Ces dernières années, la force aérienne danoises a régulièrement été sollicitée pour participer à des opérations en coalition. Cela a été le cas en Afghanistan, en Libye et, plus récemment, au Levant, contre l’État islamique [EI ou Daesh]. Mais, à l’avenir, il ne faudra pas compter sur elle pendant un petit moment… La raison? Le remplacement de ses 36 F-16 par seulement 27 F-35A.
En effet, le général Anders Rex, le chef d’état-major danois, a expliqué que les réalités financières et les problèmes de ressources humaines allaient impliquer une « pause » dans la participation de l’aviation de chasse danoise aux opérations internationales.
« Ce n’est pas un choix que le pays a pris à la légère. […] Nous voulons tous être efficaces et faire notre part, mais je pense que tout le monde comprend que l’on ne peut pas faire les deux », c’est à dire participer aux opérations à l’étranger tout en changeant d’avion de combat, a en effet expliqué le général Rex dans les colonnes de Defense News. « Vous ne pouvez pas faire la transition d’un avion à l’autre juste comme ça, en un clin d’œil », a-t-il insisté.
Cette période de pause devrait durer trois ans au moins. « Ce n’est pas beaucoup », a estimé le général Rex, c’est à dire entre 2022 et 2024.
Cela veut dire que la force aérienne danois sera aux abonnés absents quand il s’agira de participer aux mission de l’Otan consistant à assurer la police du ciel de certains de ses membres, comme les pays baltes ou l’Islande.
À noter que, justement, ce sont actuellement quatre F-16 danois qui sont déployés en Islande (pays redevenu hautement stratégique à cause des tensions avec la Russie), au titre de la mission « Iceland Air Policing » de l’Otan.
Le souci de la force aérienne danoise est surtout démographique : au moment où le F-35 entrera en service, l’âge moyen de ses pilotes, souligne Defense News, sera de 45 ans…
Cela étant, « il est beaucoup plus coûteux de former un jeune pilote inexpérimenté sur le F-35, que de former un pilote expérimenté sur le F-35 », a expliqué le général Rex. « Nous travaillons dur pour tirer le meilleur parti des ressources que nous avons », a-t-il ajouté.