Dans la brouille qui oppose le Qatar aux autres monarchies sunnites du golfe arabo-persique (GAP), les Occidentaux se gardent bien de prendre parti pour l’un ou l’autre camp. Tel est le cas du Royaume-Uni.
En décembre, et alors que BAE Systems venait d’annnoncer la suppression de 1.400 emplois dans ses activités liées à l’aéronautique en raison d’une anticipation de difficultés à venir concernant le programme Eurofighter (qui réunit Airbus et Leonardo), Doha confirma une commande 24 Typhoon auprès de Londres. Le contrat, d’un montant de 6,8 milliards d’euros, comprend également la livraison de missiles Brimstone et Meteor.
« Ces formidables avions vont renforcer les moyens militaires du Qatar pour faire face aux défis que nous partageons au Moyen-Orient », commenta, à l’époque, Gavin Williamson, le ministre britannique de la Défense. Et c’est pratiquement avec les mêmes mots qu’il a évoqué le protocole d’accord signé à l’occasion d’une visite à Londres de Mohammed ben Salmane, prince héritier (et ministre de la Défense) saoudien.
En effet, le 9 mars, BAE Systems s’est félicité de l’intention de l’Arabie Saoudite de commander 48 Eurofighter Typhoon suppémentaires. Pour rappel, la Royal Saudi Air Force dispose déjà de 72 appareils de ce type, acquis en 2007.
« C’est une étape positive vers un accord pour un contrat auprès de notre client. Nous sommes engagés à soutenir le Royaume dans la modernisation de ses Forces armées et le développement de capacités industrielles critiques inscrite dans le programme Vision 2030 », a fait valoir le groupe de défense britannique, dans un court communiqué.
« Nous avons fait un pas important vers la finalisation d’une autre commande d’avions Typhoon, ce qui augmentera la sécurité au Moyen-Orient et stimulera l’industrie et les emplois britanniques », a déclaré M. Williamson.
Plus généralement, Londres et Riyad ont pour objectif de porter leurs échanges commerciaux à environ 65 milliards de livres sterling (73 milliards d’euros) d’ici quelques années. Et, évidemment, le secteur de la défense occupera une bonne place, comme c’est déjà le cas.
Le royaume saoudien est en effet un bon client de l’industrie aéronautique britannique. Avec les contrats de soutien liés aux Eurofighter Typhoon et des avions d’entraînement Hawk, BAE Systems y emploie 6.000 personnes. Plus généralement, Londres et Riyad ont pour objectif de porter leurs échanges commerciaux à environ 65 milliards de livres sterling (73 milliards d’euros).
L’Eurofighter Typhoon tend à devenir l’un des avions de combat les plus répandus dans le golfe arabo-persique. Outre l’Arabie Saoudite et le Qatar, cet appareil a été choisi par le sultanat d’Oman et le Koweït.
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