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 Opération Frankton

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MessageSujet: Opération Frankton   Opération Frankton Icon_minitimeJeu Aoû 03 2017, 15:44

Opération Frankton


      






Informations générales
[th]Date[/th][th]Lieu[/th][th]Issue[/th]
7 décembre 1942
Port de Bordeaux, France
Objectifs britanniques partiellements atteints
Belligérants
Opération Frankton 20px-Flag_of_the_German_Reich_%281935%E2%80%931945%29.svg Reich allemandOpération Frankton 20px-Flag_of_the_United_Kingdom.svg Royaume-Uni
Commandants
Amiral Julius BachmanMajor H.G. Hasler
Forces en présence
10 commandos :
 · Major H.G. Hasler
 · Marine W.E. Sparks
 · Sergent S. Wallace
 · Marine Robert Ewart
 · Caporal Albert F. Laver
 · Marine W.N. Mills
 · Lieut. John MacKinnon
 · Marine James Conway
 · Caporal George Sheard
 · Marine David Moffat
Pertes
4 navires très sévèrement endommagés
2 autres navires également touchés
6 capturés (fusillés)
1 noyé
1 disparu
Seconde Guerre mondiale - Bataille de l'Atlantique













L'opération Frankton est une opération militaire

de la Seconde Guerre mondiale menée par dix hommes d'une petite unité de commandos britanniques,

le Special Boat Service des Royal Marines,
rattachés aux opérations combinées.

Le raid, qui commence le 7 décembre 1942 par la mise à l'eau de cinq kayaks au large de l'estuaire de la Gironde, a pour but l'attaque de forceurs de blocus, des navires de l’Axe, basés dans le port de Bordeaux assurant des liaisons avec le Japon. L'opération sera un succès mais huit des dix commandos y perdront la vie, noyés ou exécutés par les Allemands.







L’opération Frankton est conçue pour répondre aux désirs de Lord Selborne,

ministre de la Guerre économique du gouvernement

de Winston Churchill,

demande, en mai 1942, qu’on prenne des mesures pour attaquer les navires de l’Axe, basés dans le port de Bordeaux,

dont on sait qu’ils forcent le blocus entre la France et l’Extrême-Orient. Ces convois transportent des armes à destination du Japon et reviennent d’Extrême-Orient avec du caoutchouc.


Cette opération audacieuse par sa conception, par le soin de sa préparation et le courage de son exécution, fut l'un des premiers raids des forces alliées en territoire occupé.

Lord Mounbatten, vice-amiral et chef des opérations combinées, le considéra comme « le plus courageux et imaginatif de tous les raids jamais menés par les hommes des opérations combinées »[réf. nécessaire].

Le plan





Le plan consiste, en bref, à ce qu'un officier et onze autres hommes des Royal Marines remontent la Gironde dans de petits canots,

ne circulant que pendant la nuit, et placent des mines limpets (bâtons d’explosifs aimantés) sous la ligne de flottaison des navires qu’ils trouveront

dans le port de Bordeaux.

Les canots seront amenés jusqu'à quelque neuf milles (16 km) de l’embouchure de la Gironde dans un sous-marin effectuant son service normal de patrouille et n’auront pas besoin d’être spécialement conçus.


La mission






Dans la soirée du 7 décembre 1942, le sous-marin britannique HMS Tuna (N94) (en) met cinq kayaks à l'eau (Catfish, Coalfish, Crayfish, Cuttlefish et Conger) avec ses dix hommes d'équipage au large de Montalivet-Soulac (département de la Gironde).


Un sixième kayak (Cachalot) prévu ayant été déchiré lors de la mise à l’eau,

l'équipage (William Ellery et Eric Fisher) rentre en Angleterre à bord du sous-marin. Les membres du commando devaient remonter l'estuaire en se cachant le jour,

poser des mines sur les navires qu'ils trouveraient
et abandonner leurs canots arrivés à Bordeaux.

Un des cinq kayaks (Conger) disparaît en passant les remous de l'embouchure.

Le Cuttlefish est perdu de vue.

Le sergent Wallace et le marine Ewart, du Coalfish, sont capturés à l'aube près du phare de la pointe de Grave où ils étaient parvenus.

À la fin de la deuxième nuit (8-9 décembre),

le Catfish et le Crayfish, poursuivant leur raid, sont portés par la marée près du Verdon

et obligés de se glisser entre le môle et quatre navires ennemis à l'ancre.

Les deux kayaks ne peuvent naviguer que de nuit et avec une marée favorable.
Il leur faut passer la journée cachés dans les broussailles de la berge.

La nuit du 11 décembre 1942, vers 21 h,

les deux kayaks entrent dans le port de Bordeaux et se préparent à exécuter la dernière phase de leur mission.

Le Catfish se dirige vers les quais de la rive gauche du port et réussit à fixer des mines magnétiques sur trois grands navires amarrés.

