Les services du Premier ministre, Édouard Philippe, ont indiqué que le corps sans vie d’un gendarme de la Garde Républicaine, a été découvert dans les jardins de l’Hôtel Matignon, ce 5 novembre, vers 9H30.
« Informé en Nouvelle-Calédonie de cet événement tragique, le Premier ministre adresse à la famille du défunt ses plus sincères condoléance », précise le communiqué. Le chef du gouvernement a « tenu à exprimer son soutien aux camarades du gendarme décédé ainsi qu’à l’ensemble du personnel de Matignon », ajoute-t-il.
Selon la même source, ce gendarme, âgé de 45 ans, marié et père de famille, était affecté « aux services de vidéosurveillance du commandement militaire » de l’Hôtel Matignon. Son arme de service ayant été retrouvé à ses côtés, la thèse d’un suicide est privilégiée. L’Inspection générale de la Gendarmerie nationale [IGGN] a été saisie par le parquet de Paris.
Ce drame est survenu après la diffusion d’une lettre dénonçant les conditions de travail et l’encadrement de la Compagnie de sécurité de l’Hôtel de Matignon [CSHM]. Devant les députés de la commission de la Défense, le général Richard Lizurey, le directeur de la Gendarmerie nationale, avait admis un « besoin de concertation et de dialogue social ». Et d’ajouter : « Il faut remettre de l’humain dans les choses. […] Le statut militaire n’empêche pas le respect, la concertation et le dialogue, mais doit, au contraire, les favoriser. Dans ce cas-ci, il y a manifestement des marges de progression. »
Si la piste du suicide est confirmée, alors ce gendarme serait le 31e à avoir mis fin à ses jours depuis le début de cette année, selon un décompte du journal « L’essor de la Gendarmerie. »
Cinq jours avant le drame de Matignon, un gendarme affecté au centre opérationnel et de renseignements [CORG], s’est donné la mort avec son arme de service dans les locaux du groupement de l’Essonne, à Evry. « Marié et père de deux enfants, il était âgé de 45 ans. […] Il faisait l’unanimité auprès de ses camarades par son esprit de solidarité et sa bonne humeur », a souligné l’association « Gendarmes et Citoyens » dont il était membre.