BOB DENARD mercenaire de la République

Bonjour Alex,ça serait superbe ton idée. 

Il semble très intéressant le livre Michel

Un autre livre.

                         

Début des années 1960 : en pleine décolonisation du Congo belge, la sécession du Katanga provoque un afflux de combattants étrangers. Parmi ces « Affreux » (comme les surnomme la presse), les Français sont les plus actifs. Ils entament une sorte d'âge d'or fait de coups de main et de coups d'État qui s'étendent sur tout le continent. Ils leur permettront de prendre entre autres le contrôle des Comores de 1978 à 1989.
Jusqu'à la fin de la guerre froide, ces « chiens de guerre » servent clandestinement les intérêts d'anciennes puissances coloniales désireuses de conserver une forte influence en Afrique. Le chef des mercenaires français, Bob Denard, fait l'objet d'une intense médiatisation. Pour la première fois, cet ouvrage analyse l'action de ces combattants de l'ombre mais aussi le rapport à l'argent et à l'aventure, ainsi que les hiérarchies internes de ce groupe.
En croisant les archives françaises et étrangères, les archives privées de Bob Denard ?inédites à ce jour ? et de nombreux témoignages de première main, l'auteur nous plonge, loin des clichés, dans la vie quotidienne de ces hommes qui vont de conflit en conflit. Certains sont jeunes et politisés, d'autres des guerriers expérimentés. Plusieurs cultures et générations s'entrecroisent : les baroudeurs, les « corsaires de la République », les « gangsters ».
Fers de lance de la lutte anticommuniste, relais des réseaux occultes de la Françafrique avant d'être désavoués par Paris, alternant fortune, gloire et défaites, ces « Affreux » ne trouvent plus leur place dans le monde post-guerre froide : leur modèle sera bientôt remplacé par celui des sociétés militaires privées de type anglo-saxon."

Je viens d’acquérir le livre de Michel Honorin,  les mercenaires qui se passe au Katanga mais en 1967.

Une question sur son grade dans l’armée française,  il n’à jamais été colonel mais quel grade avait-il alors ?

Jean-Pierre super 

Merci pour tes investigations Commandoair40. Thsombé avait recruté le gratin des affreux, Denard, Trinquier, Faulques ...  Avec ses gendarmes katangais,  ils ont donné beaucoup de mal aux troupes de l’ONU comme à Jadotville.

Bob Denard est le représentant de ce qu'ont été les mercenaires français. Il a conduit sa barque à sa manière, de façon visible mais surtout obscure. C'est l'aspect obscure qui peut interroger et qui fait penser aux Services Secrets. Toutes les actions pouvaient être dirigées dans l'ombre par les plus hauts dirigeants de l'Etat, sans devoir rendre des comptes. Par la suite la diplomatie a pris la relève en décidant de tout dévoiler et on a vu les limites de la franchise confrontée aux opinions politiques. (Il suffit de voir l'évolution des différents points chauds en Afrique).
Du côté visible, par exemple le 11° Choc, à sa dissolution, a été fournisseur de quelques cadres qui se sont retrouvés comme sans emploi. Il ne faut pas généraliser mais j'ai pu constater la visite, à Font-Romeu, d'un ancien cadre du 11. On peut aussi citer le Lieutenant BADAIRE.
Pour comprendre les motivations de ces personnels il suffit de comprendre à quoi servait une spécialité Commando.

Une question qui m’intrigue,  avec le minimum de connaissances militaires il a été propulsé colonel et parlait d’égal à égal avec des officiers de formation comme Schramme au Katanga.

Bonjour Alexderome pour répondre à ta question il faut la diviser en deux parties: analyser à quoi correspond son grade de Colonel et essayer, malgré la part d'ombre, de comprendre l'organisation de cette entité Mercenaire. On peut déjà dire que ce grade, hors la notion de Chef, ne correspond pas à la compétence d'un colonel dans une armée régulière.
Dans son cas il semble le résultat d'une promotion interne et là se situe le début de l'interrogation qui restera sans réponse car il n'y a pas d'archive. A observer ses tenues on voit une large part fantaisiste qui tend à vouloir imiter celles de notre Armée de Terre (Parachutistes).

C'est vrai j'avais aussi remarqué ses tenues fantaisistes. Déjà à l’époque du Katanga il s’était auto promu colonel. 
Cette semaine,  je vais de tâcher de finir mon sujet sur le Katanga où il est question de Denard.

