Commandoair40 Admin
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| Sujet: Refusant la réalité, les États-Unis mettent le monde en péril . Jeu Aoû 16 2018, 16:41 | |
| Refusant la réalité, les États-Unis mettent le monde en péril
Dernièrement, le Premier ministre russe Dimitry Medvedev, a averti que la dernière série de sanctions qui seront imposées à la Russie, sont de la « guerre économique » et que la Russie réagira « économiquement, politiquement ou de toute autre manière si nécessaire. »
Nous serions tentés de demander : Pourquoi avoir attendu si longtemps ?
Depuis des décennies, la Russie fait l’objet de ce qu’Andrew Korybko qualifie de ‘guerre hybride’. Après la Seconde Guerre Mondiale, le seul moment de relâchement des attaques a coïncidé avec les années Eltsine, au cours des années 1990. Cette période, de pillage de l’économie russe, fut encore plus désastreuse pour la Russie que les sanctions et la propagande négative implacable qui arrivèrent par la suite.
La guerre hybride, dont les sanctions ne sont qu’un aspect, supplée à la véritable ‘guerre chaude’ que les néocons des administrations étasuniennes successives n’ont jamais éliminée de leur agenda. Aussi ne s’agit-il pas là d’une lubie récente.
L’Opération Unthinkable était le plan de Winston Churchill, l’autre premier ministre britannique né avec la haine du Russe. Il s’agissait de prolonger la guerre en envahissant la Russie après la défaite de l’Allemagne en 1945. Ce plan prévoyait même l’incorporation de troupes de l’armée allemande vaincue.
L’équivalent actuel de Churchill est Thérésa May. Son antipathie envers les Russes se reflète manifestement dans les allégations et les exigences de plus en plus bizarres imposées au gouvernement russe à la suite des attaques contre l’agent russe Sergei Skripal et sa fille Yulia.
Non seulement la version du gouvernement britannique s’oppose complètement à la logique et aux faits scientifiques connus, mais le gouvernement britannique est prêt à oublier ses obligations.
Par exemple, celles en vertu du traité sur les armes chimiques, celles en vertu de la convention consulaire, et même les principes fondamentaux de son très vanté ordre juridique établi sur des règles, tel que le fardeau de la preuve apportant un fondement probant aux allégations, et le droit de Yulia Skripal de rentrer chez elle en Russie, puisqu’elle en a manifesté publiquement le souhait.
Les allégations contre les Russes, qui auraient ‘interféré’ dans l’élection présidentielle des États-Unis de 2016 (accusation singulièrement narquoise), ‘l’invasion de l’Ukraine’, ‘l’annexion de la Crimée’, ‘l’attitude agressive’ à l’égard des États baltes, et toute une flopée de calomnies gratuites, sans autre preuve que leur fausseté manifeste.
Tout cela constituant une forme de guerre hybride, menée (a) contre la Russie (et la Chine) parce que la ‘guerre chaude’ est, d’après les termes d’un récent rapport de Rand, ‘impensable’, et (b) parce que le rôle géopolitique joué jadis par le Royaume-Uni et plus récemment par les États-Unis, cède rapidement la place à un monde multipolaire très différent, avec la Russie et la Chine aux deux pôles principaux.
Il faut détailler un peu plus précisément pourquoi l’option directe de ‘guerre chaude’ est impensable.
D’abord, il y a l’avancée rapide et pas du tout criée sur les toits de la technologie sophistiquée des missiles chinois. La méconnaissance de cette réalité est symbolisée par le commentaire fait par l’amiral Harry Harris à un haut fonctionnaire de la défense australienne. L’amiral lui a dit que les États-Unis appréciaient beaucoup d’avoir accès à la base de Darwin, dans le nord de l’Australie, car elle a l’avantage d’être hors de portée des missiles chinois.
En fait, c’est loin d’être le cas. Deux missiles chinois méritent plus particulièrement qu’on parle d’eux, le DF 41 et le DF 21D, tous deux appartenant à la classe Dong Feng (Vent d’Est). La portée du DF 41 est de 14 000 kilomètres (la distance entre Pékin et Canberra est de 9 000 km) et il embarque jusqu’à 10 têtes nucléaires indépendantes, chacune avec son propre objectif. Sa vitesse maximale étant de Mach 25, tous les sites australiens sont à sa portée en moins d’une demi-heure depuis n’importe quel coin de Chine.
Aucun pays, à l’exception peut-être de la Russie avec son système de défense antimissile S500, n’a la capacité de stopper une attaque de missile de ce genre.