Le Crayfish reste sur Bassens en rive gauche et pose ses mines sur deux navires amarrés dans le môle. La mission accomplie,

les quatre hommes ont seulement quelques heures pour s'enfuir. Les explosions commencent six heures plus tard, le 12 décembre 1942 à partir de 7 heures du matin.


Le repli





Les quatre hommes descendent la Gironde jusqu'à Saint-Genès-de-Blaye

en profitant de la marée descendante et du courant, coulent leurs embarcations et s'enfoncent dans les terres pour entreprendre un voyage de 160 km

en zone occupée à pied jusqu'à Ruffec (Charente).

Pour plus de sécurité les deux équipes se séparent.

Le 14 décembre 1942, l'un des deux groupes (Laver et Mills) est repéré et dénoncé,

près de Montlieu-la-Garde.

Laver et Mills sont arrêtés et, malgré leur uniforme de l'armée britannique, sont considérés comme des terroristes (et non des militaires).

Ils sont fusillés en mars 1943 à Paris.

L’autre groupe (Herbert Hasler et William Sparks),

aidé par la Résistance française puis par les réseaux catalans et républicains espagnols,
rejoignent Gibraltar le 1er avril 1943,

en passant par Blaye, Donnezac, Saint-Germain-de-Vibrac, Saint-Même-les-Carrières, Saint-Preuil, Ruffec (18 décembre 1942),

bois de Benest, Marvaux (où ils restent cachés 42 jours), Roumazières, Limoges, Lyon, Marseille, Perpignan, Bañolas, Barcelone, Madrid et enfin Gibraltar.


Bilan de l’opération





Les mines ont explosé, quatre cargos,

le Tannenfels, le Dresden, l'Alabama et le Portland,

sont très sévèrement endommagés.

Un sperrbrecher et le pétrolier Cap Hadid sont également touchés

Les pompiers français du port, sous l’autorité de l’ingénieur Raymond Brard,

alias colonel Raymond, du Réseau Triangle-Phidias, sont immédiatement appelés,


et selon un rapport français, ils ont contribué délibérément à aggraver les dommages en inondant les navires avec leurs lances afin de les faire chavirer.


État des navires






Le cargo Tannenfels donne fortement de la bande et ne tarde pas à sombrer.

L’arrière du cargo Dresden, dont le blindage et l’arbre porte-hélice ont été transpercés,

coule par le fond. Le cargo Alabama est troué par les cinq limpets collés

Le cargo Portland est sérieusement endommagé, le feu causant beaucoup de dégâts

Ultérieurement, le Tannenfels, l'Alabama et le Portland seront écopés avec l’aide de plongeurs,

remontés et mis en cale sèche pour subir d’importantes réparations.

On ne sait pas avec précision ce qui arriva au sperrbrecher et au pétrolier Cap Hadid.

Le destin des hommes du commando





Des dix hommes qui ont participé à la mission,

seuls le major H.G. « Blondie » Hasler et le caporal William Sparks ont survécu.

Sur les huit autres, deux sont morts noyés, six ont été capturés, puis fusillés.

Ils faisaient partie des Royal Marines Boom Patrol Detachment,

un des commandos britanniques


  • Kayak Catfish (Poisson-chat) :


    • Major H.G. « Blondie » Hasler (chef du commando

    • Marine William E. Sparks (Londonien).




La mission accomplie, ils descendent la Gironde jusqu'à Saint-Genès-de-Blaye,

coulent leur embarcation, s'enfoncent dans les terres et entreprennent un voyage,

en zone occupée, à pied jusqu'à Ruffec (Charente). Aidés par la Résistance Française

puis par les réseaux catalans et républicains espagnols,

ils rejoignent Gibraltar le 1er avril 1943.


  • Kayak Coalfish (Lieu noir) :




    • Sergent Samuel Wallace, soldat de métier qui avait 12 ans de services. Célibataire irlandais originaire de Dublin.

    • Marine Robert Ewart, Écossais ayant habité Scone, Alloa puis Glasgow,

      était employé dans une usine de textiles. Lorsque la guerre éclata, il s’engagea dans les Royal Marines Boom Patrol Detachment.




Le sergent Wallace et le marine Ewart sont capturés le 8 décembre 1942

à la pointe de Grave et fusillés sur ordre de l'amiral Julius Bachmann

dans la nuit du 11 au 12 décembre après de longs interrogatoires,


sans avoir parlé. Leur exécution a eu lieu à Blanquefort (Gironde),

à proximité du château de Dehez servant aujourd'hui de lieu de commémoration.

Le lieu de l'exécution est à situer dans l'enceinte du lycée jouxtant le domaine Dehez

mais n'a rien à voir avec ce dernier alors occupé par un détachement italien.

Le bunker servant de commémoration de nos jours est un dépôt de munitions italien.


