Sujet: La 2e guerre mondiale..La drôle de guerre Dim Mai 10 2015, 11:42
La 2ème Guerre Mondiale : 1939-1945
" La Drôle de Guerre "
Une période d'observation
Citation :
Sur le territoire français, le début du conflit en 1939 et 1940, se présente essentiellement sous la forme de ce que l’on appelle la « drôle de guerre » période durant laquelle les deux armées ennemies s’observent par-dessus leurs fortifications frontalières respectives : la ligne Maginot défendant la France et la ligne Siegfried protégeant l’Allemagne.
La ''drôle de guerre'' en 1939/1940 : un poste d'observation Source : Collection Ennio Tinelli, Fédération André Maginot
Citation :
Excepté quelques harcèlements et autres coups de main des corps francs, peu d’initiatives sont enregistrées de part et d’autre, ce qui est favorable aux desseins de Hitler qui met à profit ce répit pour masser ses forces à l’est et écraser la Pologne.
1939-1940 : un canon automoteur chenillé avec ses servants Source : Collection Ennio Tinelli, Fédération André Maginot
Citation :
Au printemps 1940, l’offensive de l’armée allemande se déclenche à l’ouest.
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Sujet: Re: La 2e guerre mondiale..La drôle de guerre Dim Mai 10 2015, 11:43
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Sujet: Re: La 2e guerre mondiale..La drôle de guerre Dim Mai 10 2015, 11:45
La 2ème Guerre Mondiale : 1939-1945
RÉHABILITER LE SOLDAT DE 1940
Le 8 mai 2010, nous avons célébré le soixante-cinquième anniversaire de la victoire des Alliés sur l’Allemagne, victoire à laquelle participa la France. C’est donc l’occasion rituelle de mettre en avant la France qui s’est battue,la France du Vercors et de Bir-Hakeim, la France de Charles DE GAULLE, de Jean MOULIN et de LECLERC, et plus récemment, l’armée d’Afrique.
Soldat français de la campagne de 1940 Source: Musée 3945.com
Pourtant, sur plus de 200.000 pertes militaires pendant le conflit, près de 100.000 soldats morts au champ d’honneur sont systématiquement absents des hommages nationaux. Qui sont-ils ? Ce sont les hommes tombés en mai-juin 1940.Pourquoi n’en parle-t-on jamais dans les tribunes officielles ? Comment ont-ils pu démériter alors qu’ils ont donné leur vie ? En fait, ces héros oubliés sont les victimes d’un tabou : celui de cette campagne de France. Plus qu’une défaite militaire, cette période funeste de notre histoire est toujours vécue aujourd’hui par beaucoup comme un effondrement général du pays, un affaissement moral impardonnable. Tout un peuple aurait failli.
Cette vision simpliste de cette tragédie,pourtant contredite par les historiens français et étrangers qui se penchent depuis peu sur cette campagne, pèse encore aujourd’hui sur notre cohésion nationale, sur notre confiance en nous. Juin 1940 serait le point de départ d’un déclin inexorable.”
Soixante dix ans ans plus tard, il est temps de rétablir la vérité. Cette interprétation n’est ni plus ni moins qu’une victoire posthume de la propagande de Vichy.Pour le Maréchal PETAIN, la défaite ne peut être celle des généraux et des stratèges qu’il a cautionnés. La défaite, plus que militaire, serait une défaite morale de tout un peuple, « l’esprit de jouissance l’ayant emporté sur l’esprit de sacrifice ». Ce seraient donc le soldat-citoyen et ses représentants civils qui auraient failli et non les grands chefs étoilés. Voilà un bon point de départ pour justifier une « Révolution nationale ».”
Pourtant, l’esprit de sacrifice était toujours là.
La moitié des prisonniers français ont été faits après le 17 juin 1940. Par une déclaration enjoignant aux troupes de « cesser le combat » avant même les premiers pourparlers d’armistice, le Maréchal a envoyé des centaines de milliers d’hommes en détention en Allemagne. Par ailleurs, 100.000 morts en cinq semaines de campagne, c’est deux à trois fois plus que les pertes moyennes pendant une période équivalente de la Première Guerre mondiale. C’est également un taux de perte journalier largement supérieur à celui des Allemands sur le front de l’Est de juin à décembre 1941. Mai-juin 1940, ce sont des régiments entiers sacrifiés dans les Ardennes puis sur la Somme. Mai-juin 1940,ce sont les villages de Stonne et de Rethel pris et repris près de vingt fois. Mai-juin 1940, c’est également l’armée des Alpes invaincue face aux Italiens épaulés par des unités allemandes. Mai-juin 1940, c’est la plupart des ouvrages de la ligne Maginot qui résistent toujours à la date de l’armistice et ne se rendront que plusieurs jours après. La liste est encore longue. On est bien loin des épisodes de la 7° compagnie, comédie burlesque hélas symbolique pour beaucoup de Français de l’attitude des armées et du peuple pendant cette campagne.