La seule ‘défense’ est la menace de représailles, et l’Australie, entre autres, compte pour cela sur les États-Unis. Ce n’est que l’un des illusoires piliers sur lesquels s’appuie la ‘défense’ de l’Occident.
Un autre missile de la famille du Dong Feng valant la peine d’être mentionné dans ce contexte, est le DF 21D.
Ce missile antinavire couvre 1500 kilomètres à Mach 10. Ses capacités techniques le rendent lui aussi invulnérable aux moyens de défense. Nous avons là un spécialiste du ‘concassage de porte-avions’. Ça veut dire que la projection des forces étasuniennes avec ses porte-avions et avions, est inopérante à l’approche des côtes chinoises.
Le 1er mars 2018, au cours de son allocution devant l’Assemblée fédérale russe, le Président Vladimir Poutine a révélé l’existence de plusieurs nouveaux systèmes de missiles encore plus dévastateurs que ceux mentionnés ci-dessus.
Parmi ces nouveautés, on trouve un missile de croisière à propulsion nucléaire et à rayon d’action illimité, un missile submersible intercontinental sans pilote se déplaçant à grande vitesse et à grande profondeur, un missile hypersonique couvrant 2000 kilomètres à Mach 10 (Kinzhal), et un missile stratégique évoluant à Mach 20 (Avangard).
Il est indéniable que ces armes (ainsi que celles des Chinois) changent la donne militaire.
La posture militaire stratégique des États-Unis est désormais entièrement obsolète.
Le chef du commandement stratégique, le général John Hyten, a admis que « les États-Unis ne disposent pas de défense pouvant contrer l’emploi contre nous de ce genre d’armes (Kinzhal). »
Mike Griffin, sous-secrétaire à la Défense pour la recherche, a fait un aveu similaire devant le Comité des forces armées du Sénat des États-Unis. Il a parlé des vecteurs chinois hypersoniques porteurs d’ogives.
Par son discours, Poutine tentait de focaliser l’esprit des zélites étasuniennes sur la nouvelle réalité géopolitique. Il ressort clairement des déclarations de ces zélites qu’elles n’ont toujours pas compris la réalité militaire et géopolitique du nouvel ordre mondial multipolaire.
Leur incapacité à comprendre le sens des nouvelles réalités ne les empêche pas de continuer leurs politiques visant à contrer l’émergence des nouvelles tendances.
L’incessante propagande de diabolisation contre la Russie, les dernières sanctions contre la Russie et l’Iran, les extraordinaires menaces de sanctions contre leurs supposés alliés, et l’escalade de la guerre de barrières douanières contre la Chine, n’ont peu ou rien à voir avec leurs accusations ostensibles « d’affirmation de soi » ou « d’agression » contre les Russes ou les Chinois.
Quelle qu’en soit la façon, ils font tout pour essayer de saboter la montée inexorable de la Chine.
Leur faiblesse militaire étant désormais visible, ils en sont à menacer indifféremment ami et ennemi. Comme le fait remarquer William Engdahl, le programme China 2025 est un autre projet déstabilisateur, dont l’un des effets sera d’anéantir ce qu’il reste de l’ancienne domination technologique des États-Unis.
Les dirigeants chinois et russe sont conscients du danger, non seulement pour leur propre développement, mais aussi pour la paix dans le monde.
C’est la principale raison de l’évolution de leur relation en partenariat stratégique.
Comme le dit si justement Andreï Martyanov, « le monde ne peut se permettre aucun autre tyran prétentieux, se glorifiant lui-même et creux, ne sachant pas ce qu’il fait et menaçant la stabilité et la paix du monde. »
La nouvelle génération d’armes russes et chinoises offre l’opportunité d’obliger les États-Unis à faire évoluer leur posture géopolitique. Les dernières sanctions, les menaces et la poursuite de la guerre hybride suggèrent pourtant que la leçon n’a pas été bien assimilée.
Pour notre intérêt à tous, espérons vivement que la leçon sera apprise avant que ne se produisent des dommages supplémentaires irréparables.
___________________________________ ____________________________________Sicut-Aquila « Je ne suis pas abattu, je n'ai pas perdu courage. La vie est en nous et non dans ce qui nous entoure. Être un homme et le demeurer toujours, Quelles que soient les circonstances, Ne pas faiblir, ne pas tomber, Voilà le véritable sens de la vie ». | |
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Invité Invité
| Sujet: Re: Refusant la réalité, les États-Unis mettent le monde en péril . Jeu Aoû 16 2018, 17:02 | |
| Les débats verbales sont connus !!! C'est le fort contre le moins fort!! Mais rien de cela n'est vérifié !! Dans un combat verbal tout est bons !!!! !! Dissuasion ????
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