Matériels, armement, bateaux, avions en 1940

Bonjour
Ben oui JP, c'est comme cela...
Les erreurs de conception sont courantes dans les matériels de guerre, surtout sur les navires, où il faut arbitrer entre coût, respect des conventions internationales, protection, armement, autonomie, etc...
Les bâtiments des autres nations n'en étaient pas exempts.
On a vu le cas du Hood, mais le Bismarck aussi était handicapé par un grave défaut de conception, qui a causé sa perte.
Contrairement à la majorité des bâtiments de ce type, équipé de quatre lignes d'arbre, il n'en possédait que trois, ce qui le rendait pratiquement incapable d'être gouverné aux hélices.
Ce qui fait que, lorsque le gouvernail a été bloqué à 12° par la torpille lancée le 26 mai 1941 par un Swordfish de l'Ark Royal, il a été impossible de lui faire prendre une route rectiligne. Il s'est mis à tourner en rond, ce qui a permis à la Home fleet de le rattraper et de lui régler son compte.
Les cuirassés modernes britanniques, du type King George V, ont connu toute leur vie de graves problèmes de blocage de leurs tourelles quadruples.
Quant aux Sharnhorst et Gneisenau, leur artillerie principale de 280 mm était insuffisante pour leur permettre d'affronter avec succès leurs adversaires potentiels, armés de canons allant de 330 à 406 mm.
Etc...
JJ


Mers-el-Kébir. Tir d'essai des tourelles de 380 du Richelieu après modernisation, en mai 1948

Ordre de bataille de la Flotte Française 1

Flotte Française 2-3-4

Flotte Française 5 - 6 - 7 et fin

UN PEU D'HISTOIRE :  Reportons nous au 19 Juin 1940 . . . 7 heures . . .les avant-gardes allemandes débouchent dans Brest (extrait d'un article signé d'un membre de l'Académie de marine.)
La rade et l'arsenal du grand port de guerre sont vides: 74 navires de guerre, dont le cuirassé neuf "Richelieu" encore en essai, 76 bâtiments marchands, dont 48 français, ont appareillé depuis la veille ou dans la nuit. Les magasins, les réservoirs de mazout brûlent. Le personnel a été évacué. Un torpilleur et quatre sous-marins hors d'état de flotter - ils sont en grandes réparations - sont irrémédiablement sabordés : ils iront à la ferraille.
Au large du goulet, le "Surcouf", le plus grand sous-marin du monde, se traîne. Lui aussi était au bassin avec ses diésels démontés, mais les pièces en ont été précipitamment rembarquées et il appareille sur ses électriques. En dépit d'une barre de plongée bloquée, il progresse lentement vers l'Angleterre: trois mois plus tard, il sera de nouveau paré.
Dans la nuit du 18 au 19, alors que chaque minute compte, le cuirassé inachevé "Jean-Bart" réussit néanmoins à quitter Saint-Nazaire. Cet exploit, le commandant du torpilleur neuf "Lansquenet" le réalise, lui aussi, à Bordeaux. En trente-six heures, il sort de cale sèche son bâtiment encore badigeonné de minium et embarque à plat pont son artillerie qui vient d'être livrée au chantier. Puis il se fait remorquer à Pauillac où 300 tonnes de mazout sont pompées dans ses soutes.
Le 22 au petit jour, ayant allumé pour la première fois les deux chaudières sur quatre qui sont prêtes, il s'éloigne lentement vers le Maroc tandis qu'une batterie de campagne allemande ouvre le feu sur lui.
. . . . Partout, pour l'honneur du pavillon, pour sauver les navires, chacun dans la marine fait son devoir, le plus souvent dans des conditions d'une invraissemblable difficulté.

(à suivre)

Bonjour XxDenisxX,

J'avoue que j'ai mis un moment pour comprendre ton observation qui semble m'être adressée. En effet, je reconnais que j'ai gravement ignoré ma visite de politesse.Je promets que dans le futur je changerai de conduite (Les sous-entendus sont toujours gênants pour celui à qui ils sont adressés et s'éloignent de la qualité qu'est la franchise).