Soldats français victorieux en Sarre Source: Secondeguerre.net
Alors, à quand un président de la République à Stonne, à Rethel ou sur l’Aisne où la division DE LATTRE fut invaincue,faisant 2 000 prisonniers ? A quand un discours nous rappelant, comme le général DE GAULLE l’avait fait en son temps, que la France est tombée à l’avant-garde de la défense de la liberté?
Après tout, nous fûmes le premier pays,avec la Grande-Bretagne tardivement ralliée à notre politique de fermeté, à dire « non » à HITLER tout en étant en première ligne avec seulement 300 km de « profondeur stratégique » avant Paris. L’emploi des forces fut certes inadapté à une nouvelle guerre initiée par les forces nazies. Cependant, en dépit des déficiences, il serait plus juste d’affirmer que l’Allemagne avait une guerre d’avance plutôt que la France une guerre de retard. La nuance n’est pas mince car toutes les autres grandes puissances militaires de l’époque avaient la même conception d’emploi des blindés et de l’aviation.Elles ont donc appris « en marchant », grâce aux remparts constitués par la Manche, l’Atlantique ou l’immensité du territoire russe.
Par ailleurs, en dépit de ce coup de massue initial et du prestige d’un Maréchal qui a anesthésié pendant au moins deux ans beaucoup de velléités de résistance, la France est revenue progressivement sur les champs de bataille. A partir de 1942 et de ’invasion de la zone Sud, véritable casus belli au regard des conventions d’armistice, le masque tombe. La passivité du Maréchal fit voler en éclat la théorie en vogue du « double jeu » visant à reprendre le combat le jour venu.
Fin 1944, les armées françaises représentent ainsi 500.000 hommes au combat. Ils seront un million, essentiellement volontaires, sous les armes au coeur de l’Allemagne en mai 1945. Loin d’être une défaite d’un peuple et d’une civilisation, le printemps 1940 fut essentiellement une défaite de la pensée militaire et une défaite de la volonté de la majorité des dirigeants, en uniforme ou non.”
Au-delà de la vérité historique, l’enjeu est donc de taille car un pays qui doute ne peut affronter l’avenir et ses défis avec toutes les chances de succès. Comme l’illustre l’évolution de la France en cinq ans de guerre, une détermination politique forte et cohérente peut renverser les situations les plus compromises.
* * *
(1) Pertes militaires incluant les FFI. A titre de comparaison, les pertes militaires américaines de 1941 à 1945 s'élèvent à 300 000 tués ou disparus.
(2) A l’exception notable des citoyens français d’Afrique du Nord pour lesquels une mobilisation générale a été décrétée en 1943. Elle a été encore plus large qu’en 1914 en concernant les hommes appelés ou amenés à être appelés sous les drapeaux de 1924 à 1944.
Patrice HUIBAN, chef de bataillon
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Sujet: Re: La 2e guerre mondiale..La drôle de guerre Dim Mai 10 2015, 11:46
Seconde Guerre Mondiale: 1939-1945
L'appel du 18 juin 1940
A tous les Français
La France a perdu une bataille !
Mais la France n'a pas perdu la guerre !
Des gouvernants de rencontre ont pu capituler, cédant à la panique, oubliant l'honneur, livrant le pays à la servitude. Cependant, rien n'est perdu !
Rien n'est perdu, parce que cette guerre est une guerre mondiale. Dans l'univers libre, des forces immenses n'ont pas encore donné.
Un jour, ces forces écraseront l'ennemi. Il faut que la France, ce jour-là, soit présente à la victoire. Alors, elle retrouvera sa liberté et sa grandeur. Tel est mon but, mon seul but !
Voila pourquoi je convie tous les Français, où qu'ils se trouvent, à s'unir à moi dans l'action, dans le sacrifice et dans l'espérance.
Notre patrie est en péril de mort. Luttons tous pour la sauver!
Vive la France !
Général de Gaulle - Quartier Général
Le discours du 18 juin 1940
Discours prononcé à la radio de Londres , le 18 juin 1940 vers 20 heures, par le général de Gaulle.
