LPM 2019-2025 : Le ministère des Armées veut simplifier le recrutement du personnel civil
Le projet de Loi de programmation militaire (LPM) 2019-2025 prévoit la création de 6.000 nouveaux postes, dont 3.000 concerneront le renseignement et la cyberdéfense, c’est à dire deux domaines qui exigent souvent des savoir-faire rares. Cela vaut aussi pour d’autres métiers, comme par exemple ceux liés au maintien en condition opérationnelle (MCO).
« Afin de s’adapter à l’évolution des missions et des métiers des armées, le ministère doit anticiper les besoins en ressources humaines, en recherchant notamment les compétences rares et hautement qualifiées. La fidélisation des compétences nécessite une gestion dynamique des recrutements et des parcours professionnels, ainsi qu’une politique de rémunération attractive », est-il ainsi expliqué dans le dossier de presse accompagnant le projet de LPM.
En outre, pour certaines missions, notamment dans le domaine du renseignement, le ministère des Armées a recours à des contractuels. Aussi, le projet de LPM prévoit des mesures pour simplifier leur recrutement.
« Le recrutement de contractuels dans des spécialités sous tension (renseignement, génie civil, systèmes d’information et de communication, santé et sécurité au travail) sera simplifié avec la possibilité de les recruter, dans l’attente du recrutement d’un fonctionnaire, pour une durée de trois ans maximum, afin de faire face à une vacance temporaire d’emploi d’au moins six mois », explique le ministère des Armées, qui précise qu’il s’agira d’une « expérimentation ».
Le projet de LPM prévoit également d’expérimenter des « procédures de recrutement dérogatoires et pionnières dans la fonction publique » afin de faciliter, là aussi, le recrutement dans les filières de « haute technicité » ou « sous tension ». Elles concerneront en particulier le recrutement sans concours de fonctionnaires du premier grade du corps des techniciens supérieurs d’études et de fabrication.
Ces deux expérimentations concerneront uniquement les régions Bourgogne-Franche-Comté, Centre-Val de Loire, Île-de-France, c’est à dire là « où les besoins sont particulièrement insatisfaits. »
Par ailleurs, un effort sera fait en faveur de la fidélisation du personnel civil. « Un plan sera initié afin de requalifier les agents de catégorie C vers la catégorie B, ciblé sur des emplois correspondant à la montée en compétences techniques, administratives, juridiques et financières », avance le ministère des Armées.
Enfin, il sera aussi question de valoriser « la complémentarité entre compétences des personnels militaires et civils » car cette dernière « garantit en effet un fonctionnement plus performant du ministère ainsi que l’efficacité opérationnelle des forces. »