Commandoair40
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 | Sujet: Provoquer l’Iran pourrait déclencher une guerre et anéantir la totalité de l’économie mondiale .  Lun Juin 24 2019, 19:00 | |
| Provoquer l’Iran pourrait déclencher une guerre et anéantir la totalité de l’économie mondiale
Les tensions dans le golfe Persique atteignent un point de non-retour.
Ces dernières semaines, six pétroliers ont fait l’objet d’un sabotage israélien déguisé en attaques iraniennes pour inciter les États-Unis à prendre des mesures militaires contre la République islamique.
Il y a quelques jours, l’Iran a tiré à juste titre un drone américain du ciel.
Au Yémen, les Houthis ont finalement commencé à réagir avec des missiles de croisière et des missiles balistiques aux attaques aveugles des Saoudiens, causant des dommages à l’aéroport international saoudien d’Abha et bloquant, au moyen de drones explosifs, l’acheminement du pétrole d’est en ouest par un des pipelines les plus importants au monde.
Comme si la situation politique et militaire n’était pas suffisamment tendue et complexe à l’heure actuelle, les deux groupes de puissances les plus importants aux États-Unis, la Fed et le complexe militaro-industriel, sont tous deux confrontés à des problèmes qui risquent de diminuer le statut de superpuissance mondiale de Washington.
La Fed pourrait se retrouver à défendre le rôle du dollar américain comme monnaie de réserve mondiale lors d’un conflit dans le golfe Persique qui verrait le prix du pétrole grimper à 300 dollars le baril, menaçant des trillions de dollars en produits dérivés et effondrant ainsi l’économie mondiale.
Le complexe militaro-industriel serait à son tour impliqué dans une guerre qu’il aurait du mal à contenir et même à gagner, détruisant l’image d’invincibilité des Etats-Unis et portant un coup mortel à leur capacité à projeter leur puissance aux quatre coins du monde.
Il suffit de voir à quel point les responsables américains ont été surpris par les capacités de l’Iran à abattre un drone américain avancé :
“La capacité de l’Iran à viser et à détruire le drone américain à haute altitude, qui a été mis au point pour échapper aux missiles sol-air utilisés pour l’abattre, a surpris certains responsables du ministère de la Défense, qui l’ont interprété comme un exemple de la difficulté qu’a Téhéran à faire avancer les choses pour les États-Unis en déployant des troupes et en renforçant la surveillance dans cette région.”
La Fed et la défense du dollar
L’économie basée sur le dollar américain a un énorme problème d’endettement causé par les politiques économiques post-2008.
Toutes les banques centrales ont abaissé les taux d’intérêt à zéro, voire à des niveaux négatifs, continuant ainsi à alimenter des économies en voie de disparition.
La banque centrale des banques centrales, la Banque des règlements internationaux, une entité peu connue de la plupart des gens, a déclaré par écrit que “l’encours notionnel des contrats dérivés est de 542 billions de dollars”.
Le PIB total combiné de tous les pays du monde est d’environ 75 billions de dollars.
Compte tenu de l’ampleur du problème, il est important de voir comment la Deutsche Bank (DB), l’une des plus grandes institutions financières du monde, s’y prend.
La banque allemande possède à elle seule des actifs d’une valeur d’environ 40 billions de dollars en produits dérivés, soit plus de la moitié du PIB mondial annuel.
Leur solution, qui n’est ni innovante ni efficace, a été de créer une autre structure de défaisance dans laquelle verser au moins 50 milliards de dollars d’actifs à long terme, qui sont clairement toxiques.
Reuters explique :
“La mauvaise banque accueillera ou vendra des actifs d’une valeur maximale de 50 milliards d’euros (56 milliards de dollars) – après ajustement pour risque – et comprenant principalement des dérivés sur le long terme.
Ces mesures s’inscrivent dans le cadre d’une importante restructuration de la banque d’investissement, une source importante de revenus pour le plus grand prêteur allemand, qui s’efforce de générer des bénéfices durables depuis la crise financière de 2008.
Ainsi, non seulement la Deutsche Bank a accumulé des dizaines de milliards de dollars en options et titres sans succès, mais elle cherche à obtenir un profit qui lui échappe depuis 2008, l’année de la crise financière.
