Commandoair40 Admin
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| Sujet: 5 juillet 1962 : Le massacre d'Oran . Ven Juil 05 2019, 11:08 | |
| "5 juillet 1962"
Le massacre d'Oran
Le dernier épisode de la guerre d'Algérie a lieu à Oran le 5 juillet 1962, le jour même de la proclamation officielle de l'indépendance algérienne et deux jours après son indépendance effective.
Cette grande ville de la côte occidentale (400 000 habitants) était la seule à majorité européenne pendant la période coloniale.
De nombreux pieds-noirs y étaient encore présents au lendemain de l'indépendance.
D'autres, fuyant le bled (la campagne), s'y étaient installés dans l'attente d'un hypothétique exode.
Une ville sous tension
Du 1er juillet, date du vote de l’indépendance, jusqu’au 4, il n’y a en ville que quelques défilés de voitures surchargées de musulmans, hommes et femmes hurlant des slogans et des you-you, plutôt bon enfant…
Le 5 juillet 1962, la radio donne l'ordre aux habitants d’ouvrir les magasins, les bureaux et de reprendre le travail.
Scène de rue à Oran le 5 juillet 1962
Mais dès le matin, une foule déferle des quartiers arabes vers les quartiers européens, de la place Kargentah vers la Place d’Armes, « pour un défilé pacifique ».
La plupart des manifestants n'en sont pas moins armés.
À 11 heures, un coup de feu retentit sur la place d’Armes, un signal sans doute.
Des cris jaillissent :
« L’OAS, c’est l’OAS qui nous tire dessus ! »
Assertion invraisemblable car nul, même au sein de l'OAS (Organisation de l'Armée Secrète), n'aurait été assez fou pour provoquer ainsi une foule déjà surexcitée.
C'est le début d'un carnage :
Une chasse à l’Européen commence, sauvage, systématique, dans toute la ville.
Les auxiliaires de l'armée algérienne, les ATO, emmènent les Européens prisonniers par longs cortèges vers le commissariat central où ils sont battus et tués, ou vers le Petit Lac, ou vers la Ville Nouvelle.
Pourtant, dans cette folie sanguinaire, des musulmans sauvent des Européens, d’autres font délivrer des prisonniers.
Le général Joseph Katz, qui commande les 18 000 soldats français encore à Oran, survole la ville à plusieurs reprises.
Il téléphone au président Charles de Gaulle pour l’informer de l’ampleur du massacre et demander l'autorisation d'intervenir.
« Surtout, ne bougez pas ! » lui est-il répondu.
Les soldats restent donc dans les casernes.
La tuerie dure près de six heures.
Lorsque, à 17 heures, les gendarmes français sortent enfin dans la rue, le calme revient aussitôt.
Les cadavres jonchent la ville, on en trouve pendus aux crocs des bouchers, dans des poubelles...
Le drame d'Oran va accélérer l'exode des pieds-noirs vers la métropole et mettre fin à l'espoir d'une cohabitation entre anciens colons et musulmans dans l'Algérie indépendante.
___________________________________ ____________________________________Sicut-Aquila « Je ne suis pas abattu, je n'ai pas perdu courage. La vie est en nous et non dans ce qui nous entoure. Être un homme et le demeurer toujours, Quelles que soient les circonstances, Ne pas faiblir, ne pas tomber, Voilà le véritable sens de la vie ». | |
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Invité Invité
| Sujet: Re: 5 juillet 1962 : Le massacre d'Oran . Ven Juil 05 2019, 20:28 | |
| Un drame qui ne s’effacera qu'à la mort de cette génération !!!
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