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 Les brigades de recherche et de contre-espionage

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MessageSujet: Les brigades de recherche et de contre-espionage   Les brigades de recherche et de contre-espionage Icon_minitimeMer 20 Mar - 16:18


  • Les brigades de recherche et de contre-sabotage (BRCS) en Algérie, 1956-1962



  • Raymond Noël, Édouard Chollier, Roger Dejean et Claude Merviel
  • Dans Guerres mondiales et conflits








     





  • genre de conflit que l’on commence à assimiler à un état de guerre. D’aucuns considèrent même comme nécessaire un retour à des méthodes et à des moyens plus traditionnels, mieux adaptés, je n’oserais dire plus « humains ». De là l’intérêt de publier une étude sur un type d’unités spécifiques à l’armée de l’Air, totalement inconnues des historiens, les Brigades de recherche et de contre-sabotage (BRCS), créées il y a une cinquantaine d’années pour lutter contre le terrorisme. Employées sur le théâtre d’opération d’Indochine puis d’Algérie, elles permirent dans une guerre révolutionnaire d’affronter l’adversaire par la contre-subversion. Ainsi cette étude vient en France à point nommé, dans le contexte d’une actualité focalisée à la fois sur l’histoire (la guerre d’Algérie) et sur une méthodologie (le renseignement et la lutte antiterroriste). Trois anciens officiers, chefs de BRCS, ont apporté leur contribution à cette étude.



L’origine des BRCS

2Inexistantes durant le second conflit mondial, elles font leur apparition pendant la guerre d’Indochine. Le contexte subversif, généré par ce nouveau type de conflit dans lequel une partie de la population civile prend fait et cause pour l’adversaire, fait apparaître pour les bases aériennes de nouveaux risques : risque d’asphyxie progressive d’une base implantée en milieu peu sûr, risque de sabotage ou d’attaque extérieure.

3Par asphyxie progressive, il faut entendre cette période où, enfermée dans ses barbelés, isolée du milieu qui l’entoure et en particulier coupée des populations autochtones, la base reste dans l’ignorance de l’implantation à proximité immédiate de ses installations, d’une véritable logistique d’agression.

4L’idéal est donc de passer d’une attitude purement défensive à une attitude volontairement offensive en créant pour l’ennemi, autour de la base et sur une zone assez étendue, un véritable climat d’insécurité, pour le gêner, l’amener à se démasquer et surtout, rétablir avec la population un climat de confiance qui l’engagera à combattre à nos côtés. À l’origine de cette action : la recherche du Renseignement dans une zone en profondeur autour de la base.

5C’est de cette idée que vont naître les Brigades de recherche et de contre-sabotage – les BRCS –, unités spéciales à caractère plus ou moins clandestin. Quatre BRCS vont exister en Indochine : au nord, sur les bases aériennes de Bach-Maï et Cat B1 ; au sud, sur celles de Bien Hoa et Tan Son Nhut. Leurs activités ont consisté :

6— pour la sécurité intérieure, en filtrage, constitution de réseaux de renseignement, contre-sabotage, surveillance des relations entre Français et Vietnamiens (surtout Vietnamiennes), protection du secret ;

7— pour la sécurité extérieure, sur une zone d’action de 10 km de profondeur autour de la base, en la création de réseaux de renseignement, en la mise en place d’embuscades, à l’élimination des implantations viêt-minh, et en des opérations conjointes avec les unités de l’armée de Terre du secteur.

8Les bons résultats obtenus par les BRCS en Indochine vont encourager le commandement à poursuivre l’expérience en Algérie.

9Le 28 mai 1956, après accord du gouvernement général, des services de police et du commandement de la 10e Région militaire, le général commandant l’Air en Algérie charge le chef de la Sécurité Air de la 5e Région aérienne, le lieutenant-colonel Émile Andrès, de la mise sur pied de deux unités de ce type sur les bases de Maison-Blanche et de Télergma [1][1]Service historique de l’armée de l’Air, SHAA, I, 45.…. Ces deux bases exploitent déjà sur leurs périphéries une zone de contrôle renforcée ce qui permet de déterminer l’aire géographique de leur défense en profondeur.