Citation :
Les chefs qui, depuis de nombreuses années, sont à la tête des armées françaises, ont formé un gouvernement. Ce gouvernement, alléguant la défaite de nos armées, s'est mis en rapport avec l'ennemi pour cesser le combat.
Certes, nous avons été, nous sommes, submergés par la force mécanique, terrestre et aérienne, de l'ennemi.
Infiniment plus que leur nombre, ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui nous font reculer. Ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui ont surpris nos chefs au point de les amener là où ils en sont aujourd'hui.
Mais le dernier mot est-il dit ? L'espérance doit-elle disparaître ? La défaite est-elle définitive ? Non !
Croyez-moi, moi qui vous parle en connaissance de cause et vous dis que rien n'est perdu pour la France. Les mêmes moyens qui nous ont vaincus peuvent faire venir un jour la victoire.
Car la France n'est pas seule ! Elle n'est pas seule ! Elle n'est pas seule ! Elle a un vaste Empire derrière elle. Elle peut faire bloc avec l'Empire britannique qui tient la mer et continue la lutte. Elle peut, comme l'Angleterre, utiliser sans limites l'immense industrie des Etats-Unis.
Cette guerre n'est pas limitée au territoire malheureux de notre pays. Cette guerre n'est pas tranchée par la bataille de France. Cette guerre est une guerre mondiale. Toutes les fautes, tous les retards, toutes les souffrances, n'empêchent pas qu'il y a, dans l'univers, tous les moyens nécessaires pour écraser un jour nos ennemis. Foudroyés aujourd'hui par la force mécanique, nous pourrons vaincre dans l'avenir par une force mécanique supérieure. Le destin du monde est là.
Moi, Général de Gaulle, actuellement à Londres, j'invite les officiers et les soldats français qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s'y trouver, avec leurs armes ou sans leurs armes, j'invite les ingénieurs et les ouvriers spécialistes des industries d'armement qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s'y trouver, à se mettre en rapport avec moi.
Quoi qu'il arrive, la flamme de la résistance française ne doit pas s'éteindre et ne s'éteindra pas.
Demain, comme aujourd'hui, je parlerai à la Radio de Londres.
L'appel du 18 juin 1940, vu par Jacques Faizant
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Sujet: Re: La 2e guerre mondiale..La drôle de guerre Dim Mai 10 2015, 11:48
Armée de l 'Air
The Air Force
L'aviation de chasse française pendant la guerre 1939-1945
La période de l’entre-deux-guerres aurait dû donner un essor particulier à l’aviation de chasse, mais la France ne marqua pas un intérêt suffisant pour les théories du général Giulio Douhet qui professait que la guerre se gagne d’abord dans les airs. Elle créa une chasse destinée aux seules missions d’interdiction du ciel national. C'est ainsi qu'en 1939, à la déclaration de guerre, l'armée de l'air française ne possédait que quelques modèles largement surclassés par les Messerschmitt 109 et 190 allemands. Le pays allait devoir payer les erreurs de jugement de son état-major, en retard d’une guerre.
La France paiera les erreurs de son état-major en retard d'une guerre
Le meilleur des chasseurs mis en ligne, le Dewoitine D 520, n’affichait qu'une vitesse maximum de 530 km/h et était équipé d'un armement consistant en quatre mitrailleuses de calibre 7.7 mm et un canon de 20 mm qui tirait dans l’axe de l’hélice. 36 exemplaires seulement étaient en service au 10 mai 1940. Ils abattirent néanmoins au cours de leur carrière, 150 adversaires pour une perte de 80 machines. La production continua sous le régime de Vichy et atteignit plus de 700 appareils. Quand les Allemands envahirent la zone libre, ils saisirent 400 de ces avions et les offrirent à leurs alliés italiens, roumains et bulgares.
Le MB 152, du nom de l'ingénieur Marcel Bloch qui deviendra à son retour de camp de concentration, Marcel Dassault, nettement surclassé par le ME 109, fut produit à 614 exemplaires. Après des débuts honorables pendant la campagne de France, il fut utilisé par l’armée de l’air d’armistice.
Leurs avions de chasse étant surclassés par les appareils allemands
Le MS 406 construit par les ateliers Morane Saulnier, considéré en 1936 comme le meilleur chasseur du moment, était nettement surclassé par la chasse allemande et même par les bombardiers de la Luftwaffe qu’il n’arrivait pas à rattraper. Cet avion était un avion raté, car muni d’un radiateur escamotable. Le pilote avait le choix, soit de mettre plein gaz radiateur abaissé et la traînée alors l’handicapait, soit, de rentrer le radiateur et dans ce cas, il devait réduire les gaz parce que le moteur chauffait. En outre, les commandes de pas d’hélice et des mitrailleuses, à air comprimé, gelaient à l'altitude de 5000 mètres.
