Le week-end dernier aura été tragique pour la Gendarmerie nationale, qui a perdu deux des siens en service commandé.
Ainsi, le 3 février, un sous-officier de la brigade motorisée de Melle [Deux-Sèvres] a accidentellement perdu la vie sur la route départementale 948, à hauteur de Mougon. Alors qu’il roulait avec l’un de ses camarades sur unemoto Yamaha FRJ 1300 cm3, et pour une raison qui reste encore à déterminer, l’adjudant-chef Pierre-Philippe Lawpois s’est déporté sur la voie de circulation opposée, avant d’être percuté par un poids lourd. Il est décédé sur le coup. La brigade de recherches de Niort a été chargée de l’enquête.
Âgé de 47 ans, marié et père de trois enfants, l’adjudant-chef Lawpois avait rejoint le centre d’instruction des gendarmes auxiliaires (CIGA) d’Auxerre, en 1990, avant d’intégrer l’École de sous-officiers de gendarmerie (ESOG) de Chaumont. Affecté, dans un premier temps, à Bressuire, il fut admis au Centre national de formation motocycliste de la gendarmerie.
Après plusieurs affectations dans plusieurs unités du Poitou-Charentes, il venait de retrouver la brigade motorisée de Melle, où il avait fait ses premières armes en tant que motocycliste.
Au lendemain de cet accident ayant endeuillé la Gendarmerie, un adjudant de la brigade de Belin-Beliet [Gironde] a été violemment percuté par un jeune d’une quinzaine d’années qui, au guidon d’une motocross de 50 cm3, a refusé d’obtempérer à son ordre d’arrêt lors d’un contrôle routier effectué sur une route départementale, à hauteur de Salles.
Hospitalisé dans un état extrêmement critique, ce gendarme de 46 ans, marié et père de 3 enfants, n’a malheureusement pas survécu à ses blessures. Quant à l’adolescent, il été placé en garde à vue par la brigade de recherches d’Arcachon. Le parquet de Bordeaux a ouvert une enquête pour « tentative d’homicide. » Il s’agira d’établir si la moto « était homologuée pour circuler sur route » et de « déterminer les conditions précises dans lesquelles les faits sont survenus (conditions atmosphériques, visibilité, vitesses, trajectoires, positionnement des protagonistes, auditions de témoins…). »
Pour rappel, en 2017, 8 militaires de la Gendarmerie nationale ont perdu la vie en service.