10L’organisation, la mise sur pied et l’instruction des deux BRCS font l’objet d’un travail préparatoire du capitaine Dupraz du poste SA. Le lieutenant Tardivon, arrivé au poste SA de la 5e RA, le 3 août 1956, est chargé, en octobre, de l’organisation pratique et de la BRCS de Maison-Blanche. Une seconde Brigade est mise en place sur la base de Blida, entre mars et septembre 1957, par le lieutenant Jacques Delmas, officier de Sécurité de cette base.

11Le 19 octobre 1957, se félicitant des résultats obtenus par les deux premières BRCS, le général Jouhaud commandant la 5e RA, envisage d’en mettre en place une troisième à Oran, « région qui s’est particulièrement contaminée ces derniers temps » [2][2]Note du Général de Corps aérien Jouhaud, Cdt la 5e RA, au…. Il en profite pour demander le détachement de ces nouvelles unités, des Compagnies de Défense auxquelles elles sont rattachées. Il en donne la raison : « La mission particulière d’une BRCS demande une autonomie totale, tant pour la recherche permanente des renseignements pour lancer une action directe sur l’appareil adverse, que pour mener dans le secret l’ensemble des travaux dont elle a la charge. »

12Entre octobre 1956 et juin 1959, sept BRCS seront mises sur pied en Algérie : Maison-Blanche, Blida, Boufarik, Oran, Télergma, La Réghaïa et Bône. Deux autres, Mouzaïaville et Hussein-Dey, prévues en janvier et avril 1960, existeront passagèrement sur le papier mais ne seront jamais mises en place. Il est vrai que, à cette époque, la victoire militaire ne faisait plus de doute et les risques encourus par les bases aériennes apparaissaient moindres. Certes les Organisations politico-administratives (OPA) du FLN renaissaient sans cesse, malgré leurs démantèlements périodiques, mais elles ne recevaient plus l’appui militaire des katibas devenues exsangues, sinon inexistantes, après le passage du « rouleau compresseur » des grandes opérations militaires déclenchées par le général Maurice Challe et grâce à l’étanchéité des frontières de l’Algérie suite à la construction des barrages électrifiés.

L’organisation des BRCS en Algérie

13Elles sont placées sous une double subordination, directe ou indirecte : celle du Poste SA, représenté par le BOS, et celle de la région aérienne, par l’intermédiaire du commandant du Point Sensible, le colonel commandant la base. De la responsabilité de ce dernier dépendent aussi les autres organismes de protection : SP (Section de protection), CD (Compagnie de défense), GP (Groupement de protection). Mais c’est à la BRCS qu’incombe la protection éloignée de la base avec pour activité la recherche du renseignement et l’action. L’activité de l’ensemble des BRCS est contrôlée par un officier supérieur de la Sécurité Air d’Alger, le commandant Alexandre Labaty et, par la suite, le commandant Duprat.

14Une note du 24 septembre 1957, portant Règlement d’emploi des BRCS, mentionne : « L’encadrement de la BRCS est assuré par du personnel français spécialisé. Dans ces effectifs doivent entrer le maximum d’éléments autonome ou européen connaissant la langue, les mœurs et coutumes, la région sur laquelle opère la BRCS. » [3][3]SHAA, I, 45.

15La structure d’encadrement comprend un lieutenant, chef de BRCS, un sous-lieutenant ou un adjudant-chef, adjoint, trois sergents, chefs de groupe, trois caporaux. En réalité, cette structure sera le plus souvent adaptée aux nécessités et aux impératifs du moment. Chaque groupe compte une dizaine de combattants mais le groupe « recherche » est beaucoup plus léger que le groupe de combat, ce qui ramène l’effectif moyen d’une BRCS entre 25 et 30 hommes.

16L’ensemble de ce personnel devait avoir foi en l’importance de sa mission et être apte au travail de contre-espionnage et de contre-sabotage. Il était donc recruté impérativement sur la base du volontariat. Il convient de signaler que la majorité des hommes de troupe qui servirent en BRCS furent des appelés du contingent. Ces volontaires, sélectionnés, devaient donc être choisis avec soin, chacun faisant l’objet d’une enquête préalable de gendarmerie ou de police, dans son environnement familial et relationnel. Le postulant était admis après avoir reçu un avis favorable des Services de Sécurité Air.

17Pour assurer l’encadrement des premières BRCS, l’état-major de l’armée de l’Air songea à faire appel à des officiers et sous-officiers ayant déjà servi dans ces unités en Indochine. La liste qui fut dressée comprenait 2 officiers – les lieutenants Léon Dussaussoit et Fernand Ancellin – et 5 sous-officiers. Seul Ancellin acceptera de servir à nouveau dans une BRCS ; il commandera celle de Boufarik en 1958. Les deux premières, Maison-Blanche et Blida, seront dirigées respectivement par les lieutenants Tardivon et Delmas.