La Deutsche Bank est pleine d’obligations toxiques et de dettes gonflées maintenues en vie grâce aux flux d’assouplissement quantitatif (QE) de la Banque centrale européenne, de la Fed et de la Banque centrale du Japon.
Sans l’assouplissement quantitatif, l’ensemble de l’économie occidentale serait entrée en récession avec une spirale de bulles qui aurait éclaté, comme dans le cas de la dette publique et privée.
Si l’économie se redresse, comme nous le disent des soi-disant experts financiers, les taux de la banque centrale grimperaient.
Au lieu de cela, les taux se sont effondrés depuis une dizaine d’années, au point de devenir des prêts négatifs.
Si la tendance financière occidentale s’oriente sans doute vers un gouffre économique en raison des politiques monétaires mises en œuvre après 2008 pour maintenir en vie une économie en voie de disparition, quel est le plan de sauvetage du dollar américain, son statut de monnaie de réserve mondiale, et par extension de l’hégémonie américaine ?
En termes simples, il n’y a pas de plan de sauvetage.
Il n’y en a pas eu, car la prochaine crise financière va sans doute anéantir le dollar américain comme monnaie de réserve mondiale, mettant fin à l’hégémonie américaine financée par un pouvoir d’achat illimité.
Tous les pays dotés d’un minimum de prévoyance sont en train de dé-dollariser leur économie et de convertir leurs réserves stratégiques d’obligations d’État américaines ou en dollars américains en matières premières comme l’or.
Le complexe militaro-industriel et la dure réalité en Iran
Dans cette situation économique qui n’offre aucune échappatoire, l’effet géopolitique immédiat est une vague de menaces de guerre dans des endroits stratégiques comme le golfe Persique.
Le risque d’une guerre d’agression contre l’Iran par l’axe saoudo-israélo-américain aurait peu de chances de voir le jour, mais elle réussirait probablement à dévaster définitivement l’économie mondiale en raison d’une hausse du cours du pétrole.
Le risque de guerre contre l’Iran par cette triade semble être le stratagème typique du mauvais perdant qui, plutôt que d’admettre sa défaite, préfère arracher le tapis sous tous les pieds pour faire tomber tout le monde avec lui.
Le fait que des pétroliers aient été frappés, puis que l’Iran ait été accusé sans preuve à l’appui, est un excellent exemple de la manière dont on peut justifier de façon plausible le bombardement de Téhéran.
En y regardant de plus près, il devient évident que les actions de Bolton et de Pompeo semblent s’aligner pour prolonger le moment unipolaire des États-Unis, continuer à émettre des diktats aux autres pays et ne pas reconnaître la réalité multipolaire dans laquelle nous vivons.
Leurs politiques et leurs actions accélèrent la dislocation du pouvoir des États-Unis vers d’autres grandes puissances comme la Russie et la Chine, qui ont également une influence énorme dans le golfe Persique.
La menace de provoquer un conflit dans le golfe Persique, et donc de faire grimper le prix du pétrole à 300 dollars le baril, ne sauvera pas l’hégémonie américaine, mais finira plutôt par accélérer l’inévitable fin du dollar américain comme monnaie de réserve mondiale.
Trump risque d’être écrasé entre une Fed qui voit le rôle du dollar américain en tant que monnaie de réserve mondiale et la nécessité pour la Fed de blâmer une personne non liée aux causes réelles de la crise, c’est-à-dire les politiques monétaires adoptées par l’assouplissement quantitatif (QE) pour prolonger la crise économique qui a fait des ravages en 2008.
En même temps, avec Trump comme président, les partisans néo-israélo-saoudiens voient une occasion unique d’attaquer l’Iran, un désir qui demeure inchangé depuis 40 ans.
Aussi stupide que cela puisse paraître, une guerre contre l’Iran pourrait être l’option parfaite qui satisferait tous les groupes puissants aux États-Unis.
Les faucons auraient enfin leur guerre contre Téhéran, l’économie mondiale s’effondrerait, et le blâme retomberait entièrement sur Trump.
Le Donald, par conséquent, perdrait toute chance d’être réélu, il est donc logique qu’annuler les attaques comme il l’a fait après l’abattage du drone fait sens.