Bonjour, Bob Denard était à la tête d'une bande d'anciens soldats aptes et qualifiés qui pouvaient agir en modules autonomes en appliquant leur savoir-faire après avoir reçu les objectifs à atteindre. Il n'avait donc pas à proprement parler une action de combat mais un rôle représentatif et de direction, la partie action étant réservée aux anciens chefs militaires. Il faut se reporter aux années 60 pour comprendre les motivations de ces mercenaires. Etaient-ils vraiment sans foi ni loi ?

Il a fait preuve d'une véritable fidélité envers Moïse Thomas au Katanga et aurait pu le laisser tomber comme les autres. Je fini un livre sur cette histoire pour terminer le fil sur les mercenaires au Katanga.

Bonjour Commandoair40, je suis de ton avis et pour en parler il faut se replonger dans cette période qui fut un drame pour les parachutistes qui ont eu à subir une remise en question totale face à la trahison au moment du cessez-le-feu. Ce moment là a été ressenti différemment suivant le degré d'implication dans  la guerre d'Algérie et le Corps d'appartenance. Avant de détailler ce ressenti je peux déjà dire que l'état d'esprit qui régnait dans l'une des Unités pouvoyeuses de mercenaires était loin de produire des sadiques mais de véritables Chevaliers.

Ce fut un coup de massu (dans le vrai sens du terme), tout était remis en question et la division au sein de l'Armée était bien visible. Il y avait ceux qui, sur le continent, demeuraient indifférents et continuaient leurs activités en allant de l'avant comme si de rien n'était et les autres qui commençaients leurs interrogations. Pourquoi avoir fait tout ça ? Que vais-je devenir ? A qui se fier ?. Pour les Parachutistes le grand ménage avait commencé, beaucoup de régiments étaient dissous, terminé le long séjour en unité TAP en somme repartir à zéro et bonjour la vie en caserne et la monotonie. Adieu la mentalité particulière entretenue jusqu'ici. Il va falloir faire des choix. . . .

Bonjour Commandoair40, je t'apportais une réponse mais elle vient de disparaître. J'arrête pour aujourd'hui car la durée de concentration a ses limites. A plus tard.

Bonjour Commandoair, tous les deux nous avons vécu le même choc et avons été confrontés aux mêmes interrogations. La preuve en est que soixante ans après tout est intact, nous avons ressassé et ressassé encore cette période indélébile car elle a orienté notre personnalité profonde sur la façon de voir les choses.
Sans aucun doute, à l'époque, devenir mercenaire a germé dans l'esprit de ceux qui ne faisaient pas semblant et qui avaient perdu leur idéal. Il s'agit d'une situation inconnue aujourd'hui et pourtant indispensable pour comprendre ces hommes.

Les plus anciens ont décidé immédiatement de prendre leur retraite, ils tournaient le dos à une nouvelle situation dans laquelle ils ne se reconnaissaient plus.
Pour les autres ce fut le début d'un choix difficile entre partir ou rester. La réponse dépendait de la situation personnelle du moment. Orphelin très tôt et fils de militaire, tout s'écroulait dans ma démarche intellectuelle. Mon idéal du début était remis en cause, il s'agissait d'une sorte de vocation (le terme n'était pas reconnu par certain chef) qui allait se terminer en étant plus proche de l'image d'un personnage défroqué. Je décidais donc de rester sinon je perdais tout et je remplaçais mon idéal de début par la conscience professionnelle. Il est possible de faire son métier le plus consciencieusement possible mais avec une rancoeur tenace et invisible.

Merci Ancien38 pour ce témoignage.

Dans ce climat et pour répondre à ces interrogations un très petit nombre a décidé de rejoindre les mercenaires. La filière n'était pas connue car tout se passait sous cape, par relations. Nous n'en saurons pas plus, ce qui prouve le degré de discretion. La partie visible figure dans les reportages au sujet des conflits de l'époque où était mentionné la présence des mercenaires. Leur description était celle qui figurait sur les photos: des banalités. De là a pris naissance l'idée selon laquelle il s'agissait d'individus qui ne tuaient que par plaisir contre de l'argent. Il aurait été possible de poser la question au principal intéressé, mais tout était dans le secret. Après avoir lu le climat de l'époque chacun pourra imaginer ce qui animait ces hommes qui s'étaient certainement reconstitués un autre idéal par défaut.