G.A.R Dénomination : Grupo de Accion Rapida
Pays : Espagne
Rattachement : Guardia Civil
Site internet : aucun
DESCRIPTION :Outre l'UEI, la Guardia Civil possède une autre unité d'intervention, moins spécialisée que la première mais cependant tout aussi efficace, à en juger par les résultats qu'elle a obtenus dans la lutte contre le terrorisme. Il s'agit, en effet, d'une unité d'intervention plus classique, type SWAT, connue sous le nom de Grupo de Accion Rapida (GAR).
Malgré sa spécificité antiterroriste, qui risque d'être de nouveau d'actualité après la rupture de la trêve décrétée par l'ETA en décembre 1999, le GAR a été mis plusieurs fois à contribution dans le cadre de missions à l'étranger, placées sous l'égide de l'ONU, notamment en Bosnie, au Guatemala et au Mozambique.
Depuis sa création, on estime que le GAR a participé au démantèlement d'au moins une cinquantaine de réseaux terroristes et à l'arrestation de plus d'un millier d'individus, tant au Pays basque qu'en Navarre. Il s'agit, en effet, d'une estimation, car bon nombre des interventions ponctuelles exécutées par l'unité sont encore classifiées, tandis que d'autres ont été menées en coopération avec les unités territoriales de la Guardia Civil.
PRÉSENTATION :
L'origine du GAR remonte à 1978, avec la création de l'Unitad Antiterrorista Rural (UAR), décidée à l'époque pour pallier les insuffisances en matière offensive de la Guardia Civil dans les zones rurales.
La montée en puissance du terrorisme basque, notamment après l'embuscade de février 1980 au cours de laquelle six gardes civils (il s'agit de l'action la plus meurtrière de l'ETA) trouvèrent la mort, poussa les autorités à porter rapidement les effectifs de l'UAR au niveau du bataillon. Rebaptisé Grupo Antiterrorista Rural en 1982, l'unité comptait alors trois compagnies, auxquelles vint s'ajouter une quatrième en 1984. Trois compagnies étaient alors à pied d'oeuvre dans la seule province basque et la quatrième en Navarre.
MISSIONS :La mission confiée à l'UAR état double : recueil d'informations sur les structures opérationnelles et logistiques de l'ETA et conduite d'actions offensives contre les terroristes. Les résultats furet rapides : plusieurs équipes de poseurs de bombes furent neutralisées et de nombreux activistes mis sous les verrous. Entre-temps, en 1986, le GAR avait pris le nom de Grupo Especta de Seguridad (GES).
L'unite récupérera ses anciennes initiales GAR pour Grupo Antiterrorista Rural en 1997. C'est seulement un an plus tard, en 1998, qu'elle sera une dernière fois rebaptisée pour devenir Grupo de Accion Rapida.
ÉQUIPEMENT :Contrairement au GEO et à l'UEI, le GAR est une unité d'intervention "lourde", comparable par certains aspect à l'EPIGN français, notamment dans le domaine de l'armement puisqu'il a en dotation des armes collectives militaires, comme les mitrailleuses légères CETME Ameli en calibre 5,56 mm OTAN et polivalentes MG-3 en calibre 7,62 mm OTAN, ainsi que des lance-roquettes antichar de type consommable Instalaza C-90.
L'unité dispose aussi de véhicules blindés à roues 4x4 Pegaso/ENASA, appelés BLR (Blindado Ligero Ruedas), équipés d'une MG-3 montée en tourelle, et des Nissan Patrol également protégés contre les tirs d'armes de petit calibre et, dans le pire des cas, contre l'explosion de charges télécommandées, première source de mortalité chez les forces de l'ordre au Pays basque.
Toutefois, les éléments du GAR peuvent être appelés à opérer en civil, en particulier dans le cadre de missions de protection rapprochée. La menace terroriste au Pays basque est aujourd'hui à la baisse mais, sur le terrain, le GAR continue à cultiver son savoir-faire dans deux directions distinctes : les missions de présence sur le territoire (contrôles routiers, reconnaissance de zones, surveillance de la frontière, etc.) et les interventions commandos (arrestations, assauts, neutralisation d'individus dangereux, etc.).