[ltr]Le phénomène, connu sous le nom de « Moscou-Paris », se caractérise par la propagation sur toute l’Europe occidentale de masses d’air glacial.[/ltr]
[ltr]Une vague de grand froid venue de Sibérie devrait s’abattre sur une grande partie de la France à partir de dimanche 25 février. L’Hexagone connaîtra alors certainement les journées les plus froides depuis le début de l’hiver. De nouvelles chutes de neige sont par ailleurs attendues en milieu de semaine prochaine.[/ltr]
[ltr]Après un mois de janvier historiquement doux et un début février neigeux, un froid modéré s’est installé depuis quelques jours sur le pays, avec des températures de trois à sept degrés en dessous des normales de saison.[/ltr]
[ltr]La baisse des températures, attendue à partir de dimanche, est un phénomène connu sous le nom « Moscou-Paris ». Il se caractérise par des masses d’air glacial se propageant depuis la Sibérie vers toute l’Europe occidentale. Il devrait d’abord toucher, dimanche après-midi, le quart nord-est de la France avant de « s’engouffrer sur l’ensemble du pays lundi et mardi », selon Emmanuel Demaël, prévisionniste chez Météo France.[/ltr]
[ltr]Lundi, mardi et mercredi, les températures minimales devraient se situer autour de – 5 °C à – 10 °C (– 2 °C à – 4 °C sur les zones littorales), soit 7 à 11 degrés sous les normales de saison. Sur la moitié nord du pays, le froid pourrait s’installer et durer au moins jusqu’à la fin de la semaine prochaine.[/ltr]
[ltr]Le plan « grand froid » réactivé[/ltr]
[ltr]La sensation de froid sera augmentée par les vents. Le corps fabrique à la surface de la peau une petite couche isolante d’air plus chaud. Lorsqu’il y a du vent, celle-ci est continuellement balayée, et le corps, qui tente sans cesse de la recréer pour rétablir l’équilibre, se refroidit.[/ltr]
[ltr]Cette température ressentie ou « indice de refroidissement éolien », qui peut différer d’une personne à l’autre, est calculée à l’aide d’une formule mathématique « empirique » combinant température réelle et vitesse du vent. La semaine prochaine, il faudra « enlever au moins cinq degrés aux températures affichées par les thermomètres » pour obtenir la température ressentie, a expliqué M. Demaël.[/ltr]
[ltr]Lire aussi : Températures hivernales : calculez la température ressentie avec notre convertisseur[/ltr]
[ltr]Avec un vent moyen attendu de 20 km/h à 30 km/h et des rafales entre 50 km/h à 70 km/h, les températures ressenties pourront aller jusqu’à « – 15 °C à – 17 °C » en plaine, et au moins – 25 °C en montagne, a-t-il précisé.[/ltr]
[ltr]Le concept de « température ressentie » est ancien aux Etats-Unis ou au Canada, mais il est plus récent en France. Dans l’Hexagone, il a servi dans les années 2000 à l’élaboration des plans « grand froid » destinés à limiter les impacts sanitaires sur les populations vulnérables lorsque les températures chutent. Le plan « grand froid » a d’ailleurs été réactivé, mercredi, dans vingt-neuf départements, permettant ainsi d’ouvrir plus de places d’hébergement pour les sans-abri.[/ltr]
[ltr]Nouvelles chutes de neige[/ltr]
[ltr]Les vagues de froid les plus importantes ont généralement lieu entre la fin décembre et la mi-février. Mais des épisodes « précoces » ou « tardifs » sont possibles, selon Météo France. L’Hexagone n’a toutefois pas connu d’épisode tardif aussi notable depuis fin février-début mars 2005, lorsque des records de froid avaient été battus dans plusieurs villes, avec notamment – 15 °C à Romorantin (Loir-et-Cher), – 13 °C à Poitiers, ou – 12 °C à Bergerac (Dordogne)… Météo France ne prévoit pas de records la semaine prochaine.[/ltr]
[ltr]D’autres épisodes remarquables s’étaient produits en mars 1971 avec des chutes de neige dans le Sud-Est et fin février 1948 (– 20 °C à Clermont-Ferrand et à Saint-Etienne, – 19 °C à Lyon), ainsi qu’en février 1956, hiver le plus froid de l’histoire récente, et en février 1986.[/ltr]
[ltr]A partir de mercredi, « une offensive neigeuse » est attendue sur la partie sud de la France, y compris les zones littorales, du Sud-Ouest à la Côte d’Azur en passant par le Massif central et la vallée du Rhône, selon M. Demaël.[/ltr]
[ltr]La neige va ensuite remonter jeudi vers le nord. « Ça demande encore à être affiné, mais on risque d’avoir un épisode neigeux conséquent sur une grande partie du pays jeudi et vendredi », estime le prévisionniste.[/ltr]