Alexandra, la sœur de Nordahl Lelandais, mis en examen pour le meurtre de la petite Maëlys disparue en août 2017 en Isère, s’est confiée ce mardi 13 mars à France-Soir. Jusqu’à la date des aveux de son frère, le 14 février dernier, elle assure n’avoir jamais douté de son innocence.
La sœur de Nordahl Lelandais, le meurtrier présumé de Maëlys de Araujo, une fillette de 9 ans disparue à Pont-de-Beauvoisin en Isère, en août dernier, s’est confiée dans une interview accordée à France-Soir.
Les restes de la fillette ont été découverts par les enquêteurs le 14 février dernier, après les aveux de Nordahl Lelandais. L’homme a reconnu avoir « tué involontairement Maëlys », sans préciser les circonstances de la mort de l’enfant.
Jusqu’à cette date, « je n’avais aucun doute sur son innocence », affirme à France-SoirAlexandra, la sœur de l’ancien militaire de 34 ans.
« Je me suis retrouvée happée par tout ça »
Abasourdie par ces révélations, elle retrace, par étapes, la manière dont elle a vécu l’affaire et la mise en cause de son frère.
« Le jour où c’est arrivé (le dimanche 27 août), je buvais l’apéro avec une amie. On voit la photo de la petite et je dis "tiens, c’est près de chez mes parents". Le lendemain ma mère m’appelle, on discute de ça et elle me dit "ton frère était au mariage, il est entendu". J’apprends peu après que notre maison est fouillée et que mon frère est placé en garde à vue », relate-t-elle.
Au fil des semaines, elle décrit une vertigineuse désillusion « Je me suis retrouvée happée par tout ça. J’ai pris dix ans d’un coup ». « Petit à petit, on voit qu’il ne sort pas de prison alors que semaine après semaine il clame son innocence », ajoute encore Alexandra.
Alors que son frère, incarcéré au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier en Isère, a été hospitalisé dans une unité spécialisée à Lyon, elle confie l’impact de l’affaire sur ses proches. « Psychologiquement, c’est pour ma mère que c’est très dur. Elle a pris un gros coup au moral. Elle a compris que Nordahl a forcément une implication dans cette affaire. Il nous a menti ».
« Pourquoi avouer six mois après ? Comment peut-il avoir fait ça ? », s’interroge-t-elle.
Nordahl Lelandais est également mis en examen pour « assassinat » dans le cadre de l’enquête sur la disparition d’Arthur Noyer, un caporal disparu en Savoie, dans la nuit du 11 au 12 avril 2017. Lors d’une audition par les juges le 5 février dernier, il a reconnu avoir « pris en stop » le caporal Arthur Noyer le soir de sa disparition.
C’est la première fois que l’ex-maître chien reconnaît avoir été en lien avec lui, sans avouer cependant l’avoir assassiné.