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 Le 19 février 1942 : Le Procès de Riom .

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Commandoair40
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Commandoair40


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Le 19 février 1942 : Le Procès de Riom  . Empty
MessageSujet: Le 19 février 1942 : Le Procès de Riom .   Le 19 février 1942 : Le Procès de Riom  . Icon_minitimeMar Fév 19 2019, 12:06

Procès de Riom :

Comment Pétain s'est tiré une balle dans le pied


Le 19 février 1942 : Le Procès de Riom  . Blum-daladier-vichy-riom-proces-2035247-jpg_1802009_660x281

Le 19 février 1942 s'ouvre cette affaire où Blum, Daladier et Gamelin comparaissent pour avoir "trahi les devoirs de leur charge".

L'accusation elle-même est approximative, mais Pétain souhaite se dédouaner de la débâcle française et pense que cette audience désignera les responsables de la déroute française.

Pour parvenir à ses fins, Pétain annonce le 16 octobre 1941 la création d'un "conseil de justice politique" qui aura la "charge de donner son avis sur les questions que le président jugera utile d'évoquer devant lui".

À ce stade, le chef de l'État possède les instruments nécessaires pour organiser le jugement de n'importe quelle personnalité politique.

C'est ainsi que le maréchal Pétain juge déterminant de punir les ministres qui, selon lui, ont causé la débâcle de la France.

Pétain prétexte que les entreprises menées par le Front populaire entre 1936 et 1937 (semaine de 40 heures et nationalisation des usines d'armes, entre autres) ont affaibli la défense nationale, tandis qu'il est reproché à Daladier d'avoir déclaré la guerre à l'Allemagne nazie alors que la France n'était pas prête.

Au sujet du procès, l'imprudence, voire la naïveté, de Pétain réside dans le fait qu'il a permis à d'excellents orateurs comme Daladier et Blum de pouvoir se défendre.

"Nous sommes dans la tradition de ce pays. (...) Nous n'avons pas interrompu la chaîne, nous ne l'avons pas brisée ; nous l'avons renouée et nous l'avons resserrée. (...) Et, par une ironie bien cruelle, c'est cette fidélité qui est devenue une trahison."

Les deux protagonistes ne manqueront pas d'arguments et, effectivement, ce procès tourne au ridicule et sert de tribune aux "accusés".

L'éloquence de Léon Blum associée à la ténacité et aux attaques incessantes d'Édouard Daladier, qui s'en prend directement à Pétain, met le régime de Vichy dans une situation extrêmement embarrassante.

Les 150 journalistes présents sont ébranlés par l'attitude de Daladier, dont la pertinence et l'intensité des propos transforment rapidement ce procès en un terrain glissant pour les collaborationnistes.

La censure fut très présente tout au long du procès puisque Pétain imposa à la presse de ne pas diffuser la moindre information susceptible de remettre en question la politique menée par le régime de Vichy.

Néanmoins, la presse internationale présente sur place donne une résonance particulière aux arguments des "accusés", qui, au final, deviendront les accusateurs.

Les magistrats ont laissé Blum et Daladier critiquer ouvertement les agissements de Pétain et ce procès contre la République est devenu en fin de compte celui de Pétain.

Daladier et Blum, symbole de la résistance

L'excellente défense d'Édouard Daladier et de Léon Blum fut en définitive une incitation à ne pas s'accommoder de la présence de l'ennemi.

La presse parisienne et collaborationniste ne mâcha pas ses mots :

"Au lieu d'abattre les salauds, on leur a donné une tribune."

L'homme de Riom fait taire celui de Munich, ses entreprises demeurent nombreuses, mais on retiendra ses diverses initiatives vis-à-vis de l'Allemagne nazie passant d'une tentative de conciliation à une politique d'opposition se traduisant notamment par sa tentative de réarmement de la France, son refus de collaborer. Daladier, surnommé le "Taureau du Vaucluse", fut l'un des premiers à avoir cru en l'industrie américaine.

C'est lui aussi qui critiqua publiquement le maréchal Pétain et qui apporta une crédibilité politique sur le territoire français pour exhorter la résistance.

