Deux militaires sont morts mercredi dans le cadre de l’opération Barkhane. l’Afghanistan reste toutefois en tête des pays les plus meurtriers.
[Article initialement publié en avril 2016, réactualisé après la mort de deux soldats au Mali en février 2018]
Deux soldats français ont été tués, et un autre blessé, mercredi 21 février, au Mali, entre Gao et Ménaka, par l’explosion d’une mine artisanale au passage de leur véhicule blindé, portant à 15 le nombre de soldats français morts depuis le lancement de l’opération Barkhane en 2014.
226 MORTS
Depuis 2000, 226 soldats français sont morts dans des opérations à l’étranger. De 2004 à 2011, les interventions militaires, surtout en Afrique et au Moyen-Orient, ont été particulièrement coûteuses en vies humaines. Avec 29 morts, l’année 2011 a été à elle seule plus meurtrière que l’ensemble des interventions sous le quinquennat de François Hollande.
90 MORTS EN AFGANISTAN
Cette mortalité élevée est liée en grande partie à l’intervention militaire en Afghanistan, où 90 soldats ont péri en plus de dix ans. Il s’agit du champ d’opération le plus dangereux, loin devant l’ex-Yougoslavie (35 soldats morts pendant l’opération Trident) et la Côte d’Ivoire (l’opération Licorne a coûté la vie à 27 soldats français).A ceux-là s’ajoutent les décès accidentels.
Huit soldats sont morts lors du crash d’un hélicoptère au Gabon en 2009, et huit autres dans un accident d’avion en Egypte en 2007. D’autres militaires français stationnés dans le cadre de missions internationales ont été tués au Liban, au Tchad ou encore à Haïti.
Parmi les 226 décès recensés du 1er janvier 2000 au 22 février 2018, 184 portent la mention « morts pour la France ». Ce statut est octroyé lors d’une mort au combat et offre certains droits supplémentaires à la famille, comme le versement d’une pension à la veuve.