Seuls les meilleurs pilotes parviennent à arracher la victoire
Il faut aussi citer le Curtiss Hawk H75 conçu et fabriqué aux Etats Unis, qui fut crédité de 237 victoires pour une perte de 71 machines. L’as du H75 fut sans conteste le sous-lieutenant Camille PLUBEAU avec 14 victoires en deux mois, malgré son infériorité de vitesse et d’armement.
Chasseur Yakovlev Yak 9 "Le Père Magloire" Avion de Marcel Lefèvre - Musée Normandie Niemen Collection PC FNCV
La bravoure de ceux qui pilotèrent cet avion fit la différence. Nombre de pilotes qui se distinguèrent à bord de leurs MS 406, D520 ou de leurs MB152 devaient améliorer leurs scores au cours de la bataille d'Angleterre et à Normandie Niemen en Russie à bord de leurs Yak.
Pendant la courte campagne de France, de nombreux pilotes, accomplirent très honorablement leur missions d’interdiction du ciel, mais leurs appareils ne pouvaient rivaliser avec les machines allemandes, technologiquement très en avance.
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Sujet: Re: La 2e guerre mondiale..La drôle de guerre Dim Mai 10 2015, 11:50
La 2ème Guerre Mondiale : 1939-1945
La bataille de Londres
Volontaires français des Forces Aériennes Françaises Libres
Armistice du 22 juin 1940. La France, knock out, est "au tapis pour le compte". Un gouvernement "de rencontre" prend les rênes du pays et le mène inexorablement vers une honteuse collaboration avec l'ennemi. La quasi totalité de l’armée de l’Air se replie sur les bases d’Afrique du Nord et attend de voir les développements qui ne vont pas tarder à se manifester. Un grand nombre de pilotes, de mécaniciens et autres spécialistes aéronautiques sont déjà en Angleterre et viennent renforcer les OTU (Opération Training Units). Le matin du 8 août 1940, à tous les aviateurs et soldats de la Royal Air Force stationnés sur le sol anglais, fut lu l’ordre du jour suivant : « La bataille pour l’Angleterre va commencer. Les membres de la RAF doivent avoir toujours présent à l’esprit que le sort de générations est remis entre leurs mains ».
Le jour des aigles se levait...
Du côté allemand on alignait 2200 avions. Des Dornier 17 auxquels on avait fait subir de continuelles transformations qui ne furent jamais parfaitement au point, des Junker 87, des Heinkel 111 qui n’étaient pas à proprement parler des bombardiers ; plus mous que le JU88, ils pouvaient tenir l’air pendant six heures, ainsi que des Bf110, des Bf109, et des Focke Wulf 190. Du côté anglais, on préparait des chasseurs comme le Hurricane et les célèbres Spitfire V et IX. Plus tard, le moment de la revanche sonnera et une multitude de bombardiers obscurciront le ciel pour porter le fer dans l’antre nazi. Le 7 septembre 1940 commence la bataille de Londres, l'Opération Adler Tag, le jour de l’aigle). Les premiers bombardements diurnes ont pour objectifs les docks et les dépôts. Bientôt toute la grande courbe de la Tamise est en flammes. Mais les pertes allemandes sont telles que l'état-major allemand décide d'effectuer les nouveaux bombardements de nuit.
Jamais un si grand nombre d'hommes n'ont dû autant à un si petit nombre
A Londres, les sirènes hurlent jour et nuit. La chasse anglaise s'épuise. Toutefois les pilotes britanniques abattus peuvent être récupérés alors que les équipages allemands sont faits prisonniers quand ils en réchappent. Le 10 mai 1941 a lieu la dernière attaque sur Londres, puis les sirènes enfin se taisent; le « Blitz » est terminé. Au 1er juin 1941, l’Angleterre pleure quarante mille morts et cinquante mille blessés graves. De juillet à octobre, 415 pilotes anglais perdront la vie dans cet affrontement décisif. Le premier ministre Winston Churchill exprimera dès le 20 août, la reconnaissance des Britanniques à leur égard :
«Jamais dans l'histoire des guerre un si grand nombre d'hommes n'ont dû autant à un si petit nombre».
-FNCV-
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