L’homme de 35 ans qui a avoué avoir tué « accidentellement », selon ses propres mots, il à été entendu jeudi pendant une demi-heure, au palais de justice de Grenoble.
Nordahl Lelandais a été brièvement entendu par les juges d’instruction grenoblois, jeudi 22 février. L’ancien maître-chien de l’armée de terre de 35 ans, qui a avoué il y a huit jours avoir tué « accidentellement » la petite Maëlys à la fin d’août dans l’Isère, a été extrait de l’unité hospitalière spécialement aménagée (UHSA) de la prison de Lyon-Corbas, sise au sein de l’hôpital psychiatrique du Vinatier, près de Lyon, où il est hospitalisé depuis vendredi soir. Son audition était programmée avant ses aveux.
Il est arrivé vers 9 h 30 au palais de justice de Grenoble sous escorte de l’administration pénitentiaire, tandis que son avocat, Me Alain Jakubowicz, est arrivé juste avant 10 heures, heure prévue du début de l’audition. Entamée à 10 heures, celle-ci s’est achevée environ trente minutes plus tard. Ni le parquet ni la défense n’ont communiqué au terme de l’audition, une source judiciaire disant simplement que ce n’était « pas pour un motif de santé ».
L’audition était très attendue pour comprendre ce qui est arrivé à Maëlys durant la nuit du 26 au 27 août 2017 à Pont-de-Beauvoisin, où elle participait à une fête de mariage avec sa famille, avant de disparaître.
Lire son portrait : Qui est Nordahl Lelandais, le suspect dans l’affaire Maëlys ?
Mis en examen depuis novembre
Nordahl Lelandais est mis en examen depuis novembre pour le meurtre de la fillette de 8 ans, des faits qu’il avait constamment niés depuis son arrestation, au début de septembre — il était alors seulement soupçonné d’enlèvement —, avant de passer aux aveux la semaine dernière et de mener les enquêteurs à l’endroit où il avait abandonné le corps.
Un rebondissement intervenu après la découverte d’une goutte de sang de Maëlys dans le coffre de sa voiture, qu’il avait minutieusement récurée le lendemain du mariage.
« Il dira ce qu’il estime devoir dire », avait déclaré mardi sur RMC/BFMTV son avocat, Me Jakubowicz. Si c’est un « accident » comme il le dit maintenant, « il aura à l’expliquer, à l’étayer » devant les juges, avait poursuivi l’avocat. Jeudi, son client n’a manifestement pas saisi l’opportunité de le faire.
Avant ce nouvel interrogatoire, programmé avant les aveux, des sources proches du dossier interrogées par l’AFP s’étaient montrées dubitatives quant à ce que pourrait déclarer Nordahl Lelandais, qui selon elles n’a avoué qu’« acculé » par la découverte de nouvelles charges.