En 2012, le ministère des Armées a mis l’accent sur la professionnalisation de sa fonction « Achats ». Et, à ce titre, il a lancé le programme « Alpha », visant à déployer un système d’information « achats » unique, avec l’objectif de simplifier et d’unifier les procédures dans ce domaines, tout en partageant les « bonnes pratique. »
Trois ans plus tard, et « au terme d’une mise en concurrence très relevée », la réalisation d’Alpha a été confiée à un groupement d’entreprises réunissant Oalia, IBM et Klee Group, sur la base de la solution « Oalia Public Procurement ». Et ce système a été inauguré, ce 16 mars, par Florence Parly, la ministre des Armées.
« Le système ALPHA dématérialise de bout en bout le processus achat et libère du temps aux acheteurs pour se concentrer sur des tâches à haute valeur ajoutée comme l’élaboration de marchés plus adaptés ou une meilleure connaissance des produits achetés. Il contribue ainsi à la professionnalisation des acheteurs, à la satisfaction des besoins des Armées et à une relation équilibrée avec ses fournisseurs », explique le ministère des Armées.
Ainsi, par exemple, pour acheter de nouveaux uniformes, il suffira de passer par cette nouvelle plateforme au lieu d’utiliser les trois systèmes d’information jusqu’alors en vigueur. « L’acheteur pourra donc discuter plus longtemps du marché et des produits avec ses fournisseurs et ainsi réaliser des prestations plus adaptées et plus performantes », fait-on valoir au ministère des Armées. Par ailleurs, ALPHA ne concerne pas les contrats d’armement, qui suivent une logique qui leur est propre.
Selon Oalia, Alpha permet de renforcer le dialogue prescripteur/acheteur, d’accélérer la dématérialisation et l’harmonisation au sein du ministère des Armées, d’alléger les tâches à faible valeur ajoutée et d’améliorer le pilotage de la fonction achat (pilotage par les délais pour éviter l’effet tunnel). Le tout, en contribuant à la « transformation du métier des acheteurs. »
La ministre des Armées s’est félicitée de « la mise en place de ce nouveau système qui contribue à l’avancée de la transformation numérique et de la modernisation de l’administration » tout en constituant « une « nouvelle source de gains significatifs de productivité et de performance économique pour le ministère. »
En 2017, le ministère des Armées a réalisé près de 18,5 milliards d’euros d’achat (uniformes, équipements militaires, maintenance, soutien général, informatique, maintenance immobilièren etc.) et compte pas moins de 29.000 fournisseurs, dont 80% sont des PME/TPE, lesquelles « engrangent » plus de 30% des commandes, hors armement.
Photo : Oalia