Le 21 juin, sur la base aérienne 125 d’Istres, le général André Lanata président l’un des dernières cérémonies en tant que chef d’état-major de l’armée de l’Air [CEMAA], à l’occasion de la fin de la carrière du Mirage 2000N au sein des Forces aériennes stratégiques [FAS]. Et ces appareils, qui équipaient encore l’Escadron de Chasse 2/4 La Fayette, désormais installé à Saint-Dizier, ont été remplacés par des Rafale B.
Pour autant, ce n’est que le 30 août que les derniers Mirage 2000N ont décollé de base d’Istrers pour rejoindre l’Élément air rattaché 279 (EAR) de Châteaudun. Étant leur mission nucléaire, ces avions ne pourront pas être revendus, comme l’ont été certains Mirage F1 et autres Super Étendard Modernisés. Aussi, seront-ils « déconstruits ».
« De nombreuses pièces, dont les demi-voilures, les moteurs et les réservoirs pendulaires, seront réutilisées sur les autres types de Mirage 2000 encore en service », explique l’armée de l’Air.
Cependant, tous ne connaîtront pas un tel sort. En effet, trois exemplaires seront maintenus en état de vol pendant « quelques temps »… mais pas pour les besoins de l’armée de l’Air. En effet, ces appareils seront remis à la direction « Essais en vol » de la Direction générale de l’armement [DGA], plus précisément à l’École du personnel navigant d’essais et de réception [EPNER].
Jusqu’à présent, cette dernière disposait d’Alphajet, de Mirage 2000B, d’un Falcon 20, de Pilatus PC-7 et d’hélicoptères (Gazelle, Fennec, Dauphin et Puma).
Créée en 1946 et reconnue, depuis peu, comme ATO (Approved Training Organization) par l’Agence européenne de la sécurité aérienne, l’EPNER forme des pilotes, des ingénieurs, des mécaniciens navigants et des contrôleurs aériens d’essais. Plus de 2.000 stagiaires, originaires de 24 pays, sont déjà passés sur ses bancs.