater :
PC Portable Gamer 16,1” HP Victus 16 – 16 Go /512 Go
749.99 € 999.99 €
Voir le deal

 

 Un pilote Russe en 14-18 dans les forces d'aviation Françaises

Aller en bas 
2 participants
AuteurMessage
Athos79
modérateur
modérateur
Athos79


Masculin
Nombre de messages : 6633
Age : 84
Emploi : Retraité -Fonction publique
Date d'inscription : 08/09/2019

Un pilote Russe en 14-18 dans  les forces d'aviation Françaises Empty
MessageSujet: Un pilote Russe en 14-18 dans les forces d'aviation Françaises   Un pilote Russe en 14-18 dans  les forces d'aviation Françaises Icon_minitimeMar Nov 12 2019, 11:44

Un pilote Russe en 14-18 dans  les forces d'aviation Françaises Pavel-10
FORCES AÉRIENNES / GUERRE 1914-19185
Grande Guerre : Pavel Argueïev, l’Aigle de Crimée de l’aviation française
PAR LAURENT LAGNEAU · 11 NOVEMBRE 2019

Durant la Première Guerre Mondiale, nombreux furent les étrangers qui rejoignirent les rangs de l’armée française… Dès le 3 août 1914, ceux qui vivaient à Paris manifestèrent leur soutien à la France, jusqu’à signer des formulaires pour s’engager. Et ils furent 25.000 à accomplir une telle démarche, comme les écrivains Blaise Cendrars [Suisse] et Ricciotto Canudo [Italien]. Mais peu d’entre-eux purent rejoindre l’aviation militaire naissante, comme le firent, par exemple, l’américain Eugene Jacques Bullard et le japonais Kiyotaké Shigeno.


Pourtant, les Ailes françaises comptèrent dans leurs rangs pas moins de 9 pilotes admis à servir à titre étranger ayant abattu au moins cinq avions ennemis [et donc obtenu le statut d’As]. Le plus connu d’entre-eux est Raoul Lufbery [qui était franco-américain], avec ses 16 victoire homologuées. Cinq autres aviateurs d’origine américaine devinrent des As. Et on y compte également le suisse Jacques Roques et les russes Georgiyevitch Federoff et Pavel Argueïev [ou Paul d’Argueff].


Il est compliqué de retracer le parcours exact de ces deux pilotes russes. Ainsi, s’agissant de Paul d’Argueff [on retiendra, par la suite, son nom francisé, conformément au souhait qu’il avait exprimé à l’époque], les sources sont parfois manquantes, quand elles ne sont pas contradictoires.


Cependant, on sait que cet aviateur est né le 1er mars 1887 à Yalta [Crimée] dans un milieu plutôt aisé, son père étant un ingénieur naval. Dans son livre intitulé « Le siècle des As (1915-1988) », l’historien Pierre Razoux, affirme que sa mère était française. Ce qui expliquerait la suite de son parcours.


Quoi qu’il en soit, à l’âge de 18 ans, Paul d’Argueff est admis à l’académie militaire d’Odessa. Deux ans plus tard, il en sort avec les galons de lieutenant. Puis, dans le cadre des relations militaires franco-russes, il est envoyé à Paris. Il a été dit que, avant de rejoindre la France, il aurait fait l’objet d’une mesure disciplinaire pour avoir refusé de sanctionner un soldat alors qu’il servait au 29e régiment d’infanterie Tchernigov. Mais cet épisode n’a jamais pu être confirmé.


Reste que la guerre le surprend alors qu’il est à Paris. Il reçoit alors l’ordre de combattre dans les rangs français et rejoint ainsi le 131e Régiment d’Infanterie. Lors de la Bataille de la Marne, l’officier reçoit une première blessure à la jambe. Promu capitaine en novembre 1914, il se distingue à plusieurs reprises, notamment lors de l’attaque de Vauquois. Fait chevalier de la Légion d’Honneur en mai 1915, et après avoir été déclaré inapte pour l’infanterie, il demande à rejoindre l’aviation militaire.


Breveté pilote, le capitaine d’Argueff est affecté, en août 1916, à l’Escadrille N48. Pour peu de temps puisqu’il doit quitter la France pour rejoindre l’unité de celui qui est alors le plus grand as de l’aviation impériale russe, Alexandre Kazakov. Très vite, il ne tarde pas à montrer ses talents de pilote. Le 10 janvier 1917, il obtient sa première victoire aérienne en abattant un Albatros C.V., ce qui lui vaut de recevoir la Croix de Saint Vladimir avec le ruban et les glaives. Cinq autres victoires suivront par la suite, ce qui le fera accéder au statut d’as [après avoir abattu un Brandenburg C.1. autrichien, en juin 1917, ndlr].