Léon Blum, dans un tout autre style, se montra tout aussi convaincant et embarrassa également le régime de Vichy.

Hitler souhaitait que ce procès témoigne de la responsabilité de la France dans cette guerre, alors que Pétain désirait mettre en lumière les responsabilités des responsables politiques face à cette "impréparation à la guerre", mais seulement à partir de 1935.

Et c'est justement cette restriction dans le temps qui discrédite totalement le Maréchal et qu'utilise Léon Blum dans sa défense.

En effet, Pétain fut nommé ministre de la Guerre dans le gouvernement Doumergue en 1934 et endossa donc la responsabilité de la défense nationale sur cette période.

Sa vision archaïque de l'armée, sa foi inébranlable en la ligne Maginot et les Ardennes ainsi que son désintérêt à l'égard de l'aviation et des chars ne stimulèrent pas la production militaire française.

Face à ce constat, Léon Blum n'eut aucune difficulté à retourner la faute sur Pétain, qui, à la suite de ses choix stratégiques, desservit grandement ses successeurs.

Le verdict

Le 16 octobre 1941, Pétain rend son verdict, une situation qui créa la polémique puisque le procès officiel ne commença qu'en février 1942 :

Les poursuites contre Paul Reynaud et Georges Mandel sont abandonnées, mais ils seront tout de même incarcérés arbitrairement au fort du Portalet, avant d'être enlevés par les Allemands.

Ils ne seront jamais remis à la France, malgré les protestations officielles de Pétain pour qui cette affaire était du ressort de l'État français et non de l'occupant.

Les cinq autres accusés, dont Blum et Daladier, sont inculpés et condamnés à la peine maximale, la détention à vie dans une enceinte fortifiée.

En effet, avant même le début du procès de Riom, le maréchal Pétain avait annoncé à la radio qu'il condamnerait lui-même les coupables.

"J'ai décidé d'user des pouvoirs que me donne l'acte unique constitutionnel pour juger les responsables de notre désastre."

Le Maréchal fait ici référence à l'article 4 de l'acte constitutionnel n° 7 lui autorisant le droit de "prononcer toute réparation civile, toutes amendes, et appliquer les peines suivantes à titre temporaire ou définitif : privation des droits politiques ; mise en résidence surveillée en France ou aux colonies ; internement administratif ; détention dans une enceinte fortifiée".

Ce procès a été voulu par Pétain, indépendamment de l'Allemagne, mais la mascarade de Riom traverse le Rhin et parvient aux oreilles d'Hitler, qui met immédiatement la pression sur les décideurs français alors que Mussolini en rajoute.

"Ce procès est une farce typique de la démocratie."

Le Duce souligne un aspect fondamental de ce procès puisqu'à travers ce dernier Daladier et consorts ont pu s'exprimer librement et sans détour.

Le procès sera finalement abandonné en raison d'un "nécessaire supplément d'information", soit un motif tout aussi obscur que l'accusation.

Le 21 mai 1943, le procès fut définitivement interrompu.

Le 19 février 1942 : Le Procès de Riom  . Images?q=tbn:ANd9GcQinVu69cL4tZa6lMDNCY2Y2v_C0IfCNz0K5Qr_rszC3VXRI9Yf

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Sicut-Aquila

Le 19 février 1942 : Le Procès de Riom  . 908920120 Le 19 février 1942 : Le Procès de Riom  . Cocoye10 Le 19 février 1942 : Le Procès de Riom  . 908920120

« Je ne suis pas abattu, je n'ai pas perdu courage.
La vie est en nous et non dans ce qui nous entoure.
Être un homme et le demeurer toujours,
Quelles que soient les circonstances,
Ne pas faiblir, ne pas tomber,
Voilà le véritable sens de la vie ».

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MessageSujet: Re: Le 19 février 1942 : Le Procès de Riom .   Le 19 février 1942 : Le Procès de Riom  . Icon_minitimeMer Fév 20 2019, 11:40

Ce qui prouve que Pétain s'était mis aux ordres d'Hitler dans sa collaboration !!!!
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Le 19 février 1942 : Le Procès de Riom .
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