À l’occasion d’une visite au Régiment d’Infanterie Chars de Marine [RICM] à Poitiers, la ministre des Armées, Florence Parly, a fait le point sur l’exécution du « Plan Famille », qu’elle a lancé en octobre 2017 afin d’améliorer le quotidien des militaires et de leurs familles. Ainsi, 80% des mesures annoncées à cette époque ont été appliquées (ou sont en passe de l’être).
Pour rappel, ce « Plan Famille », doté de 530 millions d’euros, vise à répondre à six enjeux, dont la prise en compte des absences pour raisons opérationnelles, l’intégration des familles au sein de la communauté de défense, l’amélioration du logement et des conditions d’hébergement, la mobilité et l’accès à l’accompagnement social.
Au quartier « Le Puloch », Mme Parly a souligné que des « idées nouvelles » pouvaient « émerger et se greffer au Plan Famille ». Et d’annoncer qu’une convention va être signée avec la SNCF pour que les familles puissent bénéficier, au 1er janvier 2019, de « 30% de réduction sur tous les trains à réservation, même en l’absence du militaire. » Cest une « avancée très concrète », a-t-elle souligné.
Actuellement, la caete « famille de militaire » de la SNCF, qui est une offre commerciale, permet au militaire de cumuler sa réduction de 75% (quart de place) avec une réduction de 50 ou 25% pour son conjoint et ses enfants à charge. Pour obtenir le bénéfice de cette remise, la famille doit obligatoirement voyager avec le militaire.
Cependant, il existe également une carte « famille de militaire temporaire » qui, explique la SCNF, « permet aux ayants droit d’obtenir des réductions identiques à celle de la carte famille » mais à la condition que le militaire titulaire de cette dernière soit « au moins soixante jours consécutifs pour des raisons opérationnelles (ou de service), attestées par une note de désignation ou un message officiel. »
Une autre initiative évoquée par la ministre est le « kit enfant-mission », qui sera édité à 20.000 exemplaires (et Mme Parly a remis les premiers au RICM).
« Quand un enfant se retrouve sans son père ou sa mère, parti en mission, il ne comprend pas toujours. Il a parfois du mal à appréhender et à vivre cette séparation. Ce petit kit […], c’est un lien maintenu entre un parent et son enfant. C’est un supplément d’âme pour nos militaires, pour nos enfants, pour nos familles », a expliqué la ministre.
L’objectif du « kit enfant-mission », imaginé par deux épouses de militaires, en liaison avec la la sous-direction de l’action sociale, est « d’aider les familles à gérer plus facilement l’absence du conjoint déployé, quelle que soit l’opération », explique le ministère des Armées. « Il est générique, adapté à tous types de familles et à chaque armée. Il permet aux enfants d’appréhender le mieux possible l’absence d’un parent », ajoute-t-il.
Ces 20.000 kits, dont la conception a été financée par des mutuelles « soucieuses de s’impliquer dans le plan d’accompagnement des familles », seront ditribués selon une « répartition établies par l’État-major des armées. »