Officiers ayant servi dans les BRCS en Algérie :

18— Maison-Blanche :

19Lieutenant René Tardivon, chef de la BRCS de mars 1957 à juillet 1958.

20Lieutenant Francis Crouzet, adjoint, de mars 1957 à juillet 1958, puis chef de la BRCS de juillet 1958 au 7 avril 1961.

21Aspirant Robert Gaucher, adjoint de juillet 1958 à octobre 1960.

22Lieutenant Claude Merviel, chef de la BRCS, du 7 avril 1961 à juillet 1962.

23— Blida :

24Lieutenant Jacques Delmas, chef, 1957-1958.

25Capitaine Fernand Cassouret, chef en 1958.

26Sous-lieutenant Jean-Paul Aunis, adjoint en 1958.

27Lieutenant Guy Lucien Phalip, chef du 10 novembre 1960 à ?

28— Boufarik :

29Lieutenant Léonce Ancellin, chef, du 1er juin au 6 octobre 1958.

30Sous-lieutenant Gesnot, chef, du 6 octobre 1958 au 26 mars 1959.

31Lieutenant André Dosbaa, chef, du 26 mars 1959 au 2 novembre 1961.

32Lieutenant Palerm, chef, du 2 novembre 1961 à juillet 1962.

33Lieutenant Ossant, chef du GP, couvre les activités de la BRCS jusqu’en septembre 1962.

34— Oran/La Sénia :

35Lieutenant Robert Chouart, chef, en 1958 (peut-être à partir d’avril).

36Lieutenant André Nardeux, chef, de juin 1959 à 1962.

37— Télergma :

38Lieutenant Édouard Chollier, chef, du 10 octobre 1959 au 30 novembre 1960.

39Aspirant Robert Gaucher, chef, du 30 novembre 1960 au 12 mai 1961.

40Sous-lieutenant Léon Sarlin, chef, du 12 mai au 5 juin 1961.

41Lieutenant Roger Dejean, chef de la BRCS, du 5 juin 1961 à janvier 1962, puis chef du Détachement opérationnel dans lequel est incorporée la BRCS, de janvier à juin 1962.

42— La Réghaïa :

43Lieutenant Pierre Bonnard, chef, de 1959 au 7 avril 1961.

44Sous-lieutenant puis lieutenant André Romatet, adjoint puis chef de la BRCS, du 7 avril 1961 au 16 avril 1962.

45Sous-lieutenant puis lieutenant Armand Churet, adjoint puis chef de la BRCS, du 16 avril à juillet 1962.

46— Bône :

47Lieutenant Georges Benoît, chef, du 20 juin au 1er août 1959.

48Lieutenant Jean Genot, chef, jusqu’en 1962.

49À cette liste d’officiers on peut ajouter les noms des sous-officiers qui assurèrent seuls momentanément le commandement d’une BRCS : l’adjudant-chef Faivre qui dirigea par intérim la BRCS de Blida en 1960 ; l’adjudant Pinchot qui dirigea celle d’Oran en 1962 ; le sergent-chef Bathiat puis le sergent Claude Pégard qui commandèrent la BRCS de Télergma entre le 17 mai et le 9 octobre 1959. Ce fait n’est pas exceptionnel puisque déjà en Indochine l’adjudant Lollichon avait exercé pleinement cette responsabilité
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MessageSujet: Re: Les brigades de recherche et de contre-espionage   Les brigades de recherche et de contre-espionage Icon_minitimeMer 20 Mar - 19:25

Un Grand merci Gus ,

Pétard , je ne connaissais pas : je vais me coucher moins C** , ce soir .

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Sicut-Aquila

Les brigades de recherche et de contre-espionage 908920120 Les brigades de recherche et de contre-espionage Cocoye10 Les brigades de recherche et de contre-espionage 908920120

« Je ne suis pas abattu, je n'ai pas perdu courage.
La vie est en nous et non dans ce qui nous entoure.
Être un homme et le demeurer toujours,
Quelles que soient les circonstances,
Ne pas faiblir, ne pas tomber,
Voilà le véritable sens de la vie ».

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