Mais la révolution d’Octobre va mettre sa carrière de pilote entre parenthèses. Opposé aux bolchéviques, il parvient à quitter la Russie et retrouve la France… et les combats puisqu’il est rapidement affecté à l’escadrille SPA 124 « Jeanne d’Arc », issue de N124 « La Fayette » et commandée par le futur capitaine André d’Humières.


Le capitaine d’Argueff « deviendra l’une des figures de la SPA 124, tout aussi populaire au bar de l’escadrille que redoutable dans les airs à bord de son SPAD-13 », écrit Pierre Razoux.


Effectivement. Jusqu’à sa dissolution, en février 1919, la SPA 124, dotée de SPAD XIII, obtiendra 26 victoire homologuées, dont 9 seront acquises par celui que l’on surnommera « l’Aigle de Crimée ». Au total, le capitaine d’Argueff aura donc abattu 15 appareils ennemis [dont 6 en Russie].


Parmi ses victoires, celle du 27 septembre est sans doute la plus emblématique. Ce jour-là, il abattit un Fokker D.VII après avoir engagé, seul, un combat contre huit avions ennemis.


Après la guerre, Paul d’Argueff connaît le sort de bon nombre de pilotes à l’époque… Étant persona non grata dans la Russie bolchévique, il finit par être recruté par la compagnie Franco-Roumaine [F.R.A], que vient de créer Pierre Claret de Fleurieu, un autre as, ancien de la SPA 95. Cette société fut l’une des premières de l’histoire à avoir proposé des vols commerciaux de passagers. En 1925, elle prit le nom de « Compagnie internationale de navigation aérienne » [Cidna], que l’écrivain Paul Morand évoquera dans son roman « Flêche d’argent ».


Mais Paul d’Arguef ne connaîtra pas l’évolution de la compagnie aérienne. Le 30 octobre 1922, il perd la vie aux commandes de son Potez, après avoir percuté une colline en Tchécoslovaquie. Il repose désormais au cimetière du Bourget.
Revenir en haut Aller en bas
Commandoair40
Admin
Admin
Commandoair40


Masculin
Nombre de messages : 29167
Age : 78
Emploi : Français Radicalisé .
Date d'inscription : 07/11/2014

Un pilote Russe en 14-18 dans  les forces d'aviation Françaises Empty
MessageSujet: Re: Un pilote Russe en 14-18 dans les forces d'aviation Françaises   Un pilote Russe en 14-18 dans  les forces d'aviation Françaises Icon_minitimeMar Nov 12 2019, 18:39

Merci mon Athos ,

Un grand Monsieur ce pilote .

Il est vrai que les étrangers ont écrit une bonne part de l’histoire de l'aviation Française .

Un pilote Russe en 14-18 dans  les forces d'aviation Françaises 1996631456 Un pilote Russe en 14-18 dans  les forces d'aviation Françaises 1996631456

Un pilote Russe en 14-18 dans  les forces d'aviation Françaises 1467935410 Un pilote Russe en 14-18 dans  les forces d'aviation Françaises 1467935410 Un pilote Russe en 14-18 dans  les forces d'aviation Françaises 1467935410 Un pilote Russe en 14-18 dans  les forces d'aviation Françaises 1467935410

___________________________________ ____________________________________

Sicut-Aquila

Un pilote Russe en 14-18 dans  les forces d'aviation Françaises 908920120 Un pilote Russe en 14-18 dans  les forces d'aviation Françaises Cocoye10 Un pilote Russe en 14-18 dans  les forces d'aviation Françaises 908920120

« Je ne suis pas abattu, je n'ai pas perdu courage.
La vie est en nous et non dans ce qui nous entoure.
Être un homme et le demeurer toujours,
Quelles que soient les circonstances,
Ne pas faiblir, ne pas tomber,
Voilà le véritable sens de la vie ».

Revenir en haut Aller en bas
 
Un pilote Russe en 14-18 dans les forces d'aviation Françaises
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Décès de Margot Duhalde, seule femme pilote des Forces françaises libres
» En Méditerranée, la présence militaire russe pose un « véritable défi » aux forces françaises, selon un rapport
» Partir ou rester? Les forces françaises placées devant un dilemme avec l’arrivée au Mali du groupe russe Wagner
» Les forces françaises dans la guerre de Bosnie avril 1992
» Les forces françaises ont neutralisé trois jihadistes dans la région de Tombouctou

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Paras, bérets bleus, verts et rouges, tous unis ! :: HISTOIRE DE NOTRE PATRIE :: Les personnages célèbres (Civils & Militaires)-
Sauter vers: