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Outre le lancement de la modernisation des hélicoptères d’attaque Tigre, la ministre des Armées, Florence Parly, a annoncé la commande prochaine du cinquième sous-marin nucléaire d’attaqe (SNA) de type Barracuda, lors d’un comité ministériel d’investissement, le 4 mai.
Cette décision était attendue dans la mesure où elle avait été confirmée en juillet 2017 par l’amiral Christophe Prazuck, le chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM].
Pour rappel, le programme Barracuda prévoit de doter la Marine nationale de 6 nouveaux sous-marins afin de remplacer ceux de la classe Rubis. Et elle ava
Le premier de la série, qui s’appellera le « Suffren », fut commandé il y a maintenant près de 12 ans. Devant être livré en 2016, il entrera finalement en service en 2020, ce retard ayant été causé par un « problème de qualité de travail » chez les industriels [Naval Group et Areva TA] aux dires de la Direction générale de l’armement (DGA).
Le SNA Barracuda « n’est pas une trottinette mais un engin difficile à construire et des erreurs ont été commises, qu’il faut identifier, corriger puis rattraper. Pendant ce temps-là, nous avons constitué notre premier équipage et utilisons des simulateurs pour les former, mais j’attends avec impatience ce bateau », avait expliqué l’amiral Prazuck, lors de l’examen du projet de Loi de finances initial 2018 par les parlementaires.
« Le retard de livraison du premier de série […] va m’obliger à prolonger l’usage des Rubis pour avoir en permanence six sous-marins nucléaires d’attaque en parc. Quand j’ai six SNA, un est en entretien de longue durée – pendant un an et demi ou deux ans –, un autre en entretien intermédiaire, un troisième en entraînement, un quatrième dans l’Atlantique, un cinquième en Méditerranée et le dernier soit dans l’Atlantique, soit en Méditerranée, soit dans l’océan Indien », avait ajouté le CEMM
Aussi, entre 2019 et 2025, les « 4 premiers sous-marins nucléaires d’attaque de type Barracuda seront livrés, autorisant le retrait progressif des sous-marins nucléaires d’attaque de la classe Rubis, ainsi que l’a décidé la ministre des Armées lors des travaux de préparation de la LPM », souligne le communiqué du ministère des Armées.
Comme l’a annoncé l’état-major de la Marine nationale en 2015, les 5 et 6e SNA de type Barracuda s’appelleront respectivement « Casabianca » et « Rubis » afin de « perpétuer le souvenir d’unités qui se sont historiquement illustrées […] et dont la mémoire revêt une importance particulière pour les marins en général et les sous-mariniers en particulier. »
Si tout se passe bien, le Casabianca devrait être livré en 2027. En 2030, la Force océanique stratégique (FOST) disposera de ses 6 SNA Barracuda. Initialement, le coût de ce programme était estimé à près de 8 milliards d’euros.
Ces nouveaux SNA sont plus imposants que ceux de la classe Rubis qu’ils vont remplacer (99,5 mètres contre 73,6 m). Mis en oeuvre par un équipage de 60 sous-mariniers, ils seront équipés d’un système de combat (SYCOBS) identique à celui utilisé par les sous-marins nucléaire lanceur d’engins (SNLE). Pouvant embarquer des nageurs de combat dotés du propulseur sous-marin (PSM) de troisième génération pour les opérations spéciales, ils seront armés de torpilles lourds F-21, de missiles anti-navire Exocet et surtout du Missile de croisière naval (MdCN).