Bien qu’incapable de tenir ses promesses électorales, Trump semble être conscient que la voie qui lui a été tracée en cas d’attaque contre l’Iran conduirait à sa destruction politique et probablement à un conflit militairement insoutenable pour les Etats-Unis et en particulier pour leurs alliés saoudiens et israéliens.
Ce serait aussi le catalyseur de l’effondrement de l’économie mondiale.
En essayant de faire pression sur l’Iran dans de nouvelles négociations, Trump court le risque de mettre trop de pression sur Téhéran et de donner carte blanche aux provocations de Pompeo et Bolton qui pourraient finir par déclencher une guerre dans le détroit d’Ormuz.
Poutine et Xi Jinping se préparent au pire
Notre environnement géopolitique actuel exige une attention prudente et réfléchie de la part des chefs d’État concernés.
Les réunions répétées entre Poutine et Xi Jinping indiquent que la Russie et la Chine se préparent activement à toute éventualité.
Plus nous nous rapprochons de l’effondrement économique, plus les tensions et le chaos ne cessent d’augmenter dans le monde, grâce aux actions de Washington et de ses proches alliés.
Xi Jinping et Poutine, qui ont hérité de cette situation chaotique, se sont rencontrés au moins une douzaine de fois au cours des six derniers mois, plus récemment au moins trois fois en deux mois.
Il est urgent de coordonner et de se préparer à ce qui se produira inévitablement, en essayant une fois de plus de limiter et de contenir les dégâts causés par les États-Unis, qui sont totalement incontrôlables et deviennent un danger pour tous, alliés et ennemis à la fois.
Comme vient de le dire Poutine :
“La dégénérescence du modèle universaliste de la mondialisation et sa transformation en une parodie, une caricature en soi, où les règles internationales communes sont remplacées par des lois administratives et judiciaires d’un pays ou d’un groupe de pays.
La fragmentation de l’espace économique mondial avec une politique d’égoïsme économique débridé et un effondrement imposé. Mais c’est la voie des conflits infinis, des guerres commerciales et peut-être pas seulement commerciales. Au sens figuré, c’est la voie vers la lutte finale de tous contre tous.
Il est nécessaire d’élaborer un modèle de développement plus stable et plus équitable. Ces ententes devraient non seulement être rédigées clairement, mais elles devraient aussi être respectées par tous les participants.
Cependant, je suis convaincu que parler d’un tel ordre économique mondial restera un vœu pieux si nous ne revenons pas au cœur du débat, c’est-à-dire à des notions comme la souveraineté, le droit inconditionnel de chaque pays à sa propre voie de développement et, permettez-moi d’ajouter, sa responsabilité dans le développement durable universel, pas seulement la sienne”.
Le porte-parole de la Chancellerie de la République populaire de Chine, Hua Chun Ying, a fait écho à ce sentiment :
Les dirigeants américains disent que “l’ère de la capitulation commerciale de leur pays est terminée”, mais ce qui est terminé, c’est leur intimidation économique mondiale et leur hégémonie.
Les États-Unis doivent à nouveau respecter le droit international, ne pas s’arroger des droits et des mandats extraterritoriaux, apprendre à respecter leurs pairs en préservant des relations diplomatiques et commerciales transparentes et non discriminatoires. La Chine et les États-Unis ont négocié d’autres différends dans le passé avec de bons résultats et les portes du dialogue sont ouvertes tant qu’elles sont fondées sur le respect et les avantages mutuels.
Mais tant que ces nouveaux différends commerciaux persisteront, la Chine informe le gouvernement des États-Unis d’Amérique et le monde entier qu’elle imposera immédiatement des droits douaniers, unilatéralement sur 128 produits en provenance des États-Unis d’Amérique.
En outre, nous pensons que nous cesserons d’acheter de la dette publique américaine. C’est tout, bonne nuit !”
Je me demande si les Européens comprendront tout cela avant la catastrophe imminente.
J’en doute fort. ___________________________________ ____________________________________Sicut-Aquila  « Je ne suis pas abattu, je n'ai pas perdu courage.
La vie est en nous et non dans ce qui nous entoure.
Être un homme et le demeurer toujours,
Quelles que soient les circonstances,
Ne pas faiblir, ne pas tomber,
Voilà le véritable sens de la vie ». | |
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