  • Kayak Crayfish (Écrevisse) :


    • Caporal Albert Frédéric Laver, soldat de métier qui avait servi sur le Rodney l’année précédente contre le Bismarck, torturé et fusillé en mars 1943 à Paris.

    • Marine W.N. Mills, 21 ans, originaire de Kettering, employé dans un magasin d’articles de sport, servit dans la défense civile avant de s’engager dans les Royal Marines. Torturé et fusillé en mars 1943 à Paris.





Le repli de Laver et Mills s'est achevé près de Montlieu-La-Garde où ils sont dénoncés,

arrêtés par la gendarmerie qui les remet aux autorités d'occupation.
Enfermés à Bordeaux avec Mackinnon et Conway,

puis transférés à Paris au début de janvier,

tous les quatre sont torturés et exécutés le 23 mars 1943.
Gardés en vie pendant trois mois, sans doute parce que les services de renseignement allemands cherchaient à savoir par qui ils avaient été aidés durant leur repli,

le caporal Laver, le marine Mills, le lieutenant Mackinnon et le marine Conway

sont morts sans avoir parlé.


  • Kayak Cuttlefish (Seiche) :


    • Lieutenant John MacKinnon (commandant en second

    • Marine James Conway, 20 ans, originaire de Stockport dans le Cheshire,

      livreur de lait.




Le lieutenant Mackinnon et le marine Conway,

ayant poursuivi seuls leur route sur la Gironde,

atteignent l'île Cazeau puis le bec d'Ambès où leur embarcation coule,

après avoir éperonné un obstacle sous-marin.
Ils se replient à travers l'Entre-deux-Mers jusqu'à Cessac où un couple de Français,

M. et Mme Jaubert, les héberge trois jours à la métairie de Seguin.

Après avoir quitté leurs hôtes, ils cherchent à gagner l'Espagne.

Capturés par la gendarmerie française près de La Réole, le 28 décembre 1942,

ils sont remis aux autorités allemandes qui les emmènent à Bordeaux

où ils retrouvent Laver et Mills, puis transférés à Paris au début de janvier.

Tous les quatre sont exécutés le 23 mars 1943.



  • Kayak Conger (Congre) :

    Le kayak chavire en traversant la barre au large de
    Soulac.


    • Caporal George Sheard, disparu dans la nuit du 7 au 8 décembre 1942.

      Son corps n'a jamais été retrouvé.

    • Marine David Moffatt, né à Belfast, élevé dans le Yorkshire.

      Le corps de David Moffatt est découvert le 17 décembre 1942

      sur la plage de Le Bois-Plage-en-Ré (île de Ré) avec le kayak.



  • Kayak Cachalot (Cachalot) :


    • Marine William Ellery, Londonien.

    • Marine Eric Fisher, originaire de West Bromwich dans la banlieue de Birmingham, réparateur de machines d’imprimerie.





Ils sont rentrés en Angleterre à bord du sous-marin HMS Tuna

après que leur kayak a été déchiré lors de la mise à l’eau.

L'exécution des six Royal Marines pris en uniforme,

en application de la directive secrète d'Hitler du 18 octobre 1942 concernant les commandos,

constitue un crime de guerre dont l'amiral Raeder eut à répondre au

procès de Nuremberg en 1946 (Bachmann quant à lui était mort en 1945[1]).


Commémoration







Le souvenir des héros de l'opération Frankton est commémoré chaque année en France, notamment à Bordeaux, à Blanquefort, à Saint-Georges-de-Didonne et à Ruffec.

Des plaques commémoratives ont été posées en Entre-deux-Mers à Baigneaux et à Cessac. Hélas celle de Cessac, implantée au bord d'une piste cyclable, en vue de la métairie des Jaubert,

a été vandalisée. Dans le cadre d'un projet de déplacement du monument aux morts de la guerre de 14-18, la municipalité de 2011 propose de poser une seconde plaque contre le mur de la mairie,

au nouvel emplacement des commémorations. Un monument est également présent sur l'agglomération de Montalivet-les-Bains, face à la mer.


Le 3 mai 2014, afin de célébrer la certification du 1 000e nageur de combat,

une reconstitution historique a été réalisée par huit élèves nageurs.

Aidés par le Mutin, cotre de la Marine nationale française servant de bateau-école,

renouant pour l’occasion avec son passé au service du Special Operations Executive (SOE)

durant la Seconde Guerre mondiale, les nageurs de combat ont été largués au point historique,

au large de Montalivet. 140 km plus tard, les élèves nageurs de combat abandonnaient

leurs kayaks à proximité du pont d'Aquitaine

pour conduire une plongée offensive dans les eaux turbulentes de la Garonne.

L'opération s’est achevée avec la participation des élèves du cours aux

cérémonies commémoratives de l'armistice, où étaient mêlés

bérets verts et rouges des élèves et instructeurs.

L'opération a été présentée à M. Alain Juppé,

maire de Bordeaux en présence de Bob Maloubier,

père fondateur des nageurs de combat français
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